Le 17 samedi décembre 2016 à l'Amphijazz
Prendre comme nom celui d'un cépage piémontais, c'est déjà un bon signe.
Associer deux instruments rares en jazz ( le trombone de Francesco
Castellani et l'accordéon de Rémy Poulakis) qui s'appuient sur un rythme
de contrebasse (sculpté par Philippe Euvrard), c'en est un deuxième.
Inviter un guitariste lauréat du European Guitar Award en 2009(Kevin
Seddiki) et un percussionniste multitâche (Antony Gatta), c'est le
troisième .
Cerise sur le gâteau , Rémy a aussi une voix, et quelle voix,
entre la diva et le ténor.Bref ! On se retrouve quelque part entre Nino
Rota et Astor Piazzola, ou encore entre Ennio Morricone et Mikis
Theodorakis, sans oublier Puccini et sa célèbre Tosca.
C'est mélodieux et rythmé, c'est de la musique du monde méditerranéen, c'est de l'impro jazzy , c'est tout cela à la fois.
Le public ne s'y trompe pas, attentif pendant les morceaux, enthousiaste
quand il applaudit. Chaque morceau a une histoire (et chaque histoire a
son morceau comme le dit Philippe Euvrard). Celle qui m'a le plus
enchanté est celle de Mike P., mais je vous la raconterai une autre
fois.
François Jazzbôf
dimanche 18 décembre 2016
samedi 17 décembre 2016
news from jazzosphere: Benhammou,Victor Bailey et... Chet
Il sort un CD avec son Jazz Workers Quintet sur lequel Jazzmag (n°690) ne tarit pas d'éloges.
Par contre l'excellent bassiste Victor Bailey, qui m'avait valu une certaine popularité quand je l'avais fait découvrir à certains d'entre nous, est mort.
J'écoute en écrivant ce texte son CD de 2001,"That's right", sur lequel il joue avec (excusez du peu) Bil Evans (le saxophoniste), Omar Hakim, Bernie Maupin , Jim Beard et Dean Brown.Encore un qui va taper le boeuf au Paradis avec Miles et consorts.
Enfin, puisqu'on parle d'une joyeuse confrérie de morts, Chet Baker va revivre le 11 janvier sous les traits d'Ethan Hawke dans le film "Born to be blue". Et en tant qu'inconditionnel du trompettiste californien, moi ,je vous dis, rendez-vous au ciné début janvier ! Car il semblerait que ce film soit une réussite !
A bon entendeur ...
François Jazzbôf (from X Rousse)
mardi 8 novembre 2016
Lettre à Macha Gharibian après "Trans Extended"
C'était un soir au club,
un soir d'octobre 2013, c'était au Hot club d'ailleurs, où j'avais décidé d'y passer une tête.
Oui c'est ce soir là où je vous ai vu et entendu pour la première fois Macha Gharibian, vous présentiez alors votre premier album " Mars" et sous le charme je fus rapidement ce soir là en pensant déjà à la belle histoire à venir. (voir ici)
Sous le charme je suis aujourd'hui à l’écoute de votre deuxième opus "Trans Extended" avec lequel vous transformez cet excellent premier essai que fut "Mars"
J'ai entendu que "Trans" est un préfixe que vous aimez beaucoup; il colle effectivement à l'ADN de votre musique qui se veut transverse. Elle est fondée sur de fortes racines arméniennes , une formation initiale à la musique classique, l'amour du jazz et une ouverture au monde. Elle vient d'Erevan, de New York en passant par Paris...alors forcément votre musique nous transporte.
En vous écoutant bien sûr je pense au Jazz oriental de Tigran Hamassian de Aziza Mustafa Zadeh voir même de Avishai Cohen, on pourrait être en moins bonne compagnie, cependant la concrétisation de votre vision de la fusion tradition/pop/jazz/classique vous est toute personnelle.
Votre nouveau projet est fort ambitieux, Macha, vous permettez que je vous appelle Macha ! le premier cercle de musiciens autour de vous au début s'est élargi; on entend désormais des instruments à vent Saxophone, trombone, clarinette et même un Kaval (une flute traditionnelle venue des Balkans), un deuxième batteur a même été intégré, c'est ce qu'on appelle se donner les moyens de ses ambitions.
L'album "Trans Extended" s'ouvre sur "I who have nothing", d'abord un piano et une voix, la votre, tout en lenteur avec un léger écho, puis entrent les nappes de guitare atmosphériques de David Potaux-Razel, la basse est déjà là quand le trombone s'en mêle et enfin le saxophone pour un majestueux final. Le voyage Trans-musical a commencé!
Suivra "M train" un instrumental accompagné de quelques vocalises d'où s’envolera un solo remarquable au saxophone soprano d'Alexandra Grimal
Des climats forts différents s'enchaînent ensuite avec une étonnante cohérence.
Après avoir cru entendre la guitare de David Gilmour dans "There was a child";
il semble que nous soyons invités à un mariage dans les Balkans avec "Saskatchewan" puis nous filons au club pour "Mount Kuruma" entre musique de chambre et club de jazz around midnigth....
Votre musique invite au partage Macha !
Un aveu Macha : je crois que je suis amoureux ...de votre musique.
JaZZmarc
Sur jazz-rhone-Alpes.com ce billet et les autres chroniques de la semaine
Macha Gharibian : Piano, Fender Rhodes,Wurlitzer et Vocal / David Potaux-Razel : Guitare / Théo Girard : Contrebasse / Fabrice Moreau : Batterie / Alexandra Grimal : Saxophones Soprano et Tenor , Vocals / Matthias Mahler : Trombone/ Dré Pallemaerts : Batterie, Kanjira / Tosha Vukmirovic : Kaval, Clarinette, Saxophone
un soir d'octobre 2013, c'était au Hot club d'ailleurs, où j'avais décidé d'y passer une tête.
Oui c'est ce soir là où je vous ai vu et entendu pour la première fois Macha Gharibian, vous présentiez alors votre premier album " Mars" et sous le charme je fus rapidement ce soir là en pensant déjà à la belle histoire à venir. (voir ici)
Sous le charme je suis aujourd'hui à l’écoute de votre deuxième opus "Trans Extended" avec lequel vous transformez cet excellent premier essai que fut "Mars"
J'ai entendu que "Trans" est un préfixe que vous aimez beaucoup; il colle effectivement à l'ADN de votre musique qui se veut transverse. Elle est fondée sur de fortes racines arméniennes , une formation initiale à la musique classique, l'amour du jazz et une ouverture au monde. Elle vient d'Erevan, de New York en passant par Paris...alors forcément votre musique nous transporte.
En vous écoutant bien sûr je pense au Jazz oriental de Tigran Hamassian de Aziza Mustafa Zadeh voir même de Avishai Cohen, on pourrait être en moins bonne compagnie, cependant la concrétisation de votre vision de la fusion tradition/pop/jazz/classique vous est toute personnelle.
Votre nouveau projet est fort ambitieux, Macha, vous permettez que je vous appelle Macha ! le premier cercle de musiciens autour de vous au début s'est élargi; on entend désormais des instruments à vent Saxophone, trombone, clarinette et même un Kaval (une flute traditionnelle venue des Balkans), un deuxième batteur a même été intégré, c'est ce qu'on appelle se donner les moyens de ses ambitions.
L'album "Trans Extended" s'ouvre sur "I who have nothing", d'abord un piano et une voix, la votre, tout en lenteur avec un léger écho, puis entrent les nappes de guitare atmosphériques de David Potaux-Razel, la basse est déjà là quand le trombone s'en mêle et enfin le saxophone pour un majestueux final. Le voyage Trans-musical a commencé!
Suivra "M train" un instrumental accompagné de quelques vocalises d'où s’envolera un solo remarquable au saxophone soprano d'Alexandra Grimal
Des climats forts différents s'enchaînent ensuite avec une étonnante cohérence.
Après avoir cru entendre la guitare de David Gilmour dans "There was a child";
il semble que nous soyons invités à un mariage dans les Balkans avec "Saskatchewan" puis nous filons au club pour "Mount Kuruma" entre musique de chambre et club de jazz around midnigth....
Votre musique invite au partage Macha !
Un aveu Macha : je crois que je suis amoureux ...de votre musique.
JaZZmarc
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Macha Gharibian : Piano, Fender Rhodes,Wurlitzer et Vocal / David Potaux-Razel : Guitare / Théo Girard : Contrebasse / Fabrice Moreau : Batterie / Alexandra Grimal : Saxophones Soprano et Tenor , Vocals / Matthias Mahler : Trombone/ Dré Pallemaerts : Batterie, Kanjira / Tosha Vukmirovic : Kaval, Clarinette, Saxophone
mardi 25 octobre 2016
le dernier opus de Nicolas Folmer : Horny Tonky Expérience
Souviens-toi,Jazzbôf, de la première fois que nous écoutâmes ce
trompettiste à l'amphijazz en sideman de Stéphane Huchard (26 mars
2003), puis quand nous le revîmes au Bilboquet à Paris (en janvier
2006).
Déjà nous admirions le musicien. Et aujourd'hui, le même homme nous gratifie d'un C.D. qui reprend les morceaux que nous avons entendus à l'Astrada de Marciac cet été (2016, dix ans déjà!).
Et ce "Horny Tonky Expérience", suite du non moins réjouissant "Horny Tonky" de 2015, est un cadeau de l'Olympe des trompettistes, celle où siègent Miles, Chet, Clifford et tant d'autres.
"Safari" permet de retrouver les impros au clavier de Laurent Coulondre et la rythmique formidable de Damien Shmitt (pour l'instant le batteur qui m'a le plus impressionné).
"Eagle dream" permet d'apprécier Nicolas à la trompette bouchée.Sur "Pangea" Olivier Louvel fait un solo confondant. Et le bien-nommé "From Cirrus" vous fait planer (c'est un morceau qu'on espère voir jouer le jour où notre âme montera au ciel, à moins qu'elle ne s'écrase en enfer).
Bref ! Un bon moment vous attend à l'écoute de cet opus. Et je n'ai pas encore mentionné "Waddle", "Freedom Nature" et surtout (rappelez-vous, vous qui étiez à Marciac ce 31 juillet 2016 ) ce titre extraordinaire :"Take the DeLorean".
Bref! Folmer, c'est fou ! Ne le ratez sous aucun prétexte. Dommage que l'ensemble de l'enregistrement dure moins de 40 minutes...
François Jazzbôf
Déjà nous admirions le musicien. Et aujourd'hui, le même homme nous gratifie d'un C.D. qui reprend les morceaux que nous avons entendus à l'Astrada de Marciac cet été (2016, dix ans déjà!).
Et ce "Horny Tonky Expérience", suite du non moins réjouissant "Horny Tonky" de 2015, est un cadeau de l'Olympe des trompettistes, celle où siègent Miles, Chet, Clifford et tant d'autres.
"Safari" permet de retrouver les impros au clavier de Laurent Coulondre et la rythmique formidable de Damien Shmitt (pour l'instant le batteur qui m'a le plus impressionné).
"Eagle dream" permet d'apprécier Nicolas à la trompette bouchée.Sur "Pangea" Olivier Louvel fait un solo confondant. Et le bien-nommé "From Cirrus" vous fait planer (c'est un morceau qu'on espère voir jouer le jour où notre âme montera au ciel, à moins qu'elle ne s'écrase en enfer).
Bref ! Un bon moment vous attend à l'écoute de cet opus. Et je n'ai pas encore mentionné "Waddle", "Freedom Nature" et surtout (rappelez-vous, vous qui étiez à Marciac ce 31 juillet 2016 ) ce titre extraordinaire :"Take the DeLorean".
Bref! Folmer, c'est fou ! Ne le ratez sous aucun prétexte. Dommage que l'ensemble de l'enregistrement dure moins de 40 minutes...
François Jazzbôf
lundi 24 octobre 2016
Get The Blessing au Théatre de Vienne : ENORME !
Le mardi 18 au Théatre de Vienne.
Pan! En voici une claque magistrale pour ce concert "so british" des Get the Blessing!
Dans le cadre du festival Rhino Jazz(s) ils étaient annoncés à grand renfort de comparaisons élogieuses qui sentaient bon le marketing aux gros sabots
Que nenni ! bien nous en a pris d'aller vérifier sur place.
Le 4 fringants musiciens en costumes sombres et chemises blanches nous ont retourné la cervelle pendant plus d'une heure et demi avec une efficacité démoniaque.
Le quartet Get The blessing est constitué de 2 musiciens venus du rock et 2 du jazz, ces 4 la ont inventé un jazz résolument moderne, une fusion originale et inclassable loin de ce que nous entendons quand nous évoquons habituellement le Jazz Rock.
Jim Barr à la basse et à la guitare et Clive Deamer à la batterie sont notamment connus pour œuvrer au sein du groupe Portishead ils sont ici accompagnés par le trompettiste Pete Judge et le saxophoniste Jake McMurchie
Leur musique complexe, puissante et élégante est encrée dans la modernité elle s'est nourrie de trip hop, d’électro et de hard rock et se revendique quand même héritière d' Ornette Coleman un des précurseur du free jazz dans les années 50.
Cette musique hybride se révèle entêtante et addictive , les séquenceurs électroniques et les effets de son même utilisés avec parcimonie participent grandement à la sensation de modernité du projet et à la richesse des sonorités proposées.
