jeudi 17 décembre 2015
With my dad by my side
Can you recall
How you took me to school
It's been so many years
And now these tears
Guess I'm still your child
With my dad by my side
Got my dad by my side
With me
Marcus
lundi 23 novembre 2015
David Enhco Quatuor à Lamphi Jazz
Face à l'indicible...la musique !
La musique pas plus que les mots n’arrêtera les balles, mais elle nous aide à soigner nos plaies et à vaincre nos peurs.
Ce vendredi, une semaine après l'horreur, nous avons retrouvé le chemin de l'amphi jazz, la gorge serrée; les crispations étaient palpables au sein de personnel d'accueil et des nouveaux intervenants de sécurité de l'Opéra.
On va y arriver! reprenons notre vie de liberté, allons écouter de la musique de "dépravés" en buvant des bières, montrons leur qu'ils ne gagneront pas.
La salle est pleine ce soir, les résistants sont venus nombreux, pour écouter et voir la première soirée de résidence à l'amphi Jazz de Lyon du trompettiste David Enhco. Il a réuni autour de lui pour l'occasion un Quatuor pour un projet où le jazz invite la musique classique et les musiques traditionnelles. Pas de chapelles, non, juste l'envie de partager l'enthousiasme de jouer de la musique ensemble. Il s'agit bien alors d'un quatuor et pas d'un quartet qui serait uniquement jazz.
Deux instruments à vent et deux plus percussifs constituent ce quatuor, Adrien Sanchez au saxophone ténor complète la première catégorie, Thomas Enhco, le frère chéri, est au piano et Vassiilena Serafimova est au Marimba qui est comme chacun sait un instrument à percussion.
Ah non, tout le mode ne le sait pas ? Bon j'avoue que moi non plus j'ignorais son existence avant ce concert. Il s'agit d'une déclinaison du Xylophone plus répandu dans les pays de l'Amérique latine. En voilà une fille qui percute, d'origine Bulgare, Vassiilena avec son instrument percute tantôt la ligne de basse, tantôt la mélodie, quelques fois elle percute simplement pour percuter et à d'autre moment encore elle percute en toute liberté en improvisation. Le Marimba apporte à l'ensemble une ambiance "exotique" qui souvent donne la couleur à un morceau.
C'est la première fois que ce quatuor ce donne sur scène pour présenter ce répertoire, ou chacun à participé aux compositions.
"Looking for the Moose" de Thomas Enhco permet d'apprécier toute l'élégance du pianiste et donne l'occasion d'un dialogue réjouissant entre les deux soufflants, ils sont à l'unisson, puis se répondent, se perdent chacun dans un entêtement réciproque puis reviennent à la raison de l'unisson pour un final en toute fraternité avec le groupe.
"Interlude 2608" de David Enhco est un morceau plus vaporeux, le Marimba pose une ambiance onirique, la trompette de David alors déambule, torturée avec une sensibilité à fleur de peau, le piano poursuit d'abord aérien puis complétement dégingandé.
J'ai retenu aussi le morceau fleuve de Thomas sur fond de massacre historique contre les indiens d'Amérique au 19 ème siècle "The Sand Creek Song". Il le joue en solo sur son dernier album "Feathers". Mais ce soir en quatuor dans le contexte du moment il prend une résonance toute particulière.
Il pourrait s'agir d'une musique de film, une caravane d'indien s'achemine vers son camp, joyeuse et insouciante, le rythme et l'ambiance sont donnés par le Marimba et le piano; puis la part belle est donnée à la trompette qui progresse vers une envolée spectaculaire voir violente, c'est la bataille. Après le massacre tout semble mort la musique se fait rare. Enfin la vie reprend doucement, la caravane reprend progressivement son rythme qui devient plus assuré encore.
Après ce morceau le groupe proposera une minute de silence tout à fait à propos, avant d'enchainer par une musique pleine d'espoir, un chant d'amour traditionnel Bulgare. Un beau moment de communion.
La musique est belle, elle était encore très belle ce soir,
Ariane Mnouchkine a écrit " S'il y a un Dieu, je pense que la musique est son expression".
elle est un rempart contre la barbarie disait encore Thomas Enhco ce soir lors du concert.
Moi j'ai toujours l'impression qu'elle me grandit, qu'elle me rapproche du divin alors partageons là...vite.
Jazz will never die
JazzMarc
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vendredi 20 novembre 2015
Yaron Herman: Every Day
J+7
Même s'il cela semble dérisoire et un peu déplacé au regard de ce qui nous a frappé il y 7 jours,
j'ai toujours envie de partager mes coups de cœur musicaux du moment.
Peut être que des voyous analphabètes et armés, manipulés par des mafieux sans humanité seront un jour touchés par la grâce musicale avant de passer à l'acte. on peut rêver !
Le dernier album de Yaron Herman est pour moi un enchantement. "Everyday"
Il y a beaucoup de pianistes talentueux que j'écoute avec bienveillance, et il y en certains à qui je confis mes oreilles avec une confiance aveugle.
Avant un randonnée à pied ou en vélo je mets mes écouteurs et adieu le monde réel.
Everyday est une vrai réussite peut être un aboutissement dans la démarche de Yaron Herman,
Pour cette album il est essentiellement accompagné du batteur Ziv Ravitz qui apporte énormément aux arrangements dynamiques de l'ensemble.
Beaucoup plus qu'un batteur qui donnerait le rythme il est le partenaire créatif du pianiste avec son propre cheminement pour un projet global commun, c'est étonnant d'ailleurs que son nom n'apparaisse pas sur la pochette.
Tout est bon, c'est difficile de choisir, mais bon si vous écouter "City lights" et que ça vous laisse indifférent laissez tomber, ...et allez consulter...un copain qui aime!
Le morceau commence par un thème qui devient vite entêtant, qui se précise, on commence à s'y habitué alors l'autre côté du cerveau du pianiste part dans une vagabondage improvisé délicieux , c'est bon! Comme si c'était une suite le morceau 18:26 enchaine et nous achève, c'est le dernier morceau de l'album mais on entend " I will come back, I will come back" ... J'espère bien.
JaZZmarc
Même s'il cela semble dérisoire et un peu déplacé au regard de ce qui nous a frappé il y 7 jours,
j'ai toujours envie de partager mes coups de cœur musicaux du moment.
Peut être que des voyous analphabètes et armés, manipulés par des mafieux sans humanité seront un jour touchés par la grâce musicale avant de passer à l'acte. on peut rêver !
Le dernier album de Yaron Herman est pour moi un enchantement. "Everyday"
Il y a beaucoup de pianistes talentueux que j'écoute avec bienveillance, et il y en certains à qui je confis mes oreilles avec une confiance aveugle.
Avant un randonnée à pied ou en vélo je mets mes écouteurs et adieu le monde réel.
Everyday est une vrai réussite peut être un aboutissement dans la démarche de Yaron Herman,
Pour cette album il est essentiellement accompagné du batteur Ziv Ravitz qui apporte énormément aux arrangements dynamiques de l'ensemble.
Beaucoup plus qu'un batteur qui donnerait le rythme il est le partenaire créatif du pianiste avec son propre cheminement pour un projet global commun, c'est étonnant d'ailleurs que son nom n'apparaisse pas sur la pochette.
Tout est bon, c'est difficile de choisir, mais bon si vous écouter "City lights" et que ça vous laisse indifférent laissez tomber, ...et allez consulter...un copain qui aime!
Le morceau commence par un thème qui devient vite entêtant, qui se précise, on commence à s'y habitué alors l'autre côté du cerveau du pianiste part dans une vagabondage improvisé délicieux , c'est bon! Comme si c'était une suite le morceau 18:26 enchaine et nous achève, c'est le dernier morceau de l'album mais on entend " I will come back, I will come back" ... J'espère bien.
JaZZmarc
mardi 27 octobre 2015
Antiloops au festival Un doua de jazz
Le vendredi 23 octobre au CCO de Villeurbanne
Un festival bon enfant où on fait des crêpes à l’accueil et où les organisateurs très jeunes et très impliqués ne se prennent pas la tête mais nous dénichent tous les ans quelques belles perles : C'est le formidable festival Un doua de jazz.
C'est déjà la soirée de clôture de l'édition 2015 et c'est un finish explosif qu'ils nous ont concocté avec une programmation très électro Jazz.
Le premier groupe Antiloops nous a cueillis à froid pour nous mettre une bonne claque d'entrée avec un morceau hyper pêchu " YEP".
Antiloops c'est d'abord Ludivine Issambourg à la flute traversière et aux compositions qui s'est entourée d'un band au service d'une musique au carrefour de plusieurs univers du Jazz au hip-hop en passant par le rock. Pour le côté hip hop Mr Gib est au scratch il complète le groove que les 3 autres musiciens nous délivrent, à la basse délicieusement Jazz Rock Timothée Robert , au claviers Nicolas Derand et à la batterie le remplaçant du soir Martin Wangermée qui s'en sort plutôt bien pour une doublure de Maxime Zampier annoncé jusqu'à lors.
Chacun a ses références, moi immédiatement j'ai pensé à Ian Anderson le flutiste du groupe de Rock progressif des années 70 Jethro Tull et au projet plus récent Buckshot Le Fonque de Brandford Marsalis saxophoniste de jazz.
Plus tard Ludivine nous confiera que les artistes qui l'ont certainement influencé sont en vrac et sans être exhaustif: chez les français Malik Mezzadri flûtiste de jazz (Magic Malik); Julien Lourau saxophoniste ou encore Laurent De Wilde dans sa période electro mais aussi, ailleurs dans le monde, des groupes comme The Cinematic Orchestra.
Ludivine est percutante dans son jeu à la flute, elle recherche à varier les sonorités en mélangeant le son de sa voix et celui de la flûte. Elle ne recherche pas un son lisse mais un son sincère même si il est un peu "crade"; c'est elle qui le dit.
Le groupe Antiloops tourne seulement depuis deux ans et même si on a senti un petit manque d'assurance surtout en début de concert et une sonorisation "perfectible" le groupe envoie du lourd et pour moi les frissons de plaisirs dès le début du concert sont le parfait symptôme que le groupe a touché sa cible.
Un CD est disponible, leur premier, sorti au début de l'année "Electrochock" alors vous pouvez vous encore vous rattraper si vous n'étiez pas là; et un deuxième est en préparation nous dit on.
Le jazz se renouvèle sans cesse et Il se passe plein de choses rafraichissantes sur la scène jazz française : que de bonnes nouvelles alors ! YEP !
DJ JazzMarc
Sur Jazz-Rhônes-Alpes.com ce billet et les autres chroniques de la semaine
Ludivine Issambourg (flûte), Martin Wangermée (batterie), Mr Gib (scratch), Nicolas Derand (clavier), Timothée Robert (basse)
Un festival bon enfant où on fait des crêpes à l’accueil et où les organisateurs très jeunes et très impliqués ne se prennent pas la tête mais nous dénichent tous les ans quelques belles perles : C'est le formidable festival Un doua de jazz.
C'est déjà la soirée de clôture de l'édition 2015 et c'est un finish explosif qu'ils nous ont concocté avec une programmation très électro Jazz.
Le premier groupe Antiloops nous a cueillis à froid pour nous mettre une bonne claque d'entrée avec un morceau hyper pêchu " YEP".
Antiloops c'est d'abord Ludivine Issambourg à la flute traversière et aux compositions qui s'est entourée d'un band au service d'une musique au carrefour de plusieurs univers du Jazz au hip-hop en passant par le rock. Pour le côté hip hop Mr Gib est au scratch il complète le groove que les 3 autres musiciens nous délivrent, à la basse délicieusement Jazz Rock Timothée Robert , au claviers Nicolas Derand et à la batterie le remplaçant du soir Martin Wangermée qui s'en sort plutôt bien pour une doublure de Maxime Zampier annoncé jusqu'à lors.
Chacun a ses références, moi immédiatement j'ai pensé à Ian Anderson le flutiste du groupe de Rock progressif des années 70 Jethro Tull et au projet plus récent Buckshot Le Fonque de Brandford Marsalis saxophoniste de jazz.
Plus tard Ludivine nous confiera que les artistes qui l'ont certainement influencé sont en vrac et sans être exhaustif: chez les français Malik Mezzadri flûtiste de jazz (Magic Malik); Julien Lourau saxophoniste ou encore Laurent De Wilde dans sa période electro mais aussi, ailleurs dans le monde, des groupes comme The Cinematic Orchestra.
Ludivine est percutante dans son jeu à la flute, elle recherche à varier les sonorités en mélangeant le son de sa voix et celui de la flûte. Elle ne recherche pas un son lisse mais un son sincère même si il est un peu "crade"; c'est elle qui le dit.
Le groupe Antiloops tourne seulement depuis deux ans et même si on a senti un petit manque d'assurance surtout en début de concert et une sonorisation "perfectible" le groupe envoie du lourd et pour moi les frissons de plaisirs dès le début du concert sont le parfait symptôme que le groupe a touché sa cible.
Un CD est disponible, leur premier, sorti au début de l'année "Electrochock" alors vous pouvez vous encore vous rattraper si vous n'étiez pas là; et un deuxième est en préparation nous dit on.
Le jazz se renouvèle sans cesse et Il se passe plein de choses rafraichissantes sur la scène jazz française : que de bonnes nouvelles alors ! YEP !
DJ JazzMarc
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Ludivine Issambourg (flûte), Martin Wangermée (batterie), Mr Gib (scratch), Nicolas Derand (clavier), Timothée Robert (basse)
Panam Panic au festival Un doua de jazz
Le vendredi 23 octobre au CCO de Villeurbanne
Pour la deuxième partie de la soirée de clôture du festival "Un doua de Jazz" pas de panique on reste dans l'electro jazz avec un autre groupe de Paname : Panam Panic.
Cette fois c'est l'artillerie lourde, un groupe formé en 2007 de musiciens très expérimentés et une sono qui est maintenant irréprochable (s'était possible alors !)
Nous voilà partis en très bonne compagnie,
le groove est pulsé par les 2 soufflants, l'élégant Julien Allour à la trompette et l’énergique Max Pinto au saxophone ils ne sont que deux mais à certains moments on a l'impression d'être en face d'une section cuivre d'un big band.
Arnaud Renaville est à la batterie c'est le co-fondateur d'un autre groupe d'electro jazz plus ancien et plus connu Electro Deluxe; pour les avoir vu la semaine précédente j'ai l'impression qu'il s'éclate désormais bien plus avec Panam Panic et je le comprends.
L'improvisation est dans l'ADN du groupe, aussi outre les soufflants, Robin Notte au Fender Rhodes est particulièrement à son aise et nous ravi dans ses chorus, une séquence avec seulement la basse de Julien Herné, la batterie et le fender Rhodes nous à laissé sur le cul.
Le répertoire est essentiellement tiré de leur deuxième album fraichement sorti: "The Black Monk", les morceaux semblent cependant parfaitement maitrisés par le groupe qui a du produire un gros travail de répétition pour afficher une telle fluidité et une cohésion aussi solide.
