jeudi 19 février 2015
For fans only : the Lords of Altamont -Lords Take Altamont
Les amoureux des Rolling Stones sont légion. Je pense qu'ils apprécieront le dernier opus du groupe the Lords of Altamont, né en 1999 , soit trente ans après le célèbre désastre qui ponctua la fin du Summer of love. (Altamont circuit automobile californien plus connu pour avoir été le cadre d’un concert sanglant des Rolling Stones le 6 décembre 1969)
On y retrouve des versions punk de standards comme "Live with me","Stray cat blues","Love in vain",Gimme Shelter", "Sympathy for the devil" et autres "Monkey man". Mais aussi des morceaux signés Jorma Kaukonen, Stephen Stills ou Santana.
N'y aura-t-il que des nostalgiques de la fin des sixties pour porter intérêt à ces reprises, ou de jeunes oreilles seront-elles accrochées par ces mélodies immortelles.
En tout cas moi je connais des quinquas, voire des sexas qui se feront plaisir en écoutant ce CD même si, depuis, l'eau a coulé sous les ponts (et le whisky dans les verres).
Il me vient parfois à l'esprit des expressions comme "âge d'or", "créativité","génie", en pensant à cette séquence sixties-seventies qui ne passe pas et que je m'enorgueillis d'avoir vécu alors que je n'y suis en fait pour rien ( seuls mes parents en sont responsables si l'on y réfléchit bien ).
François Rockbof
samedi 14 février 2015
Gov't Mule "Sco.Mule": Une découverte derrière les fagots
Il reviendrait à notre ami Phil d'écrire cette chronique, tant le groupe dont je vais parler excelle dans le blues. Gov't Mule, tel est son nom.
Mais sur ce double CD, leur art est capturé sur scène en 1999 dans le Sud des U.S.A. en compagnie d'un guitariste émérite du jazz, John Scofield.
Les compositions sont d'ailleurs de Scofield ("Hottentot"), de Wayne Shorter ("Tom Thumb"), de James Brown (fantastique "Doing it to the death") et de Warren Haynes, guitar-hero de la mule, dont la section rythmique ( Allen Woody à la basse et Matt Abts à la batterie) assure grave.
Et ce qui est incroyable est que ce combo, dont les prestations hard rock m'avaient marqué l'oreille, se jazzifie littéralement au contact de Sco ( le CD s'appelle d'ailleurs "Sco.Mule").
Avec le concours d'autres musicos guitaristes sur deux titres,et celui du Dr Dan Matrazzo aux claviers ( un cousin de John ?), Gov't Mule nous plonge dans une ambiance folle avec en prime des duels de guitare époustouflants (écoutez "Birth of the Mule"ou "Afro Blue" ).
A ne pas rater !
François Mulebôf
dimanche 1 février 2015
Nick Cave et la musique des grands espaces: Loin des hommes
Nick Cave aime les westerns, déjà pour "l’assassinat de Jesse James par
le lâche Robert Ford" il signait la BO et jouait même pour l’occas un
musicien de saloon. Il remet ça avec son compère Warren Ellis pour ce
magnifique film de David Oelhoffen : Loin des hommes.
Les grands espaces l'inspirent sans doute,et les Hauts Plateaux de l’Atlas Algérien valent bien les Hautes Plaines d’Amérique du Nord, et le visage lumineux de Viggo Mortenssen celui de Brad Pitt.
1954 en pleine guerre d’Algérie, un instituteur (Viggo Mortenssen) qui s’est retiré loin des hommes et de leur violence, apprend à lire le français à de jeunes arabes, jusqu’au jour où il doit escorter un prisonnier Algérien (Reta Kateb) accusé du meurtre d’un cousin.
Il y a effectivement dans ce film beaucoup de références aux classiques du Western, Viggo Mortessen fait le cow-boy beau et bon et Reta Kateb l' indien torturé entre traditions ancestrales et monde moderne. Je trouve que c’est surtout un magnifique Road Movie, nous marchons littéralement avec eux dans ce bel Atlas en traversant des paysages somptueux mais aussi en traversant la vie de ces deux êtres si différents de par leur histoire et leur culture. Ils marchent pourtant sans doute avec le même espoir et le même destin alors que l’Algérie et le monde s’écroulent autour d’eux comme les pierres du sentier. Un beau message de paix en ces temps si violents.
Et le piano de Nick Cave et les violons de Warren Ellis, nous transportent mélancoliquement, lentement, tout en finesse jusqu’au bout du chemin. J’espère qu’un CD est prévu…
JC JazzBof
Les grands espaces l'inspirent sans doute,et les Hauts Plateaux de l’Atlas Algérien valent bien les Hautes Plaines d’Amérique du Nord, et le visage lumineux de Viggo Mortenssen celui de Brad Pitt.
1954 en pleine guerre d’Algérie, un instituteur (Viggo Mortenssen) qui s’est retiré loin des hommes et de leur violence, apprend à lire le français à de jeunes arabes, jusqu’au jour où il doit escorter un prisonnier Algérien (Reta Kateb) accusé du meurtre d’un cousin.
Il y a effectivement dans ce film beaucoup de références aux classiques du Western, Viggo Mortessen fait le cow-boy beau et bon et Reta Kateb l' indien torturé entre traditions ancestrales et monde moderne. Je trouve que c’est surtout un magnifique Road Movie, nous marchons littéralement avec eux dans ce bel Atlas en traversant des paysages somptueux mais aussi en traversant la vie de ces deux êtres si différents de par leur histoire et leur culture. Ils marchent pourtant sans doute avec le même espoir et le même destin alors que l’Algérie et le monde s’écroulent autour d’eux comme les pierres du sentier. Un beau message de paix en ces temps si violents.
Et le piano de Nick Cave et les violons de Warren Ellis, nous transportent mélancoliquement, lentement, tout en finesse jusqu’au bout du chemin. J’espère qu’un CD est prévu…
JC JazzBof
Des musiciens français, discrets mais efficaces : Alexandre Desplat & Nicolas Folmer
Il s'appelle Alexandre Desplat , il est Français, et il a composé plus d'une centaine de bandes originales de Films ( B.O.F.) depuis 1990. Entre autres celles d'"Argo" ou "De battre mon coeur s'est arrêté", ou encore du film "Le prophète".
Et là,il est en route pour l'oscar avec la B.O.F. du film "The Imitation Game" (ne ratez pas ce film qui raconte l'histoire incroyable d'Alan Turing, le père des ordinateurs).
Il s'appelle Nicolas Folmer, il est trompettiste, nous l'avons vu la première fois en sideman de Stephane Huchard à l'amphijazz, la deuxième fois au Bilboquet à Paris.Son avant-dernier opus s'intitulait "Sphere", le dernier "Honky Tonky".
Et c'est un retour au jazz funky des seventies, ça fait du bien par où ça passe. Il sera en concert à Paris les 21 et 22 mars 2015.
Ce sont deux musiciens exceptionnels qui avancent dans le plus complet anonymat mais qui sont, osons le mot, GENIAUX. Alors , soutenons leur démarche, à l'heure où l'horreur et l'obscurantisme brouillent notre vision, ouvrons notre audition à ce souffle de liberté !
François Jazz&film Bôf
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