Le groupe est très équilibré, cependant j'ai été bluffé par le jeu de Clive Deamer à la batterie qui doit avoir plusieurs cerveaux pour une telle efficacité dissymétrique et une telle créativité instantanée.
C'est dans ce petit écrin douillet du théâtre de Vienne que quelques privilégiés ont assisté à ce très bon concert où les "Get The blessing" ont déroulé essentiellement des morceaux de leur dernier album sorti en 2015 "Astronautilus",
je l'écoute depuis en boucle, aussi je garanti l'effet addictif des titres comme "Carapace" ou " Cornish native".
Ces messieurs en costumes reviendront à Vienne nous ont ils confié, certainement en été alors ?:-)
cette fois nous sommes prévenus et viendrons plus nombreux.
JaZZmarc
Sur jazz-rhone-alpes.com ce billet et les autres chroniques de la semaine
Pan! En voici une claque magistrale pour ce concert "so british" des Get the Blessing!
Dans le cadre du festival Rhino Jazz(s) ils étaient annoncés à grand renfort de comparaisons élogieuses qui sentaient bon le marketing aux gros sabots
Que nenni ! bien nous en a pris d'aller vérifier sur place.
Le 4 fringants musiciens en costumes sombres et chemises blanches nous ont retourné la cervelle pendant plus d'une heure et demi avec une efficacité démoniaque.
Le quartet Get The blessing est constitué de 2 musiciens venus du rock et 2 du jazz, ces 4 la ont inventé un jazz résolument moderne, une fusion originale et inclassable loin de ce que nous entendons quand nous évoquons habituellement le Jazz Rock.
Jim Barr à la basse et à la guitare et Clive Deamer à la batterie sont notamment connus pour œuvrer au sein du groupe Portishead ils sont ici accompagnés par le trompettiste Pete Judge et le saxophoniste Jake McMurchie
Leur musique complexe, puissante et élégante est encrée dans la modernité elle s'est nourrie de trip hop, d’électro et de hard rock et se revendique quand même héritière d' Ornette Coleman un des précurseur du free jazz dans les années 50.
Cette musique hybride se révèle entêtante et addictive , les séquenceurs électroniques et les effets de son même utilisés avec parcimonie participent grandement à la sensation de modernité du projet et à la richesse des sonorités proposées.
Le groupe est très équilibré, cependant j'ai été bluffé par le jeu de Clive Deamer à la batterie qui doit avoir plusieurs cerveaux pour une telle efficacité dissymétrique et une telle créativité instantanée.
C'est dans ce petit écrin douillet du théâtre de Vienne que quelques privilégiés ont assisté à ce très bon concert où les "Get The blessing" ont déroulé essentiellement des morceaux de leur dernier album sorti en 2015 "Astronautilus",
je l'écoute depuis en boucle, aussi je garanti l'effet addictif des titres comme "Carapace" ou " Cornish native".
Ces messieurs en costumes reviendront à Vienne nous ont ils confié, certainement en été alors ?:-)
cette fois nous sommes prévenus et viendrons plus nombreux.
JaZZmarc
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mardi 18 octobre 2016
Electro Deluxe présente Circle au Radiant
Le Mercredi 12 octobre au radiant.
Le Radiant reçoit en deuxième partie de soirée le fameux groupe Electro Deluxe qui présente son nouveau LP : Circle
Electro Deluxe groupe français est né en 2001 sur des fondamentaux Electro jazz et sous l'impulsion d’excellents musiciens. Il a beaucoup évolué depuis ses débuts cherchant des nouveaux champs d'expérimentation en flirtant notamment avec le hip-hop et le RnB.
Depuis l'arrivée du chanteur américain James Copley il y a 6 ans au sein de la formation Electro Deluxe le projet s'est quelque peu... "Industrialisé"
Ce soir au Radiant la grosse machine est de sortie.
Selon le bon docteur Jazz RA:
Nous avons assisté à un spectacle très professionnel, doté d'une sono et un d'un jeu de lumière exceptionnel; le public a d'ailleurs manifesté un enthousiasme débordant.
Selon le facétieux Mister Jazz:
Au premier morceau le public a été invité à taper des mains, au deuxième il a fallu crié en levant successivement les bras; puis décidément les spectateurs assis au fond n'étaient pas très démonstratifs...
Un bonimenteur américain qui fait le show avec un orchestre De Luxe voilà ce que j'ai pensé en enlevant mes boules Quies et avant de partir.
Ce ne sera pas ce soir que nous ferons l'unanimité alors ?...et c'est tant mieux.
JaZZmarc
Sur jazz-rhone-alpes.com ce billet et les autres chroniques de la semaine
Thomas Faure (saxophone et programmation) Jérémie Coke (basse), Arnaud Renaville (batterie), Vincent Payen (trompette), Gaël Cadoux (claviers), Bertrand Luzignant (trombone) et James Copley (chant).
Le Radiant reçoit en deuxième partie de soirée le fameux groupe Electro Deluxe qui présente son nouveau LP : Circle
Electro Deluxe groupe français est né en 2001 sur des fondamentaux Electro jazz et sous l'impulsion d’excellents musiciens. Il a beaucoup évolué depuis ses débuts cherchant des nouveaux champs d'expérimentation en flirtant notamment avec le hip-hop et le RnB.
Depuis l'arrivée du chanteur américain James Copley il y a 6 ans au sein de la formation Electro Deluxe le projet s'est quelque peu... "Industrialisé"
Ce soir au Radiant la grosse machine est de sortie.
Selon le bon docteur Jazz RA:
Nous avons assisté à un spectacle très professionnel, doté d'une sono et un d'un jeu de lumière exceptionnel; le public a d'ailleurs manifesté un enthousiasme débordant.
Selon le facétieux Mister Jazz:
Au premier morceau le public a été invité à taper des mains, au deuxième il a fallu crié en levant successivement les bras; puis décidément les spectateurs assis au fond n'étaient pas très démonstratifs...
Un bonimenteur américain qui fait le show avec un orchestre De Luxe voilà ce que j'ai pensé en enlevant mes boules Quies et avant de partir.
Ce ne sera pas ce soir que nous ferons l'unanimité alors ?...et c'est tant mieux.
JaZZmarc
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Thomas Faure (saxophone et programmation) Jérémie Coke (basse), Arnaud Renaville (batterie), Vincent Payen (trompette), Gaël Cadoux (claviers), Bertrand Luzignant (trombone) et James Copley (chant).
Abigoba au Radiant
Le mercredi 12 octobre au Radiant.
Une soirée très "electro jazz" ce soir au Radiant de Caluire, avec pour ouvrir les hostilités le groupe Abigoba, natif de la région, qui existe depuis plus de 15 ans et que pour autant on ne voit pas très souvent sur nos scènes ... on le regrette !
Le séquenceur est lancé pendant que le band se met en place et progressivement tous les musiciens intègrent le tempo pour nous délivrer un premier morceau très Nu jazz (entendez New Urban Jazz) bien chaloupé qui nous met en bonnes conditions pour capter notre attention.
L'homme au chapeau et aux claviers, Jean-Luc Briançon, l'âme du groupe, nous dira peu de chose ce soir car le set va être très court, ça il nous l'annonce très vite par un lapidaire: "On joue, on ne parle pas, c'est un concert éclair ce soir ! ".
Effectivement il ne durera qu'une demi heure qui est passée très vite, juste le temps de nous mettre en jambe, de nous vider de quelques tensions de la journée et tchao !
...juste le temps d'apprécier la qualité des compositions et des arrangements très Jazz Funk virant au lounge expérimentale à certains moments,
...juste le temps d'être en apnée pendant quelques envolées musicales, notamment sur un duo batterie et percussion très convaincant emmené respectivement par Yann Van Eijk et Franck Boutin-Albrand, ou pendant les solos de trompette aériens de Raphaël Minfray.
Trois morceaux seulement ont permis d’accueillir la chanteuse du soir la talentueuse Muriel Gigan et on en aurait largement écouté davantage.
Rassurons-nous tout de même, le groupe annonçait lors de cette soirée la sortie d'un nouvel album "Quantum Jazz Collapsing"avec 7 titres dont 2 nouvelles compositions et des reprises de morceaux déjà enregistrés notamment sur le très bon "Fragments of Human Words and Voices" paru en 2012, de quoi donc prolonger le plaisir.
Abigoba accueille régulièrement des invités sur ses albums, on retrouve dans le dernier quelques fidèles comme Erik Trufaz ou China Moses, on croise aussi dans certains de leurs enregistrements des artistes locaux comme la saxophoniste Nora Kamm ou la chanteuse Marinne Pelligrini;
nous sommes en bonne compagnie !
JaZZmarc
Sur jazz-rhone-alpes.com ce billet et les autres chroniques de la semaine
Raphaël Minfray (Trompette, Bugle )/ Yann Van Eijk (Batterie) / Terence Vincent (b) / Franck Boutin-Albrand (Percussion) / Jean-luc Briançon ( Clavier)
Extrait de "Fragments of Human words and voices" avec au chant Marine Pellegrini, Hawa et China Moses
Une soirée très "electro jazz" ce soir au Radiant de Caluire, avec pour ouvrir les hostilités le groupe Abigoba, natif de la région, qui existe depuis plus de 15 ans et que pour autant on ne voit pas très souvent sur nos scènes ... on le regrette !
Le séquenceur est lancé pendant que le band se met en place et progressivement tous les musiciens intègrent le tempo pour nous délivrer un premier morceau très Nu jazz (entendez New Urban Jazz) bien chaloupé qui nous met en bonnes conditions pour capter notre attention.
L'homme au chapeau et aux claviers, Jean-Luc Briançon, l'âme du groupe, nous dira peu de chose ce soir car le set va être très court, ça il nous l'annonce très vite par un lapidaire: "On joue, on ne parle pas, c'est un concert éclair ce soir ! ".
Effectivement il ne durera qu'une demi heure qui est passée très vite, juste le temps de nous mettre en jambe, de nous vider de quelques tensions de la journée et tchao !
...juste le temps d'apprécier la qualité des compositions et des arrangements très Jazz Funk virant au lounge expérimentale à certains moments,
...juste le temps d'être en apnée pendant quelques envolées musicales, notamment sur un duo batterie et percussion très convaincant emmené respectivement par Yann Van Eijk et Franck Boutin-Albrand, ou pendant les solos de trompette aériens de Raphaël Minfray.
Trois morceaux seulement ont permis d’accueillir la chanteuse du soir la talentueuse Muriel Gigan et on en aurait largement écouté davantage.
Rassurons-nous tout de même, le groupe annonçait lors de cette soirée la sortie d'un nouvel album "Quantum Jazz Collapsing"avec 7 titres dont 2 nouvelles compositions et des reprises de morceaux déjà enregistrés notamment sur le très bon "Fragments of Human Words and Voices" paru en 2012, de quoi donc prolonger le plaisir.
Abigoba accueille régulièrement des invités sur ses albums, on retrouve dans le dernier quelques fidèles comme Erik Trufaz ou China Moses, on croise aussi dans certains de leurs enregistrements des artistes locaux comme la saxophoniste Nora Kamm ou la chanteuse Marinne Pelligrini;
nous sommes en bonne compagnie !
JaZZmarc
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Raphaël Minfray (Trompette, Bugle )/ Yann Van Eijk (Batterie) / Terence Vincent (b) / Franck Boutin-Albrand (Percussion) / Jean-luc Briançon ( Clavier)
Extrait de "Fragments of Human words and voices" avec au chant Marine Pellegrini, Hawa et China Moses
dimanche 16 octobre 2016
Musique, Lumiere, Cinema et... mes potes
Pour faire suite à la chronique précédente de mon illustre JazzBof, une
fois n'est pas coutume, j'ai pour ma part assisté à la "Nuit des Potes à
la Halle" avec en ouverture " l'Aventure c'est l'aventure " quel
bonheur de retrouver effectivement le grand Jacques.
Il rencontra Lino Ventura sur ce film et ils restèrent amis jusqu'à la fin. Brel se rendra même chez lui boire ses dernières bières. Pour rappel, car tout le monde a vu ce film, Charles Denner y projette l'enlèvement de Johnny (la BO) pour un nouveau type de rançon (et de promo...)
De la musique en fil conducteur pourquoi pas ? J'ai croisé Marlène Dietrich et son chant grave dans " la Scandaleuse de Berlin" à l'Institut, un magnifique Billy Wilder en noir et blanc plein d'humour dans un Berlin en ruines, n'avait-elle pas si bien interprété "Ne me quitte pas"... Autre magnifique noir et blanc celui du " Mecano de la général" de B Keaton à Francheville, accompagné en direct par un pianiste (Eric Moulin) sur scène pendant une heure et demie, les yeux fixés à l'écran pour être parfaitement synchro et dans le temps et dans l'émotion. "Legendes d'Automne" (Edward Zwick) au Toboggan, avec Julia Hormond au piano un moment de grâce dans ce monde de sauvages, pour une mélodie de James Horner qui sait si bien décrire les grands espaces comme ceux du Montana (chers à Jim Harisson ). Et pour finir pourquoi pas cette BO tonitruante de " very bad trip " avec Myke Tyson chantant "in the air tonight" de Phil Collins ( un grand moment) et qui a su tenir éveillé les spectateurs aux fesses meurtries (en tout cas les miennes...)