Pour les 3 derniers morceaux, avant le rappel, le groupe a invité le Rappeur français Mattic, bon je ne suis pas fan de rap mais dans ce cadre avec une machine de guerre comme le Panam Panic son intervention est carrément jouissive. L'ambiance déjà bouillante est encore montée d'un cran,.. oui 3 morceaux s'est bien :-)
Au rappel, le très bon "Funky cop" un morceau du premier album funky à souhait avec un magnifique solo de Julien Alour.
Bonne pioche pour cette soirée les soucis du moment se sont évaporés pour un temps, le temps d'un voyage en nirvana uniquement avec des substances licites vendus aussi sur toutes les plate-formes de téléchargements légales...
moi j'en reprendrais bien un Doua.
DJ JaZZmarc
Sur Jazz-Rhônes-Alpes.com ce billet et les autres chroniques de la semaine
Robin Notte (Fender Rhodes), Max Pinto (Saxophone), Julien Alour (Trompette), Arnaud Renaville (Batterie), Julien Herné (Basse), Mattic ( voix)
Pour la deuxième partie de la soirée de clôture du festival "Un doua de Jazz" pas de panique on reste dans l'electro jazz avec un autre groupe de Paname : Panam Panic.
Cette fois c'est l'artillerie lourde, un groupe formé en 2007 de musiciens très expérimentés et une sono qui est maintenant irréprochable (s'était possible alors !)
Nous voilà partis en très bonne compagnie,
le groove est pulsé par les 2 soufflants, l'élégant Julien Allour à la trompette et l’énergique Max Pinto au saxophone ils ne sont que deux mais à certains moments on a l'impression d'être en face d'une section cuivre d'un big band.
Arnaud Renaville est à la batterie c'est le co-fondateur d'un autre groupe d'electro jazz plus ancien et plus connu Electro Deluxe; pour les avoir vu la semaine précédente j'ai l'impression qu'il s'éclate désormais bien plus avec Panam Panic et je le comprends.
L'improvisation est dans l'ADN du groupe, aussi outre les soufflants, Robin Notte au Fender Rhodes est particulièrement à son aise et nous ravi dans ses chorus, une séquence avec seulement la basse de Julien Herné, la batterie et le fender Rhodes nous à laissé sur le cul.
Le répertoire est essentiellement tiré de leur deuxième album fraichement sorti: "The Black Monk", les morceaux semblent cependant parfaitement maitrisés par le groupe qui a du produire un gros travail de répétition pour afficher une telle fluidité et une cohésion aussi solide.
Pour les 3 derniers morceaux, avant le rappel, le groupe a invité le Rappeur français Mattic, bon je ne suis pas fan de rap mais dans ce cadre avec une machine de guerre comme le Panam Panic son intervention est carrément jouissive. L'ambiance déjà bouillante est encore montée d'un cran,.. oui 3 morceaux s'est bien :-)
Au rappel, le très bon "Funky cop" un morceau du premier album funky à souhait avec un magnifique solo de Julien Alour.
Bonne pioche pour cette soirée les soucis du moment se sont évaporés pour un temps, le temps d'un voyage en nirvana uniquement avec des substances licites vendus aussi sur toutes les plate-formes de téléchargements légales...
moi j'en reprendrais bien un Doua.
DJ JaZZmarc
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Robin Notte (Fender Rhodes), Max Pinto (Saxophone), Julien Alour (Trompette), Arnaud Renaville (Batterie), Julien Herné (Basse), Mattic ( voix)
mardi 13 octobre 2015
Electro Deluxe au Jack Jack de Bron
Le Jeudi 9 octobre au Jack Jack de Bron ( MJC Louis Aragon)
Le Jack Jack un bien belle salle salle au cœur de la MJC de Bron, elle fonctionne depuis un peu plus d'un an et propose des concerts plutôt pop/rock, mais ce soir l'affiche c'est Electro Deluxe et donc du Jazz Funk en prévision. Alors votre serviteur se dévoue une fois de plus pour défricher ces nouveaux espaces.
En guise de nouveauté Electro Deluxe est quand même un groupe français qui est né en 2001 et qui à déjà à son actif 5 albums dont 1 live.
Je les avais pour ma part perdu de vue depuis quelques années et gardais en têtes de fabuleux musiciens à l’énergie décapante, dénicheurs de talents qu'ils intégraient avec gourmandise a leur univers : Rappeurs, chanteurs de soul...
Le concert démarre en trombe; l'énergie est bien intacte, et ça groove de folie.
James Copley le chanteur d'origine américaine, qui a intégré le groupe il y a 5 ans, emporte le morceau dès les premères mesures de "Devil" avec son charisme son humour et la qualité de sa technique vocale.
Cependant rapidement je sens le malaise...
d'Electro Deluxe il ne reste que peu d'electro; et le luxe est certainement illustré désormais par le nœud papillon du chanteur.
Mais plus gênant le groupe a changé de nature, il semble qu'une OPA (amicale certainement), ait eu lieu; on assiste à un show à l'américaine ou le chanteur hâbleur fait monter la mayonnaise, fait trémousser et hurler les foules sentimentales. Quand j'entends "faite du bruit" dans un concert je me demande pourquoi je suis venu : Ah oui pour écouter de la musique.
Electro Deluxe propose donc maintenant des chansons à la sauce funk.
Adieu la French Touch! bonjour le Mainstream !
Pour être juste Il y a eu quelques vrai moments d'extase musicale, quand les musiciens ont repris leur territoire et qu'ils sont partis dans des chorus délirants ...mais ça n'a pas duré hélas.
Quand j'en faisais la remarque à un ami, il m'a rétorqué qu'il en fallait pour tout le monde ! ... euh comme pour les musiques de mariage ? :-)
Je hais les musiques de mariage !
JaZZmarc Ronchon
Thomas Faure (saxophone & programmation) / Vincent Payen (trompette)/ Bertrand Luzignant (Trombone) / Jérémie Coke (basse) /Arnaud Renaville (batterie) /Gaël Cadoux (claviers) / James Copley (Chant )
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Là j'y étais, mais ça c'était avant.
Le Jack Jack un bien belle salle salle au cœur de la MJC de Bron, elle fonctionne depuis un peu plus d'un an et propose des concerts plutôt pop/rock, mais ce soir l'affiche c'est Electro Deluxe et donc du Jazz Funk en prévision. Alors votre serviteur se dévoue une fois de plus pour défricher ces nouveaux espaces.
En guise de nouveauté Electro Deluxe est quand même un groupe français qui est né en 2001 et qui à déjà à son actif 5 albums dont 1 live.
Je les avais pour ma part perdu de vue depuis quelques années et gardais en têtes de fabuleux musiciens à l’énergie décapante, dénicheurs de talents qu'ils intégraient avec gourmandise a leur univers : Rappeurs, chanteurs de soul...
Le concert démarre en trombe; l'énergie est bien intacte, et ça groove de folie.
James Copley le chanteur d'origine américaine, qui a intégré le groupe il y a 5 ans, emporte le morceau dès les premères mesures de "Devil" avec son charisme son humour et la qualité de sa technique vocale.
Cependant rapidement je sens le malaise...
d'Electro Deluxe il ne reste que peu d'electro; et le luxe est certainement illustré désormais par le nœud papillon du chanteur.
Mais plus gênant le groupe a changé de nature, il semble qu'une OPA (amicale certainement), ait eu lieu; on assiste à un show à l'américaine ou le chanteur hâbleur fait monter la mayonnaise, fait trémousser et hurler les foules sentimentales. Quand j'entends "faite du bruit" dans un concert je me demande pourquoi je suis venu : Ah oui pour écouter de la musique.
Electro Deluxe propose donc maintenant des chansons à la sauce funk.
Adieu la French Touch! bonjour le Mainstream !
Pour être juste Il y a eu quelques vrai moments d'extase musicale, quand les musiciens ont repris leur territoire et qu'ils sont partis dans des chorus délirants ...mais ça n'a pas duré hélas.
Quand j'en faisais la remarque à un ami, il m'a rétorqué qu'il en fallait pour tout le monde ! ... euh comme pour les musiques de mariage ? :-)
Je hais les musiques de mariage !
JaZZmarc Ronchon
Thomas Faure (saxophone & programmation) / Vincent Payen (trompette)/ Bertrand Luzignant (Trombone) / Jérémie Coke (basse) /Arnaud Renaville (batterie) /Gaël Cadoux (claviers) / James Copley (Chant )
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Là j'y étais, mais ça c'était avant.
dimanche 11 octobre 2015
Stacey Kent la douce au Karavan
Bon d'accord je me suis endormi sur mon fauteuil à la première chanson. Oui elle nous gonfle avec Jim son petit mari qui joue du sax et qu'elle adore... Oui elle est shooté aux Bisounours MAIS, putain quelle voix.
Je me suis réveillé à la troisième sur un air de bossa et je n'ai plus fermé l’œil... Elle était toute petite à Marciac en 2012 la dernière fois que nous l'avons vu, perdue sous cet immense chapiteau vraiment pas fait pour ses frêles épaules. Godiche dans sa robe rouge.
Le Karavan de Chassieu lui sied beaucoup mieux, on aimerait même encore plus petit, à l'amphi Jazz par exemple, et puis après dans notre salon pourquoi pas ?
Son nouvel album The Changing Lights est un hommage à la musique brésilienne (Joao Gilberto, Carlos Jobim...) qu'elle affectionne depuis toujours nous dit-elle. Jim y joue du sax ténor à la Stan Getz ou de la flûte. Stacey a besoin de lancer sa voix sur un silence ou un accord de piano qui s'éteint. Le quatuor qui l'entoure (celui de la video ci-joint) le sait et joue le jeu.
Trois rappels plus tard Stacey s'est prêtée avec un plaisir non feint à la séance des dédicaces et nous l'avons même trouvé belle. Le charme nous a vaincu c'est certain.
Dans un article récent elle dit ne pas chanter tout ce qu'elle aime et par exemple dit admirer Steeve Tyler (Aerosmith...) et si Stacey Kent n'était pas celle qu'on croit ?
JC JazzBof
mardi 22 septembre 2015
Hundred Seventy Split - Les Grosses guitares: Several years after
Le 19 Septembre 15e édition des grosses guitares a Vaugneray.
En vedette, Hundred Seventy Split, les héritiers de Ten Years After. Il n'en reste que Leo Lyons, qui aura 72 ans en novembre, mais mouille encore la chemise avec sa crinière blanche au vent. Un enfant prodige de la guitare, Joe Gooch (38 ans) assure la relève d'Alvin Lee, aux cordes en tout cas (parce que au niveau voix et charisme, c'est moins convaincant).
Et le batteur, Damon Sawyer, frappe juste et fort. Le répertoire aligné mélange à 50/50 des titres de TYA et ceux de HSS ( exemple des seconds: "Gonna dance on your tombstone").
Bien sûr, je n'ai reconnu que les premiers: 50000 miles beneath my brain, Love like a man, Good morning little schoolgirl et l'inoxydable I'm going home.
Mais la chanson que j'ai préféré réentendre date de 1971 et figurait sur l'album Space in time. Elle s'appelle "I'd love to change the world".
Et je vous en livre les dernières paroles :"Worldpollution, there's no solution /Institution,electrocution /Just black and white,rich or poor /Them and us, stop the war / I'd love to change the world ..."
A noter que HSS avait été précédé par un excellent combo, N'ando & the Snashville blues, qui nous livra entre autres une superbe version de Damn Right, I've got the blues de Buddy Guy."
François Rockbôf
I'd love to change the world
But i don't know what to do
So i'll leave it up to you
En vedette, Hundred Seventy Split, les héritiers de Ten Years After. Il n'en reste que Leo Lyons, qui aura 72 ans en novembre, mais mouille encore la chemise avec sa crinière blanche au vent. Un enfant prodige de la guitare, Joe Gooch (38 ans) assure la relève d'Alvin Lee, aux cordes en tout cas (parce que au niveau voix et charisme, c'est moins convaincant).
Et le batteur, Damon Sawyer, frappe juste et fort. Le répertoire aligné mélange à 50/50 des titres de TYA et ceux de HSS ( exemple des seconds: "Gonna dance on your tombstone").
Bien sûr, je n'ai reconnu que les premiers: 50000 miles beneath my brain, Love like a man, Good morning little schoolgirl et l'inoxydable I'm going home.
Mais la chanson que j'ai préféré réentendre date de 1971 et figurait sur l'album Space in time. Elle s'appelle "I'd love to change the world".
Et je vous en livre les dernières paroles :"Worldpollution, there's no solution /Institution,electrocution /Just black and white,rich or poor /Them and us, stop the war / I'd love to change the world ..."
A noter que HSS avait été précédé par un excellent combo, N'ando & the Snashville blues, qui nous livra entre autres une superbe version de Damn Right, I've got the blues de Buddy Guy."
François Rockbôf
I'd love to change the world
But i don't know what to do
So i'll leave it up to you
mardi 15 septembre 2015
Sons of Kemet au Periscope
Le mercredi 9 septembre au Périscope
C'est la première soirée de la saison pour le Périscope et elle débute en fanfare et à plus d'un titre.
La salle, dans la configuration "tout le monde debout", est pleine et la terrasse extérieure affichera également complet ...même pendant le concert :-)?
Il se trouve que le tout nouveau ( et très beau) campus de l'Université Catholique, à quelques pas de la salle, est maintenant opérationnel avec les logements étudiants qui l'accompagne. Aussi il y a désormais un nouveau public de proximité friands de bons concerts et de convivialité.
Ce soir ils sont servis avec dans la famille Kemet : Les fils
Sons of Kemet c' est d'abord une formation improbable constituée de 2 batteurs d'un Saxophoniste et d'un ...tubiste oui monsieur un tubiste ( un type qui joue du Tuba quoi !) venue de la scène Londonienne. Avec un tel ensemble sur le papier on se demande bien quel type de musique ils vont bien pouvoir produire???
Si je voulais faire intéressant je dirais que c'est un afrobeat des caraïbes, ou alors un mélange très percussif de musique traditionnelle africaine, de jazz, de funk à tendance Vaudou.
Le côté Vaudou c'est pour les effets hypnotique de leur musique.
Le public a du mal d'ailleurs à résister aux effet secondaires de l'expérience qui sont des mouvements lascifs du bassin et erratiques des bras.
Malgré l’attitude flegmatique du très talentueux batteur Seb Rochford à la chevelure invraisemblable ils mettent le feu à la salle les bougres.
Au sax Shabaka Hutchings dégage une énergie affolante, ses dialogues avec le tuba de Theon Cross sont surprenants de vivacité pour un instrument qui pourrait sembler "limité", et le tout est soutenu par une section "batterie" hyper tonique.
Cette musique de transe des îles nous a tous envoutés,
mais au fait comment ça c'est fini tout ça ? je ne m'en rappelle plus
Je crois qu'à un moment nous suivions un enterrement à Haïti accompagner par une fanfare déjantée.
... c'est certainement un autre effet secondaire.
Par contre en cas de nouveaux symptômes liés au manque le groupe sort un CD le 25 septembre: "Lest We Forget What We Came Here To Do"
JazzMarc
Saxophone : Shabaka Hutchings / Battrerie : Seb Rochford Batterie :Tom Skinner/ Tuba: Theon Cross
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C'est la première soirée de la saison pour le Périscope et elle débute en fanfare et à plus d'un titre.
