C'est un début, une promesse...
C'est encore une création de Bruno Thery fidèle des affiches de Jazz à Vienne et d'AvauxJazz.
Cette année le bestiaire est abandonné, il reste simplement une trace de fauve dans le chapeau de la dame...
Alors qu'est ce que nous dit cette affiche:
Les couleurs chaudes nous indiquent que se sera un bel été. On sait aussi qu'on va bien se marrer en partageant des bons moments de jazz pour toutes les générations.
Mais à part la présence de Dianne Reeves et de Trombonne Shorty, qu'on reconnait bien sur l'affiche:
Rien sur la programmation !! :-)
Hoouuuu ! Honte sur JaZZmarc
vendredi 7 décembre 2012
mardi 27 novembre 2012
Après Mai – Olivier Assayas
J’ai beaucoup aimé ce film dont la
bande son des années 70 valide son entrée sur le blog (Syd Barett,
Tangerine Dream, Captain Beefheart… ben oui ça plane un peu)
L’action se passe en 1971, Olivier
Assayas nous fait revivre ce moment de notre jeunesse où nous
étions trop jeunes pour avoir pu lancer les pavés, mais
suffisamment vieux pour s’accrocher à cet état d’esprit
révolutionnaire et artistique qui flânait encore. Quel sens allions
donner à notre existence ?
Les souvenirs ressurgissent, les vestes
de treillis US, les sacs marocains, les mobs bleues, les manifs, les
discussions politiques, les vinyls, les filles, les copains qui
partaient en Inde….
Mais voilà ce film est aussi
esthétiquement beau, les mouvements de caméra sont souples et cela
fait du bien, pas de ralentis, de caméra à l’épaule, de gros
plans, pour faire passer des émotions, non, juste de bons
travelling. Il y a une séquence magnifique où Laure déambule,
shootée à l’héroïne, dans une immense demeure bourgeoise, la
caméra la précède, la suit dans l’escalier, l’attend dans sa
chambre, hallucinée, tous les ressentis sont transférés par ce
seul jeu de la caméra.
Bon oui c’est bobo par instant (mais
c’est une autobiographie, Olivier Assayas, Gilles dans le film, est
un fils de) mais cela ne doit pas être réducteur. Bon oui la coupe
de cheveux de Gilles le personnage central m’a un peu énervé,
mais réflexion faite c’est peut-être ce détail qui rattache ce
film au présent, cette coupe est actuelle et n’importe quel jeune
d’aujourd’hui peut s’identifier, et c’est tant mieux, cela ne
réduit pas le film à un film pour vieux cons. Rien n'a changé et
pourtant tout est différent, Rien n'est pareil et pourtant tout est
comme avant disait Moustaki…
Assayas fait dire à son personnage
(approximatif) « je vivais mes rêves, lorsque le réel frappait à
ma porte je n’ouvrais pas »
Nous avons pourtant tous fini par
ouvrir la porte…hélas ?
JC CinocheBof
Syd Barrett -Terrapin
Extrait d'un interview d'olivier Assayas
Le film est littéralement habité par la littérature, la peinture ou la musique qui fonctionnent comme des fétiches…
Je raconte une époque qui n’était pas touchée par la sur-communication. Tout était précieux, parce que la culture était difficilement accessible. La contre-culture était pour les jeunes une sorte de monde parallèle permettant de s'évader du réel. Elle tissait un lien entre des gens définis par leur jeunesse et leurs aspirations à autre chose que ce que la société leur proposait. Aujourd'hui on fétichise les objets (les films, les livres ou la musique) de cette contre-culture par effet de consommation, alors que c’était les vecteurs d'un lien social quasi communautaire. Je tenais beaucoup à représenter cette matière-là dans le film.
En intégralité ici
Les frères Lockwood au Karavan Théâtre
Le vendredi 23 Novembre au Karavan Théâtre à Chassieu.
Lui et son double entrent en scène, tous les deux sont en noir, mais non ce n'est pas un effet spécial,
Didier est au Violon et Francis au piano, les frères Lockwood sont réunis sur scène dans cette belle salle qu'est le Karavan Théatre de Chassieu.
Didier Lockwood est un bon client pour le pauvre chroniqueur démuni, il parle beaucoup, pour présenter les morceaux, mais aussi à la manière du professeur, qu'il est aussi, pour nous démystifier le Jazz: Quelle ambition !.
Première leçon : L'improvisation.
Facile ! nous l'utilisons à chaque conversation que nous menons, nous dit il, car il s'agit bien d'une conversation musicale. Pour lui, l'improvisation c'est: "parer à chaque petit présent" ( c'est beau !)
Avec son propre frère la conversation tient, nous confie t'il, de la "synchronicité" voir de la transmission de pensée.
Sans conteste cependant Didier prend rapidement le leadership, la façade du duo tombe très vite. Il est toujours mélodieux, créatif dans tous les climats qu'il visite : tzigane, celtique, manouche, rock. Il apporte de multiple nuances à sa musique, avec son violon électrique "de l'espace" qui lui permet d'élargir la tessiture d'un violon classique, et de choisir parmi de multiple sonorités la couleur qu'il souhaite donner à son morceau.
Quand son frère part en solo au piano c'est lui qui assure la ligne de basse, mais il démontre ensuite, comme il en a l'habitude, que seul, il se débrouille aussi très bien. Il crée des boucles enregistrées de basse, puis de percussions et enfin lance le thème et vagabonde en improvisant.
Le répertoire du soir est pioché parmi quelques grands standards de Miles Davis ( solar) ou de Duke Ellington, on a entendu aussi une version de "Someday My Prince Will Come" et une autre des "feuilles mortes".
Didier Lockwood a proposé aussi quelques unes de ses compositions comme "Globe Trotter" ou "Bi Train Blues".
Il est complétement rompu à cet exercice, et malgré toutes ses qualités, il était ce soir là en "pilotage automatique", il est resté sur un terrain parfaitement balisé.
Le public a été conquis et en a redemandé, alors tant mieux.
La dynamique équipe du Karavan théâtre était très satisfaite de la soirée, deux ans après avoir repris les commandes de cette salle, ils restent très impliqués et très enthousiastes, la programmation proposée est éclectique et de qualité.
Pour notre part nous ne pouvons que les encourager à programmer davantage de Jazz, les talents ne manquent pas et même parmi les artistes locaux. Le "Karavan Jazz Festival" ça sonne bien, non ?
Jazz Rhone Alpes.com : le promoteur du jazz en région.
JaZZmarc
Sur Jazz-rhone-alpes.com ce billet et les autres chroniques de la semaine.
Lui et son double entrent en scène, tous les deux sont en noir, mais non ce n'est pas un effet spécial,
Didier est au Violon et Francis au piano, les frères Lockwood sont réunis sur scène dans cette belle salle qu'est le Karavan Théatre de Chassieu.
Didier Lockwood est un bon client pour le pauvre chroniqueur démuni, il parle beaucoup, pour présenter les morceaux, mais aussi à la manière du professeur, qu'il est aussi, pour nous démystifier le Jazz: Quelle ambition !.
Première leçon : L'improvisation.
Facile ! nous l'utilisons à chaque conversation que nous menons, nous dit il, car il s'agit bien d'une conversation musicale. Pour lui, l'improvisation c'est: "parer à chaque petit présent" ( c'est beau !)
Avec son propre frère la conversation tient, nous confie t'il, de la "synchronicité" voir de la transmission de pensée.
Sans conteste cependant Didier prend rapidement le leadership, la façade du duo tombe très vite. Il est toujours mélodieux, créatif dans tous les climats qu'il visite : tzigane, celtique, manouche, rock. Il apporte de multiple nuances à sa musique, avec son violon électrique "de l'espace" qui lui permet d'élargir la tessiture d'un violon classique, et de choisir parmi de multiple sonorités la couleur qu'il souhaite donner à son morceau.
Quand son frère part en solo au piano c'est lui qui assure la ligne de basse, mais il démontre ensuite, comme il en a l'habitude, que seul, il se débrouille aussi très bien. Il crée des boucles enregistrées de basse, puis de percussions et enfin lance le thème et vagabonde en improvisant.
Le répertoire du soir est pioché parmi quelques grands standards de Miles Davis ( solar) ou de Duke Ellington, on a entendu aussi une version de "Someday My Prince Will Come" et une autre des "feuilles mortes".
Didier Lockwood a proposé aussi quelques unes de ses compositions comme "Globe Trotter" ou "Bi Train Blues".
Il est complétement rompu à cet exercice, et malgré toutes ses qualités, il était ce soir là en "pilotage automatique", il est resté sur un terrain parfaitement balisé.
Le public a été conquis et en a redemandé, alors tant mieux.
La dynamique équipe du Karavan théâtre était très satisfaite de la soirée, deux ans après avoir repris les commandes de cette salle, ils restent très impliqués et très enthousiastes, la programmation proposée est éclectique et de qualité.
Pour notre part nous ne pouvons que les encourager à programmer davantage de Jazz, les talents ne manquent pas et même parmi les artistes locaux. Le "Karavan Jazz Festival" ça sonne bien, non ?
Jazz Rhone Alpes.com : le promoteur du jazz en région.
JaZZmarc
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mercredi 21 novembre 2012
Michael Connely : Les neuf Dragons
Attention grand cru,
Michael Connelly fait débouler l'inspecteur Harry Bosch, son héros récurent, à toute berzingue dans une histoire haletante qui lui fait quitter son inséparable L.A pour un Hong Kong dépaysant.
Cette fois le fameux inspecteur est touché dans sa chaire, c'est sa fille qu'il doit retrouver, et Connelly plante un Harry Bosch incontrôlable, près à franchir toutes les lignes rouges pour réussir sa mission. Il semble invincible et pourtant il laisse transparaitre toutes ses fragilités: C'est un livre sur la vulnérabilité nous dit Connelly, et effectivement Bosch est touchant comme jamais près à foncer dans le tas en prenant tous les risques.
Touché il le sera profondément dans cette nouvelle enquête car, ici, il perd à jamais l'espoir de retrouver "sa balle unique" son âme sœur ( voir ici)
Le talent de Connelly pour faire avancer l'histoire et unique: toujours à l'os rien est superflu.
Et puis toujours le jazz, Harry Bosch quand il se détend écoute du jazz:
Il écouta le morceau " Seven steps to Heaven" dans l'album "Dear Miles" de Ron Carter. A ses yeux, Carter était un des contrebassistes les plus importants des cinquante dernière années. Que ce soit dans ses propres enregistrements ou dans ceux des autres, il se détachait toujours du lot. Pour Bosch, cela venait de ce que , contrebassiste, il ne pouvait jamais être autre chose qu'un comparse. C'était toujours lui le pivot. C'était toujours lui qui donnait l'élan, même si c'était qu'en arrière plan de Miles Davis à la trompette" ...Bosch lui ne se sentait pas à son aise dans une affaire où c'était lui qui faisait avancer les choses et ouvrait des pistes que les autres devaient suivre. Il n'avait rien d'un comparse. L'élan c'était lui qui devait le donner.
JaZZmarcPolar
Michael Connelly fait débouler l'inspecteur Harry Bosch, son héros récurent, à toute berzingue dans une histoire haletante qui lui fait quitter son inséparable L.A pour un Hong Kong dépaysant.
Cette fois le fameux inspecteur est touché dans sa chaire, c'est sa fille qu'il doit retrouver, et Connelly plante un Harry Bosch incontrôlable, près à franchir toutes les lignes rouges pour réussir sa mission. Il semble invincible et pourtant il laisse transparaitre toutes ses fragilités: C'est un livre sur la vulnérabilité nous dit Connelly, et effectivement Bosch est touchant comme jamais près à foncer dans le tas en prenant tous les risques.
Touché il le sera profondément dans cette nouvelle enquête car, ici, il perd à jamais l'espoir de retrouver "sa balle unique" son âme sœur ( voir ici)
Le talent de Connelly pour faire avancer l'histoire et unique: toujours à l'os rien est superflu.
Et puis toujours le jazz, Harry Bosch quand il se détend écoute du jazz:
Il écouta le morceau " Seven steps to Heaven" dans l'album "Dear Miles" de Ron Carter. A ses yeux, Carter était un des contrebassistes les plus importants des cinquante dernière années. Que ce soit dans ses propres enregistrements ou dans ceux des autres, il se détachait toujours du lot. Pour Bosch, cela venait de ce que , contrebassiste, il ne pouvait jamais être autre chose qu'un comparse. C'était toujours lui le pivot. C'était toujours lui qui donnait l'élan, même si c'était qu'en arrière plan de Miles Davis à la trompette" ...Bosch lui ne se sentait pas à son aise dans une affaire où c'était lui qui faisait avancer les choses et ouvrait des pistes que les autres devaient suivre. Il n'avait rien d'un comparse. L'élan c'était lui qui devait le donner.
JaZZmarcPolar
lundi 12 novembre 2012
Autobiographie Neil Young : Happy Birthday Neil !
Neil Percival
Young est né le 12 novembre 1945 à Toronto, voilà donc 67 ans jour pour
jour.
« Donc
oui, il y a eu beaucoup de pertes à déplorer. Il faut garder en mémoire
les moments où la vie a brillé de tout son éclat. Ce sont ces moments
qui nous donnent la force d’avancer dans l’obscurité, quand elle tombe »
Je viens de
terminer l’Autobiographie de mon grand frère, elle est fidèle à son
image. Simple, fragile et forte. Noire et lumineuse. Acoustique et
électrique.