Et pour finir cette semaine Bob Dylan prix Nobel de Litterature 2016 ! et alors me direz-vous ? Marlene boucle la boucle....
Vive Lumière.
JCJazzBof
Very bad trip
L'aventure c'est l'aventure
Légendes d'automne
Marlene Dietrich ...et Bob Dylan
Il rencontra Lino Ventura sur ce film et ils restèrent amis jusqu'à la fin. Brel se rendra même chez lui boire ses dernières bières. Pour rappel, car tout le monde a vu ce film, Charles Denner y projette l'enlèvement de Johnny (la BO) pour un nouveau type de rançon (et de promo...)
De la musique en fil conducteur pourquoi pas ? J'ai croisé Marlène Dietrich et son chant grave dans " la Scandaleuse de Berlin" à l'Institut, un magnifique Billy Wilder en noir et blanc plein d'humour dans un Berlin en ruines, n'avait-elle pas si bien interprété "Ne me quitte pas"... Autre magnifique noir et blanc celui du " Mecano de la général" de B Keaton à Francheville, accompagné en direct par un pianiste (Eric Moulin) sur scène pendant une heure et demie, les yeux fixés à l'écran pour être parfaitement synchro et dans le temps et dans l'émotion. "Legendes d'Automne" (Edward Zwick) au Toboggan, avec Julia Hormond au piano un moment de grâce dans ce monde de sauvages, pour une mélodie de James Horner qui sait si bien décrire les grands espaces comme ceux du Montana (chers à Jim Harisson ). Et pour finir pourquoi pas cette BO tonitruante de " very bad trip " avec Myke Tyson chantant "in the air tonight" de Phil Collins ( un grand moment) et qui a su tenir éveillé les spectateurs aux fesses meurtries (en tout cas les miennes...)
Et pour finir cette semaine Bob Dylan prix Nobel de Litterature 2016 ! et alors me direz-vous ? Marlene boucle la boucle....
Vive Lumière.
JCJazzBof
Very bad trip
L'aventure c'est l'aventure
Légendes d'automne
Marlene Dietrich ...et Bob Dylan
samedi 15 octobre 2016
Lumière, musique, cinéma... et Bowie
Le festival Lumière donne la possibilité aux mélomanes que nous sommes
de faire des expériences passionnantes.
Lundi soir,en allant voir "Les prédateurs"de Tony Scott, je savais que j'allais revoir Bowie dans toute sa splendeur et je n'ai pas été déçu.Il est tel qu'en 1983, l'époque de "China girl", avec son costume crème et sa classe folle. Mais ce que j'ignorais, c'est que ce film le fait vieillir prématurément. Comment ne pas être ému en le voyant se rider peu à peu dans une salle d'attente de consultation hospitalière ? Le jeune homme flamboyant devient vieillard sous l'effet d'une maladie incurable et rentre chez lui cacher son corps flétri.
David a-t-il revu cette scène dans les mois qui précédèrent son décès ? S'en est-il inspiré pour écrire "Lazarus"?
Autre émotion:réécouter au début du film le morceau de Bauhaus "Bela Lugosi's Dead". Et je ne parle pas du trouble que procure la scène torride entre Susan Sarandon et Catherine Deneuve ...
Dans un autre domaine,l'un des derniers films de Marcel Carné "Les assassins de l'ordre" (1971) nous rappelle que Jacques Brel, outre ses talents d'auteur-compositeur-interprète de chansons sublimes, était un excellent acteur. Bowie, Brel, y'a pas que dans le port d'Amsterdam que des marins (et d'autres ,mélomanes ou cinéphiles) pleurent.
Jzbx+
Les prédateurs de Tony Scott
Lundi soir,en allant voir "Les prédateurs"de Tony Scott, je savais que j'allais revoir Bowie dans toute sa splendeur et je n'ai pas été déçu.Il est tel qu'en 1983, l'époque de "China girl", avec son costume crème et sa classe folle. Mais ce que j'ignorais, c'est que ce film le fait vieillir prématurément. Comment ne pas être ému en le voyant se rider peu à peu dans une salle d'attente de consultation hospitalière ? Le jeune homme flamboyant devient vieillard sous l'effet d'une maladie incurable et rentre chez lui cacher son corps flétri.
David a-t-il revu cette scène dans les mois qui précédèrent son décès ? S'en est-il inspiré pour écrire "Lazarus"?
Autre émotion:réécouter au début du film le morceau de Bauhaus "Bela Lugosi's Dead". Et je ne parle pas du trouble que procure la scène torride entre Susan Sarandon et Catherine Deneuve ...
Dans un autre domaine,l'un des derniers films de Marcel Carné "Les assassins de l'ordre" (1971) nous rappelle que Jacques Brel, outre ses talents d'auteur-compositeur-interprète de chansons sublimes, était un excellent acteur. Bowie, Brel, y'a pas que dans le port d'Amsterdam que des marins (et d'autres ,mélomanes ou cinéphiles) pleurent.
Jzbx+
Les prédateurs de Tony Scott
lundi 19 septembre 2016
Q-BIQ : Dispatch work
Que notre région est riche de talents!
En voilà un groupe qui trace son sillon tout à fait singulier avec insistance, beaucoup d'ambition et sans compromis.
Sur des fondements affirmés de Jazz Rock, Q-biq vient de sortir au début de l'été sont 3 ème opus: Dispatch Work
3 ans après "Celeste" ils nous offrent ici ce qui pourrait être un patchwork d'ambiances musicales qui les fait vibrer en confirmant une personnalité forte.
Ils ont aimé flirter avec la musique classique sur "Celeste" ici, tour à tour ils visitent : le Blues avec "confiture" , le Hip Hop avec " A brand new Star" (où ils ont invité le MC Athur Pelloquet),
ou la musique latino avec "Comoé" et "Qué calor".
Le morceau "Trafic jam" nous confirme s'il était nécessaire, qu'ils sont à l'aise aussi dans un jazz plus classique au côté d'Eric Prost invité au saxophone pour ce morceau
Ce qui fait cependant leur singularité c'est un attachement spontané aux styles Jazz fusion et Rock Progressif nés dans les années 70.
Même s'ils écoutent Snarky Puppy ou Robert Glasper" ils citent volontiers des groupes comme "Gentle Giant" ou " Camel" comme influences.
Et c'est vrai que, lorsque j'ai écouté la première fois "Dodécaphunk" , je l'ai écouté assez vite une 2 ème fois et puis une troisième...
Bref là on sent bien l'ambition des morceaux fleuves du rock Progressif avec des changements de rythmes, des thèmes qui s'entrecroisent, une guitare aérienne, des envolées épiques...
On peu se le remettre ? a non il y a "Black Hole" ensuite qui enfonce le clou...
bon alors on va le réécouter en entier!
Le groupe a pris son temps pour soigner la production de son album,
alors même s'ils se considèrent davantage comme un groupe de studio (c'est arrivé aux meilleurs, aux Beatles par exemple ) on aimerait bien les écouter plus souvent sur scène dans la région.
Si vous voulez les voir ils ont quelques dates à Paris et seront à Villefanche le 22 octobre en Showcase à Cultura puis au Gwada Lounge à Anse en attendant d'autres dates on l'espère en fin d'année.
L'album "Dispatch Work" ,lui, est très bien distribué il est disponible notamment sur les plate-formes comme Deezer ou Qobuz, avec un simple abonnement on peut l'écouter dans de bonnes conditions ...tout de suite !
Trop facile !
Antonin Néel: Claviers / Julien Fromont: Guitares / David Depassiot: Basse / Emmanuel Pastor: Batterie
JaZZmarc
Sur jazz-rhone-alpes.com ce billet et les autres chroniques de la semaine
En voilà un groupe qui trace son sillon tout à fait singulier avec insistance, beaucoup d'ambition et sans compromis.
Sur des fondements affirmés de Jazz Rock, Q-biq vient de sortir au début de l'été sont 3 ème opus: Dispatch Work
3 ans après "Celeste" ils nous offrent ici ce qui pourrait être un patchwork d'ambiances musicales qui les fait vibrer en confirmant une personnalité forte.
Ils ont aimé flirter avec la musique classique sur "Celeste" ici, tour à tour ils visitent : le Blues avec "confiture" , le Hip Hop avec " A brand new Star" (où ils ont invité le MC Athur Pelloquet),
ou la musique latino avec "Comoé" et "Qué calor".
Le morceau "Trafic jam" nous confirme s'il était nécessaire, qu'ils sont à l'aise aussi dans un jazz plus classique au côté d'Eric Prost invité au saxophone pour ce morceau
Ce qui fait cependant leur singularité c'est un attachement spontané aux styles Jazz fusion et Rock Progressif nés dans les années 70.
Même s'ils écoutent Snarky Puppy ou Robert Glasper" ils citent volontiers des groupes comme "Gentle Giant" ou " Camel" comme influences.
Et c'est vrai que, lorsque j'ai écouté la première fois "Dodécaphunk" , je l'ai écouté assez vite une 2 ème fois et puis une troisième...
Bref là on sent bien l'ambition des morceaux fleuves du rock Progressif avec des changements de rythmes, des thèmes qui s'entrecroisent, une guitare aérienne, des envolées épiques...
On peu se le remettre ? a non il y a "Black Hole" ensuite qui enfonce le clou...
bon alors on va le réécouter en entier!
Le groupe a pris son temps pour soigner la production de son album,
alors même s'ils se considèrent davantage comme un groupe de studio (c'est arrivé aux meilleurs, aux Beatles par exemple ) on aimerait bien les écouter plus souvent sur scène dans la région.
Si vous voulez les voir ils ont quelques dates à Paris et seront à Villefanche le 22 octobre en Showcase à Cultura puis au Gwada Lounge à Anse en attendant d'autres dates on l'espère en fin d'année.
L'album "Dispatch Work" ,lui, est très bien distribué il est disponible notamment sur les plate-formes comme Deezer ou Qobuz, avec un simple abonnement on peut l'écouter dans de bonnes conditions ...tout de suite !
Trop facile !
Antonin Néel: Claviers / Julien Fromont: Guitares / David Depassiot: Basse / Emmanuel Pastor: Batterie
JaZZmarc
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mercredi 14 septembre 2016
Jesus Volt aux Grosses Guitares de Vaugneray
Le samedi 10 septembre aux Grosses Guitares
Certes,ce n'était qu'un quart du programme de cette soirée blues-rock à Vaugneray qui ouvre la rentrée musicale. En outre,la sono approximative ne rendait pas justice à la voix magnifique de Lord Tracy.
Mais l'essentiel était pour moi de revoir Jesus Volt,groupe dont la prestation il y a une dizaine d'années dans un club rock de Vaise m'avait époustouflé.
Et je n'ai pas été déçu.
Le guitariste, Mister Tao, n'utilise plus son "electrofretless acoustic guitar", mais il est encore meilleur qu'avant. Je lui ai avoué d'ailleurs mon admiration à la sortie de la salle de concert, Vaugneray étant un de ces lieux où le fan peut côtoyer ses idoles autour de la buvette bière-frites toujours bondée à la fin de chaque set.
Jesus Volt a renouvelé son répertoire depuis qu'il enregistre avec Marc Opitz.
J'ai particulièrement apprécié les titres suivants: "666 Devil woman","Sons of Rome","Bullseye","All aboard" et "Vaya con dildo", dans lesquels le charisme du chanteur se conjugue à la sûreté de la rythmique et aux soli du guitariste. Le public,d'ailleurs, était conquis et les applaudissements nourris.
Ensuite,il y eut le set d'un "guitar hero" de 27 ans, Ben Poole, techniquement parfait.
Mais pour ce qui est du coeur,le dinosaure que je suis continuera à préférer les vieux briscards de Jesus Volt.
Hardblues bôf
lundi 5 septembre 2016
Nora Kamm, au coeur du jazz au Péristyle
Le lundi 29 Août au Péristyle
L'emplacement :telle est la clé du plaisir pour le jazzophile, je l'ai constaté une fois de plus hier soir.
Assis devant la scène, aux pieds de la saxophoniste Nora Kamm, l'ombre de mon corps se projetait sur la scène.
La jeune prodige jouait de son instrument devant moi: je la voyais en contre-plongée. Ongles de pieds vernis,sandalettes à talon,leggin noir et bolero rouge,elle s'exprimait autant par le soprano que par le corps.
Elle était entourée par trois musiciens d'exception,qui lui fournissaient leur soutien et leurs compositions: Patrik Maradan à la contrebasse, Andy Barron à la batterie et Joachim Expert aux claviers. En tournant la tête à gauche,je voyais les doigts du pianiste.
En me penchant en arrière,ceux du bassiste. Et en me penchant en avant,les baguettes et les mimiques du batteur .Ce n'était plus un quartet,mais un quintet dont j'étais devenu le cinquième partenaire tant j'étais proche des musiciens.
C'était la première fois que je baignais à ce point dans la musique. Et disons le tout net:ce fut magique. Plus de rangées de spectateurs, d'écrans interposés,de silhouettes de musiciens incertaines. Non ! La confrontation au(x) talent(s) à l'état pur.
Des musicos complices, des auditeurs attentifs et la fraîcheur d'une soliste que j'entendais pour la seconde fois et qui dédia le dernier morceau du second set à Zaza Desiderio (que vous connaissez tous).
Un beau moment de jazz,vraiment !
