Coutance le 14 mai 2015
Lorsque l’occasion le permet JRC (Jazz &Rock Communay) aime bien
aller pointer ses oreilles loin de ses terres de prédilections. Et
l’occasion était bonne : découvrir en vacances, Jazz sous les Pommiers à
Coutances (50) et voir Guillaume Perret sur scène ! … Les astres
étaient bien alignés.
Deux mots donc sur ce festival printanier, plus petit bien sûr mais plus
populaire, poétique et local que celui de Vienne ou Marciac. Moins de
bobos et de merchandising, des petites salles de concerts et ça c’est
plutôt bien. On ne regarde pas un écran pour voir de près les musiciens à
l’œuvre. En revanche moins de concerts off et ça c’est dommage, on
s’ennuie un peu autour de la cathédrale. Surtout que ça caille ce soir,
nous n’aurons pas les pierres chaudes de l’amphithéâtre de Vienne pour
se réchauffer, ni envie du petit Tariquet bien frais de Marciac, mais
plutôt d’un thé à la menthe bien chaud et d’une patate de chez Mémé, par
ailleurs excellente.
Guillaume Perret (JRC vous avait fait découvrir son premier album en 2012 ici) entre en scène. Il est 16h30 au Théâtre. Un journaliste de
Jazz Magazine est assis devant moi, il vient d’arriver pour Guillaume
Perret, il adore et il n’est pas le seul visiblement. Le saxophone
approche seul dans le noir, une lumière rouge dans le pavillon (sa
signature désormais), le thème se met en place, les effets s’organisent
pendant que le trio qui l’accompagne ce soir s’installe. Yoann Serra son
fidèle batteur avec qui il semble s’entendre à merveille, Nenad Gajin à
la guitare et Laurent David à la basse, au look de metalleux chevelu.
C’est alors l’explosion brutale et voluptueuse (Brutalum Voluptuous) de
cette musique inclassable, comme le dise certains ce n’est pas vraiment
du jazz et pourtant le phrasé du sax est bien jazz, la rythmique est
certes parfois plus proche du rock progressif (dans ce dernier album:
Open me) voire métal (dans le premier) et l’électronique omniprésente
peut déranger les puristes, en tous cas c’est inventif et unique et ça
me plait. Guillaume Perret bidouille de la main droite sa commande
d’effets installée sur le coté gauche de son sax. L’arsenal de pédales
est au complet. Les lumières sont belles. Nous sommes Open et prêts pour
le voyage.
En route nous avons croisé une île, une invitée surprise, Airelle Besson
et sa trompette (dont nous avons également parlé ici), c’est une amie
de Guillaume en résidence pour 3 ans à Coutances, ils jouent un morceau
composé par la trompettiste, Galactée. Un petit trou Normand mélodique et
fragile où sax et trompette fusionnent avec beaucoup de tendresse. Mais
il est déjà l’heure de reprendre le navire pour un final en furie et la
salle est debout et c’est exceptionnel.
Nous rejoignons ensuite Guillaume Perret au bar du Théâtre où s’est
installé France Musique pour une interview dans la foulée du concert,
c’est sans doute aussi ça Jazz sous les Pommiers. Il nous parle de son
nouveau projet avec un plasticien dessinateur de BD, qui devrait
dessiner en rythme et en direct lors de ses concerts… On en reparlera.
JC JazzBôf
Pour comprendre un peu le sax de Guillaume Perret, je trouve cette vidéo
interessante, tournée lors d’un « ce soir ou jamais », une bonne
émission.
dimanche 17 mai 2015
mercredi 6 mai 2015
Antoine Hervé complètement Stones
Le trio, c'est ma formation favorite en ce moment.
Et là, j'ai eu du mal à le croire. Antoine Hervé (piano) en avait fait un avec François Moutin (basse) et Philippe Pipon Garcia (batterie). Je l'ai lu dans Jazzmag. Et ils jouent sur CD du Rolling Stones. Véridique ! C'est écrit sur la pochette:" toutes les compositions sont de Mick Jagger et Keith Richard".