Neil Young qui
vient d’arrêter de fumer pour écrire ce livre, coupe l’herbe sous le
pied de ceux qui seraient tenter d’écrire sa légende. Ici pas de
chronologie savante et documentée, les souvenirs s’échappent simplement
de façon aléatoire de ce cerveau qui « recèle bien des
choses qu’une IRM ne peut pas détecter. C’est quoi cette matière
vaporeuse dans mon cerveau ? Je préférerai ne jamais avoir vu cette
image de merde ! »
Cette obscurité
est souvent tombée dans sa vie. Deux fils
lourdement handicapés (Ben et Zéké), ses problèmes de santé à
répétition (polio à 6 ans, épilepsie, anévrisme), la disparition par
overdose des ses proches dont Bruce Berry (he was a working man…) et
Danny Whitten co-guitariste du Crazy Horse qu’il inhuma dans Tonight’s
the night ou plus récemment Ben Keith (c’est lui qui joue de la steel
guitar sur tous les enregistrements depuis Harvest). Mais le Loner
assume ses choix et ses responsabilités. Même si sans l’avouer il ne
s’en est jamais vraiment remis.
La vie a brillé
et c’est là l’essentiel. D’abord grâce à l’amour
qu’il porte à ses enfants et à Pegi sa femme, son port d’attache quand
il revient de ses traversées « Je serai comme une île sans
océan si nos cœurs n’étaient pas unis ». Grâce à la nature,
indispensable à son existence « pour moi marcher en forêt
c’est comme aller à la messe, la forêt est ma cathédrale. De toutes mes
activités, marcher en forêt est l’une de celles qui m’élèvent le plus
l’âme » Comme certains de nos vignerons qui attendent les nuits de
pleine lune pour mettre en bouteilles leur vin, Neil Young programmait
les séances d’enregistrements, avec le Crazy Horse notamment, ces mêmes
nuits de pleine lune…
Grâce à sa
passion pour les voitures (les spécialistes apprécieront) et sa
recherche pour un moteur hybride écolo. Sa passion pour les trains
électriques, « une expérience zen pour
mettre de l’ordre dans le chaos, les chansons, les gens, les souvenirs
d’enfance »… et pour donner des ailes à Ben (tétraplégique)
Grâce à Old
Black bien sûr, sa légendaire guitare (Gibson Les Paul 52) qu’il
chevauche depuis toujours pour les enregistrements de Crazy Horse (Like a Hurricane est sans doute le meilleur exemple du son
d’Old Black ), ce groupe de crétins tel que le
décrivent certains musiciens (jaloux) de leur entourage. Ce ne
sont sans doute pas des virtuoses, mais c’est avec eux néanmoins que
Neil à fidèlement construit une œuvre immense, une légende et une
amitié éternelles.
Et puis le son,
toujours le son, son obsession, depuis toujours. La
musique n’est pas qu’un fichier informatique, c’est une tempête pour
les sens, un orage pour l’âme, plus profond que la profondeur, plus
immense que l’immensité. C’est plus que ce que l’on entend, c’est ce
que l’on ressent. C’est la dimension qui manque à la technologie de la
diffusion musicale de nos jours »
Que l’on ne s’y
méprenne pas, Neil Young n’a rien contre le MP3 comme on peut le lire
ça et là. « iTunes et les autres marchands de MP3 en ligne
ainsi que les services de streaming aident à la création musicale en
mettant la musique à la disposition du public » (et notamment des
jeunes) Il travaille donc à la sortie de son appareil
portable Pono (2013 ?) utilisable partout à la maison, en balade et en
voiture évidemment… Grâce à la conversion
numérique-analogique qui est le cœur de cette technologie, l’interface
utilisateur permettra de comparer l’écoute par rapport au format MP3…
Neil tu es fou
et je t’aime. Tu écris depuis toujours la bande son de mon existence,
je ne peux que te souhaiter l’éternité.
Neil
Young will never die.
mercredi 7 novembre 2012
Tears for Esbjörn: Iiro Rantala
Alors voici un autre pianiste Scandinave, venu de Finlande, lui, que je ne connaissais pas ( Merci Vince), et qui a une drôle d'idée: construire un album solo en mémoire à quelques héros perdus, son projet s'appelle "Lost heroes" et voici un extrait de la tracklist
2 : Waltz for bill (for bill evans)
3 : Can't get up (for jaco pastorius)
4 : Tears for esbjörn (for esbjörn svensson)
5 : Thinking of misty (for erroll garner)
7 : Donna lee (for art tatum)
8 : One more waltz for michel petrucciani
9 : Bluesette (for oscar peterson)
10 : Intermezzo (for luciano pavarotti)
C'est bon pour moi j'ai choisi facilement l'illustration de ce billet un joli morceau en hommage à Esbjorn Svensson
JaZZmarc
2 : Waltz for bill (for bill evans)
3 : Can't get up (for jaco pastorius)
4 : Tears for esbjörn (for esbjörn svensson)
5 : Thinking of misty (for erroll garner)
7 : Donna lee (for art tatum)
8 : One more waltz for michel petrucciani
9 : Bluesette (for oscar peterson)
10 : Intermezzo (for luciano pavarotti)
C'est bon pour moi j'ai choisi facilement l'illustration de ce billet un joli morceau en hommage à Esbjorn Svensson
JaZZmarc
lundi 5 novembre 2012
Dionysos du bon Rock français au transbo !
Le Vendredi 2 novembre au Transbordeur
Quand il était petit, Mathias Malzieu était un Jedi, tellement nerveux que lorsqu’il pleuvait souvent il s’électrocutait. Maintenant qu’il est grand , il est toujours aussi nerveux et la foudre que Zeus transmis à son fils Dionysos (mon Dieu préféré) anime toujours ce groupe français aux prestations scéniques assez redoutables. Après avoir écumé les grands festivals* cet été (Francos, Nuits de Fourvières, Musilac…) les Dionysos font la tournée des petites salles jusqu’à la fin de l’année. Ils étaient donc au Transbo (quelle bonne salle !) ce 2 Novembre.
Quand je suis rentré dans l’enceinte mon premier regard s’est porté vers les balustrades, balcons ou rideaux vers lesquels Mathias allait bien pouvoir grimper, pas trouvé ! (réponse sur la vidéo)
Bon j’avais écouté le dernier Album (Bird’N roll), plutôt moyen à mon goût, mais je dois reconnaître que le spectacle, car cela en est un, fût fantastique (dans tous les sens du terme). Le groupe s’installe sous la marche impériale de Stars Wars, puis Mathias apparaît avec une tête d’oiseau pour danser son Rock’n Bird endiablé. Le show peut démarrer, tout est bien huilé, les musiciens sont à fond, ils sont ici sur leur terre (Papa Malzieu est dans la salle, ovation…) et se donnent à leur public. Ca fonctionne, les filles montent danser sur la scène, Mathias plonge et replonge évidemment dans les vagues de bras dressés qui le réclament. He feels toujours like John Mc Enroe (and his tennis bag smells like a gun smoke) quand il joue au tennis avec un ukulélé. J’ai bien aimé le son et particulièrement les lumières très travaillées dont on ne parle pas souvent, d’une qualité technique plutôt rare et sans lesquelles le spectacle aurait beaucoup moins d’intensité. J’ai bien aimé Babeth la dernière arrivée du groupe, une petite touche féminine plein de grâce au milieu de ces drôles d’oiseaux, elle danse, chante, joue du violon et souri. J’ai bien aimé le final, les 6 acolytes se tenant par la taille nous saluent longuement, le temps d’une très belle chanson des Kills (The last goodbye) comme un générique de fin. Beau et émouvant. C’était presque fini, car Mathias ramasse un harmonica et fait encore le pitre tout seul histoire de griller les dernières calories qui lui restent encore.
Mike Ponton (Miki Biky): guitare orange énergique et cravate rouge, Stephano Bertholio : guitare-perceuse, scie musicale..., Eric Serra : batterie formule 1, Guillaume Garidel : ours-bassiste et contrebassiste sous-marin, Elisabet Maistre Babet : chœur, danse, violon et Mathias Malzieu le plus mauvais cascadeur du monde et de la galaxie…
The Kills The last Goodbye
Quand il était petit, Mathias Malzieu était un Jedi, tellement nerveux que lorsqu’il pleuvait souvent il s’électrocutait. Maintenant qu’il est grand , il est toujours aussi nerveux et la foudre que Zeus transmis à son fils Dionysos (mon Dieu préféré) anime toujours ce groupe français aux prestations scéniques assez redoutables. Après avoir écumé les grands festivals* cet été (Francos, Nuits de Fourvières, Musilac…) les Dionysos font la tournée des petites salles jusqu’à la fin de l’année. Ils étaient donc au Transbo (quelle bonne salle !) ce 2 Novembre.
Quand je suis rentré dans l’enceinte mon premier regard s’est porté vers les balustrades, balcons ou rideaux vers lesquels Mathias allait bien pouvoir grimper, pas trouvé ! (réponse sur la vidéo)
Bon j’avais écouté le dernier Album (Bird’N roll), plutôt moyen à mon goût, mais je dois reconnaître que le spectacle, car cela en est un, fût fantastique (dans tous les sens du terme). Le groupe s’installe sous la marche impériale de Stars Wars, puis Mathias apparaît avec une tête d’oiseau pour danser son Rock’n Bird endiablé. Le show peut démarrer, tout est bien huilé, les musiciens sont à fond, ils sont ici sur leur terre (Papa Malzieu est dans la salle, ovation…) et se donnent à leur public. Ca fonctionne, les filles montent danser sur la scène, Mathias plonge et replonge évidemment dans les vagues de bras dressés qui le réclament. He feels toujours like John Mc Enroe (and his tennis bag smells like a gun smoke) quand il joue au tennis avec un ukulélé. J’ai bien aimé le son et particulièrement les lumières très travaillées dont on ne parle pas souvent, d’une qualité technique plutôt rare et sans lesquelles le spectacle aurait beaucoup moins d’intensité. J’ai bien aimé Babeth la dernière arrivée du groupe, une petite touche féminine plein de grâce au milieu de ces drôles d’oiseaux, elle danse, chante, joue du violon et souri. J’ai bien aimé le final, les 6 acolytes se tenant par la taille nous saluent longuement, le temps d’une très belle chanson des Kills (The last goodbye) comme un générique de fin. Beau et émouvant. C’était presque fini, car Mathias ramasse un harmonica et fait encore le pitre tout seul histoire de griller les dernières calories qui lui restent encore.
Mike Ponton (Miki Biky): guitare orange énergique et cravate rouge, Stephano Bertholio : guitare-perceuse, scie musicale..., Eric Serra : batterie formule 1, Guillaume Garidel : ours-bassiste et contrebassiste sous-marin, Elisabet Maistre Babet : chœur, danse, violon et Mathias Malzieu le plus mauvais cascadeur du monde et de la galaxie…
The Kills The last Goodbye
Rock’n roll can never
die.
JC JazzBof
Baptiste Trotignon: Song, Song Song
Quelle belle surprise, après "Gouache" de Jacky Terrasson voilà un autre grand pianiste de la scène Jazz française, Baptiste Trotignon qui sort un coup de maitre avec "Song song song".
Ce jazz est en liberté, au diable les chapelles bien gardées, avec ce projet Trotignon démontre son amour pour les chansons, et n’hésite pas à mélanger les genres pour nous offrir simplement de la bonne musique originale.
C'est un jazz flamboyant, un jazz"champagne", qui pétille et qui fait un bien fou. C'est un peu ce que j'avais écris pour l'album de Brad Melhdau Higtway Rider de 2010 et par certain côté il m'y fait penser;
peut être le côté "piano,piano, piano", la qualité de la production, ou la présence d'un quatuor à corde voir même l'esprit métissé de certaines compositions.
Les chansons, Trotignon les aborde de deux façons.
Il rend hommage, d'abord à quelques monuments de la chanson française dont nous connaissons les paroles par cœur, où il est inutile de faire appel à un chanteur, comme "Une petite fille" de Nougaro, ou "Ma plus belle histoire d'amour" de Barbara. Trotignon les réinvestit complétement, il en crée une œuvre à part entière. La meilleure illustration pour moi est le traitement qu'il fait de "Ne me quitte pas", ( oui il a osé) les paroles ont les entend dans notre tête mais le piano ajoute un autre niveau d'interprétation, la douceur, la supplication désespérée, puis le "pétage de plomb" intérieur et enfin comme un flash back en fondu enchainé on entend la javanaise, et dans notre tête ça fait : "...Nous nous aimions, le temps d'une chanson".
Et puis pour d'autres chansons, des créations cette fois, il s'est entouré de magnifiques interprètes, et entre autre Mélody Gardot comme on l'aime qui susurre délicieusement "Mon fantôme", ou Miossec pour "Palavas les flots" que j'avais du mal à écouter jusqu'à lors je l'avoue, ou encore Jeanne Added qui vocalise à merveille sur deux morceaux.
Si je ne devais qu'en garder un, je choisirais "Gone", morceau flamboyant, qui illustre bien à lui tout seul le projet, une ballade joyeuse et métissée.
Ce disque est d'un accès facile, il devrait attirer un public plus large, au delà des seuls amateurs de jazz, et faire grincer les dents de certains puristes.
Si on se laissait aller il pourrait même participer à nous rendre heureux.
JaZZmarc
Sur Jazz-rhone-alpes.com ce billet et les autres chroniques de la semaine.
Ce jazz est en liberté, au diable les chapelles bien gardées, avec ce projet Trotignon démontre son amour pour les chansons, et n’hésite pas à mélanger les genres pour nous offrir simplement de la bonne musique originale.
C'est un jazz flamboyant, un jazz"champagne", qui pétille et qui fait un bien fou. C'est un peu ce que j'avais écris pour l'album de Brad Melhdau Higtway Rider de 2010 et par certain côté il m'y fait penser;
peut être le côté "piano,piano, piano", la qualité de la production, ou la présence d'un quatuor à corde voir même l'esprit métissé de certaines compositions.