François Jazzbôf
L'emplacement :telle est la clé du plaisir pour le jazzophile, je l'ai constaté une fois de plus hier soir.
Assis devant la scène, aux pieds de la saxophoniste Nora Kamm, l'ombre de mon corps se projetait sur la scène.
La jeune prodige jouait de son instrument devant moi: je la voyais en contre-plongée. Ongles de pieds vernis,sandalettes à talon,leggin noir et bolero rouge,elle s'exprimait autant par le soprano que par le corps.
Elle était entourée par trois musiciens d'exception,qui lui fournissaient leur soutien et leurs compositions: Patrik Maradan à la contrebasse, Andy Barron à la batterie et Joachim Expert aux claviers. En tournant la tête à gauche,je voyais les doigts du pianiste.
En me penchant en arrière,ceux du bassiste. Et en me penchant en avant,les baguettes et les mimiques du batteur .Ce n'était plus un quartet,mais un quintet dont j'étais devenu le cinquième partenaire tant j'étais proche des musiciens.
C'était la première fois que je baignais à ce point dans la musique. Et disons le tout net:ce fut magique. Plus de rangées de spectateurs, d'écrans interposés,de silhouettes de musiciens incertaines. Non ! La confrontation au(x) talent(s) à l'état pur.
Des musicos complices, des auditeurs attentifs et la fraîcheur d'une soliste que j'entendais pour la seconde fois et qui dédia le dernier morceau du second set à Zaza Desiderio (que vous connaissez tous).
Un beau moment de jazz,vraiment !
François Jazzbôf
samedi 3 septembre 2016
Une semaine à Marciac 2016
Jazz in Marciac du 30 juillet au 6 aout
Cette nouvelle édition du festival mythique de Marciac restera marquée par le contexte très particulier de la menace terroriste sur l'hexagone, qui plaça des patrouilles de militaires et de gendarmes aux points stratégiques de la bastide et parmi la foule de la place, et diminua l'afflux de festivaliers .
Ce qui n'empêcha pas ceux qui étaient venus de revoir le trompettiste Julien Alour (omniprésent) et de faire des découvertes sur la scène du off. Parmi les plus jeunes musiciens, citons le Clément Daldosso trio qui incluait un régional de Rhône-Alpes en la personne du pianiste Bastien Brison, ainsi qu'Oggy & the Phonics dont le premier Cd ,"Atlas" n'est sorti qu'en 2014.
Excellentes prestations aussi de musiciens confirmés comme ceux du Pierre Christophe Quartet ou encore ceux du Benoît Berthe Quartet dont le leader est lui-même un ancien élève du collège de Marciac et le pianiste discret l'excellentissime Jean Kapsa. (que nous connaissons bien à Lyon).
Si l'on peut déplorer dans le festival "In" l'hermétisme du dernier opus des frères Moutin qui en firent la présentation à l'Astrada ou la tendance à sombrer dans le grand spectacle de Yaron Herman avec M, voire d'Ibrahim Maalouf, la simplicité et l'efficacité d'un Nicolas Folmer ou d'un Avishaï Cohen font encore une fois mouche.
En résumé un très bon cru que nous fêtâmes dignement par une inoubliable dégustation d'Armagnac.
JAZZBOF FROM X ROUSSE
Et puis à l'angle d'une rue une chanteuse et ses deux acolytes nous gardent scotchés sur le bord d'un
trottoir cette année c'est Vanina De Franco qui nous à séduit et que nous aurons l'opportunité de revoir à Lyon ...normalement.
Un festival c'est toujours un mélange de confirmations de déceptions et de découvertes. Du cru 2016 de Marciac je garderai: Nicolas Folmer dans sa formule "Horny Tonky" Benoit Berthe Quartet et Vanina bien sûr.
JaZZmarc
Nicolas Folmer : Marciac 2016 le In
Benoit Berthe Quartet : Marciac 2016 Le Off
Vanina De Franco : Marciac 2016 Le Off du Off
Cette nouvelle édition du festival mythique de Marciac restera marquée par le contexte très particulier de la menace terroriste sur l'hexagone, qui plaça des patrouilles de militaires et de gendarmes aux points stratégiques de la bastide et parmi la foule de la place, et diminua l'afflux de festivaliers .
Ce qui n'empêcha pas ceux qui étaient venus de revoir le trompettiste Julien Alour (omniprésent) et de faire des découvertes sur la scène du off. Parmi les plus jeunes musiciens, citons le Clément Daldosso trio qui incluait un régional de Rhône-Alpes en la personne du pianiste Bastien Brison, ainsi qu'Oggy & the Phonics dont le premier Cd ,"Atlas" n'est sorti qu'en 2014.
Excellentes prestations aussi de musiciens confirmés comme ceux du Pierre Christophe Quartet ou encore ceux du Benoît Berthe Quartet dont le leader est lui-même un ancien élève du collège de Marciac et le pianiste discret l'excellentissime Jean Kapsa. (que nous connaissons bien à Lyon).
Si l'on peut déplorer dans le festival "In" l'hermétisme du dernier opus des frères Moutin qui en firent la présentation à l'Astrada ou la tendance à sombrer dans le grand spectacle de Yaron Herman avec M, voire d'Ibrahim Maalouf, la simplicité et l'efficacité d'un Nicolas Folmer ou d'un Avishaï Cohen font encore une fois mouche.
En résumé un très bon cru que nous fêtâmes dignement par une inoubliable dégustation d'Armagnac.
JAZZBOF FROM X ROUSSE
Et puis à l'angle d'une rue une chanteuse et ses deux acolytes nous gardent scotchés sur le bord d'un
trottoir cette année c'est Vanina De Franco qui nous à séduit et que nous aurons l'opportunité de revoir à Lyon ...normalement.
Un festival c'est toujours un mélange de confirmations de déceptions et de découvertes. Du cru 2016 de Marciac je garderai: Nicolas Folmer dans sa formule "Horny Tonky" Benoit Berthe Quartet et Vanina bien sûr.
JaZZmarc
Nicolas Folmer : Marciac 2016 le In
Benoit Berthe Quartet : Marciac 2016 Le Off
Vanina De Franco : Marciac 2016 Le Off du Off
dimanche 24 juillet 2016
JAZZ à Vienne 2016 et après ?
Du 28 juin au 15 juillet à Jazz à Vienne
Les couchées de soleil sur les pierres chaudes du théâtre antiques, c'est fini pour cette année;
alors est ce que c'était un bon cru ?
On peut grimacer sur certains choix de programmation pas très jazz, nous avons eu tout de même de belles soirées au Théatre antique: Maalouf, Soirée Chet, Scotfield/Melhdau/Guiliana/ Mac Laughlin et j'en passe
Sur les scènes gratuites nous avons eu de jolis plateaux: Iro Rantala, Roberto Negro/ Théo Cecaldi ... et à priori l'équilibre économique est atteint cette année : Bonne nouvelle donc pour l'avenir du festival et pour nous les amoureux du jazz.
"L'année prochaine je prends des congés pour en profiter plus" ça c'est ce que je me dis tous les ans,
..un jour j'y arriverais!
Jazz à Vienne c'est fini et après ?
... et si on allait à Marciac maintenant pour ne pas perdre la main.
YES !
JaZZmarc
Les couchées de soleil sur les pierres chaudes du théâtre antiques, c'est fini pour cette année;
alors est ce que c'était un bon cru ?
On peut grimacer sur certains choix de programmation pas très jazz, nous avons eu tout de même de belles soirées au Théatre antique: Maalouf, Soirée Chet, Scotfield/Melhdau/Guiliana/ Mac Laughlin et j'en passe
Sur les scènes gratuites nous avons eu de jolis plateaux: Iro Rantala, Roberto Negro/ Théo Cecaldi ... et à priori l'équilibre économique est atteint cette année : Bonne nouvelle donc pour l'avenir du festival et pour nous les amoureux du jazz.
"L'année prochaine je prends des congés pour en profiter plus" ça c'est ce que je me dis tous les ans,
..un jour j'y arriverais!
Jazz à Vienne c'est fini et après ?
... et si on allait à Marciac maintenant pour ne pas perdre la main.
YES !
JaZZmarc
Youth: de Paolo Sorrentino : Un Hymne à la beauté et à la gloire du cinema et de la musique
"Youth" le dernier film de Paolo Sorrentino est un hymne à la beauté et à la gloire de la musique et du cinéma !
Ce n'est pas ce que j'en avais entendu à sa sortie dans les salles, aussi c'est avec une agréable surprise et avec un certain retard que j'ai récemment vu ce film que j'ai trouvé tout simplement magnifique.
La recherche de la beauté est une signature,
chaque plan est léché et la bande son est un enchantement.
Deux amis octogénaires ayant eu beaucoup de succès dans leur vie professionnelle l'un a été chef d'orchestre l'autre metteur en scène se retrouvent dans un centre de vacances Suisse haut de gamme où les célébrités s'y retrouvent: Maradona, Miss Univers ( rien que ça !)
L'histoire avance autour de l'apathie supposée d'un des 2, mais l'histoire est secondaire dans cette oeuvre, l'essentiel se trouve dans les scènes "inutiles" au déroulement de l'histoire : les rèves, les fantasmes, les souvenirs réels ou reconstruits.
La bande originale a été concoctée par un amoureux de la musique,
- première surprise une reprise d' un morceau du groupe Yes "Onward" sur l'album Tormato ( composée par le regretté Chris Squire) interprété ici par le chanteur américain Mark Kozelek. L'intro à la guitare sèche est très largement allongée dans la film jusqu'à l'enivrement.
- David Byrne et Elliot Murphy figurent aussi dans la BO.
- et puis le compositeur fétiche de Paolo Sorrentino, David Lang signe ici quelques perles jusqu'au concert final qui nous laisse pantois.
Nul présence officielle de jazz ici, ou peut être est il partout, dans la liberté que prend le metteur en scène avec son projet artistique : Pas de cheminement linéaire, des surprises à tous moments, et des compostions originales plus qu'aventureuses.
JaZZmarc
David Lang: "Just"
David Lang: "Simple song"
Mark Kozelek: "Onward"
Ce n'est pas ce que j'en avais entendu à sa sortie dans les salles, aussi c'est avec une agréable surprise et avec un certain retard que j'ai récemment vu ce film que j'ai trouvé tout simplement magnifique.
La recherche de la beauté est une signature,
chaque plan est léché et la bande son est un enchantement.
Deux amis octogénaires ayant eu beaucoup de succès dans leur vie professionnelle l'un a été chef d'orchestre l'autre metteur en scène se retrouvent dans un centre de vacances Suisse haut de gamme où les célébrités s'y retrouvent: Maradona, Miss Univers ( rien que ça !)
L'histoire avance autour de l'apathie supposée d'un des 2, mais l'histoire est secondaire dans cette oeuvre, l'essentiel se trouve dans les scènes "inutiles" au déroulement de l'histoire : les rèves, les fantasmes, les souvenirs réels ou reconstruits.
La bande originale a été concoctée par un amoureux de la musique,
- première surprise une reprise d' un morceau du groupe Yes "Onward" sur l'album Tormato ( composée par le regretté Chris Squire) interprété ici par le chanteur américain Mark Kozelek. L'intro à la guitare sèche est très largement allongée dans la film jusqu'à l'enivrement.
- David Byrne et Elliot Murphy figurent aussi dans la BO.
- et puis le compositeur fétiche de Paolo Sorrentino, David Lang signe ici quelques perles jusqu'au concert final qui nous laisse pantois.
Nul présence officielle de jazz ici, ou peut être est il partout, dans la liberté que prend le metteur en scène avec son projet artistique : Pas de cheminement linéaire, des surprises à tous moments, et des compostions originales plus qu'aventureuses.
JaZZmarc
David Lang: "Just"
David Lang: "Simple song"
Mark Kozelek: "Onward"
lundi 18 juillet 2016
NOX.3 à Jazz à Vienne
Un des moyens pour passer de la scène Cibèle à celle du Théâtre Antique de Vienne c'est de gagner le Tremplin RéZZo; c'est le cas pour le trio NOX.3 vainqueur du tremplin 2015 qui entre ce soir sur scène en ouverture de la soirée "All Nigth Jazz". Un p'tit coup d’œil vers l’immensité du public Waoouuh ça doit être impressionnant et grisant la première fois.
A l'entame du concert d'ailleurs les doigts collent un peu au piano sur un rythme tout de suite très rapide; il ne faudra pas longtemps cependant pour que ces 3 jeunes déroulent sans complexe leur vision du jazz moderne.
Il convient de prononcez "Nox Point 3" comme une nouvelle version d'un programme informatique,
et c'est bien une version actualisée du jazz qu'ils souhaitent nous proposer, un jazz teinté d’électronique dont l'organisation des compositions est toujours audacieuse et complexe sans renier la musique qui les a bercés: du Jazz mais aussi du rock et de l'électro.
Depuis l'année dernière le groupe semble plus homogène et leur singularité plus affirmé.
Ils ont depuis publier leur deuxième album " Nox Tape" qui constitue la majorité du répertoire du soir.
Créatifs dans la recherche de sons ils ne cèdent pas à la facilité pour ce set, et lâchent leur coup avec quelques espaces d'improvisation convaincants.
Vue de scène : merci Rémi Fox pour la photo Facebook |
Un seul petit bémol cependant c'est toujours la perception de quelques passages à vide...ou alors c'est moi ?
