C'est un bel objet que nous propose le Jazz Gang mené par Alfio Origlio : "Wings and Notes". Ce nouvel album, le 4 ème d'Alfio Origlio en tant que leader, nous fait voyager à tire d'ailes vers des ambiances multiples tantôt Swing avec " Tracteur Paradise" par exemple qui ouvre le bal, tantôt ballade chaloupée avec "Viging Boat" que j'aime particulièrement ou encore vers des influences plus Jazz Moderne avec la suite " Wings and notes" part 1 et 2
La majorité des morceaux sont des compositions originales. Deux reprises de cet album sont spécialement attachantes, d'abord un "What a wonderful world" métamorphosé, heureusement on nous la tellement servi à toutes les sauces publicitaires, cette reprise là,elle, est rafraichissante, très vite elle part vers des chemins de traverse rythmés par une percussion très originale et un sax joyeux; un peu le traitement qu'en aurait pu faire Brad Mehldau. Une autre reprise notable est celle de la bluette " Una lacrima sul vizo" transformée en ballade délicieusement mélancolique.
L'élégance est le mot qui colle parfaitement à cet album et au jeu d'Alfio Origlio au piano qui a su, pour ce projet, très bien s'entourer:
Andy Barron : Batterie
Jérome Regard : Contrebasse
Eric Prost Saxophones
Stéphane Edouard : Percussions
Pour ce donner une idée sa page myspace ici
Sur Jazz-Rhone-Alpes.com ce billet et les autres chroniques sur les concerts de la semaine dans la région
JaZZmarc
mardi 31 mai 2011
vendredi 27 mai 2011
Yaron Herman et le Fa# à l'amphijazz de Lyon le 26 mai
J'étais très content de revoir Yaron Herman avec son nouveau trio à l'Amphi, le plus bel écrin de la région pour les pointures du jazz actuel, notre temple à nous quoi!
Nous avons, essentiellement, suivi le lapin blanc pendant les 2 sets,et plongé dans le pays merveilleux du dernier album de Yaron.
Quoi retenir de ce très beau concert, d'abord le superficiel:
Au premier morceau une note du piano se révèle ostensiblement fausse, Yaron s'en amuse au début, mais très vite il est inquiet pour la qualité de sa prestation , il en appelle à qui veut l'entendre, un docteur, Dieu, Sarkosy (quel idée?), c'est une des notes qu'il préfère dit il :un Fa#.Sur les morceaux suivants on le sent qui redoute l'approche de cette note. Dieu n'est pas intervenu sur ce coup, ni Sarko d'ailleurs mais un accordeur qui s'est fait applaudir à l'entracte (une gloire éphémère).Accessoire encore, l'attitude de Yaron Hermann avec son piano qui me fascine toujours, il semble désarticulé, il est souvent debout, la tête dans le ventre du piano, ou plié sous le piano si bien qu'on se demande s'il va bien pouvoir remonter.
Mais l'essentiel est ailleurs mais comment décrire ce qui tient plus de la magie, quelques notes (pas mal bleues), une osmose entre les musiciens, des compositions habitées,et ...ça y est je crois qu'on est arrivé : Alice! Alice!
JazzMarc
Nous avons, essentiellement, suivi le lapin blanc pendant les 2 sets,et plongé dans le pays merveilleux du dernier album de Yaron.
Quoi retenir de ce très beau concert, d'abord le superficiel:
Au premier morceau une note du piano se révèle ostensiblement fausse, Yaron s'en amuse au début, mais très vite il est inquiet pour la qualité de sa prestation , il en appelle à qui veut l'entendre, un docteur, Dieu, Sarkosy (quel idée?), c'est une des notes qu'il préfère dit il :un Fa#.Sur les morceaux suivants on le sent qui redoute l'approche de cette note. Dieu n'est pas intervenu sur ce coup, ni Sarko d'ailleurs mais un accordeur qui s'est fait applaudir à l'entracte (une gloire éphémère).Accessoire encore, l'attitude de Yaron Hermann avec son piano qui me fascine toujours, il semble désarticulé, il est souvent debout, la tête dans le ventre du piano, ou plié sous le piano si bien qu'on se demande s'il va bien pouvoir remonter.
Mais l'essentiel est ailleurs mais comment décrire ce qui tient plus de la magie, quelques notes (pas mal bleues), une osmose entre les musiciens, des compositions habitées,et ...ça y est je crois qu'on est arrivé : Alice! Alice!