Les chansons, Trotignon les aborde de deux façons.
Il rend hommage, d'abord à quelques monuments de la chanson française dont nous connaissons les paroles par cœur, où il est inutile de faire appel à un chanteur, comme "Une petite fille" de Nougaro, ou "Ma plus belle histoire d'amour" de Barbara. Trotignon les réinvestit complétement, il en crée une œuvre à part entière. La meilleure illustration pour moi est le traitement qu'il fait de "Ne me quitte pas", ( oui il a osé) les paroles ont les entend dans notre tête mais le piano ajoute un autre niveau d'interprétation, la douceur, la supplication désespérée, puis le "pétage de plomb" intérieur et enfin comme un flash back en fondu enchainé on entend la javanaise, et dans notre tête ça fait : "...Nous nous aimions, le temps d'une chanson".
Et puis pour d'autres chansons, des créations cette fois, il s'est entouré de magnifiques interprètes, et entre autre Mélody Gardot comme on l'aime qui susurre délicieusement "Mon fantôme", ou Miossec pour "Palavas les flots" que j'avais du mal à écouter jusqu'à lors je l'avoue, ou encore Jeanne Added qui vocalise à merveille sur deux morceaux.
Si je ne devais qu'en garder un, je choisirais "Gone", morceau flamboyant, qui illustre bien à lui tout seul le projet, une ballade joyeuse et métissée.
Ce disque est d'un accès facile, il devrait attirer un public plus large, au delà des seuls amateurs de jazz, et faire grincer les dents de certains puristes.
Si on se laissait aller il pourrait même participer à nous rendre heureux.
JaZZmarc
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dimanche 4 novembre 2012
Led zeppelin: Celebration Day
Le 26 novembre 2007 le fameux dirigeable prenait son envol une fois de plus pour quelques chanceux, lors d'un concert l'Arena de Londres. Chanceux, dont nous faisions pas partie Ay caramba ! mais, mais mais nous avons une solution de consolation le concert a été filmé et il vient de sortir en DVD." Celebration Day"
27 ans plus tôt le groupe était contraint à un atterrissage forcé après la mort du batteur John Bonham, pour le concert c'est son fils Jason qui assure, et à voir les images ça le fait encore pas mal.
La voix de Page et sa chevelure sont intact, Plant n'est plus brun mais la qualité de ses riffs est toujours impeccable plus John Paul Jones à la basse et aux claviers : les voilà réunis enfin ! Bon il parait qu'il ne faut pas rêver Plant est opposé à la reformation du groupe.
Alors on va se rabattre sur le DVD, la bande annonce donne envie: jugez plutôt
JeanMarock
27 ans plus tôt le groupe était contraint à un atterrissage forcé après la mort du batteur John Bonham, pour le concert c'est son fils Jason qui assure, et à voir les images ça le fait encore pas mal.
La voix de Page et sa chevelure sont intact, Plant n'est plus brun mais la qualité de ses riffs est toujours impeccable plus John Paul Jones à la basse et aux claviers : les voilà réunis enfin ! Bon il parait qu'il ne faut pas rêver Plant est opposé à la reformation du groupe.
Alors on va se rabattre sur le DVD, la bande annonce donne envie: jugez plutôt
JeanMarock
mercredi 31 octobre 2012
Yaron Herman Au Trianon
Une salle connue, boulevard Rochechouart : le Trianon ( ça ressemble un peu à la salle Molière à Lyon).
Un pianiste d'exception : Yaron Herman . Des musiciens remarquables : Emile Parisien au sax soprano, Ziv Ravitz à la batterie , Stephane Kerecki à la contrebasse, Avishai Cohen à la trompette ( l'homonyme du célèbre bassiste).
Le concert démarre en trio ( piano-basse-batterie), se poursuit en quartet ( Emile Parisien au tenor, pour une fois), continue en quintet ( Parisien au soprano avec son inimitable style de charmeur de serpents, Cohen à la trompette) et atteint même le sextet avec l'entrée d'un autre saxophoniste, Logan Richardson.
Ce combo exceptionnel oscille entre les morceaux rythmés, nerveux, puissants et les ballades mélodieuses, profondes, magnifiques ( j'ai cru reconnaître un certain jardin d'hiver). Il laisse une salle enthousiaste après une heure et demie de concert et nous offre pas moins de trois rappels : d'abord un "Lamidbar" endiablé en trio, puis retour du sextet pour une dernière vérification de la virtuosité de chacun, et pour finir une version émouvante du "No surprises" de Radiohead. (voir ici)
Ah ! La délicatesse du touché de Yaron sur le clavier ... J'en suis encore tout chose.
En première partie, nous avions entendu une voix étonnante , Virginie Teychené, reprendre avec beaucoup d'assurance des standards comme " Don't explain". Bref !
Une belle soirée.
FrançoisJaZZbof
Un pianiste d'exception : Yaron Herman . Des musiciens remarquables : Emile Parisien au sax soprano, Ziv Ravitz à la batterie , Stephane Kerecki à la contrebasse, Avishai Cohen à la trompette ( l'homonyme du célèbre bassiste).
Le concert démarre en trio ( piano-basse-batterie), se poursuit en quartet ( Emile Parisien au tenor, pour une fois), continue en quintet ( Parisien au soprano avec son inimitable style de charmeur de serpents, Cohen à la trompette) et atteint même le sextet avec l'entrée d'un autre saxophoniste, Logan Richardson.
Ce combo exceptionnel oscille entre les morceaux rythmés, nerveux, puissants et les ballades mélodieuses, profondes, magnifiques ( j'ai cru reconnaître un certain jardin d'hiver). Il laisse une salle enthousiaste après une heure et demie de concert et nous offre pas moins de trois rappels : d'abord un "Lamidbar" endiablé en trio, puis retour du sextet pour une dernière vérification de la virtuosité de chacun, et pour finir une version émouvante du "No surprises" de Radiohead. (voir ici)
Ah ! La délicatesse du touché de Yaron sur le clavier ... J'en suis encore tout chose.
En première partie, nous avions entendu une voix étonnante , Virginie Teychené, reprendre avec beaucoup d'assurance des standards comme " Don't explain". Bref !
Une belle soirée.
FrançoisJaZZbof
mardi 30 octobre 2012
Le Trio Inception au théâtre de Vienne
Mardi 23 octobre au théâtre de Vienne
C'est comme un retour sur les lieux du délit, le théâtre de Vienne qui accueille pendant le festival les concerts du " jazz de minuit", fait de la résistance en plein mois d'octobre en proposant une soirée en co-production avec le Rhino Jazz(s). Jean-Paul Boutellier, himself, ancien président de festival, présente la soirée. Au menu: la vision du jazz par deux batteurs Américains d’exception.
Et sa commence par le Trio Inception.
Lorsqu'on a posé la question à Chistopher Nolan, le réalisateur du film d'anticipation "Inception", Croyez vous qu'un jour nous pourrons partager des rêves ? il a répondu : mais c'est déjà le cas et ça s'appelle le cinéma.
Le propos du trio Inception semble être de même nature, nous proposer de partager un voyage onirique avec une musique subtile et fluide.
Léon Parker, batteur américain, chercheur de sons, qui a partagé bon nombre d'émotions musicales avec quelques cadors de la scène jazz dont Stefano Di Battista, Herbie Hancock, Brad Mehldau, Madeleine Peyroux, Jacky Terrasson et j'en passe vient se frotter à deux jeunes musiciens en toute simplicité.
Avec sa batterie au format "minimum" il sort des sons et des rythmes incroyables, avec un raffinement qui signe sa singularité et le niveau de son talent.
Au répertoire, quelques unes de ses compositions et des standards. Les morceaux swinguent où s'engagent vers des ambiances originales comme sur "It is what it is" où Matéo Bortone à la contrebasse maintient le socle mélodique, le piano de Fred Nardin vagabonde avec légèreté et Léon Parker laisse aller sa créativité avec finesse et retenue. Le morceau est comme suspendu et nous restons un moment, trop court, en apesanteur.
Les deux jeunes musiciens en question, sont tout à fait au niveau et à leur place, les doigts de Fred Nardin glissent sur le piano avec tout autant de subtilité que le maître à sa batterie. Matéo Bortone apporte, lui aussi, beaucoup de créativité à ce trio, dans ses solos et dans ses accompagnements.
Le son de la contrebasse se fait léger, léger...léger. Mince je crois que c'est la fin... la fin du rêve.
" Non rien de rien...non je ne regrette rien"
JaZZmarc
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C'est comme un retour sur les lieux du délit, le théâtre de Vienne qui accueille pendant le festival les concerts du " jazz de minuit", fait de la résistance en plein mois d'octobre en proposant une soirée en co-production avec le Rhino Jazz(s). Jean-Paul Boutellier, himself, ancien président de festival, présente la soirée. Au menu: la vision du jazz par deux batteurs Américains d’exception.
Et sa commence par le Trio Inception.
Lorsqu'on a posé la question à Chistopher Nolan, le réalisateur du film d'anticipation "Inception", Croyez vous qu'un jour nous pourrons partager des rêves ? il a répondu : mais c'est déjà le cas et ça s'appelle le cinéma.
Le propos du trio Inception semble être de même nature, nous proposer de partager un voyage onirique avec une musique subtile et fluide.
Léon Parker, batteur américain, chercheur de sons, qui a partagé bon nombre d'émotions musicales avec quelques cadors de la scène jazz dont Stefano Di Battista, Herbie Hancock, Brad Mehldau, Madeleine Peyroux, Jacky Terrasson et j'en passe vient se frotter à deux jeunes musiciens en toute simplicité.
Avec sa batterie au format "minimum" il sort des sons et des rythmes incroyables, avec un raffinement qui signe sa singularité et le niveau de son talent.
Au répertoire, quelques unes de ses compositions et des standards. Les morceaux swinguent où s'engagent vers des ambiances originales comme sur "It is what it is" où Matéo Bortone à la contrebasse maintient le socle mélodique, le piano de Fred Nardin vagabonde avec légèreté et Léon Parker laisse aller sa créativité avec finesse et retenue. Le morceau est comme suspendu et nous restons un moment, trop court, en apesanteur.
Les deux jeunes musiciens en question, sont tout à fait au niveau et à leur place, les doigts de Fred Nardin glissent sur le piano avec tout autant de subtilité que le maître à sa batterie. Matéo Bortone apporte, lui aussi, beaucoup de créativité à ce trio, dans ses solos et dans ses accompagnements.
Le son de la contrebasse se fait léger, léger...léger. Mince je crois que c'est la fin... la fin du rêve.
" Non rien de rien...non je ne regrette rien"
JaZZmarc
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Sangoma Everett Quartet au théâtre de Vienne
Le Mardi 23 octobre au théâtre de Vienne
Autre vision du Jazz, par un autre grand batteur américain : Sangom Everett.
Installé en France depuis quelques années il a été le batteur du Golden Gate Quartet, et a collaboré lui aussi avec de grands noms parmi lesquels : Philip Catherine, Dizzy Gillespie, Liz Mc Comb, Dee Dee Bridgewater, Erik Truffaz ou encore Claude Nougaro.
Ce soir il est en quartet ou plutôt en trio plus un.
Le trio c'est celui qu'il compose avec ses vieux complices américains Kirk Lightsey au piano et Darryl Hall à la contrebasse. Ses trois là semblent s'entendre comme larrons en foire, ils sont hilares en se relançant sur les échanges ou en se félicitant après un chorus.
Kirk Lightsey, n'est plus une jeune pousse, il a collaboré, lui, avec Dexter Gordon et Chet Baker, ça impose le respect. Il semble complètement rompu aux échanges musicaux "spontanés"de la scène devenus chez lui des automatismes; un vieux de la vieille encore vert.
Le show est ainsi très démonstratif, peut être au dépend de la créativité, de la prise de risque et de la subtilité.
Le jeu de Samgom Everette et très percussif, l’Afrique et l’Amérique du sud sont parmi les ambiances qu'il privillégie.
Le quatrième protagoniste, le jeune saxophoniste de 26 ans Jon Boutellier apporte de la fraicheur à cet ensemble, ces interventions sont toujours à propos même si il donne l'impression de chercher sa place dans ce presque quartet . Il rit beaucoup moins d'ailleurs.
Au répertoire des standards parmi lesquels "In your own sweet"de Dave Brubeck ou "Good bye M.Evans" de Phil Woods.
Festival ou pas, ce beau théâtre à l'italienne de Vienne en aura encore entendu du bon Jazz à l'américaine.
Que c'est loin juillet 2013!
JaZZmarc
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Autre vision du Jazz, par un autre grand batteur américain : Sangom Everett.
Installé en France depuis quelques années il a été le batteur du Golden Gate Quartet, et a collaboré lui aussi avec de grands noms parmi lesquels : Philip Catherine, Dizzy Gillespie, Liz Mc Comb, Dee Dee Bridgewater, Erik Truffaz ou encore Claude Nougaro.
Ce soir il est en quartet ou plutôt en trio plus un.
Le trio c'est celui qu'il compose avec ses vieux complices américains Kirk Lightsey au piano et Darryl Hall à la contrebasse. Ses trois là semblent s'entendre comme larrons en foire, ils sont hilares en se relançant sur les échanges ou en se félicitant après un chorus.
Kirk Lightsey, n'est plus une jeune pousse, il a collaboré, lui, avec Dexter Gordon et Chet Baker, ça impose le respect. Il semble complètement rompu aux échanges musicaux "spontanés"de la scène devenus chez lui des automatismes; un vieux de la vieille encore vert.
Le show est ainsi très démonstratif, peut être au dépend de la créativité, de la prise de risque et de la subtilité.