Les boucles enivrantes faites à la main et propices aux envolés des solistes sont dignes de quelques autres chercheurs du jazz que sont des ensembles comme Portico Quartet ou Nik Bartsch Ronin.
C'est tout à l'honneur du festival Jazz à Vienne que de mettre en lumière sur la grande scène des empêcheurs de jazzer en rond qui sont l'avenir de la musique que nous chérissons, le Jazz : une musique qui avance !
JaZZmarc
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Rémi Fox : saxophones / Matthieu Naulleau : Clavier / Nicolas Fox : Batterie + electro pour tous
mardi 12 juillet 2016
Yael Naim à Jazz à Vienne du coeur et des choeurs
Une journée parfaite à Vienne ça pourrait se terminer avec un concert de Yael Naim au théâtre antique sous un ciel étoilé,
un concert centré sur les voix, d'abord celle de Yael puissante et intime à la fois, mais aussi celle de ses choristes qui sont très présents dans ce spectacle.
C'est le troisième album sorti l'année dernière que nous présente Yael Naim et son compagnon de ville et de scène David Donatien : "Older"
"Older" pour eux c'est le fait d'être désormais assez vieux pour perdre des proches mais aussi pour donner la vie ils sont depuis peu parents d'une petite fille.
L'album est une suite de hit potentiels dont certains nous sont déjà familiers comme "dream in my head" ou "Cohard".
Pour ce dernier sur scène elle est d'abord seule au piano puis les chœurs interviennent et ça ressemble à un requiem, un moment de communion, la chanson illustre la peur de devenir quelqu'un d'autre ; ....how did i become Coward
J'ai retenu aussi "ima" qui veut dire maman en hébreu c'est une berceuse composé pour leur fille moitie en hébreux et moitié en créol jolie illustration du métissage de leur couple.
Yael Naim a tenté et réussi une prouesse au théâtre antique, celle de s'improviser chef de chœur et de diviser les spectateurs en trois pupitres différents pour l'accompagner dans une de ses chansons, un jolie moment de complicité même avec une "salle " aussi imposante.
Une version "revisited" de l'album est déjà sortie avec quelques invités prestigieux,notamment une version de "Cohard" enregistrée avec Brad Melhdau au piano.
Paradoxalement Yael Naim semble fragile et inquiète alors que sur scène elle démontre une assurance sans faille et un cœur gros comme ça.
Ce spectacle est déjà bien rodé il va les emmené prochainement au Canada et au Japon c'est effectivement une musique qui semble universelle avec en plus des paroles en anglais.
Yael Naim était déjà sur la même scène mercredi dernier pour le projet "autour de Chet" où elle était tout à fait à son aise; alors peut être la révérons nous ici avec un projet purement Jazz.
A perfect day
JaZZmarc
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un concert centré sur les voix, d'abord celle de Yael puissante et intime à la fois, mais aussi celle de ses choristes qui sont très présents dans ce spectacle.
C'est le troisième album sorti l'année dernière que nous présente Yael Naim et son compagnon de ville et de scène David Donatien : "Older"
"Older" pour eux c'est le fait d'être désormais assez vieux pour perdre des proches mais aussi pour donner la vie ils sont depuis peu parents d'une petite fille.
L'album est une suite de hit potentiels dont certains nous sont déjà familiers comme "dream in my head" ou "Cohard".
Pour ce dernier sur scène elle est d'abord seule au piano puis les chœurs interviennent et ça ressemble à un requiem, un moment de communion, la chanson illustre la peur de devenir quelqu'un d'autre ; ....how did i become Coward
J'ai retenu aussi "ima" qui veut dire maman en hébreu c'est une berceuse composé pour leur fille moitie en hébreux et moitié en créol jolie illustration du métissage de leur couple.
Yael Naim a tenté et réussi une prouesse au théâtre antique, celle de s'improviser chef de chœur et de diviser les spectateurs en trois pupitres différents pour l'accompagner dans une de ses chansons, un jolie moment de complicité même avec une "salle " aussi imposante.
Une version "revisited" de l'album est déjà sortie avec quelques invités prestigieux,notamment une version de "Cohard" enregistrée avec Brad Melhdau au piano.
Paradoxalement Yael Naim semble fragile et inquiète alors que sur scène elle démontre une assurance sans faille et un cœur gros comme ça.
Ce spectacle est déjà bien rodé il va les emmené prochainement au Canada et au Japon c'est effectivement une musique qui semble universelle avec en plus des paroles en anglais.
Yael Naim était déjà sur la même scène mercredi dernier pour le projet "autour de Chet" où elle était tout à fait à son aise; alors peut être la révérons nous ici avec un projet purement Jazz.
A perfect day
JaZZmarc
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Lunatic Toys à Cybèle
Le Samedi 9 juillet Jazz à Vienne Scène de Cybèle
La grosse claque de la journée est venue d'où on ne l'attendait pas forcément, un groupe de la région Lunatics Toys qui se produisaient à Cybèle en milieu d'après midi.
Pour ceux qui s’attendaient à écouter du jazz de salon tranquillement sous la bâche ont du opérer un repli stratégique,
car sur scène les Lunatic Toys avaient décidé de taper fort au sens propre et au figuré.
A l'entame du set on se dit que c'est un peu rugueux et pas du tout lunaire comme pourrait le laisser penser leur nom et puis rapidement on se rend compte que non c'est juste une musique totalement déjantée sous influence Rock psychédélique brutal et c'est décoiffant et euphorisant.
Le jeu au synthé de Alice Peret est minimaliste il pose une ambiance et relance les autres protagonistes, c'est le batteur Jean Joly qui fédère très souvent la structure du morceau alors que le saxophone de Clement Edouard balance ses joutes torturées.
Le tout donne une musique puissante, hypnotique et profondément urbaine.
Pour le coup le changement est total le groupe ici refuse totalement la mélodie,
j'ai penser à l'ensemble Cinematic Orchestra pour le côté création de tableaux cinématographiques electro-jazz, ou à un Phillip Glass sous acide.
C'est dans tous les cas une musique contestataire de grands malades mentaux...
mais qu'est ce que c'est bon.
A perfect day
JaZZmarc
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Alice Perret : Claviers / Jean Joly: Batterie / Clément Edouard: Saxophone
La grosse claque de la journée est venue d'où on ne l'attendait pas forcément, un groupe de la région Lunatics Toys qui se produisaient à Cybèle en milieu d'après midi.
Pour ceux qui s’attendaient à écouter du jazz de salon tranquillement sous la bâche ont du opérer un repli stratégique,
car sur scène les Lunatic Toys avaient décidé de taper fort au sens propre et au figuré.
A l'entame du set on se dit que c'est un peu rugueux et pas du tout lunaire comme pourrait le laisser penser leur nom et puis rapidement on se rend compte que non c'est juste une musique totalement déjantée sous influence Rock psychédélique brutal et c'est décoiffant et euphorisant.
Le jeu au synthé de Alice Peret est minimaliste il pose une ambiance et relance les autres protagonistes, c'est le batteur Jean Joly qui fédère très souvent la structure du morceau alors que le saxophone de Clement Edouard balance ses joutes torturées.
Le tout donne une musique puissante, hypnotique et profondément urbaine.
Pour le coup le changement est total le groupe ici refuse totalement la mélodie,
j'ai penser à l'ensemble Cinematic Orchestra pour le côté création de tableaux cinématographiques electro-jazz, ou à un Phillip Glass sous acide.
C'est dans tous les cas une musique contestataire de grands malades mentaux...
mais qu'est ce que c'est bon.
A perfect day
JaZZmarc
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Alice Perret : Claviers / Jean Joly: Batterie / Clément Edouard: Saxophone
HoneyJungle trio à Cybèle
Le Samedi 9 juillet Jazz à Vienne Scène de Cybèle
Une journée parfait à Vienne ça pourrait commencer à 16h, où la scène de cybèle sous la chaleur accueille une musique de club avec le trio roi du jazz : piano, basse batterie
Ces trois là sont venu de Saint Étienne.
Les membres du trio Honeyjungle souhaitent que leur jazz suive une ligne pop avec une mélodie identifiable facilement et ça groove pas mal leur affaire.
1 zeste de synthé, une petite rythmique qui s'installe doucement, le contrebassiste fait décoller son solo avec son archer ça pourrait être une composition du fameux trio suédois EST mais c'est une de leur création: "Les sœurs chimistes"
Un détournement tortueux et nerveux d'un morceau de Niravana et c'est "Kurt Radio" morceau très réussi du groupe
Nous voilà en très bonne compagnie pour commencer la journée!
Le trio Honeyjungle a déjà 2 album à leur actif et si vous les avez raté il seront fin juillet au festival du Crescent de Macon
JazzMarc
Camille Mouton (piano) /Jeremy Magand (basse) / Francis Decroix (batterie)
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Une journée parfait à Vienne ça pourrait commencer à 16h, où la scène de cybèle sous la chaleur accueille une musique de club avec le trio roi du jazz : piano, basse batterie
Ces trois là sont venu de Saint Étienne.
Les membres du trio Honeyjungle souhaitent que leur jazz suive une ligne pop avec une mélodie identifiable facilement et ça groove pas mal leur affaire.
1 zeste de synthé, une petite rythmique qui s'installe doucement, le contrebassiste fait décoller son solo avec son archer ça pourrait être une composition du fameux trio suédois EST mais c'est une de leur création: "Les sœurs chimistes"
Un détournement tortueux et nerveux d'un morceau de Niravana et c'est "Kurt Radio" morceau très réussi du groupe
Nous voilà en très bonne compagnie pour commencer la journée!
Le trio Honeyjungle a déjà 2 album à leur actif et si vous les avez raté il seront fin juillet au festival du Crescent de Macon
JazzMarc
Camille Mouton (piano) /Jeremy Magand (basse) / Francis Decroix (batterie)
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Beth Hart à Jazz à Vienne
Le vendredi 9 juillet à Jazz à Vienne.
C'est une soirée sans foot,
et sans pluie à Jazz à Vienne,
sans jazz non plus d'ailleurs,
mais pas sans talent car sur la scène du théâtre antique Beth Hart assure le show en deuxième partie de soirée.
Elle se présente seule à la guitare pour démarrer son concert, une voix et presque rien autour pour une chanson très douce qui saisit le public devenu d'un seul coup hyper attentif et silencieux:
"St Teresa" extrait de son dernier album sorti en 2015 "Better Than Home"
C'est le début d'un show hyper maitrisé de cette chanteuse américaine de 44 ans qui montre tout au long de son spectacle quelle se refuse à toute facilité,
Sa voix est puissante avec un vibrato très reconnaissable qui sied à merveille aux Protest Songs et au blues, elle ne s'en contente pas; elle est à l'aise aussi bien avec des ballades langoureuses qu'avec du rock des plus débridé.
Le band qui l'accompagne est sous contrôle, le chef c'est elle, mais dès qu'on leur lâche un peu la bride ils en profitent ces insolents et nous gratifient de quelques soli de guitares décoiffant.
Beth Hart alterne les morceaux rythmés et les ballades pour ces derniers elle s'accompagne d'ailleurs seule au piano ou à la guitare la bougresse est bourrée de talent.
Une telle puissance vocale peut rappeler celle de grandes chanteuses comme Tina Turner ou Janis Joplin rien que ça, et Jeff Beck ne s'y ait pas trompé quand il a fait appelle à elle pour chanter " I'd Rather Go Blind" en hommage à Buddy Guy
Les chansons sont des cris d'amour désespérés ou des errances sous influences addictives mais elles ne sont jamais larmoyantes : C'est l’Amérique oui ou non!
Le répertoire du soir; des morceaux de son dernier album en date et quelques reprises comme le très beau "Your Heart is as Black as Night" de Mélody Gardot
Après avoir chanté "please don't go" elle s'en va quand même, cette bête de scène qui au final avait ce soir, avec le théâtre antique, une scène taillée à sa mesure. ( et Melody Gardot c'est presque du jazz non ?)
JaZZmarc
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C'est une soirée sans foot,
et sans pluie à Jazz à Vienne,
sans jazz non plus d'ailleurs,
mais pas sans talent car sur la scène du théâtre antique Beth Hart assure le show en deuxième partie de soirée.
Elle se présente seule à la guitare pour démarrer son concert, une voix et presque rien autour pour une chanson très douce qui saisit le public devenu d'un seul coup hyper attentif et silencieux:
"St Teresa" extrait de son dernier album sorti en 2015 "Better Than Home"
C'est le début d'un show hyper maitrisé de cette chanteuse américaine de 44 ans qui montre tout au long de son spectacle quelle se refuse à toute facilité,
Sa voix est puissante avec un vibrato très reconnaissable qui sied à merveille aux Protest Songs et au blues, elle ne s'en contente pas; elle est à l'aise aussi bien avec des ballades langoureuses qu'avec du rock des plus débridé.
Le band qui l'accompagne est sous contrôle, le chef c'est elle, mais dès qu'on leur lâche un peu la bride ils en profitent ces insolents et nous gratifient de quelques soli de guitares décoiffant.
Beth Hart alterne les morceaux rythmés et les ballades pour ces derniers elle s'accompagne d'ailleurs seule au piano ou à la guitare la bougresse est bourrée de talent.