Oui, je sais , c'est à la mode que des jazzeux reprennent du rock. Mais là, c'est la classe. Je viens d'écouter les quatre premiers morceaux du CD et c'est épatant : "Can't you hear me knoking" suivi de "Honky Tonk women","Angie" (le vrai,pas le nouveau nom avec un E de GDF-SUEZ) et "Satisfaction".Et là je dis: "chapeau".
Et vous aussi, je pense, quand vous l'écouterez.Ni trahison de la mélodie, ni oubli de ce qui fait l'essence du jazz, l'improvisation.
Allez, j'y retourne. Il me reste encore huit standards des Pierres Qui Roulent à écouter dans leur version jazz, et je suis impatient de les entendre.
A bon entendeur ...
Jazz(or rock)bôf
Et là, j'ai eu du mal à le croire. Antoine Hervé (piano) en avait fait un avec François Moutin (basse) et Philippe Pipon Garcia (batterie). Je l'ai lu dans Jazzmag. Et ils jouent sur CD du Rolling Stones. Véridique ! C'est écrit sur la pochette:" toutes les compositions sont de Mick Jagger et Keith Richard".
Oui, je sais , c'est à la mode que des jazzeux reprennent du rock. Mais là, c'est la classe. Je viens d'écouter les quatre premiers morceaux du CD et c'est épatant : "Can't you hear me knoking" suivi de "Honky Tonk women","Angie" (le vrai,pas le nouveau nom avec un E de GDF-SUEZ) et "Satisfaction".Et là je dis: "chapeau".
Et vous aussi, je pense, quand vous l'écouterez.Ni trahison de la mélodie, ni oubli de ce qui fait l'essence du jazz, l'improvisation.
Allez, j'y retourne. Il me reste encore huit standards des Pierres Qui Roulent à écouter dans leur version jazz, et je suis impatient de les entendre.
A bon entendeur ...
Jazz(or rock)bôf
mardi 5 mai 2015
Les Strobes au Périscope
Le dimanche 3 Mai – Les Londoniens de Strobes au Periscope
Dimanche soir. Je sirote ma Stella Artois au bar avec Emil.
Les chaises pliantes sont pliées contre le mur. On attend du monde me souffle le barman. Etrange…Un groupe inconnu, le dimanche soir.
Un harpe trône sur la scène, à ses pieds des pédales, delay, reverb et loop…les câbles qui traînent sont bien pour la harpe….Je croyais que c’était pour le guitariste des Strobes.
Rafaelle Rinaudo (harpe) et Sheik Anorak (batterie, guitare, electro) assurent donc la première partie, c’est leur premier concert, et s’excusent presque (faut pas) de nous faire que deux morceaux. Pourvu qu’ils soient bons. Et c’est le cas, le son est un peu brouillon mais le projet est sympa, la harpe se prête bien aux effets, cette fois on a eu droit au ventilateur portatif qui frôle les cordes. C’est ma deuxième harpiste cette année après l’Etrangleuse, voilà un instrument qui retrouve une deuxième jeunesse.
Mais nous sommes venus pour les Londoniens de Strobes, la musique de demain vient souvent d’outre-manche c’est bien connu…et un petit décrassage des ouies fait toujours du bien. Je sirote toujours ma Stella Artois pendant que Dan Nicholls installe ses claviers et son électronique, Matt Calvert sa guitare et son électronique et Joshua Blackmore sa batterie et son électronique... Chacun est enfermé dans sa bulle, concentré, puis les claviers lancent le premier thème, très vite les individualités fusionnent et la première impression sera la bonne, une synchronisation époustouflante ! Ce trio semble bien jeune mais maîtrise l’art du trio comme un vieux groupe de jazzeux. Sur des rythmes complexes (beaucoup de blancs), et des gammes qui flirtent avec le Jazz , la guitare et les claviers et même la batterie et ses pads jouent de façon impressionnante la même partition ne laissant rien au hasard ou à l’impro. Du gros travail. Les morceaux se terminent parfois par un solo de guitare au gros son bien rock, le gaillard a deux mains et sait s’en servir. J’applaudi avec les miennes. Cétait leur premier voyage en France et dans la capitale de l’electro (les Nuits Sonores approchent). Et si c’était le Jazz de demain ? A suivre…
Le fond de Stella Artois en est resté tout tiède au bord du zinc.