Le jeu de Samgom Everette et très percussif, l’Afrique et l’Amérique du sud sont parmi les ambiances qu'il privillégie.
Le quatrième protagoniste, le jeune saxophoniste de 26 ans Jon Boutellier apporte de la fraicheur à cet ensemble, ces interventions sont toujours à propos même si il donne l'impression de chercher sa place dans ce presque quartet . Il rit beaucoup moins d'ailleurs.
Au répertoire des standards parmi lesquels "In your own sweet"de Dave Brubeck ou "Good bye M.Evans" de Phil Woods.
Festival ou pas, ce beau théâtre à l'italienne de Vienne en aura encore entendu du bon Jazz à l'américaine.
Que c'est loin juillet 2013!
JaZZmarc
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samedi 20 octobre 2012
Muse Sign O the Times
A l'occasion de la sortie de leur dernier album "The 2nd law" Muse fait sa promo et nous livre en bonus une reprise d'une chanson de Prince: Dé-coiffante.
JeanMarock
lundi 15 octobre 2012
Jacky Terrassson : Gouache
La métaphore avec la peinture pour décrire l'univers d'un artiste est souvent très appropriée.
L'artiste nous livre dans un tableau, ce qu'il est, ce qu'il a à dire, ses obsessions, ses amours, la traduction des ses émotions.
Il n'est point besoin d'explication logique ou de raisonnement seul l'œuvre compte.
Alors peut être devrais-je arrêter là ma chronique, en vous conseillant d'écouter "Gouache" le dernier album de Jacky Terrasson.
Mais quelle est l'univers de Jacky Terrasson qui devrait vous inciter à le découvrir ?
Ce pianiste Franco-Américain, a gagné le prestigieux prix Thelonious Monk en 1993, depuis il construit son œuvre et a collaboré à des projets enthousiasmants avec notamment : Cassandra Wilson, Michael Brecker, Dee Dee Bridgewater, Dianne Reeves, Jimmy Scott, Charles Aznavour, Ry Cooder...
Avec "Gouache" il nous résume ses 20 dernières années musicales, et cet homme aime la musique toutes les musiques. Quand il reprend des thèmes connus il s'agit bien d'un travail de déstructuration et de re-création; au final ce sont aussi ses enfants.
En quelques coups de pinceau il "recolorise" "take 5" ou " c'est si bon" avec des couleurs cubaine,
mais il métamorphose aussi des univers où on ne l'attendait pas forcément "Baby" de Justin Bieber ou "Rehab" de Amy Winehouse
Je donne une mention spécial à la reprise de "Oh my love" de John Lennon que je trouve somptueuse, la belle voix de Cécile McLorin y est voluptueuse.
Dans tous les coins du tableau ça swing, ça groove et même les rythmes latino y sont conviés .
Jacky Terrasson s'est parfaitement bien entouré on y croise la clarinette de Michel Portal et la trompette de Stéphane Belmondo bouleversante dans " la part des anges " ou "mother".
Accrochez la toile et laisser vous emporter et attention de ne pas vous faire happer des cas d'accoutumances ont été signalés...ou alors c'est moi.
JaZZmarc
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L'artiste nous livre dans un tableau, ce qu'il est, ce qu'il a à dire, ses obsessions, ses amours, la traduction des ses émotions.
Il n'est point besoin d'explication logique ou de raisonnement seul l'œuvre compte.
Alors peut être devrais-je arrêter là ma chronique, en vous conseillant d'écouter "Gouache" le dernier album de Jacky Terrasson.
Mais quelle est l'univers de Jacky Terrasson qui devrait vous inciter à le découvrir ?
Ce pianiste Franco-Américain, a gagné le prestigieux prix Thelonious Monk en 1993, depuis il construit son œuvre et a collaboré à des projets enthousiasmants avec notamment : Cassandra Wilson, Michael Brecker, Dee Dee Bridgewater, Dianne Reeves, Jimmy Scott, Charles Aznavour, Ry Cooder...
Avec "Gouache" il nous résume ses 20 dernières années musicales, et cet homme aime la musique toutes les musiques. Quand il reprend des thèmes connus il s'agit bien d'un travail de déstructuration et de re-création; au final ce sont aussi ses enfants.
En quelques coups de pinceau il "recolorise" "take 5" ou " c'est si bon" avec des couleurs cubaine,
mais il métamorphose aussi des univers où on ne l'attendait pas forcément "Baby" de Justin Bieber ou "Rehab" de Amy Winehouse
Je donne une mention spécial à la reprise de "Oh my love" de John Lennon que je trouve somptueuse, la belle voix de Cécile McLorin y est voluptueuse.
Dans tous les coins du tableau ça swing, ça groove et même les rythmes latino y sont conviés .
Jacky Terrasson s'est parfaitement bien entouré on y croise la clarinette de Michel Portal et la trompette de Stéphane Belmondo bouleversante dans " la part des anges " ou "mother".
Accrochez la toile et laisser vous emporter et attention de ne pas vous faire happer des cas d'accoutumances ont été signalés...ou alors c'est moi.
JaZZmarc
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mardi 9 octobre 2012
Light Blazer : La poésie Groovale
Le Vendredi 5 octobre au Périscope
Youpi ! ce soir c'est Jazz-Rock au périscope,
Première impression à l'arrivée : la scène s'est elle rétrécie pendant l'été ?
Ah non, c'est seulement qu'ils sont 8 sur scène ce soir alors ça fait du volume,
et tout de suite ça fait aussi du volume sonore: LA PATATE !
Ça envoie du lourd, et c'est juste ce qu'il nous fallait pour un vendredi soir, pour nous dégager les oreilles, et la tête après une semaine de turbin: Un bon jazz-Rock des familles, Groove, Funk, soul...
Ouf c'est bon de retrouver les clubs !
Les Light Blazer est un groupe d'énervés mené par Jonas Muel au saxophone ténor et aux compositions. Ils viennent d'un peu partout en France mais le groupe s'est formé en 2010 à Paris ( incontournable?), le régional de l'étape ici c'est le batteur Julien Goepp.
Les ingrédients gagnants de Light Blazer
- Des super musicos : Sax ténor, Sax Alto, Trompette, Vibraphone, Batterie, Guitare électrique, Basse
- un Tchatcheur, black dégingandé au grand coeur
- des compositions originales aux multiples ambiances
- et de l'humour
Les titres des morceaux sont souvent énigmatiques; en début de set sur " Histoire d'un ruisseau mélancolique sur fond blanc" Julien Soro, prend la main au saxophone Alto pour un solo ébouriffant qui donne le ton et le niveau de leurs prétentions.
"Laboratoire" est un titre emblématique du groupe confie Jonas Muel, un Jazz-Rock-Fusion ouvert à différentes influences : de la poésie groovale nous dit il.
Les soufflants sont très en avant, et donnent cette impression de puissance sous contrôle, la rythmique délivre une pulsation syncopée délicieuse, et le vibraphoniste et guitariste participent tour à tour à créer des ambiances Rock ou électro.
" Une autre direction" est un titre très original, avec des séquences qui tournent à la Philip Glass propice aux déambulations des différents solistes.
Jonas Muel présente un morceau , basé sur l'histoire d'une rencontre amoureuse magnifique plein de promesses mais qui au final s'arrête en laissant des souvenirs indélébiles : "Verrue génitale"
Le talent et l'humour s'accorde a merveille.
Le dernier titre "Cul d'oursin" est l'occasion d'un duel Trompette et sax alto qui nous laisse ...sur le cul.
Le groupe est parti pour une tournée qui comptera 7 dates et qui a commencé par LYON (bon choix madame), un album est annoncé pour l'année prochaine: Nous, nous surveillerons leurs lumières.
Jonas Muel : sax ténor, compositions / Julien Soro : sax alto / Julien Silvand : trompette / Julien Goepp : batterie / Stephan Caracci : vibraphone / Guillaume Marin : basse / Yoann Kempst : guitare / Edash: Tchatcher
JaZZmarc
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Youpi ! ce soir c'est Jazz-Rock au périscope,
Première impression à l'arrivée : la scène s'est elle rétrécie pendant l'été ?
Ah non, c'est seulement qu'ils sont 8 sur scène ce soir alors ça fait du volume,
et tout de suite ça fait aussi du volume sonore: LA PATATE !
Ça envoie du lourd, et c'est juste ce qu'il nous fallait pour un vendredi soir, pour nous dégager les oreilles, et la tête après une semaine de turbin: Un bon jazz-Rock des familles, Groove, Funk, soul...
Ouf c'est bon de retrouver les clubs !
Les Light Blazer est un groupe d'énervés mené par Jonas Muel au saxophone ténor et aux compositions. Ils viennent d'un peu partout en France mais le groupe s'est formé en 2010 à Paris ( incontournable?), le régional de l'étape ici c'est le batteur Julien Goepp.
Les ingrédients gagnants de Light Blazer
- Des super musicos : Sax ténor, Sax Alto, Trompette, Vibraphone, Batterie, Guitare électrique, Basse
- un Tchatcheur, black dégingandé au grand coeur
- des compositions originales aux multiples ambiances
- et de l'humour
Les titres des morceaux sont souvent énigmatiques; en début de set sur " Histoire d'un ruisseau mélancolique sur fond blanc" Julien Soro, prend la main au saxophone Alto pour un solo ébouriffant qui donne le ton et le niveau de leurs prétentions.
"Laboratoire" est un titre emblématique du groupe confie Jonas Muel, un Jazz-Rock-Fusion ouvert à différentes influences : de la poésie groovale nous dit il.
Les soufflants sont très en avant, et donnent cette impression de puissance sous contrôle, la rythmique délivre une pulsation syncopée délicieuse, et le vibraphoniste et guitariste participent tour à tour à créer des ambiances Rock ou électro.
" Une autre direction" est un titre très original, avec des séquences qui tournent à la Philip Glass propice aux déambulations des différents solistes.
Jonas Muel présente un morceau , basé sur l'histoire d'une rencontre amoureuse magnifique plein de promesses mais qui au final s'arrête en laissant des souvenirs indélébiles : "Verrue génitale"
Le talent et l'humour s'accorde a merveille.
Le dernier titre "Cul d'oursin" est l'occasion d'un duel Trompette et sax alto qui nous laisse ...sur le cul.
Le groupe est parti pour une tournée qui comptera 7 dates et qui a commencé par LYON (bon choix madame), un album est annoncé pour l'année prochaine: Nous, nous surveillerons leurs lumières.
Jonas Muel : sax ténor, compositions / Julien Soro : sax alto / Julien Silvand : trompette / Julien Goepp : batterie / Stephan Caracci : vibraphone / Guillaume Marin : basse / Yoann Kempst : guitare / Edash: Tchatcher
JaZZmarc
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mardi 2 octobre 2012
L'ONJ et "Anatomy of a murder" à l"amphi Jazz
Le Samedi 29 septembre à L'AmphiJazz.
Du jazz à 16 heures à l'amphi jazz c'est inhabituel, mais il fallait commencer tôt car le programme de l'Orchestre National de Jazz, invité du week-end , était chargé : soit 4 sets entre 16 h et minuit avec 4 répertoires différents.
L'ONJ à priori ça ne me faisait pas rêver, un orchestre de jazz subventionné par le ministère de la culture, ça véhicule un vieil à priori d'académisme et de déficit de créativité. Les projets annoncés étaient cependant très originaux alors au diable les a priori.
La volonté de Daniel Yvinec, directeur artistique de l'ONJ est de proposer des sujets à ses musiciens en petites formations, pour faciliter leur représentation dans des petites salles. Avec l'AmphiJazz les conditions sont idéales.
A 16 heures donc le premier de ces projets était la reprise sur scène de l' album " Anatomy of a murder" de Duke Elington, album qu'il a composé pour la bande originale du film du même nom d'Otto Preminger sorti en 1959.
Le Jazz et le Polar fricotaient déjà pas mal à cette époque, Miles Davis et Louis Malle avaient, un an plus tôt pris l'"ascenseur pour l'échafaud".
Pour "Anatomy of murder" le grand Duke avait frappé fort, et il apparait même à l'écran tout sourire avec son grand orchestre aux côtés du non moins grand James Stewart.
Daniel Yvinec prévient en début de concert, le défit de ce projet est de faire revivre ces compositions écrites pour grand orchestre avec seulement 4 musiciens: 3 soufflants et un batteur. Allez les gars...Jouez !
Le Challenge fut relevé haut la main par ce jeune quartet de grand talent !
Cette contrainte a obligé le groupe a faire preuve d'un trésor de créativité dans les arrangements et les force, lors de l'interprétation, à changer d'instrument très souvent au cours d'un même morceau pour élargir la palette de sonorités. La valse des saxophones, clarinettes et flûtes s'opère avec fluidité pour notre plus grand plaisir.
La musique très écrite est exigeante elle nécessite une maitrise et une cohérence parfaite entre les musiciens, le tout se révèle plein d'harmonie et de fantaisie.
Un moment fort de ce concert fut l'interprétation d'un morceau très enlevé; la scène du film correspondante se situe dans un club de jazz où les gens dansent, et oui le jazz se dansait à cette époque.
Ce fut alors l'occasion pour le batteur de prendre le leadership et nous montrer avec un son très années 50 l'étendu de son talent et la grande cohésion du groupe: Splendide.
Au final qui d'autre que l'ONJ aurait pu se plier à cet exercice de style, et nous le livrer avec autant de bonheur ?