Une telle puissance vocale peut rappeler celle de grandes chanteuses comme Tina Turner ou Janis Joplin rien que ça, et Jeff Beck ne s'y ait pas trompé quand il a fait appelle à elle pour chanter " I'd Rather Go Blind" en hommage à Buddy Guy
Les chansons sont des cris d'amour désespérés ou des errances sous influences addictives mais elles ne sont jamais larmoyantes : C'est l’Amérique oui ou non!
Le répertoire du soir; des morceaux de son dernier album en date et quelques reprises comme le très beau "Your Heart is as Black as Night" de Mélody Gardot
Après avoir chanté "please don't go" elle s'en va quand même, cette bête de scène qui au final avait ce soir, avec le théâtre antique, une scène taillée à sa mesure. ( et Melody Gardot c'est presque du jazz non ?)
JaZZmarc
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jeudi 7 juillet 2016
Scofield, Meldhau, Guiliana & John Mac Laughlin : Guitares magiques à Jazz à Vienne
Le jeudi 7 juillet à Jazz à Vienne
Soirée idéale: température estivale,ciel dégagé,placement optimal dans le théâtre de Vienne (5e gradin à gauche de la scène).
Quant aux musiciens,la crème! En première partie,un trio exceptionnel: John Scofield guitare solo 6 cordes Ibanez bleu-ciel qu'il rejette dans son dos quand il passe à la basse couleur rouge (posée sur un pied); Brad Meldhau, silhouette fluette en T.shirt vert qui jongle entre un piano,un Fender Rhodes et un synthé; enfin Mark Guiliana, batterie acoustique et électronique, le jeune prodige qui accompagna Bowie dans son ultime production, le complice de Brad pour Mehliana dont ils joueront de nombreux extraits. Le concert décolle au 3e morceau," Il was what it was".
Il n’atterrira plus, atteignant son climax avec un solo de Mark.Seul regret: il n'y aura pas de rappel.
Les roadies ont l'air pressé d'installer le deuxième super-groupe de la soirée, John Mac Laughlin & the 4th Dimension, à savoir l'excellent bassiste camerounais Etienne Mbappe, le percussionniste indien Ranjit Barot et surtout le surprenant Garry Husband, ancien compagnon d'Allan Holdsworth, aussi à l'aise aux claviers qu'aux percus (il y a deux batteries sur la scène et elles joueront parfois ensemble).
John, cheveux blancs au vent, présente ses musiciens en français (petite allusion au Brexit en passant).Etienne joue avec des gants.Les titres sont anciens ("si vous ne les reconnaissez pas,c'est que vous êtes trop jeune ou trop vieux") ou nouveaux (tirés de Black light).
Et nous atteignons rapidement le Nirvana ...
FrançoisJazzBof
Soirée idéale: température estivale,ciel dégagé,placement optimal dans le théâtre de Vienne (5e gradin à gauche de la scène).
Quant aux musiciens,la crème! En première partie,un trio exceptionnel: John Scofield guitare solo 6 cordes Ibanez bleu-ciel qu'il rejette dans son dos quand il passe à la basse couleur rouge (posée sur un pied); Brad Meldhau, silhouette fluette en T.shirt vert qui jongle entre un piano,un Fender Rhodes et un synthé; enfin Mark Guiliana, batterie acoustique et électronique, le jeune prodige qui accompagna Bowie dans son ultime production, le complice de Brad pour Mehliana dont ils joueront de nombreux extraits. Le concert décolle au 3e morceau," Il was what it was".
Il n’atterrira plus, atteignant son climax avec un solo de Mark.Seul regret: il n'y aura pas de rappel.
Les roadies ont l'air pressé d'installer le deuxième super-groupe de la soirée, John Mac Laughlin & the 4th Dimension, à savoir l'excellent bassiste camerounais Etienne Mbappe, le percussionniste indien Ranjit Barot et surtout le surprenant Garry Husband, ancien compagnon d'Allan Holdsworth, aussi à l'aise aux claviers qu'aux percus (il y a deux batteries sur la scène et elles joueront parfois ensemble).
John, cheveux blancs au vent, présente ses musiciens en français (petite allusion au Brexit en passant).Etienne joue avec des gants.Les titres sont anciens ("si vous ne les reconnaissez pas,c'est que vous êtes trop jeune ou trop vieux") ou nouveaux (tirés de Black light).
Et nous atteignons rapidement le Nirvana ...
FrançoisJazzBof
Qui va gagner l'Euro ?: La France ou le portugal
Petite fantaisie de Philippe Katerine avec quelques années d'avances !
lundi 4 juillet 2016
Vicious Steel à Cybèle
Le Samedi 2 juillet Jazz à Vienne Scène de Cybèle
Un crane de bouc sur le pied de micro, une espèce de boîte de conserve sur le micro lui même, des amplis très vintages le décors est planté Vicious Steel c'est du très "roots" du blues inoxydable bien chez nous enfin plus du fin fond du sud des États-Unis.
Cyril Maguy a la voix rocailleuse à souhait et de superbes guitares, Antoine Delavaud, le batteur, est adepte du style "épuré" qui sied au blues et les deux s'accordent parfaitement vocalement.
Pour le répertoire j'ai retenu deux chansons en français " Cet enfant d'salaud" et "la fille du bord du lac".
Ils sont très convaincants dans ce style et le public les suit très volontiers pour taper des mains ou chanter, il leur est même proposé de danser.
Le groupe a obtenu quelques prix et notamment le prix Révélation Blues sur Seine 2014, un premier album éponyme est disponible qu'on se le dise. (entre amateurs)
Quand j'serai grand, j'serai chanteur de vieux blues de la campagne américaine !
ou alors dans une autre vie!
JazzMarc
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Un crane de bouc sur le pied de micro, une espèce de boîte de conserve sur le micro lui même, des amplis très vintages le décors est planté Vicious Steel c'est du très "roots" du blues inoxydable bien chez nous enfin plus du fin fond du sud des États-Unis.
Cyril Maguy a la voix rocailleuse à souhait et de superbes guitares, Antoine Delavaud, le batteur, est adepte du style "épuré" qui sied au blues et les deux s'accordent parfaitement vocalement.
Pour le répertoire j'ai retenu deux chansons en français " Cet enfant d'salaud" et "la fille du bord du lac".
Ils sont très convaincants dans ce style et le public les suit très volontiers pour taper des mains ou chanter, il leur est même proposé de danser.
Le groupe a obtenu quelques prix et notamment le prix Révélation Blues sur Seine 2014, un premier album éponyme est disponible qu'on se le dise. (entre amateurs)
Quand j'serai grand, j'serai chanteur de vieux blues de la campagne américaine !
ou alors dans une autre vie!
JazzMarc
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Illya Amar et Joachim Expert à Cybèle
Le Samedi 2 juillet Jazz à Vienne Scène de Cybèle
Samedi 16 heures, Il fait beau, ya pas foot, le site de Cybèle est toujours aussi agréable, le plateau est alléchant et pourtant les spectateurs sont clairsemés à l'entame du set d' Illya Amar et Joachim Expert: Va comprendre Miles !
C'est un duo original qui nous est proposé: Joachim Expert au piano, bien connu de la scène régionale et Illya Amar expert lui aussi au vibraphone.
Sous le prétexte de reprendre l'univers musical du fameux duo Chick Corea et Gary Burton ces deux là se sont bien trouvés, leur complicité et le plaisir qu'ils ont a jouer ensemble est palpable.
Le vibraphoniste est un musicien qui me subjugue, l'utilisation qu'il fait de ces deux baguettes à chaque mains me ramène certainement à ma perplexité dans un restaurant chinois, et à l'écoute de la rapidité d’exécution et à la précision du vibraphoniste j'en reste baba.
Le duo nous propose des reprises de Chick Corea mais aussi de Thelonious Monk et quelques unes de leurs compositions.
Ce sont ces dernières que j'ai le plus retenues avec notamment "petites notes" visiblement déjà bien rodé par les deux musiciens et très spectaculaire de virtuosité.
Une composition d'Illya Amar nous a fait aussi beaucoup d'effet: "Diedouchka" composée pour son grand père; aérienne, pleine de volupté de légèreté et de mélancolie. C'est encore une illustration sur le fait que les plus belles créations des artistes sont consécutives à des blessures de l'âme.
Il y a des moments où les mots sont vains, la musique nous aide à surmonter nos épreuves voir à survivre devant l'impossible.
Le public était largement plus nombreux à la fin du set et a largement montré son enthousiasme devant ces deux superbes musiciens tellement généreux.
JaZZmarc ( aux côtés de Daniel)
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Samedi 16 heures, Il fait beau, ya pas foot, le site de Cybèle est toujours aussi agréable, le plateau est alléchant et pourtant les spectateurs sont clairsemés à l'entame du set d' Illya Amar et Joachim Expert: Va comprendre Miles !
C'est un duo original qui nous est proposé: Joachim Expert au piano, bien connu de la scène régionale et Illya Amar expert lui aussi au vibraphone.
Sous le prétexte de reprendre l'univers musical du fameux duo Chick Corea et Gary Burton ces deux là se sont bien trouvés, leur complicité et le plaisir qu'ils ont a jouer ensemble est palpable.
Le vibraphoniste est un musicien qui me subjugue, l'utilisation qu'il fait de ces deux baguettes à chaque mains me ramène certainement à ma perplexité dans un restaurant chinois, et à l'écoute de la rapidité d’exécution et à la précision du vibraphoniste j'en reste baba.
Le duo nous propose des reprises de Chick Corea mais aussi de Thelonious Monk et quelques unes de leurs compositions.
Ce sont ces dernières que j'ai le plus retenues avec notamment "petites notes" visiblement déjà bien rodé par les deux musiciens et très spectaculaire de virtuosité.
Une composition d'Illya Amar nous a fait aussi beaucoup d'effet: "Diedouchka" composée pour son grand père; aérienne, pleine de volupté de légèreté et de mélancolie. C'est encore une illustration sur le fait que les plus belles créations des artistes sont consécutives à des blessures de l'âme.
Il y a des moments où les mots sont vains, la musique nous aide à surmonter nos épreuves voir à survivre devant l'impossible.
Le public était largement plus nombreux à la fin du set et a largement montré son enthousiasme devant ces deux superbes musiciens tellement généreux.
JaZZmarc ( aux côtés de Daniel)
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vendredi 1 juillet 2016
Roberto Negro et Théo Ceccaldi :Babies à Jazz à Vienne
Le vendredi 1er au théâtre de minuit à Jazz à Vienne
Un concert qui commence à minuit, il faut déjà être super motivé pour y aller,
c'est terrible avec Jazz à Vienne certains soirs ce n'est pas au grand théâtre antique à une heure raisonnable que l'on écoute du jazz mais au théâtre municipale gratuitement et à minuit.
Ce soir Roberto Negro au piano et Théo Ceccaldi au violon nous ont mis en apnée pendant 1 heure,
ils ont commencé un morceau à minuit et l'on achevé 1 heure plus tard!
Pendant ce temps nous sommes restés paralysés, abasourdis ...enchantés.
Le prétexte de ce duo : Mozart!
peut être y a t'il eu quelques notes de Mozart dans ce tourbillon de thèmes où virtuosité s'associait à fantaisie mais ce n'était pas là l'essentiel.
Tous les deux sont des fous furieux !
lancés à fond de cale dans un cheminement qui paraît complètement dingue à suivre tant les thèmes sont enchevêtrés avec des séquences d'improvisation...
facile !
Roberto Negro avait déjà invité Théo Ceccaldi en 2012 dans sont projet déjà très fantaisiste le fabuleux " Loving suite pour Birdy So" avec Elise Caron au chant .
Pour "babies" la folie et la prise de risque sont au max... et nous voilà baba de babies.
JaZZmarc
( La superbe photo est de Christophe Charpenel)
Un concert qui commence à minuit, il faut déjà être super motivé pour y aller,
c'est terrible avec Jazz à Vienne certains soirs ce n'est pas au grand théâtre antique à une heure raisonnable que l'on écoute du jazz mais au théâtre municipale gratuitement et à minuit.
Ce soir Roberto Negro au piano et Théo Ceccaldi au violon nous ont mis en apnée pendant 1 heure,
ils ont commencé un morceau à minuit et l'on achevé 1 heure plus tard!
Pendant ce temps nous sommes restés paralysés, abasourdis ...enchantés.
Le prétexte de ce duo : Mozart!
peut être y a t'il eu quelques notes de Mozart dans ce tourbillon de thèmes où virtuosité s'associait à fantaisie mais ce n'était pas là l'essentiel.
Tous les deux sont des fous furieux !
lancés à fond de cale dans un cheminement qui paraît complètement dingue à suivre tant les thèmes sont enchevêtrés avec des séquences d'improvisation...
facile !
Roberto Negro avait déjà invité Théo Ceccaldi en 2012 dans sont projet déjà très fantaisiste le fabuleux " Loving suite pour Birdy So" avec Elise Caron au chant .
Pour "babies" la folie et la prise de risque sont au max... et nous voilà baba de babies.
JaZZmarc
( La superbe photo est de Christophe Charpenel)
mercredi 29 juin 2016
Autour de Chet à Jazz à Vienne
Mercredi 29 Juillet 2016 à JaZZ à Vienne
Je n'arrive pas à être blasé, cette scène me fait toujours autant d'effet, la vue est splendide soleil couchant, le son est bon ...putain qu'est ce que c'est bon ( "putain" ce n'était pas obligatoire mais c'est trop bon et ce billet n'est pas destiné à Jazz.Rhone.Alpes.com alors je me lâche...)