JC JazzBofelectro
Dimanche soir. Je sirote ma Stella Artois au bar avec Emil.
Les chaises pliantes sont pliées contre le mur. On attend du monde me souffle le barman. Etrange…Un groupe inconnu, le dimanche soir.
Un harpe trône sur la scène, à ses pieds des pédales, delay, reverb et loop…les câbles qui traînent sont bien pour la harpe….Je croyais que c’était pour le guitariste des Strobes.
Rafaelle Rinaudo (harpe) et Sheik Anorak (batterie, guitare, electro) assurent donc la première partie, c’est leur premier concert, et s’excusent presque (faut pas) de nous faire que deux morceaux. Pourvu qu’ils soient bons. Et c’est le cas, le son est un peu brouillon mais le projet est sympa, la harpe se prête bien aux effets, cette fois on a eu droit au ventilateur portatif qui frôle les cordes. C’est ma deuxième harpiste cette année après l’Etrangleuse, voilà un instrument qui retrouve une deuxième jeunesse.
Mais nous sommes venus pour les Londoniens de Strobes, la musique de demain vient souvent d’outre-manche c’est bien connu…et un petit décrassage des ouies fait toujours du bien. Je sirote toujours ma Stella Artois pendant que Dan Nicholls installe ses claviers et son électronique, Matt Calvert sa guitare et son électronique et Joshua Blackmore sa batterie et son électronique... Chacun est enfermé dans sa bulle, concentré, puis les claviers lancent le premier thème, très vite les individualités fusionnent et la première impression sera la bonne, une synchronisation époustouflante ! Ce trio semble bien jeune mais maîtrise l’art du trio comme un vieux groupe de jazzeux. Sur des rythmes complexes (beaucoup de blancs), et des gammes qui flirtent avec le Jazz , la guitare et les claviers et même la batterie et ses pads jouent de façon impressionnante la même partition ne laissant rien au hasard ou à l’impro. Du gros travail. Les morceaux se terminent parfois par un solo de guitare au gros son bien rock, le gaillard a deux mains et sait s’en servir. J’applaudi avec les miennes. Cétait leur premier voyage en France et dans la capitale de l’electro (les Nuits Sonores approchent). Et si c’était le Jazz de demain ? A suivre…
Le fond de Stella Artois en est resté tout tiède au bord du zinc.
JC JazzBofelectro
samedi 2 mai 2015
Jazzday: Kekko Fornarelli trio au Périscope
Nourri de musique de film, sans doute d'Ennio Morricone, mais aussi de jazz nordique à la E.S.T., Kekko Fornarelli débute ses morceaux au synthetizer et les achève par des nappes de notes au clavier de son piano.
Son bassiste Giorgio Vendola, au look rappelant vaguement Angelo Branduardi, joue de l'archet autant que du slapping.
Et son batteur Dario Congedo a la frappe sèche et sonore et n'hésite pas à faire un rythme rock quand cela sert son propos.Bref ! Un coktail détonnant autant que mélodique. Kekko nous explique d'ailleurs au troisième morceau que, lassé du jazz mainstream, il s'est lancé depuis quelques années dans une musique plus "personnelle".
Le groupe égrène son dernier opus baptisé "outrush", modestement proposé pour la somme de dix euros au bar du club.
Les morceaux s'intitulent "the big bang theory", "drawing motion" ou encore "weeping souls". La salle est bondée et l'on entend des phrases en italien.Il y a un seul set, mais il dure une heure trois quart et nous laisse repus de (bonne) musique.
Dehors, il fait moins froid que tout à l'heure.
François Jazzbôf
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