Rémi Dumoulin, saxophones, clarinettes/ Sylvain Bardiau, trompette, trombone,bugle / Matthieu Metzger, saxophones, samples / Yoann Serra, batterie, glockenspiel, flûte
JaZZmarc
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Du jazz à 16 heures à l'amphi jazz c'est inhabituel, mais il fallait commencer tôt car le programme de l'Orchestre National de Jazz, invité du week-end , était chargé : soit 4 sets entre 16 h et minuit avec 4 répertoires différents.
L'ONJ à priori ça ne me faisait pas rêver, un orchestre de jazz subventionné par le ministère de la culture, ça véhicule un vieil à priori d'académisme et de déficit de créativité. Les projets annoncés étaient cependant très originaux alors au diable les a priori.
La volonté de Daniel Yvinec, directeur artistique de l'ONJ est de proposer des sujets à ses musiciens en petites formations, pour faciliter leur représentation dans des petites salles. Avec l'AmphiJazz les conditions sont idéales.
A 16 heures donc le premier de ces projets était la reprise sur scène de l' album " Anatomy of a murder" de Duke Elington, album qu'il a composé pour la bande originale du film du même nom d'Otto Preminger sorti en 1959.
Le Jazz et le Polar fricotaient déjà pas mal à cette époque, Miles Davis et Louis Malle avaient, un an plus tôt pris l'"ascenseur pour l'échafaud".
Pour "Anatomy of murder" le grand Duke avait frappé fort, et il apparait même à l'écran tout sourire avec son grand orchestre aux côtés du non moins grand James Stewart.
Daniel Yvinec prévient en début de concert, le défit de ce projet est de faire revivre ces compositions écrites pour grand orchestre avec seulement 4 musiciens: 3 soufflants et un batteur. Allez les gars...Jouez !
Le Challenge fut relevé haut la main par ce jeune quartet de grand talent !
Cette contrainte a obligé le groupe a faire preuve d'un trésor de créativité dans les arrangements et les force, lors de l'interprétation, à changer d'instrument très souvent au cours d'un même morceau pour élargir la palette de sonorités. La valse des saxophones, clarinettes et flûtes s'opère avec fluidité pour notre plus grand plaisir.
La musique très écrite est exigeante elle nécessite une maitrise et une cohérence parfaite entre les musiciens, le tout se révèle plein d'harmonie et de fantaisie.
Un moment fort de ce concert fut l'interprétation d'un morceau très enlevé; la scène du film correspondante se situe dans un club de jazz où les gens dansent, et oui le jazz se dansait à cette époque.
Ce fut alors l'occasion pour le batteur de prendre le leadership et nous montrer avec un son très années 50 l'étendu de son talent et la grande cohésion du groupe: Splendide.
Au final qui d'autre que l'ONJ aurait pu se plier à cet exercice de style, et nous le livrer avec autant de bonheur ?
Rémi Dumoulin, saxophones, clarinettes/ Sylvain Bardiau, trompette, trombone,bugle / Matthieu Metzger, saxophones, samples / Yoann Serra, batterie, glockenspiel, flûte
JaZZmarc
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L'ONJ et "Dark side of moon" à l'Amphi Jazz
Le Samedi 29 septembre
A 18 heures un autre défit doit être relevé par l'ONJ. Daniel Yvinec son directeur artistique, dresse le cadre général : s'attaquer à un autre album mythique en y introduisant une contrainte et pour l'heure c'est " Dark side of moon". Album mythique s'il en est.
En 1972 cet album de Pink Ployd fit l'effet d'une bombe, une musique très élaborée dans le monde des rockeux. Les mélodies y étaient planantes on parlait de musique psychédélique. C'est un album léché démontrant une qualité d'enregistrement, une créativité et une ouverture au monde fantastique. On écoutait ça religieusement sur des platines vinyles en manipulant la galette avec précaution, car en effet les vinyles s'usaient quand on s'en servait et avec le mien, à un moment, on pouvait écouter les deux faces en même temps :-) Dark side of moon est un album concept ou chaque face composée de cinq chansons reprend les phases de la vie de son commencement à sa fin, illustrées par un battement de cœur.
Les contraintes pour la représentation du soir :
- 1 trio de Jazz ( Claviers, guitares et flute )
- utiliser d'autres instruments que les originaux,
La formation se révèle très électro: séquenceurs, synthétiseurs, effets de pédales et ordinateur.
Le parti pris est de suivre l'ordre des morceaux de l'album et de se servir de l'original comme d'un canevas, vers lequel ils se rapprochent ou s'en s'éloignent. Pour "speak to me" au début les arrangements sont très proches de ceux connus, et puis les envolées à la flute traversière ou les cheminements au piano nous en éloignent et c'est très bien comme ça. Nous ne sommes pas dans une réplique d'un concert mais bien dans un exercice de style ou l'album est le prétexte à la création.
On tourne le disque et c'est "money", tube interplanétaire, transformé en ritournelle enfantine qui tourne au Kalimba, accompagnée d'un vagabondage au piano et d'un solo de guitare électrique au son bien rock.
La version de "Us and then" reste planante à souhait, l'ambiance est électro mais la mélodie est portée par la flute traversière.
Ce concert a déjà été donné quelques fois aussi les musiciens maitrisent complètement leur sujets.
Nous étions en excellente compagnie, et la fin que nous redoutions arrive déjà, cet album est trop court!. J'assisterais bien à une deuxième représentation pour apprécier davantage la valeur ajoutée de ces jeunes musiciens. A priori aucun enregistrement de ce voyage n'est prévu, alors merci pour cet instant de jazz éphémère.
Vincent Lafont, piano, claviers, électronique / Joce Mienniel, flûte, guitare, kalimba, électronique / Pierre Perchaud, guitare
JaZZmarc
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Illustration du côté sombre ici
et un petit aperçu là
A 18 heures un autre défit doit être relevé par l'ONJ. Daniel Yvinec son directeur artistique, dresse le cadre général : s'attaquer à un autre album mythique en y introduisant une contrainte et pour l'heure c'est " Dark side of moon". Album mythique s'il en est.
En 1972 cet album de Pink Ployd fit l'effet d'une bombe, une musique très élaborée dans le monde des rockeux. Les mélodies y étaient planantes on parlait de musique psychédélique. C'est un album léché démontrant une qualité d'enregistrement, une créativité et une ouverture au monde fantastique. On écoutait ça religieusement sur des platines vinyles en manipulant la galette avec précaution, car en effet les vinyles s'usaient quand on s'en servait et avec le mien, à un moment, on pouvait écouter les deux faces en même temps :-) Dark side of moon est un album concept ou chaque face composée de cinq chansons reprend les phases de la vie de son commencement à sa fin, illustrées par un battement de cœur.
Les contraintes pour la représentation du soir :
- 1 trio de Jazz ( Claviers, guitares et flute )
- utiliser d'autres instruments que les originaux,
La formation se révèle très électro: séquenceurs, synthétiseurs, effets de pédales et ordinateur.
Le parti pris est de suivre l'ordre des morceaux de l'album et de se servir de l'original comme d'un canevas, vers lequel ils se rapprochent ou s'en s'éloignent. Pour "speak to me" au début les arrangements sont très proches de ceux connus, et puis les envolées à la flute traversière ou les cheminements au piano nous en éloignent et c'est très bien comme ça. Nous ne sommes pas dans une réplique d'un concert mais bien dans un exercice de style ou l'album est le prétexte à la création.
On tourne le disque et c'est "money", tube interplanétaire, transformé en ritournelle enfantine qui tourne au Kalimba, accompagnée d'un vagabondage au piano et d'un solo de guitare électrique au son bien rock.
La version de "Us and then" reste planante à souhait, l'ambiance est électro mais la mélodie est portée par la flute traversière.
Ce concert a déjà été donné quelques fois aussi les musiciens maitrisent complètement leur sujets.
Nous étions en excellente compagnie, et la fin que nous redoutions arrive déjà, cet album est trop court!. J'assisterais bien à une deuxième représentation pour apprécier davantage la valeur ajoutée de ces jeunes musiciens. A priori aucun enregistrement de ce voyage n'est prévu, alors merci pour cet instant de jazz éphémère.
Vincent Lafont, piano, claviers, électronique / Joce Mienniel, flûte, guitare, kalimba, électronique / Pierre Perchaud, guitare
JaZZmarc
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mercredi 26 septembre 2012
Wishbone Ash à Vaugneray
Qu'on se le dise, les cendres sont encore fumantes et prêtes à raviver le feu à tout moment !
Et mon ami Phil Blues, présent ce 22 septembre 2012 au festival des Grosses Guitares de Vaugneray, ne vous dira pas le contraire.
Andy Powell, seul rescapé de la formation originelle, est encore en grande forme et sait s'entourer de musiciens talentueux, comme ce jeune batteur qui cognait mieux que personne ce samedi soir.
Le concert s'ouvre toujours sur 'The king will come", puis associe des morceaux du nouveau répertoire à des morceaux plus seventies.Ce soir-là, c'était "Lady Jay" par exemple, issu de l'excellent LP "There's the rub", celui-là même ou figurait "Persephone" ( qu'ils nous avaient joué en 1999, mais qu'ils ne referont pas ce soir ).
Les duels de guitare sont toujours aussi saignants, les choeurs à deux ou trois voix toujours aussi mélodieux. Le dernier morceau du set est - noblesse oblige- "Phoenix", dans une n-ième version, encore différente.Bien sûr, le public n'en sort pas indemne et en redemande. Andy et ses acolytes reviennent et vous balancent "Blowin'free", à fond.
Dommage que la structure métallique du lieu ( des courts de tennis couverts ) soit propice à l'écho et à la reverb. Le groupe méritait mieux, mais ça ne l'a pas empêché d'être aussi généreux qu'avant, et de nous donner bien du plaisir.
François Jazzbôf
Une belle soirée "remember" avec Wishbone Ash.
Dès l'arrivée, on a l’impression d’être revenu quelques années en arrières (veux babas et/ou rockers dégarnis ou à cheveux blancs, bière/hot dog / frites, quelques « harleys » garées le long du bar, ...)
Le Groupe est en forme (Andy Powell semble particulièrement content d'être là), on n'a pas l'impression qu'ils ont la soixantaine !! (à part le batteur).
Des musiciens de talents : la paire Andy Powell / Muddy Manninen (nouveau guitariste finlandais du groupe) fonctionne à merveille, ce dernier faisant parfois sortir des sonorités « Pink Floyd » de sa guitare.
Tout cela parfaitement complété par la basse de Bob Skeat et la batterie de Joe Crabtree.
En première partie, un bon groupe de blues "bien gras et bien lourd" comme on aime (n'est-ce pas rédac chef ;-).
Daddy MT & the Matches est un groupe régional (finaliste du Tremplin Blues sur Seine 2012) au répertoire partagé entre compositions originales (mais fortement "marquées" Chicago Blues) et reprises d’artistes connus (Magic Slim, Albert Collins).
Et ca fonctionne ! Même si le chanteur-guitariste leader semble être le seul autorisé à prendre des solos, il assure. Et il a une vrai voix rocailleuse qui colle parfaitement au Blues qu'il chante !
Ses trois acolytes font le job, le batteur ("le minot") semblant s’éclater et heureux d’être là.
OK ce n'était pas BB KING. Mais c'était quand même bon, et par moment, l'ambiance aidant, il y avait un peu de ça ...
Mathieu TESSIER (Daddy MT) guitare & chant / Christophe OLIVERES guitare rythmique / Olivier LOMBARDI basse / Nicolas AMMOLLO batterie
PhilBlues
Un petit aperçu de la soirée : Daddy MT and the Matches
Et mon ami Phil Blues, présent ce 22 septembre 2012 au festival des Grosses Guitares de Vaugneray, ne vous dira pas le contraire.
Andy Powell, seul rescapé de la formation originelle, est encore en grande forme et sait s'entourer de musiciens talentueux, comme ce jeune batteur qui cognait mieux que personne ce samedi soir.
Le concert s'ouvre toujours sur 'The king will come", puis associe des morceaux du nouveau répertoire à des morceaux plus seventies.Ce soir-là, c'était "Lady Jay" par exemple, issu de l'excellent LP "There's the rub", celui-là même ou figurait "Persephone" ( qu'ils nous avaient joué en 1999, mais qu'ils ne referont pas ce soir ).
Les duels de guitare sont toujours aussi saignants, les choeurs à deux ou trois voix toujours aussi mélodieux. Le dernier morceau du set est - noblesse oblige- "Phoenix", dans une n-ième version, encore différente.Bien sûr, le public n'en sort pas indemne et en redemande. Andy et ses acolytes reviennent et vous balancent "Blowin'free", à fond.
Dommage que la structure métallique du lieu ( des courts de tennis couverts ) soit propice à l'écho et à la reverb. Le groupe méritait mieux, mais ça ne l'a pas empêché d'être aussi généreux qu'avant, et de nous donner bien du plaisir.
François Jazzbôf
Une belle soirée "remember" avec Wishbone Ash.
Dès l'arrivée, on a l’impression d’être revenu quelques années en arrières (veux babas et/ou rockers dégarnis ou à cheveux blancs, bière/hot dog / frites, quelques « harleys » garées le long du bar, ...)
Le Groupe est en forme (Andy Powell semble particulièrement content d'être là), on n'a pas l'impression qu'ils ont la soixantaine !! (à part le batteur).
Des musiciens de talents : la paire Andy Powell / Muddy Manninen (nouveau guitariste finlandais du groupe) fonctionne à merveille, ce dernier faisant parfois sortir des sonorités « Pink Floyd » de sa guitare.
Tout cela parfaitement complété par la basse de Bob Skeat et la batterie de Joe Crabtree.
En première partie, un bon groupe de blues "bien gras et bien lourd" comme on aime (n'est-ce pas rédac chef ;-).