Bon c'est l'été, hélas la période de jazz à Vienne arrive en même temps que les orages, et à l'entame du concert ce soir le ciel est indécis le soleil nous ébloui mais les premières gouttes tombent déjà.
Comme la vie de Chet Baker entre éblouissement et dépression, bravo l'organisation là vous avez fait fort.
C'est la première représentation du projet "Autour de Chet" hommage rendu au fabuleux trompettiste et chanteur par la nouvelle génération de trompettistes et de chanteurs réunis par l'arrangeur Clément Ducol qui avait déjà mis au point " Autour de Nina".
L'écoute du disque m'avait laissé sur ma faim malgré la qualité des artistes retenus sur le projet, trop pop, trop olé olé, trop racoleur à mon goût.
Sauf, sauf , sauf ... bien sûr la pure perle qu'est la reprise de "The Thrill is gone" par Camilla Jordana et Erik Truffaz une petite gourmandise à savourer sans modération .
Sur scène ce fut une fantastique soirée de jazz !
Les tableaux se sont succédés trop vite avec les différents duos : Trompettistes et Chanteurs tout à fait en accord avec l'esprit de Chet voir simplement avec l'image qu'il nous a laissé : Un artiste romantique dont les blessures étaient magnifiées dans sa musique.
Tout était bon ou presque sur cette scène et la liste des artistes est longue;
Stéphane Belmondo (il a du bachoter son Chet il est irrésistible), Airelle Besson , Truffaz, pour les soufflants;
Piers Faccinia, Hugh Coltman, Sandra Nkaké, Yael Naim et bien sûr Camilla Jordana qui chante 3 chansons sur scène; elle est très convaincante en chanteuse de jazz elle devrait y revenir.
Riccardo Delfra qui a joué un temps avec Chet est venu raconter quelques anecdotes de tournée et a apporté cette intimité qui aurait fait défaut sans lui car les artistes ne parlent pas du tout pendant le spectacle et ne se présentent même pas.
Parmi les autres musiciens on remarque Bojan Z au clavier comme un poisson dans l'eau, qui assure la cohérence générale et la qualité des enchainements : Quel plateau !
La pluie à vraiment décidé de s'inviter à la fête, mais n'arrivera pas à la gâcher, sous mon parapluie c'est le bonheur et visiblement le public de Vienne semblait être dans le même esprit.
... merci Chet.
JazzMArc
"The thrill is gone "....This is the end
Je n'arrive pas à être blasé, cette scène me fait toujours autant d'effet, la vue est splendide soleil couchant, le son est bon ...putain qu'est ce que c'est bon ( "putain" ce n'était pas obligatoire mais c'est trop bon et ce billet n'est pas destiné à Jazz.Rhone.Alpes.com alors je me lâche...)
Bon c'est l'été, hélas la période de jazz à Vienne arrive en même temps que les orages, et à l'entame du concert ce soir le ciel est indécis le soleil nous ébloui mais les premières gouttes tombent déjà.
Comme la vie de Chet Baker entre éblouissement et dépression, bravo l'organisation là vous avez fait fort.
C'est la première représentation du projet "Autour de Chet" hommage rendu au fabuleux trompettiste et chanteur par la nouvelle génération de trompettistes et de chanteurs réunis par l'arrangeur Clément Ducol qui avait déjà mis au point " Autour de Nina".
L'écoute du disque m'avait laissé sur ma faim malgré la qualité des artistes retenus sur le projet, trop pop, trop olé olé, trop racoleur à mon goût.
Sauf, sauf , sauf ... bien sûr la pure perle qu'est la reprise de "The Thrill is gone" par Camilla Jordana et Erik Truffaz une petite gourmandise à savourer sans modération .
Sur scène ce fut une fantastique soirée de jazz !
Les tableaux se sont succédés trop vite avec les différents duos : Trompettistes et Chanteurs tout à fait en accord avec l'esprit de Chet voir simplement avec l'image qu'il nous a laissé : Un artiste romantique dont les blessures étaient magnifiées dans sa musique.
Tout était bon ou presque sur cette scène et la liste des artistes est longue;
Stéphane Belmondo (il a du bachoter son Chet il est irrésistible), Airelle Besson , Truffaz, pour les soufflants;
Piers Faccinia, Hugh Coltman, Sandra Nkaké, Yael Naim et bien sûr Camilla Jordana qui chante 3 chansons sur scène; elle est très convaincante en chanteuse de jazz elle devrait y revenir.
Riccardo Delfra qui a joué un temps avec Chet est venu raconter quelques anecdotes de tournée et a apporté cette intimité qui aurait fait défaut sans lui car les artistes ne parlent pas du tout pendant le spectacle et ne se présentent même pas.
Parmi les autres musiciens on remarque Bojan Z au clavier comme un poisson dans l'eau, qui assure la cohérence générale et la qualité des enchainements : Quel plateau !
La pluie à vraiment décidé de s'inviter à la fête, mais n'arrivera pas à la gâcher, sous mon parapluie c'est le bonheur et visiblement le public de Vienne semblait être dans le même esprit.
... merci Chet.
JazzMArc
"The thrill is gone "....This is the end
Stracho Temelkovski Trio au Peristyle
Le Jeudi 23 au Peristyle de Lyon
Au cœur de la ville dans une ambiance enfin estivale, le Peristyle résonne d'une musique traditionnelle venu d'un pays qui n'existe pas !
Stracho Temelkovski présente pour trois soir son trio et ses compositions qui sont le résultat de ses voyages et de ses rencontres.
On croit entendre des mélopées orientales anciennes ou venues des Balkans elles sortent en fait de l'imagination du compositeurs qui prend plaisir à mélanger les différents fondamentaux des musiques du monde pour en faire un langage singulier qui touche les âmes ouvertes aux voyages et à leurs prochains.
Lui préfère parler d'alchimie plutôt que de métissage.
Originaire de Macédoine ce passionné de musique est devenu au fil des années multi-instrumentiste pour partager sa passion et les sonorités du monde avec son public surtout quand il est seul sur scène.
A lui tout seul il joue de la guitare, de la basse de la viola et des percussions, il en rajoute avec des sonorités à la voix et tout ça en acoustique.
Il est accompagné dans la formation trio de Jean-François Baez à l'accordéon et Jean-Pierre Sarzier, à la clarinette basse deux autres passionnés qui ne sont pas avares de solos envoutants.
De l'Afrique à Cuba, de l'Andalousie aux Balkans le voyage immobile et imaginaire est particulièrement délicieux. Il nous aura fait oublié l'espace d'un moment : les jours de grève, le Brexit, les houligans tous ces tracas qui n'existe pas dans le pays de Stracho Temelkovski, enfin celui qui est dans sa tête.
JaZZmarc
Sur jazz-rhone-alpes.com ce billet et les autres chroniques de la semaine
Stracho Temelkovski, guitariste / basse / viola / mandole / percussions
Jean-François Baez, accordéon
Jean-Pierre Sarzier, clarinette basse
Au cœur de la ville dans une ambiance enfin estivale, le Peristyle résonne d'une musique traditionnelle venu d'un pays qui n'existe pas !
Stracho Temelkovski présente pour trois soir son trio et ses compositions qui sont le résultat de ses voyages et de ses rencontres.
On croit entendre des mélopées orientales anciennes ou venues des Balkans elles sortent en fait de l'imagination du compositeurs qui prend plaisir à mélanger les différents fondamentaux des musiques du monde pour en faire un langage singulier qui touche les âmes ouvertes aux voyages et à leurs prochains.
Lui préfère parler d'alchimie plutôt que de métissage.
Originaire de Macédoine ce passionné de musique est devenu au fil des années multi-instrumentiste pour partager sa passion et les sonorités du monde avec son public surtout quand il est seul sur scène.
A lui tout seul il joue de la guitare, de la basse de la viola et des percussions, il en rajoute avec des sonorités à la voix et tout ça en acoustique.
Il est accompagné dans la formation trio de Jean-François Baez à l'accordéon et Jean-Pierre Sarzier, à la clarinette basse deux autres passionnés qui ne sont pas avares de solos envoutants.
De l'Afrique à Cuba, de l'Andalousie aux Balkans le voyage immobile et imaginaire est particulièrement délicieux. Il nous aura fait oublié l'espace d'un moment : les jours de grève, le Brexit, les houligans tous ces tracas qui n'existe pas dans le pays de Stracho Temelkovski, enfin celui qui est dans sa tête.
JaZZmarc
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Stracho Temelkovski, guitariste / basse / viola / mandole / percussions
Jean-François Baez, accordéon
Jean-Pierre Sarzier, clarinette basse
mardi 7 juin 2016
Gwyn Ashton, l'homme-orchestre à Sathonay
Samedi 4 juin à Sathonay
Sathonay blues festival, son parc, sa monnaie de Monopoly, son blues.
Samedi soir 4 juin 2016, c'est l'Australien Gwyn Ashton qui a la vedette. Aidé d'un ratelier de sept guitares, de deux micros et d'une grosse caisse, il nous sert des standards ("I just wanna make love to you, baby"), des reprises ("Secret Agent" de Rory Gallagher par exemple) et des compositions personnelles.
Et ça distord, ça ronfle, ça vibre. Bref, c'est bon. Enfin, j'dis ça,mais le rédac'chef ne sera peut-être pas d'accord.
Alors, j'insiste pas !
Allez,bye !
A l'année prochaine !
Bluesbôf (pour l'occasion)
JazzMarc: Je ne suis pas fan quand ça sent trop les racines et la bouse de vache mais ça tient à mon histoire avec la musique : surtout partage !
Sathonay blues festival, son parc, sa monnaie de Monopoly, son blues.
Samedi soir 4 juin 2016, c'est l'Australien Gwyn Ashton qui a la vedette. Aidé d'un ratelier de sept guitares, de deux micros et d'une grosse caisse, il nous sert des standards ("I just wanna make love to you, baby"), des reprises ("Secret Agent" de Rory Gallagher par exemple) et des compositions personnelles.
Et ça distord, ça ronfle, ça vibre. Bref, c'est bon. Enfin, j'dis ça,mais le rédac'chef ne sera peut-être pas d'accord.
Alors, j'insiste pas !
Allez,bye !
A l'année prochaine !
Bluesbôf (pour l'occasion)
JazzMarc: Je ne suis pas fan quand ça sent trop les racines et la bouse de vache mais ça tient à mon histoire avec la musique : surtout partage !
mardi 31 mai 2016
Airelle Besson: Radio One
Coup de cœur du moment !
Tout le bien que l'on pensait de la Trompettiste Airelle Besson se confirme avec ce formidable projet: "Radio One" album sortie le 13 mai.
Airelle Besson fait visiblement l’unanimité de la profession cette année avec le prix Django Reinhardt (Meilleur musicien français de l’année) de l’Académie du Jazz et la Victoire du Jazz, catégorie révélation : Tout va bien pour elle.
Et pour nous aussi: Créativité, prise de risques, sensibilité, sens de la mélodie...
c'est à toutes ces qualités auxquelles on pense en écoutant ces neuf compositions.
Et cette voix, une fois de plus ici nous n'avons pas à faire à une chanteuse avec Isabel Sorling mais à une VOIX. Tel un instrument de haute précision elle établi une conversation d'égal à égal avec les autres musiciens avec un avantage décisif cependant: la voix est bien l'instrument le plus sensuel!
Les paroles n'ont que peu de place dans ces compositions, elles sont juste propice a des vocalises, des chuchotements, des mélopées, des envolées mystiques.
Isabelle Sorling est le frissons nordique du projet, artiste suédoise elle participe à de nombreux projet dans son pays notamment avec le pianiste Paul Lay ( Que le monde du jazz est petit finalement) elle est aussi très présente en France.
Après le morceau titre "Radio One" qui ouvre l'album, très nerveux et saccadé, "All I want" est une invitation à un voyage onirique, on s'envole avec les vocalises et les déambulations très inspirées de la trompette d'Airelle Besson. A partir de là l'auditeur est conquis il peut dérouler sans risque sauf celui de rester scotché à cette musique.
Ce projet me fait penser notamment à celui du clarinettiste Matthieu Donarier accompagné de Poline Renou à la voix dans l'album "Kindergarten"en 2010.
Dommage Airelle Besson ne présente pas ces compositions sur les scènes de la région, elle sera quand même à Vienne le 29 juin à la soirée consacré au projet "Autour de Chet"
Tout va bien.
JazzMarc
Sur jazz-rhone-alpes.com ce billet et les autres chroniques de la semaine
Isabel Sorling: voice, Benjamin Moussay: piano, keyboards, Fender Rhodes, Fabrice Moreau: drums
Airelle Besson : trumpet
et si vous doutez encore écoutez "All I want" après ça la cause sera perdue...
http://www.deezer.com/track/121917566
Tout le bien que l'on pensait de la Trompettiste Airelle Besson se confirme avec ce formidable projet: "Radio One" album sortie le 13 mai.
Airelle Besson fait visiblement l’unanimité de la profession cette année avec le prix Django Reinhardt (Meilleur musicien français de l’année) de l’Académie du Jazz et la Victoire du Jazz, catégorie révélation : Tout va bien pour elle.
