Sans la musique, la vie serait une erreur. (F. Nietzsche)


samedi 23 décembre 2017

Paris sera toujours Paris: Gibert Joseph et Samy Thiebault

 Encore une occasion de vérifier le pouvoir d'attraction de la planète jazz parisienne. Je lisais il y a un mois Jazz Magazine numéro 700 et à la page 108, la célèbre revue recommandait le passage au rayon import de Gibert Joseph du quartier latin. Qu'à cela ne tienne ! J'étais à Paris ce mardi 12 décembre.

Direction le 34 du boulevard St Michel, au sous-sol. Et là ,c'est la caverne d'Ali Baba. Chaque artiste a droit à un ensemble de CD proprement hallucinant. En particulier des imports japonais. Impossible de ne pas craquer (j'ai trouvé sous le label Hi Hat trois perles - deux Tony Williams, conseillés d'ailleurs par Jazzmag, et un Oscar Peterson live ).Et si je n'avais pas été accompagné, j'y aurais passé l'après-midi.


  Ensuite, soirée rue des Lombards avec apéro sur la terrasse chauffée du Sunset/Sunside, puis concert du saxophoniste Samy Thiebault au Duc des Lombards (qui nous interprète en quintet et même sextet son dernier opus,  Carribbean Stories). Si les deux concerts ne s'étaient pas chevauchés, j'aurais pu écouter Christophe Wallemme au Sunset en sortant.

Vous me direz qu'à Lyon, on n'a pas à se plaindre, entre l'Amphi et les petits clubs. C'est ce qu'on a dit à un type de La Rochelle qui déplorait les carences jazzistiques des Charentes.
On a aussi un Gibert Joseph, même s'il est moins fourni en imports que celui de Paris (ah, le plaisir de chiner).
Mais enfin, y'a pas à dire: Paris sera toujours Paris.

                                             François Jazzbôf

mardi 5 décembre 2017

BABX Cristal Automatique

De la mélancolie encore !
des mots 
de la poésie
de la musique envoutante

Avec son album "cristal automatique" Babx musicien, compositeur et chanteur nous prend à la gorge avec un art qu'il invente.
Il redonne vie à des poèmes majeurs qu'on avait trop vite vitrifié par dévotion ou crainte de ne pas être à la hauteur.   

Lui il les prend et les interprète avec la musique qui leur colle parfaitement et nous les offre à déguster: Alors on n'a plus qu'à déguster
Baudelaire, Genet, Miron, Tom Waits....
Enjoy!
JazzMarc



"Parfois je m'assois par pitié de moi
J'ouvre mes bras à la croix des sommeils
Mon corps est un dernier réseau de tics amoureux
Avec mes doigts à la ficelle des souvenirs perdus
Je n'attends pas demain... je t'attends
Je n'attends pas la fin du monde... je t'attends
Dégagé de la fausse auréole de ma vie". 
Gaston Miron




Blue Polar : Une Trouvaille

C'est un petit bouquiniste situé rue d'Algérie à Lyon, tout près des Terreaux. "Temps Livre", tel est le nom de la boutique. Eté comme hiver, le bouquiniste veille et propose des livres de poche et des BD (beaucoup de comics) dans un espace réduit.
 Et là, je pousse la porte (une fois de plus), dis bonjour, tourne la tête à gauche et mon regard tombe sur un petit bouquin, style série noire, intitulé "Blue Polar". Auteur: collectif. Date d'édition: mai 1999.4e de couv :"ce recueil de nouvelles vous est offert par Blue Note" pour tout achat de 2  CD de sa collection."

  Suit la liste des auteurs des nouvelles en question: Jerome Charyn,Jean-Claude Izzo,Jean-Bernard Pouy, Michel Le Bris,Peter Guralnick, Luc Baranger,James Crumley,Pierre Willi, Hervé Prudon. Super ! J'en connais 6 sur 9, et ce ne sont pas des manches. Je soulève la couverture et regarde le prix inscrit au crayon à papier: 2 euros. Elle est pas belle,la vie ?

  Je paye illico et sors de la boutique.Je lis immédiatement les premiers mots de la première nouvelle. "On l'appelait le Kid, le Kid de Cleveland, parce qu'il n'avait pas grandi dans un cimetière comme nous,qu'il n'avait pas mangé des ordures et pompé ses vitamines à même la terre.Il n'avait pas dix ans qu'il jouait du sax dans l'orchestre de l'église de son père, comme un petit ange noir."
  C'est bien parti. Je sens que je vais me régaler.Il fait gris et froid, c'est l'hiver mais il suffit de se caler au coin de la cheminée pour déguster ce plateau digne d'un écailler de luxe.Y'a des jours comme ça ...

François Jazzbôf
(pour faire écho à l'interview sur Jazz Chorus à propos des liaisons -dangereuses ?- entre jazz et polar).