La salle, dans la configuration "tout le monde debout", est pleine et la terrasse extérieure affichera également complet ...même pendant le concert :-)?
Il se trouve que le tout nouveau ( et très beau) campus de l'Université Catholique, à quelques pas de la salle, est maintenant opérationnel avec les logements étudiants qui l'accompagne. Aussi il y a désormais un nouveau public de proximité friands de bons concerts et de convivialité.
Ce soir ils sont servis avec dans la famille Kemet : Les fils
Sons of Kemet c' est d'abord une formation improbable constituée de 2 batteurs d'un Saxophoniste et d'un ...tubiste oui monsieur un tubiste ( un type qui joue du Tuba quoi !) venue de la scène Londonienne. Avec un tel ensemble sur le papier on se demande bien quel type de musique ils vont bien pouvoir produire???
Si je voulais faire intéressant je dirais que c'est un afrobeat des caraïbes, ou alors un mélange très percussif de musique traditionnelle africaine, de jazz, de funk à tendance Vaudou.
Le côté Vaudou c'est pour les effets hypnotique de leur musique.
Le public a du mal d'ailleurs à résister aux effet secondaires de l'expérience qui sont des mouvements lascifs du bassin et erratiques des bras.
Malgré l’attitude flegmatique du très talentueux batteur Seb Rochford à la chevelure invraisemblable ils mettent le feu à la salle les bougres.
Au sax Shabaka Hutchings dégage une énergie affolante, ses dialogues avec le tuba de Theon Cross sont surprenants de vivacité pour un instrument qui pourrait sembler "limité", et le tout est soutenu par une section "batterie" hyper tonique.
Cette musique de transe des îles nous a tous envoutés,
mais au fait comment ça c'est fini tout ça ? je ne m'en rappelle plus
Je crois qu'à un moment nous suivions un enterrement à Haïti accompagner par une fanfare déjantée.
... c'est certainement un autre effet secondaire.
Par contre en cas de nouveaux symptômes liés au manque le groupe sort un CD le 25 septembre: "Lest We Forget What We Came Here To Do"
JazzMarc
Saxophone : Shabaka Hutchings / Battrerie : Seb Rochford Batterie :Tom Skinner/ Tuba: Theon Cross
Sur Jazz-Rhônes-Alpes.com ce billet et les autres chroniques de la semaine
mercredi 9 septembre 2015
Je suis l'autre
L'enthousiasme de "je suis Charlie" est bien retombé,
cet élan qui nous a réunis autour d'un esprit à nouveau collectif, moins individualiste,
cette utopie d'une prise de conscience pour un mieux vivre ensemble
... tout ça semble bien loin.
Les réflexes ego-centrés sont revenus au galop dans la classe politique,
et selon un récent sondage 56% des français seraient contre le fait que la France prenne sa part dans l'accueil des réfugiés politiques.
"Je suis Charlie" Bleu Blanc Rouge me semble dans tous les cas étriqué,
je fais partie d'un quartier, d'une collectivité locale, d'un pays, d'une communauté de pays, de la planète et à chaque étage il me semble important que nous réfléchissions et agissions ensemble pour notre bien commun.
Sans tomber dans l'angélisme ou la pensée philosophique bisounours, ne pourrait on pas retrouver ce qui fait juste la spécificité de l'homme face à la bête ? : son humanité.
Je suis le père de cet enfant échoué sur une plage Grecque,
Je suis le frère de ces collégiennes transformées en esclave au Nigéria
Je suis l'autre ... ou je pourrais l'être
Alors je reprends le slogan qu'a utilisé Olivier Py le directeur du festival d'Avignon lors de la dernière édition, et il précisait : "Je suis l'autre, c'est la base de l'éducation".
Désormais l'illustration de ce blog en haut à gauche change.
JE SUIS L'AUTRE
JMlautre
Ce blog est destiné à promouvoir la musique qui est le langage commun de l'humanité et pourtant je ne trouve pas d'illustration musicale à associer ici ...tant pis ( NRV)
je suis l'autre aussi, alors "come together" ? (une belle reprises de Marcus avec Kezhia Jones )
JC JazzBof
cet élan qui nous a réunis autour d'un esprit à nouveau collectif, moins individualiste,
cette utopie d'une prise de conscience pour un mieux vivre ensemble
... tout ça semble bien loin.
Les réflexes ego-centrés sont revenus au galop dans la classe politique,
et selon un récent sondage 56% des français seraient contre le fait que la France prenne sa part dans l'accueil des réfugiés politiques.
"Je suis Charlie" Bleu Blanc Rouge me semble dans tous les cas étriqué,
je fais partie d'un quartier, d'une collectivité locale, d'un pays, d'une communauté de pays, de la planète et à chaque étage il me semble important que nous réfléchissions et agissions ensemble pour notre bien commun.
Sans tomber dans l'angélisme ou la pensée philosophique bisounours, ne pourrait on pas retrouver ce qui fait juste la spécificité de l'homme face à la bête ? : son humanité.
Je suis le père de cet enfant échoué sur une plage Grecque,
Je suis le frère de ces collégiennes transformées en esclave au Nigéria
Je suis l'autre ... ou je pourrais l'être
Alors je reprends le slogan qu'a utilisé Olivier Py le directeur du festival d'Avignon lors de la dernière édition, et il précisait : "Je suis l'autre, c'est la base de l'éducation".
Désormais l'illustration de ce blog en haut à gauche change.
JE SUIS L'AUTRE
JMlautre
Ce blog est destiné à promouvoir la musique qui est le langage commun de l'humanité et pourtant je ne trouve pas d'illustration musicale à associer ici ...tant pis ( NRV)
je suis l'autre aussi, alors "come together" ? (une belle reprises de Marcus avec Kezhia Jones )
JC JazzBof
samedi 5 septembre 2015
Isn’t it a pity now Isn’t it a shame ?
Isn't it a pity
Now, isn't it a shame
How we break each other's hearts
And cause each other pain
How we take each other's love
Without thinking anymore
Forgetting to give back
Isn't it a pity
Some things take so long
But how do I explain
When not too many people
Can see we're all the same
And because of all their tears
Their eyes can't hope to see
The beauty that surrounds them
Isn't it a pity
Isn't it a pity
Isn't is a shame
How we break each other's hearts
And cause each other pain
How we take each other's love
Without thinking anymore
Forgetting to give back
Isn't it a pity
Forgetting to give back
Isn't it a pity
Forgetting to give back
Now, isn't it a pity
JC Harrisonien JazzBof
Article de Télérama: Il faut montrer la photo de l'enfant syrien noyé.
And cause each other pain
How we take each other's love
Without thinking anymore
Forgetting to give back
Isn't it a pity
Some things take so long
But how do I explain
When not too many people
Can see we're all the same
And because of all their tears
Their eyes can't hope to see
The beauty that surrounds them
Isn't it a pity
Isn't it a pity
Isn't is a shame
How we break each other's hearts
And cause each other pain
How we take each other's love
Without thinking anymore
Forgetting to give back
Isn't it a pity
Forgetting to give back
Isn't it a pity
Forgetting to give back
Now, isn't it a pity
JC Harrisonien JazzBof
Article de Télérama: Il faut montrer la photo de l'enfant syrien noyé.
mardi 1 septembre 2015
le trio Kapsa / Reininger / Fleau : La ligne de Kármán
En 2011 sortait "Pharelie" le premier album du groupe et bénéficiait d'un très bon accueil de la critique; avec "La ligne de Kàrmàn" paru en avril dernier ce premier album sera à classer dans la série "Les origines" tant le groupe a marqué d'une personnalité forte ce deuxième opus.
La ligne de Kàrmàn élève littéralement le débat;
pour les curieux elle se situe à 100 km au-dessus de la surface de la Terre et définit la limite entre la Terre et l'espace ! et effectivement avec ce coup gagnant le trio nous fait décoller sévère.
Il règne dans cette album comme une atmosphère d'urgence absolue qui nous prend au début avec "l'alliance", un morceau captivant, au niveau de la mer et nous lâchera haletant avec le "Typographe" 10 000 Km plus haut, on aura alors explosé la ligne de Kàrmàn.
Un trio sans nom de leader, c'est un gage de cohésion d'équipe et d'enrichissement de projet.
Selon un proverbe africain, que j'affectionne particulièrement "Seul, on va plus vite; Ensemble, on va plus loin !"
Alors même, si ici Jean Kapsa le pianiste de la bande, avait de la matière et de l'expérience à revendre, c'est bien en s'ouvrant à ses 2 complices et se "fritant" à eux que son travail se révèle et c'est en intégrant la somme des créativités qu'une œuvre telle que "La ligne de Karman" peut exister.
En effet Jean Kapsa s'était astreint en 2013 a publier sur son site web pendant 100 jours des miniatures improvisées, ce qui a certainement développé sa capacité d'improvisation et lui a donné un stock de thèmes dans lesquels il a pioché pour cet album. Il avait ensuite tourné sur scène un solo avec ce matériau qu'il avait baptisé "Clouded mind" titre que l'on retrouve dans l'album.
On pense avec ces trois là, au trio de Brad Mheldau pour l'évidence des mélodies, mais aussi à ceux d'Avishai Cohen pour la cohésion rythmique dans les séquences plus rock ou encore au vénéré E.S.T, feu Esbjörn Svensson Trio pour la fusion créatrice entre jazz et musiques actuelles.
Mais K.R.F.T ( entendez Kapsa Reminger Fléau Trio) marque encore une fois avec cet album une véritable singularité : des compositions "haletantes", une économie de notes au service de l'émotion, une cohésion percussive du trio.
Beaucoup de chemin parcouru par ces trois anciens élèves du CMDL en 2007 (Centre des Musiques Didier Lockwood); ils travaillent ensembles depuis lors en trio mais aussi en Quartet avec le groupe Festen. Cette complicité tourne, avec cet album, à la symbiose.
Un vrai trio, pas uniquement un trio de circonstance, c'est 3 individualités indispensables à la création d'une quatrième entité : KRFT en l’occurrence.
Antoine Reininger contre-bassiste de son état assure à tous les étages, aux compositions et à la création des différentes ambiances rythmiques avec ou sans archet.
La pulsation bienfaisante de Maxime Fleau à la batterie est déterminante dans la mise en son de ce caractère d'urgence dans lequel baigne l'album, mais ce sont ses délires electro-syncopés qui concrétisent la fusion décomplexée du Jazz avec les musiques modernes.
Si je ne devais évoquer qu'un morceau je choisirais "Gamma" une composition super vitaminée avec des changements de rythmes ébouriffants, qui illustre magnifiquement la cohésion du groupe.
Cette album révélation vient de loin, il s'est muri d'expériences et de beaucoup de travail; les morceaux ont été longuement peaufinés avant de rentrer en studio sous l'impulsion du quatrième homme du trio Edouard Ferlet à la direction artistique.
Le groupe n'annonce pas encore de concert dans la région, nous espérons les voir rapidement sur nos scènes locales présenter cet album où les espaces de folie improvisée sont nombreux, ils pourront alors les étendre à souhait pour notre plus grand plaisir.
JaZZmarc
Jean Kapsa piano / Antoine Reininger contrebasse/ Maxime Fleau batterie
Sur Jazz-Rhônes-Alpes.com ce billet et les autres chroniques de la semaine
Don't Speak Too Soon (live) from Kapsa Reininger Fleau on Vimeo.
La ligne de Kàrmàn élève littéralement le débat;
pour les curieux elle se situe à 100 km au-dessus de la surface de la Terre et définit la limite entre la Terre et l'espace ! et effectivement avec ce coup gagnant le trio nous fait décoller sévère.
Il règne dans cette album comme une atmosphère d'urgence absolue qui nous prend au début avec "l'alliance", un morceau captivant, au niveau de la mer et nous lâchera haletant avec le "Typographe" 10 000 Km plus haut, on aura alors explosé la ligne de Kàrmàn.
Un trio sans nom de leader, c'est un gage de cohésion d'équipe et d'enrichissement de projet.
Selon un proverbe africain, que j'affectionne particulièrement "Seul, on va plus vite; Ensemble, on va plus loin !"
Alors même, si ici Jean Kapsa le pianiste de la bande, avait de la matière et de l'expérience à revendre, c'est bien en s'ouvrant à ses 2 complices et se "fritant" à eux que son travail se révèle et c'est en intégrant la somme des créativités qu'une œuvre telle que "La ligne de Karman" peut exister.
En effet Jean Kapsa s'était astreint en 2013 a publier sur son site web pendant 100 jours des miniatures improvisées, ce qui a certainement développé sa capacité d'improvisation et lui a donné un stock de thèmes dans lesquels il a pioché pour cet album. Il avait ensuite tourné sur scène un solo avec ce matériau qu'il avait baptisé "Clouded mind" titre que l'on retrouve dans l'album.
On pense avec ces trois là, au trio de Brad Mheldau pour l'évidence des mélodies, mais aussi à ceux d'Avishai Cohen pour la cohésion rythmique dans les séquences plus rock ou encore au vénéré E.S.T, feu Esbjörn Svensson Trio pour la fusion créatrice entre jazz et musiques actuelles.
Mais K.R.F.T ( entendez Kapsa Reminger Fléau Trio) marque encore une fois avec cet album une véritable singularité : des compositions "haletantes", une économie de notes au service de l'émotion, une cohésion percussive du trio.
Beaucoup de chemin parcouru par ces trois anciens élèves du CMDL en 2007 (Centre des Musiques Didier Lockwood); ils travaillent ensembles depuis lors en trio mais aussi en Quartet avec le groupe Festen. Cette complicité tourne, avec cet album, à la symbiose.
Un vrai trio, pas uniquement un trio de circonstance, c'est 3 individualités indispensables à la création d'une quatrième entité : KRFT en l’occurrence.
Antoine Reininger contre-bassiste de son état assure à tous les étages, aux compositions et à la création des différentes ambiances rythmiques avec ou sans archet.
La pulsation bienfaisante de Maxime Fleau à la batterie est déterminante dans la mise en son de ce caractère d'urgence dans lequel baigne l'album, mais ce sont ses délires electro-syncopés qui concrétisent la fusion décomplexée du Jazz avec les musiques modernes.
Si je ne devais évoquer qu'un morceau je choisirais "Gamma" une composition super vitaminée avec des changements de rythmes ébouriffants, qui illustre magnifiquement la cohésion du groupe.
Cette album révélation vient de loin, il s'est muri d'expériences et de beaucoup de travail; les morceaux ont été longuement peaufinés avant de rentrer en studio sous l'impulsion du quatrième homme du trio Edouard Ferlet à la direction artistique.
Le groupe n'annonce pas encore de concert dans la région, nous espérons les voir rapidement sur nos scènes locales présenter cet album où les espaces de folie improvisée sont nombreux, ils pourront alors les étendre à souhait pour notre plus grand plaisir.