Et pour nous aussi: Créativité, prise de risques, sensibilité, sens de la mélodie...
c'est à toutes ces qualités auxquelles on pense en écoutant ces neuf compositions.
Et cette voix, une fois de plus ici nous n'avons pas à faire à une chanteuse avec Isabel Sorling mais à une VOIX. Tel un instrument de haute précision elle établi une conversation d'égal à égal avec les autres musiciens avec un avantage décisif cependant: la voix est bien l'instrument le plus sensuel!
Les paroles n'ont que peu de place dans ces compositions, elles sont juste propice a des vocalises, des chuchotements, des mélopées, des envolées mystiques.
Isabelle Sorling est le frissons nordique du projet, artiste suédoise elle participe à de nombreux projet dans son pays notamment avec le pianiste Paul Lay ( Que le monde du jazz est petit finalement) elle est aussi très présente en France.
Après le morceau titre "Radio One" qui ouvre l'album, très nerveux et saccadé, "All I want" est une invitation à un voyage onirique, on s'envole avec les vocalises et les déambulations très inspirées de la trompette d'Airelle Besson. A partir de là l'auditeur est conquis il peut dérouler sans risque sauf celui de rester scotché à cette musique.
Ce projet me fait penser notamment à celui du clarinettiste Matthieu Donarier accompagné de Poline Renou à la voix dans l'album "Kindergarten"en 2010.
Dommage Airelle Besson ne présente pas ces compositions sur les scènes de la région, elle sera quand même à Vienne le 29 juin à la soirée consacré au projet "Autour de Chet"
Tout va bien.
JazzMarc
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Isabel Sorling: voice, Benjamin Moussay: piano, keyboards, Fender Rhodes, Fabrice Moreau: drums
Airelle Besson : trumpet
et si vous doutez encore écoutez "All I want" après ça la cause sera perdue...
http://www.deezer.com/track/121917566
samedi 28 mai 2016
Paul Lay Trio à l'Amphi de l'opéra de Lyon
Avis aux amateurs de Thelonius Monk et de jazz nordique (E.S.T., Gustavsen et consorts), le pianiste Paul Lay, primé en 2014 et 2015, reprend le flambeau de la création.
Associé au bassiste Clemens Van Der Feen, dont le talent à l'archet est plus qu'évident, et du batteur Dré Pallemaerts, dont le jeu est à la fois tout en finesse et rond comme un vieux Saint-Emilion, le jeune prodige nous a offert hier soir, vendredi 28 mai 2016, un de ces concerts pour lesquels l'Amphi est réputé.
Un feu d'artifice de compositions personnelles (Letter for all,Cosas part 1 & 2,Fantasy, Promenade, Point ligne, Dance for 3) émaillé de standards revisités (comme How deep is the ocean).
Certes il ne faut pas être dérouté par l'art de la dissonance, les ruptures de rythme, les instruments indiens comme le (ou la) kenjera (sur lequel est bâti un morceau entier). Mais si on aime la créativité, les mélodies romantiques, les effets de crescendo musical suivi d'un silence ou d'une note résiliente, il faut aller écouter ce trio.
Un seul regret: le manque d'enthousiasme du public, certes attentif, applaudissant à la fin de chaque pièce, rappelant poliment le trio,mais n'encourageant pas assez les musiciens après chaque solo,ne poussant aucun cri et partant trop vite après la fin du concert.Finalement, si la qualité acoustique reste le point fort de
l'Amphi, l'ambiance ,elle, est dans les petits clubs nichés dans les caves ou les salles improbables.
JAZZBOF FROM X ROUSSE
samedi 14 mai 2016
Fred Nardin-Jon Boutellier quartet à la Clef de Voûte
Le vendredi 13 mai à la clef de voute
Vendredi 13 (mai), jour de chance : ce soir, nous allons vivre une grande expérience. Sous les yeux de son père et d'une salle pleine, le saxophoniste Jon Boutellier nous présente son album commis avec son fidèle complice le pianiste Fred Nardin.
Le premier morceau sert à se chauffer, et à vérifier la connivence avec Patrick Maradan (basse) et Romain Saron (batterie). J'en ai oublié le titre.
Mais dès le deuxième,"Round Twenty Blues", le groupe s'envole. Chabada rapide aux balais de Romain, vélocité et précision de Jon, rythme métronomique de Patrick.
Fred enchaîne un long solo au piano,bougeant les lèvres autant que les doigts.
Break aux drums, reprise au clavier, puis au sax. La machine est bien rôdée et nous sommes déjà à 3000 pieds.
Welcome to Heaven, guys !!
Au troisième titre,"Born to be blue",un trompettiste (Thierry), un tromboniste (Thibaud) et une chanteuse (Celia Kameni) rejoignent le quartet.
Elle, black,fuselée,sensuelle avec ses dreads, son short de cuir et son corsage éclatant de couleurs, possède une voix riche et complexe, entre Billie et Ella.
Elle enchainera sur "East of the sun", un standard : Fred est virtuose, Thierry fait un excellent solo de bugle.
Puis c'est "Hope" , méditatif, dédié à Joe Temperley, un musicien du grand Duke mort tout récemment. Le premier set s'achève sur "Invitation",tempo rapide, attaque franche du sax.Et le second sera à la hauteur du premier.Le public est jeune, enthousiaste, à l'image de Thibaud qui nous gratifiera de deux excellents soli. Le jazz a de l'avenir !
Jzbx+
Vendredi 13 (mai), jour de chance : ce soir, nous allons vivre une grande expérience. Sous les yeux de son père et d'une salle pleine, le saxophoniste Jon Boutellier nous présente son album commis avec son fidèle complice le pianiste Fred Nardin.
Le premier morceau sert à se chauffer, et à vérifier la connivence avec Patrick Maradan (basse) et Romain Saron (batterie). J'en ai oublié le titre.
Mais dès le deuxième,"Round Twenty Blues", le groupe s'envole. Chabada rapide aux balais de Romain, vélocité et précision de Jon, rythme métronomique de Patrick.
Fred enchaîne un long solo au piano,bougeant les lèvres autant que les doigts.
Break aux drums, reprise au clavier, puis au sax. La machine est bien rôdée et nous sommes déjà à 3000 pieds.
Welcome to Heaven, guys !!
Au troisième titre,"Born to be blue",un trompettiste (Thierry), un tromboniste (Thibaud) et une chanteuse (Celia Kameni) rejoignent le quartet.
Elle, black,fuselée,sensuelle avec ses dreads, son short de cuir et son corsage éclatant de couleurs, possède une voix riche et complexe, entre Billie et Ella.
Elle enchainera sur "East of the sun", un standard : Fred est virtuose, Thierry fait un excellent solo de bugle.
Puis c'est "Hope" , méditatif, dédié à Joe Temperley, un musicien du grand Duke mort tout récemment. Le premier set s'achève sur "Invitation",tempo rapide, attaque franche du sax.Et le second sera à la hauteur du premier.Le public est jeune, enthousiaste, à l'image de Thibaud qui nous gratifiera de deux excellents soli. Le jazz a de l'avenir !
Jzbx+
lundi 2 mai 2016
Dead again: Hubert Mounier
"La nuit / Elle ne reviendra pas /Des larmes sur un air de rumba Car
jamais elle ne mentira /La nuit /Il est trop tard c'est la nuit"
De qui sont ces paroles ? D'un groupe qui fit danser nos soirées dans les années quatre-vingt, un de ces groupes lyonnais qui agitait la scène française dans les années Mitterrand, avec un leader qui crayonnait aussi des bandes dessinées comme celui de Starshooter.
Ce combo magique,c'était l'Affaire Louis'Trio. Et le disparu d'aujourd'hui s'appelait Hubert Mounier, alias Cleet Boris.
Il connut le succès avec une victoire de la musique et un Olympia, la rupture aussi avec le deuxième membre du groupe,son propre frère, et même la mort il y a huit ans du troisième de l'Affaire,François Lebleu, alias Bronco Junior. A l'énoncé de cette triste nouvelle m'est revenu le refrain de l'un de ses succès : "non, non, tout mais pas ça!"
François le Roc Français
Amis terriens! Amies terriennes ANH ANH
J'adorais ce mec mais "succès de larmes" c'est la perle que je préfère
oui c'est triste
Et celle ci " Loin"
j'aime bien les chanson triste en fait.
"Au fil des nuits où j'ai refait le monde
En m'éloignant du tien
J'ai oublié qu'on était bien"
Marcus
De qui sont ces paroles ? D'un groupe qui fit danser nos soirées dans les années quatre-vingt, un de ces groupes lyonnais qui agitait la scène française dans les années Mitterrand, avec un leader qui crayonnait aussi des bandes dessinées comme celui de Starshooter.
Ce combo magique,c'était l'Affaire Louis'Trio. Et le disparu d'aujourd'hui s'appelait Hubert Mounier, alias Cleet Boris.
Il connut le succès avec une victoire de la musique et un Olympia, la rupture aussi avec le deuxième membre du groupe,son propre frère, et même la mort il y a huit ans du troisième de l'Affaire,François Lebleu, alias Bronco Junior. A l'énoncé de cette triste nouvelle m'est revenu le refrain de l'un de ses succès : "non, non, tout mais pas ça!"
François le Roc Français
Amis terriens! Amies terriennes ANH ANH
J'adorais ce mec mais "succès de larmes" c'est la perle que je préfère
oui c'est triste
Et celle ci " Loin"
j'aime bien les chanson triste en fait.
"Au fil des nuits où j'ai refait le monde
En m'éloignant du tien
J'ai oublié qu'on était bien"
Marcus
dimanche 1 mai 2016
Ulrich Drechsler Quartet with Tord Gustavsen: Humans & Places
Comment une musique aussi triste peut elle procurer autant de joie ?
L'album Humans & Places m'accompagne depuis quelques semaines et c'est un véritable plaisir de baigner dans cette atmosphère mélancolique et ouatée.
La mélancolie c'est le plaisir d'être triste disait Victor Hugo, alors en plus ce n'est pas la peine de culpabiliser.
C'est en suivant Tord Gustavsen que j'ai découvert cette album, où mon pianiste scandinave chouchou a rencontré Ulrich Drechsler un saxophoniste allemand qui ici excelle à la clarinette basse. C'était en 2006; depuis les deux compères ont menés bien des projets très différents.
Mais pour ce projet, qui m'avait échappé jusqu'alors: je sens comme un état de grâce.
La lenteur mélancolique de Tord Gustavsen est omniprésente, son influence est très forte sur cet album,
cependant Ulrich Drechsler est incontestablement le leader de ce projet,
ses compositions et ses arrangements sont d'une simplicité et d'une efficacité déconcertantes.
L'attaque de la note est un aspect remarquable de ce musicien, la note n'existait pas et puis elle est là , évidente, comme si elle elle l'avait toujours était.
Cette musique est un pansement de l'âme,
... un coup de mou, une période difficile a passer appuyer sur Play :
"wombat's love song" "two boys" "First Step" ... se seront vos amis fidèles.
JaZZmarc
L'album Humans & Places m'accompagne depuis quelques semaines et c'est un véritable plaisir de baigner dans cette atmosphère mélancolique et ouatée.
La mélancolie c'est le plaisir d'être triste disait Victor Hugo, alors en plus ce n'est pas la peine de culpabiliser.
C'est en suivant Tord Gustavsen que j'ai découvert cette album, où mon pianiste scandinave chouchou a rencontré Ulrich Drechsler un saxophoniste allemand qui ici excelle à la clarinette basse. C'était en 2006; depuis les deux compères ont menés bien des projets très différents.
Mais pour ce projet, qui m'avait échappé jusqu'alors: je sens comme un état de grâce.
La lenteur mélancolique de Tord Gustavsen est omniprésente, son influence est très forte sur cet album,
cependant Ulrich Drechsler est incontestablement le leader de ce projet,
ses compositions et ses arrangements sont d'une simplicité et d'une efficacité déconcertantes.
L'attaque de la note est un aspect remarquable de ce musicien, la note n'existait pas et puis elle est là , évidente, comme si elle elle l'avait toujours était.
Cette musique est un pansement de l'âme,
... un coup de mou, une période difficile a passer appuyer sur Play :
"wombat's love song" "two boys" "First Step" ... se seront vos amis fidèles.
JaZZmarc
dimanche 24 avril 2016
Nik Bärtsch's Mobile : Continuum
Voici la dernière folie de Nik Bartshs dans sa version Mobile : Continuum.
Dans la configuration "Mobile" le groupe est acoustique, exit la fameuse basse électrique de Thomy Jordi présent dans la version Ronin du groupe au profit du saxophoniste et clarinettiste Stephan Haslebacher.
Le groupe accueil pour ce projet un quintet à cordes qui brouille encore les pistes pour celui qui tenterait de classer ce type de musique.
Moi je pense toujours à un équilibre entre "primitive" et "ultra moderne";
Primitive pour les mélodie simplistes, minimalistes et Ultra moderne pour les sonorités et les rythmes distillés.
Cette musique est définitivement addictive, on l'écoute distraitement, on peut même se moquer du manque de virtuosité , et puis on la réécoute, mais j'arrête quand je veux!
et puis encore.... ça y est vous êtes accrocs.
Envoutante, hypnotique, ensorcelante... sans modération vous serez dépendants!
Marcus
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