Daddy MT & the Matches est un groupe régional (finaliste du Tremplin Blues sur Seine 2012) au répertoire partagé entre compositions originales (mais fortement "marquées" Chicago Blues) et reprises d’artistes connus (Magic Slim, Albert Collins).
Et ca fonctionne ! Même si le chanteur-guitariste leader semble être le seul autorisé à prendre des solos, il assure. Et il a une vrai voix rocailleuse qui colle parfaitement au Blues qu'il chante !
Ses trois acolytes font le job, le batteur ("le minot") semblant s’éclater et heureux d’être là.
OK ce n'était pas BB KING. Mais c'était quand même bon, et par moment, l'ambiance aidant, il y avait un peu de ça ...
Mathieu TESSIER (Daddy MT) guitare & chant / Christophe OLIVERES guitare rythmique / Olivier LOMBARDI basse / Nicolas AMMOLLO batterie
PhilBlues
Un petit aperçu de la soirée : Daddy MT and the Matches
vendredi 7 septembre 2012
PierreJean Gaucher: Melody maker II
Ça c'est la question qu'on se pose avant la première écoute de la dite galette toute chaude sortie du four ?
Et oui c'est assez incroyable mais effectivement à l'écoute on croirait bien des compositions Rock de King Crimson ou de Led Zeppelin réinvestit par le trio jazz mené par Pierrejean Gaucher comme dans le précédant album qui revisitait Dinosaur ou Kashmir.
On retrouve le style des compositions des groupes de rock progressif des années 70 associé à la liberté qu'offre un groupe de jazz ambitieux, de talent.
Les mélodies sont léchées, parfaitement bien écrites laissant quelques espaces d'improvisation sur le disque et potentiellement beaucoup d'autres à exploiter sur scène. Chic!
L'association de la guitare de Pierrejean Gaucher et du violoncelle de Clément Petit fonctionne magnifiquement,ces deux là ont composé l'album ensemble ceci expliquant sans doute cela.
Clément Petit assure tantôt les partitions de basse avec son instrument,solos endiablés y compris, et tantôt les envolées lyriques avec son archet. J'ai pensé à cette autre groupe de rock progressif anglais des années 70 Jethro Tull dont le leader envoyait ses solos a la flute traversière.
Au final on trouve dans cette album beaucoup de créativité de recherche de sons.
Avec un titre aérien comme "page blanche" le dernier de l'album je ne suis aucunement inquiet : l'inspiration ne manque pas !
Pierrejean Gaucher : guitares / Clément Petit : violoncelle / Cédric Affre : batterie, percussions
JaZZmarc
Sur Jazz-rhone-alpes.com retrouvez un autre billet sur cet album de Gérard Brunel et les autres chroniques de la semaine.
lundi 3 septembre 2012
Un apéro avec Heavy Fingers 6tet
Le jeudi 30 Août Le péristyle
Mon verre de Cheverny blanc était déjà vide quand la section de saxos ( 1 soprano, 1 alto, 1 ténor et 1 baryton), escortée d'une rythmique basse-batterie, tous de noir vêtus, monte sur la scène du Peristyle pour un premier set.
"Mine de rien", tel est le titre du premier morceau d'Heavy Fingers, écrit par Arnaud Jourdy ( le soprano), comme tous les autres: "Marie-Lou", " la danse des esquilles", etc.
C'est pêchu,le contrebassiste tricote bien, chacun des saxophonistes a son moment de bravoure. Manu Fillat ( le baryton) assure la com avec bonhomie avec son look rappelant le plus grand des Frères Jacques ( j'espère ne vexer personne). Au quatrième morceau, Manu est devant le bar et fait écho au soprano resté sur scène, tandis que Maxime Curtelin et Jacques Ponthus ( respectivement alto et ténor) lui répondent de l'autre côté du public. Cet effet stéréo est du meilleur aloi, comme l'aurait affirmé maître Capello ( depuis que j'ai rencontré Bernard Pivot à Marciac, je n'en puis plus !).
Le 5e et dernier morceau du set s'intitule "Transparence" et nous fait apprécier le sens de la mélodie d'Arnaud Jourdy. Le public ne s'y est pas trompé: il est nombreux et applaudit. Le sextet s'interrompt : Manu annonce qu'ils reviendront à vingt heures quinze, puis à vingt-deux heures.
Et nous repartons vers le crépuscule ,ivres de sax mais pas de vin ( pour parodier le titre d'un célèbre
film coréen qui, lui, parlait de vin et de peinture ).
François Jazzbôf
Sur jazz-rhone-alpes.com un autre billet sur ce concert et les autres chroniques de la semaine
Heavy Fingers 6tet - Impression of love -... par MissionMusiqueLyon
Mon verre de Cheverny blanc était déjà vide quand la section de saxos ( 1 soprano, 1 alto, 1 ténor et 1 baryton), escortée d'une rythmique basse-batterie, tous de noir vêtus, monte sur la scène du Peristyle pour un premier set.
"Mine de rien", tel est le titre du premier morceau d'Heavy Fingers, écrit par Arnaud Jourdy ( le soprano), comme tous les autres: "Marie-Lou", " la danse des esquilles", etc.
C'est pêchu,le contrebassiste tricote bien, chacun des saxophonistes a son moment de bravoure. Manu Fillat ( le baryton) assure la com avec bonhomie avec son look rappelant le plus grand des Frères Jacques ( j'espère ne vexer personne). Au quatrième morceau, Manu est devant le bar et fait écho au soprano resté sur scène, tandis que Maxime Curtelin et Jacques Ponthus ( respectivement alto et ténor) lui répondent de l'autre côté du public. Cet effet stéréo est du meilleur aloi, comme l'aurait affirmé maître Capello ( depuis que j'ai rencontré Bernard Pivot à Marciac, je n'en puis plus !).
Le 5e et dernier morceau du set s'intitule "Transparence" et nous fait apprécier le sens de la mélodie d'Arnaud Jourdy. Le public ne s'y est pas trompé: il est nombreux et applaudit. Le sextet s'interrompt : Manu annonce qu'ils reviendront à vingt heures quinze, puis à vingt-deux heures.
Et nous repartons vers le crépuscule ,ivres de sax mais pas de vin ( pour parodier le titre d'un célèbre
film coréen qui, lui, parlait de vin et de peinture ).
François Jazzbôf
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Heavy Fingers 6tet - Impression of love -... par MissionMusiqueLyon
dimanche 2 septembre 2012
Films Noirs Jazz Poems à l’Atelier de Marciac
Le 7 Août 2012 A l'Atelier de Marciac
Nous avions découvert l’Atelier en 2006, c’était alors une boite de Jazz sympa où régnait une joyeuse ambiance, on s’y disputait les chaises et les tables pour boire une bière ou un verre de vin en écoutant au hasard Donald Kontomanou ou le Jazz délocalisé de Pulcinella.
Les serveurs portaient un T-shirt noir avec un demi visage ressemblant à Miles.
En 2009 nous y sommes retourné, mais il était fermé, à notre grand désespoir, pour cause de déménagement…
2012 fut donc l’année des retrouvailles tant attendues. Le lieu est magnifique, à 50 m de la place, deux belles salles, une pour la restauration et un caveau pour le Jazz.
Mais les proprios semblent avoir hélas oublié de déménager l’âme qui habitait l’ancien local (peut-être été elle absente seulement ce soir là…), notre souvenir était peut-être aussi trop intense…
Le serveur est devenu un peu snob et ne porte plus le T-shirt et il fallut parlementer pour obtenir une chaise alors que la salle était vide (mais nous n’avions pas mangé sur place…)
Bref qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse. Nous venions aussi pour le spectacle « Films Noirs » qui bien sûr avait attiré les chroniqueurs de ce blog toujours prêts à associer le Jazz avec quelque chose et en particulier avec le polar (voir articles du blog). Ce spectacle a donc été monté en 2011 par Enzo Cormann (texte) et JM Padovani (musique).
Le projet est courageux car c’est toujours difficile de marier harmonieusement les mots et la musique Jazz. Courageux aussi car l’ambiance légère et estivale de Marciac ne pousse pas vraiment à l’effort d’attention, il faut donc un peu de temps pour entrer dans le propos. Certains n’ont d’ailleurs même pas essayé comme cette pétasse (faut se mettre dans l’ambiance) qui raconta sa vie durant tout le spectacle.
Enzo lui aussi met un peu de temps, puis sa voix s’anime et les mots deviennent plus forts. Il s’agit de ses propres textes mêlés à des répliques de films noirs (Truffaut…) ou de polars (David Goodis…). On l’a compris l’ambiance est noire (meurtres, prostituées, flics, boites de nuit, amour et désespoir…), un quartet Jazz souligne et ponctue parfaitement la tension des mots (JM Padovani au sax, Philippe Léogé piano et une jeune rythmique Maxime Delporte contrebasse et Pierre Pollet batterie) pendant qu’un film, en noir et blanc bien sûr, est projeté contre un mur de l’Atelier, avec Burt Lancaster et la belle Ava Gardner… (The Killers, je crois ).Très belle soirée originale.
J’ai échangé quelques mots avec Enzo Cormann à la fin du spectacle, celui-ci devrait être repris cet hiver à Lyon (Auditorium peut-être) avec projection de 2 films simultanément. Enzo Cormann est professeur d’art dramatique à l’ENSATT de Lyon. On peut retrouver les textes et les références de ce spectacle sur son site : www.cormann.net
, JM Padovani a également son site www.jeanmarcpadovani.fr
Quant à l’atelier nous lui laissons une deuxième chance, nous reviendrons….
JC JazzBoF
J’ai bien aimé : « on devrait toujours faire des films comme on cuisine pour des amis, verre à la main, musique et pensée vagabonde… »
Un petit aperçu du spectacle :
samedi 1 septembre 2012
Manu Katche Quartet ?: A Marciac
Marciac, 8 Août 2012 sous le chapiteau.
Le programme indiquait "Manu Katche Quartet". C'est bien Manu qui présente et introduit le concert. Mais ensuite, il se fait plus discret (à l'exception d'un solo sympathique, talentueux, mais un brin "convenu").
Les 2 vrais leaders ce soir, ce sont plutôt Stefano Di Battista et Eric Legnini : ce qui est quand même très bien !!!
Mais ce qui expliquera probablement la "déception" d'une partie du public (j'en connais, n'est-ce pas les "filles" ;-), qui était surtout venu voir Manu Katche.
Pendant une bonne partie de la soirée, le quartet (formation montée pour la circonstance, mais qui fonctionne pas mal) enchaine les morceaux, sans vraiment réussir à enflammer la salle. On a vu 4 supers musiciens, enchainant les improvisations : en particulier Di Battista, qui a été le poumon (si j'ose dire !) de la bande, et nous a gratifié de quelques envolées inspirées et énergiques, et Eric Legnini et sa virtuosité au piano.
Jusqu'à ce que Richard Bona prennent "les choses en main", nous proposant quelques "excentricités" vocales, qui ont aussitôt provoquées une réaction dans la salle (qui visiblement n'attendait qu'une occasion pour se lever) ...
Ce qui donne une fin de concert enflammée. Les rappels sont chauds-bouillants, au point que le quartet revient pour un 3ème rappel visiblement pas prévu, pour lequel Manu nous annonce qu'ils n'ont plus rien à jouer !!!!
On a droit à une petite impro, pendant laquelle le public est debout ... C'est ainsi que la soirée s'achève, dans une salle qui s'est un peu vidée, mais où ceux qui restent auraient bien prolongé encore un peu.
Bref un sentiment un peu mitigé (C'était bien, ça aurait pu être mieux : eh oui, on n'en a jamais assez !!), mais au final une belle soirée de Jazz à Marciac, ce qui n'est quand même pas rien !
Manu Katche (Batterie) / Stefano Di Battista (Saxophone) / Eric Legnini (Piano) / Richard Bona (Basse et Voie)
PhilBlues.
Extrait du concert (malheureusement tronqué au bout de 3mn30)
Le programme indiquait "Manu Katche Quartet". C'est bien Manu qui présente et introduit le concert. Mais ensuite, il se fait plus discret (à l'exception d'un solo sympathique, talentueux, mais un brin "convenu").
Les 2 vrais leaders ce soir, ce sont plutôt Stefano Di Battista et Eric Legnini : ce qui est quand même très bien !!!
Mais ce qui expliquera probablement la "déception" d'une partie du public (j'en connais, n'est-ce pas les "filles" ;-), qui était surtout venu voir Manu Katche.
Pendant une bonne partie de la soirée, le quartet (formation montée pour la circonstance, mais qui fonctionne pas mal) enchaine les morceaux, sans vraiment réussir à enflammer la salle. On a vu 4 supers musiciens, enchainant les improvisations : en particulier Di Battista, qui a été le poumon (si j'ose dire !) de la bande, et nous a gratifié de quelques envolées inspirées et énergiques, et Eric Legnini et sa virtuosité au piano.
Jusqu'à ce que Richard Bona prennent "les choses en main", nous proposant quelques "excentricités" vocales, qui ont aussitôt provoquées une réaction dans la salle (qui visiblement n'attendait qu'une occasion pour se lever) ...
Ce qui donne une fin de concert enflammée. Les rappels sont chauds-bouillants, au point que le quartet revient pour un 3ème rappel visiblement pas prévu, pour lequel Manu nous annonce qu'ils n'ont plus rien à jouer !!!!
On a droit à une petite impro, pendant laquelle le public est debout ... C'est ainsi que la soirée s'achève, dans une salle qui s'est un peu vidée, mais où ceux qui restent auraient bien prolongé encore un peu.
Bref un sentiment un peu mitigé (C'était bien, ça aurait pu être mieux : eh oui, on n'en a jamais assez !!), mais au final une belle soirée de Jazz à Marciac, ce qui n'est quand même pas rien !