JaZZmarc
Jean Kapsa piano / Antoine Reininger contrebasse/ Maxime Fleau batterie
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Don't Speak Too Soon (live) from Kapsa Reininger Fleau on Vimeo.
dimanche 23 août 2015
Esbjorn Svenson Trio : 301
Des Enregistrements réalisés au studio 301 à Sydney en 2007, le groupe avait sortie le fameux "Leucocyte", album posthume après la mort accidentel de son Leader et pianiste Esbjorn Svenson.
Album qui figure dans mon panthéon ( oui moi aussi j'ai un panthéon : NA!) .
L' album "301" avait été annoncé comme un ensemble de chutes de prises de son parmi les 9 heures d'enregistrement captées pendant cette session, et pauvre crédule que je suis je n'avais accordé aucun intérêt à ce nouveau CD posthume publié en 2012, que je pensais n'être qu'un simple objet commercial de plus.
Jeff Buckley n'a sorti qu'un album durant sa courte carrière mais 8 ont suivi après sa mort à l'initiative de ses ayants droit, mus certainement, uniquement par la beauté du geste : 1 autre enregistrement studio, 5 live et 2 compilations; ça calme ! et ça rend méfiant.
Le matériau de "301" est, lui, aussi riche que celui de "Leucocyte" voir plus !
L'étonnement n'est plus d'actualité, l'ambiance de fusion électronique et de liberté totale est la même que celle qui nous avait scotchée à l'écoute de Leucocyte, mais c'est quand même une grande baffe qui rappelle que ce génie de Esbjorn Svenson a laissé un énorme vide même 8 ans après sa mort.
Les deux orphelins, ici rendent compte de leur leur travail et la matière est d'une infinie richesse.
Ça commence tranquillement par un morceau court " Behind the star", qui nous replonge tranquillement dans une de ces atmosphères feutrées comme si on revenait à la maison, et puis c'est "Inner City, City Light" une longue plage d’improvisation de 13 minutes sur une nappe d’électronique et de rythmique savoureuse: C'est GRAND ça pourrait durer encore et encore et le reste de l'album est tout aussi enthousiasmant.
Quelle claque!
Je sais désormais que je ne pourrais plus vivre sans cette musique, le CD toujours à proximité de ma chaîne HiFi dans mon salon, et la copie MP3 sur mon PC, sur la clef USB dans ma voiture et sur mon smartphone et puis tient elle sera aussi ici sur ce blog juste là en dessous.
Là je suis paré elle ne me fera plus défaut et mon panthéon immatériel est complètement extensible, il y a encore de la place, ils pourront même encore exhumer quelques heures d'enregistrements délicieuses...sait on jamais.
JaZZmarc
Album qui figure dans mon panthéon ( oui moi aussi j'ai un panthéon : NA!) .
L' album "301" avait été annoncé comme un ensemble de chutes de prises de son parmi les 9 heures d'enregistrement captées pendant cette session, et pauvre crédule que je suis je n'avais accordé aucun intérêt à ce nouveau CD posthume publié en 2012, que je pensais n'être qu'un simple objet commercial de plus.
Jeff Buckley n'a sorti qu'un album durant sa courte carrière mais 8 ont suivi après sa mort à l'initiative de ses ayants droit, mus certainement, uniquement par la beauté du geste : 1 autre enregistrement studio, 5 live et 2 compilations; ça calme ! et ça rend méfiant.
Le matériau de "301" est, lui, aussi riche que celui de "Leucocyte" voir plus !
L'étonnement n'est plus d'actualité, l'ambiance de fusion électronique et de liberté totale est la même que celle qui nous avait scotchée à l'écoute de Leucocyte, mais c'est quand même une grande baffe qui rappelle que ce génie de Esbjorn Svenson a laissé un énorme vide même 8 ans après sa mort.
Les deux orphelins, ici rendent compte de leur leur travail et la matière est d'une infinie richesse.
Ça commence tranquillement par un morceau court " Behind the star", qui nous replonge tranquillement dans une de ces atmosphères feutrées comme si on revenait à la maison, et puis c'est "Inner City, City Light" une longue plage d’improvisation de 13 minutes sur une nappe d’électronique et de rythmique savoureuse: C'est GRAND ça pourrait durer encore et encore et le reste de l'album est tout aussi enthousiasmant.
Quelle claque!
Je sais désormais que je ne pourrais plus vivre sans cette musique, le CD toujours à proximité de ma chaîne HiFi dans mon salon, et la copie MP3 sur mon PC, sur la clef USB dans ma voiture et sur mon smartphone et puis tient elle sera aussi ici sur ce blog juste là en dessous.
Là je suis paré elle ne me fera plus défaut et mon panthéon immatériel est complètement extensible, il y a encore de la place, ils pourront même encore exhumer quelques heures d'enregistrements délicieuses...sait on jamais.
JaZZmarc
vendredi 14 août 2015
Le Trio Oleum Camino au Peristyle
Vendredi 14 Août au Peristyle
Un bon groove pour finir la semaine;
un qui nous mets bien la tête en l'air avec des sons qui nous surprennent et des rythmes syncopés qui nous emportent.
Gagné : le trio Oleum Camino impulsé par le batteur Stéphane Ranaldi est au Péristyle
Avec le guitariste Yanni Balmelle c'est d'abord un bon duo, les sonorités de son instrument sont bien diversifiées et l'inspiration ne fait pas défaut.
Et puis il y a l'euphonium, en voilà un instrument original, une sorte de tuba avec un son tantôt de cor qui donne la ligne de basse, tantôt celui d'un trombone avec toute la latitude des soli et avec les effets la palette des possibilités s’agrandit encore, une vrai chance d'avoir Rémi Gaché dans son équipe alors.
Et puis un trio sans piano, ça nous change,
Au programme des ballades bien cool en montées progressives ou des morceaux aux rythmes entêtants qui tournent à l'envoutement.
Vendredi soir lors du set auquel j'ai assisté le groupe nous a proposé uniquement des compositions personnelles de Stephane Ranaldi mais pas que, tout le monde a mis la main à la patte avec pas mal de réussite.
Ce jeune groupe a sorti récemment un EP qu'on se le dise.
Que de talents "Jazz" dans notre région !
Il ne nous reste qu'a venir les rencontrer, en plein centre de Lyon, tout l'été en sirotant un verre.
La Vie est dure!
JaZZmarc
Sur Jazz-Rhônes-Alpes.com ce billet et les autres chroniques de la semaine
Rémi Gaché: euphonium/effets, Yanni Balmelle: guitare, Stéphane Ranaldi, batterie
Un bon groove pour finir la semaine;
un qui nous mets bien la tête en l'air avec des sons qui nous surprennent et des rythmes syncopés qui nous emportent.
Gagné : le trio Oleum Camino impulsé par le batteur Stéphane Ranaldi est au Péristyle
Avec le guitariste Yanni Balmelle c'est d'abord un bon duo, les sonorités de son instrument sont bien diversifiées et l'inspiration ne fait pas défaut.
Et puis il y a l'euphonium, en voilà un instrument original, une sorte de tuba avec un son tantôt de cor qui donne la ligne de basse, tantôt celui d'un trombone avec toute la latitude des soli et avec les effets la palette des possibilités s’agrandit encore, une vrai chance d'avoir Rémi Gaché dans son équipe alors.
Et puis un trio sans piano, ça nous change,
Au programme des ballades bien cool en montées progressives ou des morceaux aux rythmes entêtants qui tournent à l'envoutement.
Vendredi soir lors du set auquel j'ai assisté le groupe nous a proposé uniquement des compositions personnelles de Stephane Ranaldi mais pas que, tout le monde a mis la main à la patte avec pas mal de réussite.
Ce jeune groupe a sorti récemment un EP qu'on se le dise.
Que de talents "Jazz" dans notre région !
Il ne nous reste qu'a venir les rencontrer, en plein centre de Lyon, tout l'été en sirotant un verre.
La Vie est dure!
JaZZmarc
Sur Jazz-Rhônes-Alpes.com ce billet et les autres chroniques de la semaine
Rémi Gaché: euphonium/effets, Yanni Balmelle: guitare, Stéphane Ranaldi, batterie
jeudi 6 août 2015
Sur la route de Marciac : Le joueur d'echecs qui perd la vue
Les rencontres sont les évènements les plus marquants de notre vie,
certaines peuvent nous laisser indifférents, il y en a en revanche qui sont des pierres blanches, elles nous donnent à réfléchir et qu'on le veuille ou non participent à faire ce que nous sommes.
Sur la route de Marciac, en vacances, un brin plus détendus, on se trouve plus ouvert plus disponible à l'autre et à la rencontre ?
le Joueur d’échecs:
Son histoire pourrait être la toile de fond d'un polar américain ou d'un roman de John Irving.
Dans un restaurant aux abords de Marciac, nous nous trouvons à la même table qu'un couple d'environ soixante dix ans.
Il est né en Roumanie, accordeur de Piano de métier,
Elle est d'origine Française, et était infirmière
Ils ont vécu 25 ans aux États-Unis, à New York et sont revenus qen France vivre leur retraite.
Il est féru d’échecs, a gagné pas mal de concours, et ils se retrouvent dans la région pour une rencontre entre spécialistes des Échecs.
Il a entrainé sa femme dans cette passion, pour partager, mais aussi pour qu'elle l'assiste. Car depuis plusieurs années ils perd progressivement la vue. Il a consulté des spécialistes de tous poils mais aucun n'a de diagnostic à poser sur son mal insidieux.
Et puis il parle de l’Amérique, de New York, comme un bon patriote d'un pays que la France ne comprend pas tout à fait. Et nous, quand même, on a envie de savoir s'ils y étaient ce maudit 11 septembre.
Elle était ce jour là dans son hôpital dans le Queens, et d'où elle était elle voyait à la fenêtre les tours jumelles qui s’effondraient en même temps que la télévision montrait les images: Le monde, ce jardin.
Il entrait juste dans Manathan en voiture pour un rendez-vous, quand l'alerte fut donnée. Ce que j'ai appris c'est que à un moment donné dans la matinée les autorités ont donné un quart d'heure aux véhicules pour sortir avant de boucler l'île. Ce qu'il a fait.
Il a des trémolos dans la voix quand il raconte, son émotion est palpable, il avoue tout de même que ça lui fait du bien d'en parler.
Pour lui cette poussière, nauséabonde et macabre partout dans la ville, et ceci pendant quelques jours, doit être pour quelque chose dans le mal qui le ronge aujourd'hui.
Et si cette journée avait eu sur lui des effets psychosomatiques ? A l'évocation de cette thèse il admet que c'est une hypothèse plausible.
Un amoureux de la vie qui ne voudrait plus voir la cruauté du monde et la bêtise des hommes;
un accordeur de piano qui deviendrait aveugle pour rejoindre la situation de beaucoup de ses confrères et s'approcher d'encore plus près la musique comme d'un échappatoire.
Nous devions nous retrouver plus tard sur un stand à Marciac pendant le festival et nous nous sommes manqués alors que nous n'avions pas beaucoup parlé musique ensemble: Pour un nouveau contact n'hésitez pas à laisser un commentaire ici (c'était en 2012 mais on peut rêver)
Une rencontre comme une pierre blanche.
JaZZmarc
Et si on écoutez Esbjorn Svensson?
certaines peuvent nous laisser indifférents, il y en a en revanche qui sont des pierres blanches, elles nous donnent à réfléchir et qu'on le veuille ou non participent à faire ce que nous sommes.
Sur la route de Marciac, en vacances, un brin plus détendus, on se trouve plus ouvert plus disponible à l'autre et à la rencontre ?
le Joueur d’échecs:
Son histoire pourrait être la toile de fond d'un polar américain ou d'un roman de John Irving.
Dans un restaurant aux abords de Marciac, nous nous trouvons à la même table qu'un couple d'environ soixante dix ans.
Il est né en Roumanie, accordeur de Piano de métier,
Elle est d'origine Française, et était infirmière
Ils ont vécu 25 ans aux États-Unis, à New York et sont revenus qen France vivre leur retraite.
Il est féru d’échecs, a gagné pas mal de concours, et ils se retrouvent dans la région pour une rencontre entre spécialistes des Échecs.
Il a entrainé sa femme dans cette passion, pour partager, mais aussi pour qu'elle l'assiste. Car depuis plusieurs années ils perd progressivement la vue. Il a consulté des spécialistes de tous poils mais aucun n'a de diagnostic à poser sur son mal insidieux.
Et puis il parle de l’Amérique, de New York, comme un bon patriote d'un pays que la France ne comprend pas tout à fait. Et nous, quand même, on a envie de savoir s'ils y étaient ce maudit 11 septembre.
Elle était ce jour là dans son hôpital dans le Queens, et d'où elle était elle voyait à la fenêtre les tours jumelles qui s’effondraient en même temps que la télévision montrait les images: Le monde, ce jardin.
Il entrait juste dans Manathan en voiture pour un rendez-vous, quand l'alerte fut donnée. Ce que j'ai appris c'est que à un moment donné dans la matinée les autorités ont donné un quart d'heure aux véhicules pour sortir avant de boucler l'île. Ce qu'il a fait.
Il a des trémolos dans la voix quand il raconte, son émotion est palpable, il avoue tout de même que ça lui fait du bien d'en parler.
Pour lui cette poussière, nauséabonde et macabre partout dans la ville, et ceci pendant quelques jours, doit être pour quelque chose dans le mal qui le ronge aujourd'hui.
Et si cette journée avait eu sur lui des effets psychosomatiques ? A l'évocation de cette thèse il admet que c'est une hypothèse plausible.
Un amoureux de la vie qui ne voudrait plus voir la cruauté du monde et la bêtise des hommes;
un accordeur de piano qui deviendrait aveugle pour rejoindre la situation de beaucoup de ses confrères et s'approcher d'encore plus près la musique comme d'un échappatoire.
Nous devions nous retrouver plus tard sur un stand à Marciac pendant le festival et nous nous sommes manqués alors que nous n'avions pas beaucoup parlé musique ensemble: Pour un nouveau contact n'hésitez pas à laisser un commentaire ici (c'était en 2012 mais on peut rêver)
Une rencontre comme une pierre blanche.
JaZZmarc
Et si on écoutez Esbjorn Svensson?
mercredi 5 août 2015
Sophie Hunger aux Nuits de Fourvière
Le jeudi 30 juillet au Théâtre romain de Fourvière.
Le plus difficile c'est d'arriver; il faut se hisser au sommet de Lyon un soir de semaine, jouer des coudes pour atteindre sa place et ouf c'est bon on y est ... Dieu que ce site est beau, la lune est posée sur le toit de la scène comme pour nous souhaiter la bienvenue.
Ce soir ce sont des retrouvailles très attendues avec Sophie Hunger,
elle nous avez enthousiasmés lors de son passage à l'épicerie moderne en janvier 2013 (voir ici).
La voilà sur une scène à sa dimension qu'elle retrouve après son premier passage il y a 5 ans.
Ce soir elle nous présente son dernier opus: Supermoon et il est accueilli pour l'occasion par une super pleine lune.
Une première écoute distraite du CD n'avait pas retenu complètement mon attention mais sur scène tout se joue et c'est un grand moment.