JazzMarc
samedi 14 mai 2011
Aaron Parks : Invisible Cinema
Très beau CD que le premier d'Aaron Parks gratifié de 24 ans au moment de son enregistrement en 2008. Avec une reprise de "Harvesting dance" , écrit par lui pour Terence Blanchard, mais où la trompette de Terence est remplacée par une guitare jazz ( j'eusse aimé que Kurt le jouât samedi 7 mai ).Ce jeune pianiste a plein de mélodies en tête et l'art de l'improvisation. J'aime bien l'évidence de"Roadside distraction" ( mais où va se nicher la distraction du compositeur ?)et je donne une mention à "Peaceful warrior".Une nouvelle référence pour ma discothèque idéale, juste derrière Temime , De Bethmann et Redman(c'est dire !).
FrançoisJaZZbof
FrançoisJaZZbof
mardi 3 mai 2011
Kurt Rosenwinkel à Lyon : Le Jazz en liberté
Le 7 mai 2011 Salle Molière
C'est dans le cadre du festival 2011 du Hot Club de Lyon et dans le décor un peu Kitch de la salle Molière que se déroulait cette soirée.
Il y avait foule ce soir là, beaucoup de musiciens et amoureux de jazz étaient venus pour Kurt Rosenwinkel rare dans notre région voir même dans l'hexagone
En première partie le groupe "Midnight Voyage", quintet du hot club, a eu la bonne idée de présenter un spectacle en hommage à Michael Brecker. Ce saxophoniste magnifique, figure du Jazz Fusion des années 80/90, mort en 2007 à 57 ans. Il avait été notamment le co-leader du fameux groupe Steps Ahead, joué avec les plus grands du genre : Billy Cobham, Franck Zappa, Pat Metheny..;et fait une belle carrière en solo ou avec son frère Randy et leur groupe les "Brecker Brothers" et gagné quelques Grammy Awards au passage. (Voici une idée du son Step Ahead )
Le quintet "Midnight Voyage" assure bien le job, ils ne sont pas beaucoup aidés par une sonorisation "perfectible". Eric Prost au saxophone a bien sûr la part belle, et il est très solide, on assiste à quelques belles envolées notamment sur un morceau comme "Slings and arrows" ou de très beaux solos sur la ballade " The cost of living". Le tout reste cependant très académique et un tantinet guindé.
Derrière le quartet du guitariste Kurt Rosenwinkel, pour le coup c'est le jazz en liberté, c'est le jazz qui se lâche. Ils terminaient avec ce concert à Lyon leur tournée en Europe qui avait commencé à Genève un mois auparavant, avant de s'envoler pour l'Australie.
C'est un quartet de haut vol dont nous avons eu droit,
Aaron Parks au piano; qui à chaque solo nous emmène dans son univers n'hésitant pas à ralentir le rythme et mieux capter notre attention,
Eric Revis à la basse, et "le jeune, fantastique Justin Faulkner à la batterie" comme la présenté Kurt Rosenwinkel lui même. Ce batteur a fait forte impression, et je pèse mes mots, son jeu est varié, inspiré, et puissant. Il a des gestes amples et il participe grandement à la couleur de chaque morceau: l'afrique, le club de jazz, la bossa nova... Il nous a fait un solo de batterie époustouflant, pendant lequel il à réussi à crever la grosse caisse quand même( Du jamais vu de mémoire de Jazzfan).
Kurt Rosenwinkel, lui, est tout à son art, il est tellement concentré, fermé sur sa musique, qu'il semble autiste au reste du monde, il a mis son ego en veilleuse pour nous livrer le meilleur. Les compositions sont riches, certaines d'entre elles extraites du dernier album "Our secret Word" (et il sait de quoi il parle). Ils ont carrément mis le feu pendant le morceau juste avant le rappel, alors toute la salle debout leur a fait une ovation.
Aller un bémol, malgré l'armada de pédales dont est équipé, Kurt Rosenwinkel le son reste souvent uniforme d'aucun diront que c'est aussi ce qui fait sa singularité.
JazzMarc
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C'est dans le cadre du festival 2011 du Hot Club de Lyon et dans le décor un peu Kitch de la salle Molière que se déroulait cette soirée.
Il y avait foule ce soir là, beaucoup de musiciens et amoureux de jazz étaient venus pour Kurt Rosenwinkel rare dans notre région voir même dans l'hexagone
En première partie le groupe "Midnight Voyage", quintet du hot club, a eu la bonne idée de présenter un spectacle en hommage à Michael Brecker. Ce saxophoniste magnifique, figure du Jazz Fusion des années 80/90, mort en 2007 à 57 ans. Il avait été notamment le co-leader du fameux groupe Steps Ahead, joué avec les plus grands du genre : Billy Cobham, Franck Zappa, Pat Metheny..;et fait une belle carrière en solo ou avec son frère Randy et leur groupe les "Brecker Brothers" et gagné quelques Grammy Awards au passage. (Voici une idée du son Step Ahead )
Le quintet "Midnight Voyage" assure bien le job, ils ne sont pas beaucoup aidés par une sonorisation "perfectible". Eric Prost au saxophone a bien sûr la part belle, et il est très solide, on assiste à quelques belles envolées notamment sur un morceau comme "Slings and arrows" ou de très beaux solos sur la ballade " The cost of living". Le tout reste cependant très académique et un tantinet guindé.