Manu Katche (Batterie) / Stefano Di Battista (Saxophone) / Eric Legnini (Piano) / Richard Bona (Basse et Voie)
PhilBlues.
Extrait du concert (malheureusement tronqué au bout de 3mn30)
lundi 27 août 2012
Les saphirs film australien de Wayne Blair
Les Saphirs, film australien de Wayne Blair (2012)
L’Australie m’a toujours fait rêver. Gamin, je lisais les aventures de Sandy en BD dans Spirou.
Il y a vingt ans, je découvris avec le personnage de Cliff Hardy, détective privé à la Marlowe créé par Peter Corris, que les Australiens aussi avaient fait la guerre du Vietnam.
Cet été, j’ai dévoré le livre « Le vin de la colère divine » de Kenneth Cook, mémoires d’un Australien catholique et anticommuniste, engagé volontaire au Vietnam , devenu pacifiste .
Le film « the Sapphires » avait donc toutes les chances de me plaire. C’est ce qu’il fit, malgré ses côtés biopic traditionnel et mélodramatique.
L’histoire de ces quatre nanas d’origine aborigène faisant une tournée musicale dans les camps américains du Vietnam en 1968 présente en effet deux atouts majeurs:
1- la bande son est gorgée de feeling
2- les personnages principaux (Dave, le manager irlandais et Gail, la « grande sœur » aborigène) sont terriblement humains, loin des canons de beauté de la Renaissance italienne et des valeurs morales de l’Occident chrétien.
Depuis que j’avais aperçu l’affiche de ce film à Marciac , j’avais envie de le voir et je ne l’ai pas regretté.
FrançoisJazzBof
L’Australie m’a toujours fait rêver. Gamin, je lisais les aventures de Sandy en BD dans Spirou.
Il y a vingt ans, je découvris avec le personnage de Cliff Hardy, détective privé à la Marlowe créé par Peter Corris, que les Australiens aussi avaient fait la guerre du Vietnam.
Cet été, j’ai dévoré le livre « Le vin de la colère divine » de Kenneth Cook, mémoires d’un Australien catholique et anticommuniste, engagé volontaire au Vietnam , devenu pacifiste .
Le film « the Sapphires » avait donc toutes les chances de me plaire. C’est ce qu’il fit, malgré ses côtés biopic traditionnel et mélodramatique.
L’histoire de ces quatre nanas d’origine aborigène faisant une tournée musicale dans les camps américains du Vietnam en 1968 présente en effet deux atouts majeurs:
1- la bande son est gorgée de feeling
2- les personnages principaux (Dave, le manager irlandais et Gail, la « grande sœur » aborigène) sont terriblement humains, loin des canons de beauté de la Renaissance italienne et des valeurs morales de l’Occident chrétien.
Depuis que j’avais aperçu l’affiche de ce film à Marciac , j’avais envie de le voir et je ne l’ai pas regretté.
FrançoisJazzBof
samedi 25 août 2012
Kyle Eastwood : A Marciac
Le 5 Août au Chapiteau.
Kyle Easwood, le beau gosse, qui trimballe avec lui l'aura de son père, s'est fait un prénom dès ses premiers albums en solo et dès 2004 en France avec l'album "Paris Blue".
Ce soir c'est un plateau basse contre basse, avec Marcus Miller en deuxième partie, un monument absolu de la basse jazz devant lequel beaucoup de bons musiciens pourraient se sentir intimidés.
Si c'était le cas Kyle Eastwood n'en n'a laissé rien paraitre, il démontre son amour pour la musique au sens large et le jazz en particulier.
Dans son répertoire les lieux l'inspirent particulièrement,
et il commence par "Marciac" extrait de son dernier album "songs from the chateau" déjà chroniqué ici . Quel bel hommage fait à cet endroit où il était déjà venu et quel belle façon d'entamer le concert.
D'autres lieux l'ont inspiré où il a décidé de nous faire voyager ce soir "Samba in Paris", "Marakesh", "Café Calypso". Alors c'est avec volupté que nous nous laissons guider, baignés dans un jazz mélodieux, où les solos du bassiste au son rond et les conversations Trompette/ Saxophone nous comblent.
Kyle est aussi compositeur de musiques de films, qu'il joue aussi sur scène, et ce fut un moment fort du concert quand le groupe a joué "Lettres d'Iwo Jima". Merci Clint.
Bravo Kyle.
Quentin Collins trompette / Graeme Belvins saxophone / Andrew McCormack piano / Kyle Eastwood basse / Martyn Kaine batterie
JaZZmarc
Kyle Easwood, le beau gosse, qui trimballe avec lui l'aura de son père, s'est fait un prénom dès ses premiers albums en solo et dès 2004 en France avec l'album "Paris Blue".
Ce soir c'est un plateau basse contre basse, avec Marcus Miller en deuxième partie, un monument absolu de la basse jazz devant lequel beaucoup de bons musiciens pourraient se sentir intimidés.
Si c'était le cas Kyle Eastwood n'en n'a laissé rien paraitre, il démontre son amour pour la musique au sens large et le jazz en particulier.
Dans son répertoire les lieux l'inspirent particulièrement,
et il commence par "Marciac" extrait de son dernier album "songs from the chateau" déjà chroniqué ici . Quel bel hommage fait à cet endroit où il était déjà venu et quel belle façon d'entamer le concert.
D'autres lieux l'ont inspiré où il a décidé de nous faire voyager ce soir "Samba in Paris", "Marakesh", "Café Calypso". Alors c'est avec volupté que nous nous laissons guider, baignés dans un jazz mélodieux, où les solos du bassiste au son rond et les conversations Trompette/ Saxophone nous comblent.
Kyle est aussi compositeur de musiques de films, qu'il joue aussi sur scène, et ce fut un moment fort du concert quand le groupe a joué "Lettres d'Iwo Jima". Merci Clint.
Bravo Kyle.
Quentin Collins trompette / Graeme Belvins saxophone / Andrew McCormack piano / Kyle Eastwood basse / Martyn Kaine batterie
JaZZmarc
mercredi 22 août 2012
Marciac - Chapeau Mister Miller !
En tant qu’envoyé spécial à Marciac le Rédac
Chef m’a confié la chronique du concert de Marcus Miller ce 5 Août dernier, un
vrai cadeau.
On va faire court : Mister Miller est le plus beau bassiste
actuel à voir sur scène.
C’est la quatrième fois que je le vois depuis 97, il était alors encore un « jeune » parmi les anciens. Aujourd’hui il est au sommet de son art et reprend le rôle de parrain comme l’avait sans doute fait Miles Davis pour lui.
Il nous a donc présenté son nouvel album « Renaissance » (le bien nommé, que j’écoute en boucle) flanqué de la relève, ses 4 protégés dégottés d’on ne sait où a New York. Adam Agati à la guitare (que le réalisateur, pas très bon, a faillit oublier de montrer à l’écran jusqu’au premier solo…) a un petit air de Clapton (style jaquette de Unplugged) mais il n’a pas que l’air le bougre ! Sean Jones à la trompette déverse un funk des plus revigorant, Alex Han au sax tient la dragée haute aux challenges que lui propose Marcus et Louis Cato aux drums assure un rythme endiablé sans faille et sans gestes inutiles. Marcus Miller orchestre et s’amuse, il pousse techniquement ses jeunes acolytes jusqu'à la rupture avec élégance.
Les gouttes d’eau slappaient fort sur la toile du chapiteau mais Marcus les a fait taire de son slap inimitable. Un Tutu inspiré et 2 rappels d’anthologie : Blast et l’inévitable Come together histoire de partir ensemble dans la nuit rejoindre les anciens, disparus aujourd’hui.
C’est la quatrième fois que je le vois depuis 97, il était alors encore un « jeune » parmi les anciens. Aujourd’hui il est au sommet de son art et reprend le rôle de parrain comme l’avait sans doute fait Miles Davis pour lui.
Il nous a donc présenté son nouvel album « Renaissance » (le bien nommé, que j’écoute en boucle) flanqué de la relève, ses 4 protégés dégottés d’on ne sait où a New York. Adam Agati à la guitare (que le réalisateur, pas très bon, a faillit oublier de montrer à l’écran jusqu’au premier solo…) a un petit air de Clapton (style jaquette de Unplugged) mais il n’a pas que l’air le bougre ! Sean Jones à la trompette déverse un funk des plus revigorant, Alex Han au sax tient la dragée haute aux challenges que lui propose Marcus et Louis Cato aux drums assure un rythme endiablé sans faille et sans gestes inutiles. Marcus Miller orchestre et s’amuse, il pousse techniquement ses jeunes acolytes jusqu'à la rupture avec élégance.
Les gouttes d’eau slappaient fort sur la toile du chapiteau mais Marcus les a fait taire de son slap inimitable. Un Tutu inspiré et 2 rappels d’anthologie : Blast et l’inévitable Come together histoire de partir ensemble dans la nuit rejoindre les anciens, disparus aujourd’hui.
JC JazzBoff envoyé spécial à Marciac (j’y retourne
quand RédacChef ?)
Marcus Miller à Marciac : Blast
Les dessous de Marciac 2012
Gigantesque machine à rêves, le festival de Marciac, tel un cargo des temps modernes,n'en a pas moins besoin de soutiers pour fonctionner: 850 bénévoles sont là pour mettre de l'huile dans les rouages.
Ils font tout, de la numérotation des sièges sous le chapiteau à l'entretien des algeco-WC ( que des canalisations en PVC relient directement au tout à l'égout).
Et ce contre le droit d'assister à tous les concerts sous chapiteau dès que leur mission est finie.
Autre aspect de Marciac : le quotidien des festivaliers, qui suent, boivent, mangent et dorment sur place.
Enfin, pour le vin, je vous conseille le La Hitaire du serveur barbu ( au coin de la place, vers la boutique officielle de JIM), la dégustation de Madiran des petits producteurs ou l'Armagnac 30 ans d'âge en fin de soirée au Monastère.
Rassurez-vous: la maréchaussée maintient une présence discrète ... et vous marchez à pied !
FrançoisJazzBof
Ils font tout, de la numérotation des sièges sous le chapiteau à l'entretien des algeco-WC ( que des canalisations en PVC relient directement au tout à l'égout).
Et ce contre le droit d'assister à tous les concerts sous chapiteau dès que leur mission est finie.
Autre aspect de Marciac : le quotidien des festivaliers, qui suent, boivent, mangent et dorment sur place.
- Pour le repos,vous avez le choix: village pierre et Vacances au bord du lac, gîtes, chambres d'hôtes,camping, parking pour camping-car ou herbe fraîche pour les plus fauchés.
- Pour les repas,si les restos ou les sandwiches au foie gras sont trop chers pour vous,le marché du mercredi satisfera vos appétits avec les tomates anciennes de Florian Gaudicheau, les pâtissons bio, les magrets fumés de canards abattus sur l'exploitation-même ou les melons de Lectoure. Méfiez-vous de la publicité mensongère sur les promenades ( genre "ce soir, côte à l'os garnie, 17 euros" et le serveur vous dit que c'est demain ) ou du spécialiste mondial des pêches plates qui vous bassine devant l'étal du maraîcher.
Enfin, pour le vin, je vous conseille le La Hitaire du serveur barbu ( au coin de la place, vers la boutique officielle de JIM), la dégustation de Madiran des petits producteurs ou l'Armagnac 30 ans d'âge en fin de soirée au Monastère.
Rassurez-vous: la maréchaussée maintient une présence discrète ... et vous marchez à pied !
FrançoisJazzBof
Plaisirs du off à Marciac 2012
Sur la place principal |
- de talents confirmés comme Serge Lazarevitch par exemple, guitariste ayant étudié à Berklee à la fin des seventies,qu'on a retrouvé dans le Dooralan Quartet cette année, ou Alain Brunet et son Akpé Motion, ou encore Jean-Michel Proust.
- ou montants comme Julien Alour, trompettiste, frère de qui vous savez ( mais si voyons Sophie)
- Ce sont des musiciens en herbe mais prometteurs comme les groupes No Name ou Melting Pot
Julien Alour |
C'est la liberté d'écouter du jazz en dégustant au choix un apéritif sur la place ( à midi ou à dix-neuf heures ) ou une bière fraiche au lac.
Tricia Evy |
C'est la sensualité d'une chanteuse d'origine antillaise sculptée dans une robe bleue Tricia Evy, pour ne pas la nommer qui,telle Dee Dee B., joue aussi la carte de l'humour et fait reprendre à la foule des refrains en créole.
Il y a six ans, au off,Olivier Temime et Géraldine Laurent passaient sur scène en toute modestie. On sait ce qu'ils sont devenus aujourd'hui.Nul doute que les boutons de cette année donneront d'aussi belles fleurs dans l'avenir.
François Jazzbôf
lundi 20 août 2012
Stacey Kent à Marciac
Le 8 Août au Chapiteau
Stacey Kent se présente ce soir en première partie de soirée avant la "dream team" emmenée par Manu Katche, je n'ai pas encore trouvé la cohérence dans cette association.
Stacey Kent c'est incontestablement une belle voix sensible qui mérite un contexte plus intimiste. Dans cet immense hall de gare qu'est le chapiteau à Marciac la mayonnaise a du mal à prendre.
Il faut faire vraiment un effort de concentration pour entrer dans son univers.
Au répertoire, beaucoup de chansons françaises c'était à prévoir, ici à Marciac et après son dernier album tout en français:"Raconte moi".
C'est beau et tendre, Superbe!
Et puis elle a choisi de nous servir des standards brésiliens, ultra éculés, de Carlos Jobin par exemple, Diana Krall nous a déjà fait le coup avec son CD "Quiet nights" , bon 5 minutes et après c'est chiant. Normalement tout de suite derrière c'est une camomille et au lit.