Les musiciens, multi-instrumentistes nous en mettent plein la vue, et la championne de la soirée est toujours aussi enthousiaste et entière; à fleur de peau.
Les nouvelles chansons, en allemand ou en anglais ont quelques choses en plus; un côté décalé, déjanté. Tantôt c'est le guitariste qui sort un son complètement distordu, tantôt c'est la mélodie qui déraille comme si on été tout près du bord, proche de la rupture ou de la folie.
Les espaces de liberté musical existent aussi dans ce show, (la collaboration de Sophie Hunger avec Eric Truffaz est encore fraiche dans nos esprits) de là à ce qu'un jour elle vienne promener sa fantaisie dans le jazz...
En tout cas elle nous laisse à la fin du morceau "Heicho" avec ses musiciens qui partent sur un délire qu'on aimerait infini; le batteur tient sa locomotive lancer à toute berzingue et les autres le suivent fous qu'ils sont et dingues qu'ils nous rendent. A bon c'est fini!!!
Et puis un pur moment de poésie en apesanteur avec "le vent nous portera", cette magnifique reprise de Noir Désir , frissons et pincement au cœur garantis.
Sophie Hunger, décidément là plus que jamais.
Marcus
"Pendant que la marée monte et que chacun refait ses comptes
J'emmène au creux de mon ombre des poussières de toi
Le vent les portera Tout disparaîtra mais
Le vent nous portera"
Le plus difficile c'est d'arriver; il faut se hisser au sommet de Lyon un soir de semaine, jouer des coudes pour atteindre sa place et ouf c'est bon on y est ... Dieu que ce site est beau, la lune est posée sur le toit de la scène comme pour nous souhaiter la bienvenue.
Ce soir ce sont des retrouvailles très attendues avec Sophie Hunger,
elle nous avez enthousiasmés lors de son passage à l'épicerie moderne en janvier 2013 (voir ici).
La voilà sur une scène à sa dimension qu'elle retrouve après son premier passage il y a 5 ans.
Ce soir elle nous présente son dernier opus: Supermoon et il est accueilli pour l'occasion par une super pleine lune.
Une première écoute distraite du CD n'avait pas retenu complètement mon attention mais sur scène tout se joue et c'est un grand moment.
Les musiciens, multi-instrumentistes nous en mettent plein la vue, et la championne de la soirée est toujours aussi enthousiaste et entière; à fleur de peau.
Les nouvelles chansons, en allemand ou en anglais ont quelques choses en plus; un côté décalé, déjanté. Tantôt c'est le guitariste qui sort un son complètement distordu, tantôt c'est la mélodie qui déraille comme si on été tout près du bord, proche de la rupture ou de la folie.
Les espaces de liberté musical existent aussi dans ce show, (la collaboration de Sophie Hunger avec Eric Truffaz est encore fraiche dans nos esprits) de là à ce qu'un jour elle vienne promener sa fantaisie dans le jazz...
En tout cas elle nous laisse à la fin du morceau "Heicho" avec ses musiciens qui partent sur un délire qu'on aimerait infini; le batteur tient sa locomotive lancer à toute berzingue et les autres le suivent fous qu'ils sont et dingues qu'ils nous rendent. A bon c'est fini!!!
Et puis un pur moment de poésie en apesanteur avec "le vent nous portera", cette magnifique reprise de Noir Désir , frissons et pincement au cœur garantis.
Sophie Hunger, décidément là plus que jamais.
Marcus
"Pendant que la marée monte et que chacun refait ses comptes
J'emmène au creux de mon ombre des poussières de toi
Le vent les portera Tout disparaîtra mais
Le vent nous portera"
lundi 3 août 2015
Le jazz d' Edimbourg: Sunjuice au JAZZ BAR et la musique en Ecosse
Le Vendredi 10 Juillet
A la découverte du Jazz ailleurs, la mission de l'été me porte à Edinbourgh !
Edinbourgh : une ville musée et en même temps une métropole complètement imprégnée de culture mondialisée.
Côté jazz ça donne 4 ou 5 lieux possibles pour en écouter lors d'une soirée estivale et parmi eux le Jazzbar qui propose ce soir " Sun Juice".
C'est un groupe qui déroule un jazz tantôt Funk, tantôt emprunt de folklore local.( Notion floue peut être liée aux caractères touristiques des oreilles qui l'accueillent)
Le tout est servi avec beaucoup d'énergie. Le leader plutôt convainquant est au Sax; Doug Diplady.
Mais la musique en Écosse on la découvre dans bien autres lieux; oublions tous les lieux touristiques où on nous impose un joueur de cornemuse pour la carte postale, c'est bien dans les pubs que l'on écoute la musique qui nous étonne le plus, nous pauvres étrangers que nous sommes ignorants des traditions locales.
Nous avons été bluffé par la qualité et la puissance de l'encrage de la musique traditionnelle dans ce pays.
Un pub plein à craqué, un vacarme de tout les diable et pourtant un groupe dans le coin de l'établissement qui avec conviction et passion anime la soirée avec une musique et des chants que tout le monde connait ( euh tout le monde sauf nous). Les instruments sont indigènes les voix aussi elles sont parfaitement maitrisées malgré le tumulte, nourries certainement au whisky Single Malt : Un soir au pub à Plockton avec The Inn Crowd
JaZZmackenzie
A la découverte du Jazz ailleurs, la mission de l'été me porte à Edinbourgh !
Edinbourgh : une ville musée et en même temps une métropole complètement imprégnée de culture mondialisée.
Côté jazz ça donne 4 ou 5 lieux possibles pour en écouter lors d'une soirée estivale et parmi eux le Jazzbar qui propose ce soir " Sun Juice".
C'est un groupe qui déroule un jazz tantôt Funk, tantôt emprunt de folklore local.( Notion floue peut être liée aux caractères touristiques des oreilles qui l'accueillent)
Le tout est servi avec beaucoup d'énergie. Le leader plutôt convainquant est au Sax; Doug Diplady.
Mais la musique en Écosse on la découvre dans bien autres lieux; oublions tous les lieux touristiques où on nous impose un joueur de cornemuse pour la carte postale, c'est bien dans les pubs que l'on écoute la musique qui nous étonne le plus, nous pauvres étrangers que nous sommes ignorants des traditions locales.
Nous avons été bluffé par la qualité et la puissance de l'encrage de la musique traditionnelle dans ce pays.
Un pub plein à craqué, un vacarme de tout les diable et pourtant un groupe dans le coin de l'établissement qui avec conviction et passion anime la soirée avec une musique et des chants que tout le monde connait ( euh tout le monde sauf nous). Les instruments sont indigènes les voix aussi elles sont parfaitement maitrisées malgré le tumulte, nourries certainement au whisky Single Malt : Un soir au pub à Plockton avec The Inn Crowd
JaZZmackenzie
Paysage des Highlands avec les vrais Highlander |
samedi 18 juillet 2015
Crescent Jazz Festival – Macon - vendredi 17 juillet 2015
Nouvelle découverte estivale hors nos murs Rhône-Alpins avec le Crescent Jazz Festival à Macon.
La scène est agréable en bordure de Saône sur la belle esplanade Lamartine. Les terrasses qui la longent sont bondées. Il fait très chaud, la bière est fraîche et comme le dit mon compère de soirée PhilBlues, il manque juste un peu de Jazz et bien le voici :
1) Mario Canonge (le Monk antillais, donc piano) & Michel Zenino (contrebasse) se présentent en duo. Ces deux là se connaissent bien et disent jouer ensemble depuis quelques années sans jamais répéter… (on peut les rencontrer régulièrement au Baiser Salé rue des Lombards à Paris). Ils attaquent avec Nobody else but you et Bright Mississipi de …Monk, enchaînent avec « oui » de Denzil Best (pas Georges le cinquième Beatles comme le précise Zenino) mais le batteur américain. Puis viennent des compos de super Mario. Franchement bravo les gars, nous sortir un set de cette trempe avec cette chaleur et sans batterie, faut le faire. On aimerait bien vous voir à Lyon cet hiver.
2) Roy Argrove Quintet , Roy se présente la démarche chancelante en pantalon vert avec son quintet, ses acolytes du soir : Justin Robinson (sax) Sullivan Fortner (piano) Ameen Saleem (contrebasse) Quincy Phillips (drums). Concert en deux parties, la première est austère et sérieuse, Roy se décale sur le coté de la scène après chacun de ses chorus pour laisser la place au sax exubérant de Robinson. La deuxième partie est plus festive et festivalière mais Roy visiblement très malade n’exprime réellement son talent que sur les morceaux cool, au bugle notamment, des instants émouvants. Ne tirons pas sur l’ambulance, j’avais le souvenir d’un Roy Argrove flamboyant à Vienne il y a quelques années, souhaitons lui de pouvoir se rétablir. Le concert reste néanmoins de grande qualité avec une rythmique particulièrement efficace.
3) Nous terminons bien sûr au Club le Crescent pour une jam session et l’occasion d’écouter Toubré, un jeune trio prometteur. M.Priore au piano, J. Garcia à la contrebasse et V. Zabsonre à la batterie.
Nous reviendrons pour ce sympathique festival. Gratuit. C’est promis.
JC JazzBof
Nobody else but you Canonge/ Zenino
mercredi 8 juillet 2015
Les papys font de la résistance! FFS et Sting
Dimanche 5 Juillet Au Transbordeur & 8 juillet à Jazz à Vienne
Cette période festive qui correspond au début de l'été 2015 nous permet de réaliser que si "aux âmes bien nées, la valeur n'attend pas le nombre des années" (Corneille, le dramaturge ,pas le chanteur), inversement les talents confirmés sont comme les vieux Margaux: ils vieillissent bien.
Dimanche 5 juillet, au Transbordeur, les frères Maël alias les Sparks "collaboraient" du haut de leurs 66 et 70 ans avec les musiciens quadragénaires de Franz Ferdinand pour notre plus grand plaisir ( enfin j'ai entendu en live "this town ain't not big enough for both of us" !).
Et mercredi 8 juillet, à Vienne, Sting (64 ans) jouait devant un théâtre bondé accompagné entre autres du batteur Vinnie Colaiuta (que j'avais vu aux côtés de Jeff Beck) et du clavieriste David Sancious (respectivement 56 et 62 ans).
Même s'il on aurait préféré un peu plus d'impro jazz et un peu moins de "iho !" , "ouyé !" et autres "lo,lo !" , l'aiguillon du groupe Police était toujours au rendez-vous plus de 30 ans après son concert au palais des Sports de Lyon ( ceux qui y étaient s'en souviendront).
Et en enchaînant "Everything she does is magic" au 2e morceau et "Englishman in New-York" au 3e, il avait déjà conquis son public.
Bref ! La longévité musicale, ça existe et depuis le paradis, BB King ne me démentira pas.
François Jazz&Rockbôf
Cette période festive qui correspond au début de l'été 2015 nous permet de réaliser que si "aux âmes bien nées, la valeur n'attend pas le nombre des années" (Corneille, le dramaturge ,pas le chanteur), inversement les talents confirmés sont comme les vieux Margaux: ils vieillissent bien.
Dimanche 5 juillet, au Transbordeur, les frères Maël alias les Sparks "collaboraient" du haut de leurs 66 et 70 ans avec les musiciens quadragénaires de Franz Ferdinand pour notre plus grand plaisir ( enfin j'ai entendu en live "this town ain't not big enough for both of us" !).
Et mercredi 8 juillet, à Vienne, Sting (64 ans) jouait devant un théâtre bondé accompagné entre autres du batteur Vinnie Colaiuta (que j'avais vu aux côtés de Jeff Beck) et du clavieriste David Sancious (respectivement 56 et 62 ans).
Même s'il on aurait préféré un peu plus d'impro jazz et un peu moins de "iho !" , "ouyé !" et autres "lo,lo !" , l'aiguillon du groupe Police était toujours au rendez-vous plus de 30 ans après son concert au palais des Sports de Lyon ( ceux qui y étaient s'en souviendront).
Et en enchaînant "Everything she does is magic" au 2e morceau et "Englishman in New-York" au 3e, il avait déjà conquis son public.
Bref ! La longévité musicale, ça existe et depuis le paradis, BB King ne me démentira pas.
François Jazz&Rockbôf
lundi 29 juin 2015
Dhafer Youssef et Natacha Atlas avec Ibrahim Maalouf : Jazz Orientale à Vienne
Le Lundi 29 Juin à Jazz à Viennne.
Une soirée, une seule soirée cette année pour moi dans ce magnifique lieu qu'est le théâtre antique de Vienne, mais quelle soirée et quel plaisir immense.
Un temps idéal, le soleil couchant derrière la scène,
une bière et un Kebab ( Ingrédients indispensables du festivalier Viennois avec le coussin et ...le Kway)
.... et la musique
Ce soir elle est orientale !
D'abord une découverte pour moi avec avec le groupe de Dhafer Youssef, et un grand moment d'émotion.
Dhafer Youssef est un grand spécialiste du oud et un vocaliste d’exception.
Quand il lance ses incantations orientales on se demande d’où sort cette voix haut perchée qui nous prend et nous emporte dans un monde onirique plein de poésie exotique.
Il est accompagné par un groupe de haute volée avec notamment le guitariste Eivind Aarset qui n'était pas prévu ce soir là, et bien nous avons eu de la chance. Il n'y a pas que son look à la Christophe qui retienne l'attention ses solos au son distordus emporte l'enthousiasme d'un public captivé par tant de talent.
Ce soir il nous présentait un grande partie son album "Birds Requiem" sorti en 2013 qui est réellement magnifié sur scène.
Kristjan Randalu/piano, Phil Donkin/Basse, Ferenc Nemeth/baterie, Eivind Aarset/ guitare
A l'origine j'étais très attiré par le plateau suivant avec Natache Atlas et Ibrahim Maalouf.
J'ai vu Natacha Atlas sur scène ça doit faire un siècle quand elle chantait "Mon amie la rose" avec un groupe ultra percussif alors son association avec Ibrahim Maalouf était pour moi très excitante.
Bon choix Madame !
Je trouve la chanteuse égyptienne désormais plus assagie, mais aussi plus lassive un brin nonchalante,
elle est sûr de son art, alors elle aborde ce nouveau projet jazz avec gourmandise.
Le maitre de cérémonie c'est bien Ibrahim Maalouf qui bien qu'il était présenté comme un invité se révèle être véritablement l'instigateur et le chef d'orchestre de la soirée.
Ibrahim Maalouf a concocté un album pour la diva egyptienne qui sortira en octobre et c'était la première fois qu'ils le jouaient sur scène.
Une belle réussite c'est certain et le public ne s'y trompe pas.
Ibrahim fait chanter Natacha en anglais, c'est certainement mieux pour l'adoption du projet au plus grand nombre, mais moi j'aime bien quand elle chante arabe, je n'y comprend rien mais je trouve cette langue très sensuel dans sa bouche au moins.
Une petite fierté, Robinson Khoury au trombone que l'on connait bien dans la région était invité sur 2 titres,
ce qui a donné lieu à quelques petits échanges avec le trompétiste star Ibrahim Maalouf.