Derrière le quartet du guitariste Kurt Rosenwinkel, pour le coup c'est le jazz en liberté, c'est le jazz qui se lâche. Ils terminaient avec ce concert à Lyon leur tournée en Europe qui avait commencé à Genève un mois auparavant, avant de s'envoler pour l'Australie.
C'est un quartet de haut vol dont nous avons eu droit,
Aaron Parks au piano; qui à chaque solo nous emmène dans son univers n'hésitant pas à ralentir le rythme et mieux capter notre attention,
Eric Revis à la basse, et "le jeune, fantastique Justin Faulkner à la batterie" comme la présenté Kurt Rosenwinkel lui même. Ce batteur a fait forte impression, et je pèse mes mots, son jeu est varié, inspiré, et puissant. Il a des gestes amples et il participe grandement à la couleur de chaque morceau: l'afrique, le club de jazz, la bossa nova... Il nous a fait un solo de batterie époustouflant, pendant lequel il à réussi à crever la grosse caisse quand même( Du jamais vu de mémoire de Jazzfan).
Kurt Rosenwinkel, lui, est tout à son art, il est tellement concentré, fermé sur sa musique, qu'il semble autiste au reste du monde, il a mis son ego en veilleuse pour nous livrer le meilleur. Les compositions sont riches, certaines d'entre elles extraites du dernier album "Our secret Word" (et il sait de quoi il parle). Ils ont carrément mis le feu pendant le morceau juste avant le rappel, alors toute la salle debout leur a fait une ovation.
Aller un bémol, malgré l'armada de pédales dont est équipé, Kurt Rosenwinkel le son reste souvent uniforme d'aucun diront que c'est aussi ce qui fait sa singularité.
JazzMarc
Sur Jazz-Rhone-Alpes ce billet et les autres chroniques sur les concerts de la semaine dans la région
dimanche 1 mai 2011
Kyle Eastwood : Songs from the chateau
Ayant acquis l'objet le jour de sa sortie, à savoir le dernier CD de Kyle Eastwood "Songs from the chateau" (enregistré dans un chateau bordelais , Couronneau à Ligueux ), je ne peux m'empêcher de vous faire part de mes impressions après la première écoute.
D'abord le fils de Clint rend hommage à la France en intitulant son premier morceau "Marciac" ( bonne entrée en matières ma foi), suivi d'un hypnotique "Moon over Couronneau" ( ah, cette basse feutrée et métronomique !).Suivent deux titres où j'ai , je l'avoue , un peu décroché mais le 5e , intitulé "Andalucia" rappelle furieusement le "Harvesting dance" de Terence Blanchard que nous avions eu le bonheur d'écouter live en 2006 à Marciac. Beaux soli de Kyle sur le-dit morceau et sur le suivant, "Over the line". Je craque sur "Tonic" ,et "Aperitif" (le bien nommé) met le vin à la bouche .Et on termine avec un "Down at Ronnie's" où Kyle manie la basse électrique avec maestria.
Bref, le jeune homme confirme qu'il est bien plus que le fils de son père, un authentique jazzman amoureux semble-t-il de l'Aquitaine (mais qui le lui reprocherait, sûrement pas Wynston Marsalis dont la statue enorgueillit une place à Marciac )
FrançoisJaZZbof
D'abord le fils de Clint rend hommage à la France en intitulant son premier morceau "Marciac" ( bonne entrée en matières ma foi), suivi d'un hypnotique "Moon over Couronneau" ( ah, cette basse feutrée et métronomique !).Suivent deux titres où j'ai , je l'avoue , un peu décroché mais le 5e , intitulé "Andalucia" rappelle furieusement le "Harvesting dance" de Terence Blanchard que nous avions eu le bonheur d'écouter live en 2006 à Marciac. Beaux soli de Kyle sur le-dit morceau et sur le suivant, "Over the line". Je craque sur "Tonic" ,et "Aperitif" (le bien nommé) met le vin à la bouche .Et on termine avec un "Down at Ronnie's" où Kyle manie la basse électrique avec maestria.
Bref, le jeune homme confirme qu'il est bien plus que le fils de son père, un authentique jazzman amoureux semble-t-il de l'Aquitaine (mais qui le lui reprocherait, sûrement pas Wynston Marsalis dont la statue enorgueillit une place à Marciac )
FrançoisJaZZbof
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