Stacey Kent est une femme simple qui aime son public, qu'on se le dise,... mais elle en fait des TONNES.
C'était, ce soir là, leur anniversaire de mariage avec son saxophoniste et producteur de mari Jim Tomlinson: So what?
C'est la Céline Dion du jazz, et ce n'est pas ma tasse de thé.
Autant dire qu'à part quelques beaux moments je m'y suis ennuyé.
On peut écouté ça quand même/
Voir récouter ça : c'est sublime.
JaZZmarc
Stacey Kent se présente ce soir en première partie de soirée avant la "dream team" emmenée par Manu Katche, je n'ai pas encore trouvé la cohérence dans cette association.
Stacey Kent c'est incontestablement une belle voix sensible qui mérite un contexte plus intimiste. Dans cet immense hall de gare qu'est le chapiteau à Marciac la mayonnaise a du mal à prendre.
Il faut faire vraiment un effort de concentration pour entrer dans son univers.
Au répertoire, beaucoup de chansons françaises c'était à prévoir, ici à Marciac et après son dernier album tout en français:"Raconte moi".
C'est beau et tendre, Superbe!
Et puis elle a choisi de nous servir des standards brésiliens, ultra éculés, de Carlos Jobin par exemple, Diana Krall nous a déjà fait le coup avec son CD "Quiet nights" , bon 5 minutes et après c'est chiant. Normalement tout de suite derrière c'est une camomille et au lit.
Stacey Kent est une femme simple qui aime son public, qu'on se le dise,... mais elle en fait des TONNES.
C'était, ce soir là, leur anniversaire de mariage avec son saxophoniste et producteur de mari Jim Tomlinson: So what?
C'est la Céline Dion du jazz, et ce n'est pas ma tasse de thé.
Autant dire qu'à part quelques beaux moments je m'y suis ennuyé.
On peut écouté ça quand même/
Voir récouter ça : c'est sublime.
JaZZmarc
Jazz "In Marciac" ou "à Vienne"
C'est un petit village, un trou paumé du Gers, qui se trouve être le centre de toutes les attentions du monde jazz pendant une quinzaine de jours début août: Marciac "la Mecque du Jazz" comme Manu Katché l'a surnommée pendant son concert. Et ça fait 35 ans que ça dure. Aussi n'écoutant que son courage une équipe d'envoyés spéciaux se sont délocalisés pour nous rapporter quelques sensations de cet évènement.
Immanquablement pour des fidèles de "Jazz à Vienne", il nous semblait intéressant en premier lieu d'avoir un regard croisé entre ces 2 festivals et pointer les singularités de ces deux poids lourds du jazz en France.
Marciac un site de vacances:
C'est une grosse différence; les gens, et spectateurs potentiels, sont sur site quelques jours, plus détendus, pour profiter de la région, de toutes les animations et des concerts.
Le village de 1000 habitants en temps normal se transforme en une immense foire, des échoppes éphémères en tout genre vous proposent des articles autour de la musique, mais pas que. Une rue entière de restaurants, éphémères eux aussi, vous proposeront des spécialités du monde ( antillais, chinois, corse du sud,...).
Certains puristes disent que d'année en année l’évènement est gagné par les "vendeurs de saucisses", et perd son âme.
Jazz à Vienne crée l'adhésion autour des nombreux commerçants existants toute l'année. Le contexte du festival en est fondamentalement différent.
A Marciac le matin , un objectif après la piscine, trouver le journal du festival " Jazz à cœur" qui est un 4 pages monochrome qui relate les concerts de la veille et annonce le programme du jour. Des interviews d'artistes y sont proposés. Il fait état aussi de potins de la veille, et zoom sur des sujets régionaux le tout est très fédérateur pour l'adhésion de tous à la manifestation. C'est effectivement le pendant de la Newsletter de Jazz-Rhône-Alpes.com qui lui adresse une population citadine, encore en période de travail et connectée au net.
Marciac est toute tournée vers le jazz, elle dispose d'un musée du Jazz " Territoire du jazz" qui déroule en quelques espaces bien sonorisés les différentes étapes du jazz et l'histoire de "Jazz In Marciac" (JIM).
Une statue de Wynton Marsalis, célèbre trompettiste américain qui à grandement participé au développement de JIM, a même été érigée. Elle est déguisée de façon différente tous les jours pendant le festival : Un K-Way, habillée de journaux, Chapeau ...
La scène principale : Un chapiteau
La scène principale à Marciac est un énorme chapiteau de 5000 places. Elle est principalement à plat, posée sur un terrain de Rugby, et le son pour moi y est médiocre, pour un évènement de ce type et compte tenu des prix des places : entre 34 et 54€! il y a régulièrement de la réverbération.
Aussi on regarde les écrans, un central et deux latéraux.
Et là le théâtre antique de Vienne est juste un écrin incomparable, pour la qualité du son, la visibilité qu'il offre et du cadre exceptionnel qui nous est offert. Ils sont fous ces romains!
Les deux points très positifs de cette scène sans âme de Marciac sont:
- que les places y sont numérotées et que malgré le monde ont n'est jamais stressé pour avoir une bonne place et on n'attend jamais. La petite dérive du modèle c'est que beaucoup de gens arrivent en retard et gênent ( oui j'aurais pu dire "font ch..")
- et que le public est protégé de la pluie, c'est juste un détail, mais pour le spectacle de Marcus Miller et Kyle Eastwood cette année, dehors, en même temps, c'était le déluge. Et là je me rappelle du dernier concert de "Return to Forever" en 2011 à Vienne où j'ai du opéré un repli stratégique "return to la maison" trempé jusqu'au os.
Un contact du public avec les artistes est organisé tout les soirs, un lieu est prévu pour les autographes et se révèle très simple, les artistes jouent le jeu de bon cœur au moins pour ceux que j'ai pu voir.
Côté programmation Marciac comme Vienne, pour leur scène principale, invitent des valeurs sûr d'ailleurs cette année beaucoup d'artistes ce sont produit sur les deux scènes : Melody Gardot, Bobby MvFerrin, Bad Plus et Joshua Reman, Avishia Cohen, Ibrahim Maalouf et j'en passe, pas beaucoup de risque donc.
L'Astrada et Le Off
Aussi c'est ailleurs que l'on pourra faire des découvertes.
Marciac a inauguré il y a un an une nouvelle salle de 500 places "L'Astrada", d'une architecture moderne mais inscrite dans le patrimoine locale. Elle accueille pendant le festival des artistes moins "bankable"comme Bojan Z, Philip Catherine ou Emile Parisien qu'on a pu voir cette année pour 25 €.
Et puis il y a Le Off , plusieurs scènes lui sont destinées:
- La place principale du village avec des concerts à partir de 10H30, sous des bâches harmonieusement disposées ( Photo du haut). C'est un endroit formidable, on peut y déguster un Tariquet ( vin blanc local) en se faisant bercer par la trompette de Julien Alour et sous la lumière douce du soleil du Sud Ouest..
- Mais aussi, Au bord du Lac, à la péniche, au club de 20h et d'autres bars ou restaurants dans le village.
Chaque artiste invité passe au moins 2 ou 3 fois dans la ville en variant les lieux.
On aura pu voir cette année sur ces scènes des artistes comme: Le trio Sphere de Jean Kapsa, Guillaume Perret, Jean Michel Proust.
Point d'équivalent de tremplin Rezzo ni de "Club de minuit" ou de " Jazzmix" après les concert du chapiteau il n'y pas vraiment de concert à part dans les bars où on n'écoute pas uniquement du jazz:. Bon alors on se fait violence :-)
Les envoyés spéciaux
Marciac est une superbe destination estivale, et la région a beaucoup d’attraits, alors si en plus du foie gras le jazz y est bien servi ne boudons surtout pas notre plaisir.
Le festival Jazz à Vienne lui reste unique, peut être avec une pointe d'exigence supplémentaire dictée par son public.
Hélas, c'est fini pour cette année, il faut maintenant attendre l'année prochaine pour comparer encore : et je suis partant.
JaZZmarc
Sur jazz-rhone-alpes.com ce billet et les autres chroniques de la semaine.
Immanquablement pour des fidèles de "Jazz à Vienne", il nous semblait intéressant en premier lieu d'avoir un regard croisé entre ces 2 festivals et pointer les singularités de ces deux poids lourds du jazz en France.
Marciac un site de vacances:
C'est une grosse différence; les gens, et spectateurs potentiels, sont sur site quelques jours, plus détendus, pour profiter de la région, de toutes les animations et des concerts.
Le village de 1000 habitants en temps normal se transforme en une immense foire, des échoppes éphémères en tout genre vous proposent des articles autour de la musique, mais pas que. Une rue entière de restaurants, éphémères eux aussi, vous proposeront des spécialités du monde ( antillais, chinois, corse du sud,...).
Certains puristes disent que d'année en année l’évènement est gagné par les "vendeurs de saucisses", et perd son âme.
Jazz à Vienne crée l'adhésion autour des nombreux commerçants existants toute l'année. Le contexte du festival en est fondamentalement différent.
A Marciac le matin , un objectif après la piscine, trouver le journal du festival " Jazz à cœur" qui est un 4 pages monochrome qui relate les concerts de la veille et annonce le programme du jour. Des interviews d'artistes y sont proposés. Il fait état aussi de potins de la veille, et zoom sur des sujets régionaux le tout est très fédérateur pour l'adhésion de tous à la manifestation. C'est effectivement le pendant de la Newsletter de Jazz-Rhône-Alpes.com qui lui adresse une population citadine, encore en période de travail et connectée au net.
Marciac est toute tournée vers le jazz, elle dispose d'un musée du Jazz " Territoire du jazz" qui déroule en quelques espaces bien sonorisés les différentes étapes du jazz et l'histoire de "Jazz In Marciac" (JIM).
Une statue de Wynton Marsalis, célèbre trompettiste américain qui à grandement participé au développement de JIM, a même été érigée. Elle est déguisée de façon différente tous les jours pendant le festival : Un K-Way, habillée de journaux, Chapeau ...
La scène principale : Un chapiteau
La scène principale à Marciac est un énorme chapiteau de 5000 places. Elle est principalement à plat, posée sur un terrain de Rugby, et le son pour moi y est médiocre, pour un évènement de ce type et compte tenu des prix des places : entre 34 et 54€! il y a régulièrement de la réverbération.
Aussi on regarde les écrans, un central et deux latéraux.
Et là le théâtre antique de Vienne est juste un écrin incomparable, pour la qualité du son, la visibilité qu'il offre et du cadre exceptionnel qui nous est offert. Ils sont fous ces romains!
Les deux points très positifs de cette scène sans âme de Marciac sont:
- que les places y sont numérotées et que malgré le monde ont n'est jamais stressé pour avoir une bonne place et on n'attend jamais. La petite dérive du modèle c'est que beaucoup de gens arrivent en retard et gênent ( oui j'aurais pu dire "font ch..")
- et que le public est protégé de la pluie, c'est juste un détail, mais pour le spectacle de Marcus Miller et Kyle Eastwood cette année, dehors, en même temps, c'était le déluge. Et là je me rappelle du dernier concert de "Return to Forever" en 2011 à Vienne où j'ai du opéré un repli stratégique "return to la maison" trempé jusqu'au os.
Un contact du public avec les artistes est organisé tout les soirs, un lieu est prévu pour les autographes et se révèle très simple, les artistes jouent le jeu de bon cœur au moins pour ceux que j'ai pu voir.
Côté programmation Marciac comme Vienne, pour leur scène principale, invitent des valeurs sûr d'ailleurs cette année beaucoup d'artistes ce sont produit sur les deux scènes : Melody Gardot, Bobby MvFerrin, Bad Plus et Joshua Reman, Avishia Cohen, Ibrahim Maalouf et j'en passe, pas beaucoup de risque donc.
L'Astrada et Le Off
Aussi c'est ailleurs que l'on pourra faire des découvertes.
Marciac a inauguré il y a un an une nouvelle salle de 500 places "L'Astrada", d'une architecture moderne mais inscrite dans le patrimoine locale. Elle accueille pendant le festival des artistes moins "bankable"comme Bojan Z, Philip Catherine ou Emile Parisien qu'on a pu voir cette année pour 25 €.
Et puis il y a Le Off , plusieurs scènes lui sont destinées:
- La place principale du village avec des concerts à partir de 10H30, sous des bâches harmonieusement disposées ( Photo du haut). C'est un endroit formidable, on peut y déguster un Tariquet ( vin blanc local) en se faisant bercer par la trompette de Julien Alour et sous la lumière douce du soleil du Sud Ouest..
- Mais aussi, Au bord du Lac, à la péniche, au club de 20h et d'autres bars ou restaurants dans le village.
Chaque artiste invité passe au moins 2 ou 3 fois dans la ville en variant les lieux.
On aura pu voir cette année sur ces scènes des artistes comme: Le trio Sphere de Jean Kapsa, Guillaume Perret, Jean Michel Proust.
Point d'équivalent de tremplin Rezzo ni de "Club de minuit" ou de " Jazzmix" après les concert du chapiteau il n'y pas vraiment de concert à part dans les bars où on n'écoute pas uniquement du jazz:. Bon alors on se fait violence :-)
Les envoyés spéciaux
Marciac est une superbe destination estivale, et la région a beaucoup d’attraits, alors si en plus du foie gras le jazz y est bien servi ne boudons surtout pas notre plaisir.
Le festival Jazz à Vienne lui reste unique, peut être avec une pointe d'exigence supplémentaire dictée par son public.
Hélas, c'est fini pour cette année, il faut maintenant attendre l'année prochaine pour comparer encore : et je suis partant.
JaZZmarc
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