JaZZmarc
Le même concert vu par François Jazzbôf
Pour mon 1er concert à Vienne de sexagénaire, je suis dans ma cuisine, le bras droit en écharpe, et j'écoute la retransmission sur France Inter. Dhafer Youssef a une voix à vous filer la chair de poule: il réconcilie l'humanité sur sa musique magnifique et son oud magique. Natacha Atlas se refait une jeunesse grâce à Ibrahim Maalouf: la voix de la diva semble sortir de mon évier et la trompette du maestro jaillir de mon frigo.Il y a même un tromboniste qui sort du placard. J'imagine le théâtre et ses 8000 spectateurs. Je ferme les yeux et je peux presque sentir la chaleur des gradins de pierre. "All together !" dit Natacha, et le public reprend. Vienne est là, presque palpable,dans ma cuisine.
(écrit de la main gauche) François Jazzbôf
Une soirée, une seule soirée cette année pour moi dans ce magnifique lieu qu'est le théâtre antique de Vienne, mais quelle soirée et quel plaisir immense.
Un temps idéal, le soleil couchant derrière la scène,
une bière et un Kebab ( Ingrédients indispensables du festivalier Viennois avec le coussin et ...le Kway)
.... et la musique
Ce soir elle est orientale !
D'abord une découverte pour moi avec avec le groupe de Dhafer Youssef, et un grand moment d'émotion.
Dhafer Youssef est un grand spécialiste du oud et un vocaliste d’exception.
Quand il lance ses incantations orientales on se demande d’où sort cette voix haut perchée qui nous prend et nous emporte dans un monde onirique plein de poésie exotique.
Il est accompagné par un groupe de haute volée avec notamment le guitariste Eivind Aarset qui n'était pas prévu ce soir là, et bien nous avons eu de la chance. Il n'y a pas que son look à la Christophe qui retienne l'attention ses solos au son distordus emporte l'enthousiasme d'un public captivé par tant de talent.
Ce soir il nous présentait un grande partie son album "Birds Requiem" sorti en 2013 qui est réellement magnifié sur scène.
Kristjan Randalu/piano, Phil Donkin/Basse, Ferenc Nemeth/baterie, Eivind Aarset/ guitare
A l'origine j'étais très attiré par le plateau suivant avec Natache Atlas et Ibrahim Maalouf.
J'ai vu Natacha Atlas sur scène ça doit faire un siècle quand elle chantait "Mon amie la rose" avec un groupe ultra percussif alors son association avec Ibrahim Maalouf était pour moi très excitante.
Bon choix Madame !
Je trouve la chanteuse égyptienne désormais plus assagie, mais aussi plus lassive un brin nonchalante,
elle est sûr de son art, alors elle aborde ce nouveau projet jazz avec gourmandise.
Le maitre de cérémonie c'est bien Ibrahim Maalouf qui bien qu'il était présenté comme un invité se révèle être véritablement l'instigateur et le chef d'orchestre de la soirée.
Ibrahim Maalouf a concocté un album pour la diva egyptienne qui sortira en octobre et c'était la première fois qu'ils le jouaient sur scène.
Une belle réussite c'est certain et le public ne s'y trompe pas.
Ibrahim fait chanter Natacha en anglais, c'est certainement mieux pour l'adoption du projet au plus grand nombre, mais moi j'aime bien quand elle chante arabe, je n'y comprend rien mais je trouve cette langue très sensuel dans sa bouche au moins.
Une petite fierté, Robinson Khoury au trombone que l'on connait bien dans la région était invité sur 2 titres,
ce qui a donné lieu à quelques petits échanges avec le trompétiste star Ibrahim Maalouf.
JaZZmarc
Le même concert vu par François Jazzbôf
Pour mon 1er concert à Vienne de sexagénaire, je suis dans ma cuisine, le bras droit en écharpe, et j'écoute la retransmission sur France Inter. Dhafer Youssef a une voix à vous filer la chair de poule: il réconcilie l'humanité sur sa musique magnifique et son oud magique. Natacha Atlas se refait une jeunesse grâce à Ibrahim Maalouf: la voix de la diva semble sortir de mon évier et la trompette du maestro jaillir de mon frigo.Il y a même un tromboniste qui sort du placard. J'imagine le théâtre et ses 8000 spectateurs. Je ferme les yeux et je peux presque sentir la chaleur des gradins de pierre. "All together !" dit Natacha, et le public reprend. Vienne est là, presque palpable,dans ma cuisine.
(écrit de la main gauche) François Jazzbôf
samedi 27 juin 2015
Forge au Tremplin Rezzo à Jazz à Vienne
Le samedi 27 Juin à Jazz à Vienne
Le groupe nordiste "Forge"participant lui aussi au tremplin Rezzo, en cette première journée, nous avait été annoncé comme une formation tendance Rock voir Métal : de métal nous n'avons pas trouvé ni entendu.
Par contre du bon jazz en trio Piano, Basse, Batterie OUI.
Vainqueur récemment au tremplin Golden jazz en Nord, c'est un groupe ici très équilibré.
La rythmique y est très appuyée menée par Sébastien Dochy à la contrebasse et Sebastien...aussi Dewaele à la batterie.
Le troisième compère Pierre Cretel au piano propose un jeu percussif.
Deux types de morceaux alternent pendant leur set,
- des morceaux lents très écrits avec une belle mélodie qui avancent en lente progression
et d'autres avec un simple thème qui partent rapidement en improvisations et sont plus ...tumultueux.
Dans la première catégorie on trouve "Valse lente" ou "Marche dans le froid", la contrebasse y est très présente, c'est elle qui porte même la mélodie à certains moments.
Dans l'autre catégorie le groupe nous à proposé des morceaux comme "corrida" qui commence avec un simple thème hispanisant et qui part ensuite dans des enchainements torturés... comme le taureau.
JaZZmarc
Le groupe nordiste "Forge"participant lui aussi au tremplin Rezzo, en cette première journée, nous avait été annoncé comme une formation tendance Rock voir Métal : de métal nous n'avons pas trouvé ni entendu.
Par contre du bon jazz en trio Piano, Basse, Batterie OUI.
Vainqueur récemment au tremplin Golden jazz en Nord, c'est un groupe ici très équilibré.
La rythmique y est très appuyée menée par Sébastien Dochy à la contrebasse et Sebastien...aussi Dewaele à la batterie.
Le troisième compère Pierre Cretel au piano propose un jeu percussif.
Deux types de morceaux alternent pendant leur set,
- des morceaux lents très écrits avec une belle mélodie qui avancent en lente progression
et d'autres avec un simple thème qui partent rapidement en improvisations et sont plus ...tumultueux.
Dans la première catégorie on trouve "Valse lente" ou "Marche dans le froid", la contrebasse y est très présente, c'est elle qui porte même la mélodie à certains moments.
Dans l'autre catégorie le groupe nous à proposé des morceaux comme "corrida" qui commence avec un simple thème hispanisant et qui part ensuite dans des enchainements torturés... comme le taureau.
JaZZmarc
Nox.3 au Tremplin Rezzo de Jazz à Vienne
Le samedi 27 Juin à Jazz à Vienne
3,2,1 C'est parti:
c'est l'été
c'est Jazz à Vienne
c'est le Tremplin Rezzo
C'est si bon de retrouver l'ambiance formidable de ce festival, et Vienne est si belle quand il fait chaud et que tout tourne autour de la musique en général et du jazz en particulier.
Le groupe Nox.3 ouvre les hostilités sur la scène Cybele justement, une formation venue d'Ile-de-France.
Il s'agit d'un trio centré sur son le saxophoniste et compositeur Rémi Fox, accompagné de Nicolas... Fox aussi à la batterie et Matthieu Naulleau au piano.
On nous avait annoncé un groupe tendance electro, l’électronique n'a pas du supportée la chaleur, nous avons entendu plutôt un ensemble de jazz moderne à la rythmique aux influences rock.
Le saxophone est d'abord aérien favorisant la lenteur sous la chaleur de la bâche de Cybèle; et puis les acolytes s'en mêlent et le rythme s’accélère doucement : le premier morceau s'intitule "Apnée"
Le groupe semble avoir beaucoup d'appétit dans la recherche de sons, et les compositions sont intéressantes cependant cette créativité aurait besoin de plus de maitrise, les moments très forts sont hélas précédés souvent par de longs passages à vide.
La gourmandise, ça passe aussi par jouer de deux saxophones à la fois,Ténor et soprano, je n'avais encore jamais vu ...alors si la photo est bonne.
JazzMarc
3,2,1 C'est parti:
c'est l'été
c'est Jazz à Vienne
c'est le Tremplin Rezzo
C'est si bon de retrouver l'ambiance formidable de ce festival, et Vienne est si belle quand il fait chaud et que tout tourne autour de la musique en général et du jazz en particulier.
Le groupe Nox.3 ouvre les hostilités sur la scène Cybele justement, une formation venue d'Ile-de-France.
Il s'agit d'un trio centré sur son le saxophoniste et compositeur Rémi Fox, accompagné de Nicolas... Fox aussi à la batterie et Matthieu Naulleau au piano.
On nous avait annoncé un groupe tendance electro, l’électronique n'a pas du supportée la chaleur, nous avons entendu plutôt un ensemble de jazz moderne à la rythmique aux influences rock.
Le saxophone est d'abord aérien favorisant la lenteur sous la chaleur de la bâche de Cybèle; et puis les acolytes s'en mêlent et le rythme s’accélère doucement : le premier morceau s'intitule "Apnée"
Le groupe semble avoir beaucoup d'appétit dans la recherche de sons, et les compositions sont intéressantes cependant cette créativité aurait besoin de plus de maitrise, les moments très forts sont hélas précédés souvent par de longs passages à vide.
La gourmandise, ça passe aussi par jouer de deux saxophones à la fois,Ténor et soprano, je n'avais encore jamais vu ...alors si la photo est bonne.
JazzMarc
mardi 23 juin 2015
Montana y Salazar au Péristyle
Le vendredi 19 juin au Peristyle
Pendant 3 soirs le cœur de Lyon bat aux rythmes latinos au péristyle.
Nul besoin d'un bataillon de cuivres ni d'une armée de percussionnistes; juste deux musiciens, un au piano Léonardo Montana et Jaime Salazar aux percussions et au chant..
Et nous voilà partis pour un voyage au grès des chansons venues de toutes l'Amérique du sud.
Des chansons populaires et urbaines nous dit Jaime Salazar, dont les harmonisations ont été pensées pour mettre en valeur les textes.
Des texte populaires et des poèmes aussi comme " Responde tu" écris par le poète cubain Nicolás Guillén.
Mais de la poésie au cœur de la ville quand ça pétarade encore et bavarde pas mal tout autour c'est un vrai exercice de force; comme une fleur qui pousserait sur le bitume.
Heureusement Jaime Salazar a une voix puissante; quand il pousse un peu on sent qu'il en a encore sous le pied, et quand il se veut plus intimiste il rentre dans sa bulle, complètement concentré, et rien ne peut plus l'atteindre ...enfin semble t'il.
Professeur au conservatoire de Chalon-sur-Saône Jaime Salazar se consacre depuis des années aux musiques traditionnelles latino-américaines il retrouve pour ce projet créé pour l'occasion le pianiste brésilien Léonardo Montana.
Le duo fonctionne bien, Leonardo au piano ne se contente pas d'accompagner "le chanteur" quand il se lance dans des vagabondages improvisés on en redemande.
J'ai retenu parmi le répertoire le très beau "Alfonsina y el mar" chanson d'origine Argentine ( à moins qu'elle ne soit Chilienne il y a eu discussion sur le sujet), chanson que Avishai Cohen magnifie sur scène seul à la contre-basse.
Beaucoup de poésie donc dans ce monde de brut;
finalement peut être aurait il fallu un bataillon de cuivres et une armée de percussionnistes pour imposer cette beauté latine au cœur de Lyon.
JaZZmarc
Sur Jazz-Rhônes-Alpes.com ce billet et les autres chroniques de la semaine
Pendant 3 soirs le cœur de Lyon bat aux rythmes latinos au péristyle.
Nul besoin d'un bataillon de cuivres ni d'une armée de percussionnistes; juste deux musiciens, un au piano Léonardo Montana et Jaime Salazar aux percussions et au chant..
Et nous voilà partis pour un voyage au grès des chansons venues de toutes l'Amérique du sud.
Des chansons populaires et urbaines nous dit Jaime Salazar, dont les harmonisations ont été pensées pour mettre en valeur les textes.
Des texte populaires et des poèmes aussi comme " Responde tu" écris par le poète cubain Nicolás Guillén.
Mais de la poésie au cœur de la ville quand ça pétarade encore et bavarde pas mal tout autour c'est un vrai exercice de force; comme une fleur qui pousserait sur le bitume.
Heureusement Jaime Salazar a une voix puissante; quand il pousse un peu on sent qu'il en a encore sous le pied, et quand il se veut plus intimiste il rentre dans sa bulle, complètement concentré, et rien ne peut plus l'atteindre ...enfin semble t'il.
Professeur au conservatoire de Chalon-sur-Saône Jaime Salazar se consacre depuis des années aux musiques traditionnelles latino-américaines il retrouve pour ce projet créé pour l'occasion le pianiste brésilien Léonardo Montana.
Le duo fonctionne bien, Leonardo au piano ne se contente pas d'accompagner "le chanteur" quand il se lance dans des vagabondages improvisés on en redemande.
J'ai retenu parmi le répertoire le très beau "Alfonsina y el mar" chanson d'origine Argentine ( à moins qu'elle ne soit Chilienne il y a eu discussion sur le sujet), chanson que Avishai Cohen magnifie sur scène seul à la contre-basse.
Beaucoup de poésie donc dans ce monde de brut;
finalement peut être aurait il fallu un bataillon de cuivres et une armée de percussionnistes pour imposer cette beauté latine au cœur de Lyon.
JaZZmarc
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lundi 8 juin 2015
I'm gonna leave You : The Cinematic orchestra
La version original de Melanie De Basio était superbe,
je trouve le remix qu'en à fait le groupe The Cinematic Orchestra SOMPTUEUX
Faire un remix de l'album "No deal" : Quelle bonne idée
JazzMarc
je trouve le remix qu'en à fait le groupe The Cinematic Orchestra SOMPTUEUX
Faire un remix de l'album "No deal" : Quelle bonne idée
JazzMarc
Sathonay Blues Festival 2015
Samedi 6 Juin à Sathonay
L'édition 2015 du Sathonay blues festival s'est révélée égale à elle-même, avec son cortège de bière à la tireuse, de frites, de monnaie de Monopoly, de quinquagénaires (voire plus) , de chaleur et bien sûr, de bons bluesmen sur la scène.
Vendredi soir, Mamie Tomate, combo local, met le feu avec des classiques du heavy rock international ( genre "Walk this way" d'Aerosmith ou autre tube de ZZ Top ).
Samedi, nous arrivons à 20h30 : le second groupe de la soirée,le French blues Explosion, est déjà sur scène, emmené par le pétulant et virtuose guitariste Mister Chang, accompagné de Fred Jouglas (bass) et Pascal Delmas (drums).
Puis monte sur les planches l'Américain de l'étape, Dave Herrero, accompagné par la rythmique du groupe précédent. On l'écoute distraitement, il dédie son 3e morceau à BB King, là-haut, dans les étoiles.
Et puis c'est le miracle: un blues à la Robin Trower,guitare sursaturée,écho et reverb, voix à la Dewar. Et là,on sent le public captivé, l'émotion qui monte,l'éternel musical qui vous saisit.Alors on se lâche,on exulte, on applaudit.Et tout le reste du set passe comme un excellent bourbon.Le public demande un encore alors que minuit se rapproche dangereusement et que les premières gouttes de pluie commencent à tomber.
Et c'est Manu Lanvin, le fils de Gérard, qui va payer les pots cassés, car l'orage éclate en même temps que son concert.
C'est puissant, maîtrisé,convaincant. Mais il pleut trop et nous devons nous replier: dommage!
François Blues Bof
L'édition 2015 du Sathonay blues festival s'est révélée égale à elle-même, avec son cortège de bière à la tireuse, de frites, de monnaie de Monopoly, de quinquagénaires (voire plus) , de chaleur et bien sûr, de bons bluesmen sur la scène.
Vendredi soir, Mamie Tomate, combo local, met le feu avec des classiques du heavy rock international ( genre "Walk this way" d'Aerosmith ou autre tube de ZZ Top ).
Samedi, nous arrivons à 20h30 : le second groupe de la soirée,le French blues Explosion, est déjà sur scène, emmené par le pétulant et virtuose guitariste Mister Chang, accompagné de Fred Jouglas (bass) et Pascal Delmas (drums).
Puis monte sur les planches l'Américain de l'étape, Dave Herrero, accompagné par la rythmique du groupe précédent. On l'écoute distraitement, il dédie son 3e morceau à BB King, là-haut, dans les étoiles.
Et puis c'est le miracle: un blues à la Robin Trower,guitare sursaturée,écho et reverb, voix à la Dewar. Et là,on sent le public captivé, l'émotion qui monte,l'éternel musical qui vous saisit.Alors on se lâche,on exulte, on applaudit.Et tout le reste du set passe comme un excellent bourbon.Le public demande un encore alors que minuit se rapproche dangereusement et que les premières gouttes de pluie commencent à tomber.
Et c'est Manu Lanvin, le fils de Gérard, qui va payer les pots cassés, car l'orage éclate en même temps que son concert.
C'est puissant, maîtrisé,convaincant. Mais il pleut trop et nous devons nous replier: dommage!
François Blues Bof
vendredi 5 juin 2015
Humano a Mano : Ça jazzera encore à Francheville
Le vendredi 5 juin à Francheville
"La chute n'est pas un échec. L'échec c'est de rester là où on est tombé"
Commencer un chronique par une citation de Socrate ça en impose un petit peu, non ?
Je pensais à cette phrase en écoutant les différents discours qui ont ponctué cette soirée organisée, d'abord en réaction à l'arrêt brutal du festival "Fort en Jazz" de Francheville. Cette soirée sera en fait, comme l'a annoncé Jean-Paul Boutellier Président d'honneur de la nouvelle association "Ça Jazze Fort a Francheville", un acte fondateur à un autre projet pour que la ville accueille à nouveau le Jazz autour de nouvelles initiatives.
La fin d'une histoire c'est toujours triste, mais c'est souvent le début d'une autre pleine de promesses, qui sera encore plus forte si la précédente nous a bien appris quelques chose.
En guise de promesses tenues nous avons eu un très beau plateau ce soir avec trois très belles formations qui illustrent parfaitement la diversité du jazz et l’enthousiasme qu'il peut engendrer auprès d'un public lui aussi très hétéroclite.
Après avoir écouté le très bon groupe mené par Roland Merlinc dans la formation reine du jazz : le trio Piano/basse/batterie place à un duo complètement atypique : Humano a Mano.
D'abord un rythme, marquée sur une cloche, quoi de plus rudimentaire et traditionnel qu'une cloche, le son d'un saxophone soprano intervient et puis les machines s'en mêlent....le voyage postmoderne a commencé.
Ils sont deux, Marc Wolff et Thierry Beaucoup, multi-instrumentistes et bidouilleurs informatique tous les deux, mais c'est plus qu'un duo qui nous est proposé sur scène. Tous les sons sont bien produits en direct sur scène, mais ils sont pour certains enregistrés et relancés dans des boucles avec ou sans effets.
Le résultat est une succession de paysages sonores denses qui font appel aux musiques traditionnelles, au rock aux musiques électroniques et...au jazz.
La congas scande son rhythme hypnotique, une mélopée est lancée par Thierry Beaucoup puis une ligne de basse: le morceau "Palestine" est posé maintenant les improvisations délirantes au saxophone et à la batterie peuvent prendre le reste de l'espace.
C'est aussi plus qu'un concert, c'est une vrai performance à laquelle nous assistons, les musiciens se croisent s'échangent les instruments, y compris la basse au milieu d'un morceau
L'improvisation est là, la prise de risque et la note bleue aussi ...mais alors c'est bien du Jazz ! oui certainement mais peu importe l’étiquette le plaisir lui est entier.
Thierry Beaucoup cite le groupe Buncello comme référence musicale, mais il aime a penser que la démarche du duo Humano a Mano ressemble à celle de Miles Davis qui n'a cessé d'aborder différents styles dans le jazz sans jamais se lasser.
Un riff de basse bien grasse, une incantation électronique comme une plainte et c'est "Work to day" un morceau tendance rock; une nappe au synthé une voix aérienne voilà Senza un morceau bien planant.
Les paysages sonores se sont succédés bien trop vite, la place doit être laissée au swing cette fois pour le groupe Spongefingers .
Nous avons plein de souvenirs des soirées de Fort en jazz,
nous nous sommes rassurés ce soir: Francheville et le jazz nous en réservent d'autres.
Et demain Ça JaZZera encore à Francheville"
JaZZmarc
Sur Jazz-Rhônes-Alpes.com ce billet et les autres chroniques de la semaine
Marc Wolff Thierry Beaucoup (batterie/percussions, Saxophone, Voix, machines...)
Spongefingers
"La chute n'est pas un échec. L'échec c'est de rester là où on est tombé"
Commencer un chronique par une citation de Socrate ça en impose un petit peu, non ?
Je pensais à cette phrase en écoutant les différents discours qui ont ponctué cette soirée organisée, d'abord en réaction à l'arrêt brutal du festival "Fort en Jazz" de Francheville. Cette soirée sera en fait, comme l'a annoncé Jean-Paul Boutellier Président d'honneur de la nouvelle association "Ça Jazze Fort a Francheville", un acte fondateur à un autre projet pour que la ville accueille à nouveau le Jazz autour de nouvelles initiatives.
La fin d'une histoire c'est toujours triste, mais c'est souvent le début d'une autre pleine de promesses, qui sera encore plus forte si la précédente nous a bien appris quelques chose.
En guise de promesses tenues nous avons eu un très beau plateau ce soir avec trois très belles formations qui illustrent parfaitement la diversité du jazz et l’enthousiasme qu'il peut engendrer auprès d'un public lui aussi très hétéroclite.
Après avoir écouté le très bon groupe mené par Roland Merlinc dans la formation reine du jazz : le trio Piano/basse/batterie place à un duo complètement atypique : Humano a Mano.
D'abord un rythme, marquée sur une cloche, quoi de plus rudimentaire et traditionnel qu'une cloche, le son d'un saxophone soprano intervient et puis les machines s'en mêlent....le voyage postmoderne a commencé.
Ils sont deux, Marc Wolff et Thierry Beaucoup, multi-instrumentistes et bidouilleurs informatique tous les deux, mais c'est plus qu'un duo qui nous est proposé sur scène. Tous les sons sont bien produits en direct sur scène, mais ils sont pour certains enregistrés et relancés dans des boucles avec ou sans effets.
Le résultat est une succession de paysages sonores denses qui font appel aux musiques traditionnelles, au rock aux musiques électroniques et...au jazz.
La congas scande son rhythme hypnotique, une mélopée est lancée par Thierry Beaucoup puis une ligne de basse: le morceau "Palestine" est posé maintenant les improvisations délirantes au saxophone et à la batterie peuvent prendre le reste de l'espace.
C'est aussi plus qu'un concert, c'est une vrai performance à laquelle nous assistons, les musiciens se croisent s'échangent les instruments, y compris la basse au milieu d'un morceau
L'improvisation est là, la prise de risque et la note bleue aussi ...mais alors c'est bien du Jazz ! oui certainement mais peu importe l’étiquette le plaisir lui est entier.
Thierry Beaucoup cite le groupe Buncello comme référence musicale, mais il aime a penser que la démarche du duo Humano a Mano ressemble à celle de Miles Davis qui n'a cessé d'aborder différents styles dans le jazz sans jamais se lasser.
Un riff de basse bien grasse, une incantation électronique comme une plainte et c'est "Work to day" un morceau tendance rock; une nappe au synthé une voix aérienne voilà Senza un morceau bien planant.
Les paysages sonores se sont succédés bien trop vite, la place doit être laissée au swing cette fois pour le groupe Spongefingers .
Nous avons plein de souvenirs des soirées de Fort en jazz,
nous nous sommes rassurés ce soir: Francheville et le jazz nous en réservent d'autres.
Et demain Ça JaZZera encore à Francheville"
JaZZmarc
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Marc Wolff Thierry Beaucoup (batterie/percussions, Saxophone, Voix, machines...)
Spongefingers
mardi 2 juin 2015
Uptake au Périscope
Le samedi 30 mai au Périscope
Belle soirée qui s'annonçait puisque le Groupe Uptake présentait officiellement la sortie de son premier album "So far so good" au Périscope.
C'est un grand plaisir et une grande satisfaction de voir des projets locaux aussi bien fonctionner; alors votre dévoué chroniqueur n'a écouté que son courage et son abnégation pour couvrir l'évènement.
Ces jeunes musiciens d'"Uptake" collectionnent d'abord tous les prix : Tremplin "Un Doua de Jazz" et "Jazz(s)RA" en 2013 ainsi que lauréat du tremplin "RéZZo Focal Jazz" à Vienne et de "Jazz de La Défense" en 2014 n'en jetez plus.
De plus leur album qui vient de sortir bénéficie d'une bonne couverture médiatique nationale et de critiques élogieuses.
Alors moi qui baignais depuis quelques jours dans l'ambiance bienfaitrice de ce " So far so good" j'étais plutôt ...bienveillant.
Bienveillant aussi parce que nous connaissons bien, ici, les jeunes pousses qui constituent cet ensemble et qui nous ont déjà ravis au sein d'autres formations.
Une soirée des grands jours au Périscope, la salle est bondée avec beaucoup de monde debout, le fan club et les proches mais pas seulement, nos champions contents de présenter leur bébé savourent le moment.
La musique du quartet Upake est un jazz résolument moderne aux influences pop, rock et électro.
Ce projet est complètement original avec en son centre Robinson Khoury au trombone et aux compositions ainsi qu'aux chants (synthétisé la plupart du temps), et autour une fine équipe de 3 excellents musiciens.
Les dialogues entre Bastien Brison au piano et au Rhodes et Paul Berne à la batterie sont somptueux, ils me font penser à ceux du duo américain Brad Mehldau et Mark Guiliana dans le récent projet "Mehliana" très électro et diablement inspiré dans les échanges improvisés.
La basse et la contrebasse de Pierre Gibbe d'un son clair et assuré sont un appui indispensable à l'ensemble.
Les ambiances sont tantôt Smooth Jazz aux sonorités bien rondes et planantes du trombone avec des morceaux comme "Awake" ou "Dreamcatcher"; tantôt elles sont très explosives comme avec "Babeth" par exemple.
Au rappel "The way", un morceau très entrainant, plutôt binaire, et qui forcément enflamme la salle.
Cette salle est un peu petite pour ce groupe désormais, non ?
Peut être leur en faudrait il une plus grande genre : le théâtre antique de Vienne ?
Ils s'y produiront le 11 juillet en début de soirée comme chaque année avec les groupes lauréats du tremplin Rézzo de l'édition précédente.
... comment qu'ils se la jouent ?
Bon d'accord ils le méritent !
JaZZmarc
Sur jazz-rhone-alpes.com ce billet et les autres chroniques sur les concerts de la semaine
Bastien Brison (piano/rhodes) / Pierre Gibbe (basse) / Robinson Khoury (trombone/effets) / Paul Berne (batterie)
Belle soirée qui s'annonçait puisque le Groupe Uptake présentait officiellement la sortie de son premier album "So far so good" au Périscope.
C'est un grand plaisir et une grande satisfaction de voir des projets locaux aussi bien fonctionner; alors votre dévoué chroniqueur n'a écouté que son courage et son abnégation pour couvrir l'évènement.
Ces jeunes musiciens d'"Uptake" collectionnent d'abord tous les prix : Tremplin "Un Doua de Jazz" et "Jazz(s)RA" en 2013 ainsi que lauréat du tremplin "RéZZo Focal Jazz" à Vienne et de "Jazz de La Défense" en 2014 n'en jetez plus.
De plus leur album qui vient de sortir bénéficie d'une bonne couverture médiatique nationale et de critiques élogieuses.
Alors moi qui baignais depuis quelques jours dans l'ambiance bienfaitrice de ce " So far so good" j'étais plutôt ...bienveillant.
Bienveillant aussi parce que nous connaissons bien, ici, les jeunes pousses qui constituent cet ensemble et qui nous ont déjà ravis au sein d'autres formations.
Une soirée des grands jours au Périscope, la salle est bondée avec beaucoup de monde debout, le fan club et les proches mais pas seulement, nos champions contents de présenter leur bébé savourent le moment.
La musique du quartet Upake est un jazz résolument moderne aux influences pop, rock et électro.
Ce projet est complètement original avec en son centre Robinson Khoury au trombone et aux compositions ainsi qu'aux chants (synthétisé la plupart du temps), et autour une fine équipe de 3 excellents musiciens.
Les dialogues entre Bastien Brison au piano et au Rhodes et Paul Berne à la batterie sont somptueux, ils me font penser à ceux du duo américain Brad Mehldau et Mark Guiliana dans le récent projet "Mehliana" très électro et diablement inspiré dans les échanges improvisés.
La basse et la contrebasse de Pierre Gibbe d'un son clair et assuré sont un appui indispensable à l'ensemble.
Les ambiances sont tantôt Smooth Jazz aux sonorités bien rondes et planantes du trombone avec des morceaux comme "Awake" ou "Dreamcatcher"; tantôt elles sont très explosives comme avec "Babeth" par exemple.
Au rappel "The way", un morceau très entrainant, plutôt binaire, et qui forcément enflamme la salle.
Cette salle est un peu petite pour ce groupe désormais, non ?
Peut être leur en faudrait il une plus grande genre : le théâtre antique de Vienne ?
Ils s'y produiront le 11 juillet en début de soirée comme chaque année avec les groupes lauréats du tremplin Rézzo de l'édition précédente.
... comment qu'ils se la jouent ?
Bon d'accord ils le méritent !
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Bastien Brison (piano/rhodes) / Pierre Gibbe (basse) / Robinson Khoury (trombone/effets) / Paul Berne (batterie)
B.Motion au Club Saint Georges: ça groove
Le Vendredi 29 mai au Club Saint Georges.
Ça groove grave ce soir au club Saint Georges ! B.Motion est à la manœuvre et délivre avec énergie ses "funky beats". Ça tombe bien c'est précisément ce dont nous avions besoin en ce vendredi soir pour nous vider des tracas de la semaine et nous donner envie de bouger.
J'avoue c'est la première fois que je me rendais au club Saint Georges, ouvert depuis 2013, idéalement situé dans le vieux quartier de Lyon. L'accueil y est particulièrement chaleureux; l'ambition de Roger Boghossian, le maître des lieux, est de faire apprécier au plus grand nombre le jazz et ses musiques cousines en toute convivialité et sans prise de tête. Aussi du mercredi au samedi il organise des" Concerts-Apéro-Jazz, Blues et Swing Manouche ", qui commencent effectivement à l'heure de l'apéro pour le premier set à 19h45 et qui finissent quand même "around midnight". ( "Autour de minuit" en langage Jazz)
Une découverte de plus pour cette soirée: le groupe B.Motion, un quartet fusionnel qui navigue autour du Jazz, du rock du funk et du blues oui tout ça, mais avec une cohérence dans leur groove.
Le groupe existe depuis 2 ans, Josip KUHARIC, guitariste et compositeur du groupe, a constitué une "famille" autour de lui, des musiciens qui portent ce projet commun avec fierté et enthousiasme.
Mathieu JOSSE est forcément très en avant, son jeu de basse est un point d’appui essentiel à la construction des rythmes funky, il est soutenu en cela par un Louis SEMBRES très inspiré à la batterie.
Mais c'est surtout le chant qui porte Mathieu en avant, il a une vrai personnalité à cet exercice, et même quand il reprend un morceau légendaire comme "Hound dog" d'Elvis Presley il y apporte la couleur B-Motion avec brio. Le Saxophone de Florent JULLIARD donne la couleur jazz à l'ensemble et ses chorus sont tout à fait convaincants
Le groupe a déjà sortie un EP de 7 titres et a un projet d'album en février, aussi ce soir le répertoire est constitué essentiellement de compostions très enlevées du groupe.
Au delà de tous les genres déjà évoqués, on y trouve un morceau qui flirte même avec le Hip Hop "Dematerial Word" et pour finir le groupe nous sert un blues qu'ils arrivent à faire groover lui aussi "B Blues".
B-Motion aime la scène, surveillez l'agenda car ils sillonnent le grand Rhône-Alpes; ils seront notamment dans le "off" du festival Jazz à Vienne cet été.
Et que vive le groove!
JaZZmarc
Sur jazz-rhone-alpes.com ce billet et les autres chroniques sur les concerts de la semaine
Josip KUHARIC : Compositions, Guitare, Mathieu JOSSE : Voix, Antoine COLIN : Batterie, Louis SEMBRES : Saxophone. Florent JULLIARD : basse.
Moi ça me fait penser à feu: Big Soul
Funky baby ... Yae
Ça groove grave ce soir au club Saint Georges ! B.Motion est à la manœuvre et délivre avec énergie ses "funky beats". Ça tombe bien c'est précisément ce dont nous avions besoin en ce vendredi soir pour nous vider des tracas de la semaine et nous donner envie de bouger.
J'avoue c'est la première fois que je me rendais au club Saint Georges, ouvert depuis 2013, idéalement situé dans le vieux quartier de Lyon. L'accueil y est particulièrement chaleureux; l'ambition de Roger Boghossian, le maître des lieux, est de faire apprécier au plus grand nombre le jazz et ses musiques cousines en toute convivialité et sans prise de tête. Aussi du mercredi au samedi il organise des" Concerts-Apéro-Jazz, Blues et Swing Manouche ", qui commencent effectivement à l'heure de l'apéro pour le premier set à 19h45 et qui finissent quand même "around midnight". ( "Autour de minuit" en langage Jazz)
Une découverte de plus pour cette soirée: le groupe B.Motion, un quartet fusionnel qui navigue autour du Jazz, du rock du funk et du blues oui tout ça, mais avec une cohérence dans leur groove.
Le groupe existe depuis 2 ans, Josip KUHARIC, guitariste et compositeur du groupe, a constitué une "famille" autour de lui, des musiciens qui portent ce projet commun avec fierté et enthousiasme.
Mathieu JOSSE est forcément très en avant, son jeu de basse est un point d’appui essentiel à la construction des rythmes funky, il est soutenu en cela par un Louis SEMBRES très inspiré à la batterie.
Mais c'est surtout le chant qui porte Mathieu en avant, il a une vrai personnalité à cet exercice, et même quand il reprend un morceau légendaire comme "Hound dog" d'Elvis Presley il y apporte la couleur B-Motion avec brio. Le Saxophone de Florent JULLIARD donne la couleur jazz à l'ensemble et ses chorus sont tout à fait convaincants
Le groupe a déjà sortie un EP de 7 titres et a un projet d'album en février, aussi ce soir le répertoire est constitué essentiellement de compostions très enlevées du groupe.
Au delà de tous les genres déjà évoqués, on y trouve un morceau qui flirte même avec le Hip Hop "Dematerial Word" et pour finir le groupe nous sert un blues qu'ils arrivent à faire groover lui aussi "B Blues".
B-Motion aime la scène, surveillez l'agenda car ils sillonnent le grand Rhône-Alpes; ils seront notamment dans le "off" du festival Jazz à Vienne cet été.
Et que vive le groove!
JaZZmarc
Sur jazz-rhone-alpes.com ce billet et les autres chroniques sur les concerts de la semaine
Josip KUHARIC : Compositions, Guitare, Mathieu JOSSE : Voix, Antoine COLIN : Batterie, Louis SEMBRES : Saxophone. Florent JULLIARD : basse.
Moi ça me fait penser à feu: Big Soul
Funky baby ... Yae
dimanche 17 mai 2015
Sous les pommiers le Jazz de Guillaume Perret
Coutance le 14 mai 2015
Lorsque l’occasion le permet JRC (Jazz &Rock Communay) aime bien aller pointer ses oreilles loin de ses terres de prédilections. Et l’occasion était bonne : découvrir en vacances, Jazz sous les Pommiers à Coutances (50) et voir Guillaume Perret sur scène ! … Les astres étaient bien alignés.
Deux mots donc sur ce festival printanier, plus petit bien sûr mais plus populaire, poétique et local que celui de Vienne ou Marciac. Moins de bobos et de merchandising, des petites salles de concerts et ça c’est plutôt bien. On ne regarde pas un écran pour voir de près les musiciens à l’œuvre. En revanche moins de concerts off et ça c’est dommage, on s’ennuie un peu autour de la cathédrale. Surtout que ça caille ce soir, nous n’aurons pas les pierres chaudes de l’amphithéâtre de Vienne pour se réchauffer, ni envie du petit Tariquet bien frais de Marciac, mais plutôt d’un thé à la menthe bien chaud et d’une patate de chez Mémé, par ailleurs excellente.
Guillaume Perret (JRC vous avait fait découvrir son premier album en 2012 ici) entre en scène. Il est 16h30 au Théâtre. Un journaliste de Jazz Magazine est assis devant moi, il vient d’arriver pour Guillaume Perret, il adore et il n’est pas le seul visiblement. Le saxophone approche seul dans le noir, une lumière rouge dans le pavillon (sa signature désormais), le thème se met en place, les effets s’organisent pendant que le trio qui l’accompagne ce soir s’installe. Yoann Serra son fidèle batteur avec qui il semble s’entendre à merveille, Nenad Gajin à la guitare et Laurent David à la basse, au look de metalleux chevelu. C’est alors l’explosion brutale et voluptueuse (Brutalum Voluptuous) de cette musique inclassable, comme le dise certains ce n’est pas vraiment du jazz et pourtant le phrasé du sax est bien jazz, la rythmique est certes parfois plus proche du rock progressif (dans ce dernier album: Open me) voire métal (dans le premier) et l’électronique omniprésente peut déranger les puristes, en tous cas c’est inventif et unique et ça me plait. Guillaume Perret bidouille de la main droite sa commande d’effets installée sur le coté gauche de son sax. L’arsenal de pédales est au complet. Les lumières sont belles. Nous sommes Open et prêts pour le voyage.
En route nous avons croisé une île, une invitée surprise, Airelle Besson et sa trompette (dont nous avons également parlé ici), c’est une amie de Guillaume en résidence pour 3 ans à Coutances, ils jouent un morceau composé par la trompettiste, Galactée. Un petit trou Normand mélodique et fragile où sax et trompette fusionnent avec beaucoup de tendresse. Mais il est déjà l’heure de reprendre le navire pour un final en furie et la salle est debout et c’est exceptionnel.
Nous rejoignons ensuite Guillaume Perret au bar du Théâtre où s’est installé France Musique pour une interview dans la foulée du concert, c’est sans doute aussi ça Jazz sous les Pommiers. Il nous parle de son nouveau projet avec un plasticien dessinateur de BD, qui devrait dessiner en rythme et en direct lors de ses concerts… On en reparlera.
JC JazzBôf
Pour comprendre un peu le sax de Guillaume Perret, je trouve cette vidéo interessante, tournée lors d’un « ce soir ou jamais », une bonne émission.
Lorsque l’occasion le permet JRC (Jazz &Rock Communay) aime bien aller pointer ses oreilles loin de ses terres de prédilections. Et l’occasion était bonne : découvrir en vacances, Jazz sous les Pommiers à Coutances (50) et voir Guillaume Perret sur scène ! … Les astres étaient bien alignés.
Deux mots donc sur ce festival printanier, plus petit bien sûr mais plus populaire, poétique et local que celui de Vienne ou Marciac. Moins de bobos et de merchandising, des petites salles de concerts et ça c’est plutôt bien. On ne regarde pas un écran pour voir de près les musiciens à l’œuvre. En revanche moins de concerts off et ça c’est dommage, on s’ennuie un peu autour de la cathédrale. Surtout que ça caille ce soir, nous n’aurons pas les pierres chaudes de l’amphithéâtre de Vienne pour se réchauffer, ni envie du petit Tariquet bien frais de Marciac, mais plutôt d’un thé à la menthe bien chaud et d’une patate de chez Mémé, par ailleurs excellente.
Guillaume Perret (JRC vous avait fait découvrir son premier album en 2012 ici) entre en scène. Il est 16h30 au Théâtre. Un journaliste de Jazz Magazine est assis devant moi, il vient d’arriver pour Guillaume Perret, il adore et il n’est pas le seul visiblement. Le saxophone approche seul dans le noir, une lumière rouge dans le pavillon (sa signature désormais), le thème se met en place, les effets s’organisent pendant que le trio qui l’accompagne ce soir s’installe. Yoann Serra son fidèle batteur avec qui il semble s’entendre à merveille, Nenad Gajin à la guitare et Laurent David à la basse, au look de metalleux chevelu. C’est alors l’explosion brutale et voluptueuse (Brutalum Voluptuous) de cette musique inclassable, comme le dise certains ce n’est pas vraiment du jazz et pourtant le phrasé du sax est bien jazz, la rythmique est certes parfois plus proche du rock progressif (dans ce dernier album: Open me) voire métal (dans le premier) et l’électronique omniprésente peut déranger les puristes, en tous cas c’est inventif et unique et ça me plait. Guillaume Perret bidouille de la main droite sa commande d’effets installée sur le coté gauche de son sax. L’arsenal de pédales est au complet. Les lumières sont belles. Nous sommes Open et prêts pour le voyage.
En route nous avons croisé une île, une invitée surprise, Airelle Besson et sa trompette (dont nous avons également parlé ici), c’est une amie de Guillaume en résidence pour 3 ans à Coutances, ils jouent un morceau composé par la trompettiste, Galactée. Un petit trou Normand mélodique et fragile où sax et trompette fusionnent avec beaucoup de tendresse. Mais il est déjà l’heure de reprendre le navire pour un final en furie et la salle est debout et c’est exceptionnel.
Nous rejoignons ensuite Guillaume Perret au bar du Théâtre où s’est installé France Musique pour une interview dans la foulée du concert, c’est sans doute aussi ça Jazz sous les Pommiers. Il nous parle de son nouveau projet avec un plasticien dessinateur de BD, qui devrait dessiner en rythme et en direct lors de ses concerts… On en reparlera.
JC JazzBôf
Pour comprendre un peu le sax de Guillaume Perret, je trouve cette vidéo interessante, tournée lors d’un « ce soir ou jamais », une bonne émission.
mercredi 6 mai 2015
Antoine Hervé complètement Stones
Le trio, c'est ma formation favorite en ce moment.
Et là, j'ai eu du mal à le croire. Antoine Hervé (piano) en avait fait un avec François Moutin (basse) et Philippe Pipon Garcia (batterie). Je l'ai lu dans Jazzmag. Et ils jouent sur CD du Rolling Stones. Véridique ! C'est écrit sur la pochette:" toutes les compositions sont de Mick Jagger et Keith Richard".
Oui, je sais , c'est à la mode que des jazzeux reprennent du rock. Mais là, c'est la classe. Je viens d'écouter les quatre premiers morceaux du CD et c'est épatant : "Can't you hear me knoking" suivi de "Honky Tonk women","Angie" (le vrai,pas le nouveau nom avec un E de GDF-SUEZ) et "Satisfaction".Et là je dis: "chapeau".
Et vous aussi, je pense, quand vous l'écouterez.Ni trahison de la mélodie, ni oubli de ce qui fait l'essence du jazz, l'improvisation.
Allez, j'y retourne. Il me reste encore huit standards des Pierres Qui Roulent à écouter dans leur version jazz, et je suis impatient de les entendre.
A bon entendeur ...
Jazz(or rock)bôf
Et là, j'ai eu du mal à le croire. Antoine Hervé (piano) en avait fait un avec François Moutin (basse) et Philippe Pipon Garcia (batterie). Je l'ai lu dans Jazzmag. Et ils jouent sur CD du Rolling Stones. Véridique ! C'est écrit sur la pochette:" toutes les compositions sont de Mick Jagger et Keith Richard".
Oui, je sais , c'est à la mode que des jazzeux reprennent du rock. Mais là, c'est la classe. Je viens d'écouter les quatre premiers morceaux du CD et c'est épatant : "Can't you hear me knoking" suivi de "Honky Tonk women","Angie" (le vrai,pas le nouveau nom avec un E de GDF-SUEZ) et "Satisfaction".Et là je dis: "chapeau".
Et vous aussi, je pense, quand vous l'écouterez.Ni trahison de la mélodie, ni oubli de ce qui fait l'essence du jazz, l'improvisation.
Allez, j'y retourne. Il me reste encore huit standards des Pierres Qui Roulent à écouter dans leur version jazz, et je suis impatient de les entendre.
A bon entendeur ...
Jazz(or rock)bôf
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