Que notre région est riche de talents!
En voilà un groupe qui trace son sillon tout à fait singulier avec insistance, beaucoup d'ambition et sans compromis.
Sur des fondements affirmés de Jazz Rock, Q-biq vient de sortir au début de l'été sont 3 ème opus: Dispatch Work
3 ans après "Celeste" ils nous offrent ici ce qui pourrait être un patchwork d'ambiances musicales qui les fait vibrer en confirmant une personnalité forte.
Ils ont aimé flirter avec la musique classique sur "Celeste" ici, tour à tour ils visitent : le Blues avec "confiture" , le Hip Hop avec " A brand new Star" (où ils ont invité le MC Athur Pelloquet),
ou la musique latino avec "Comoé" et "Qué calor".
Le morceau "Trafic jam" nous confirme s'il était nécessaire, qu'ils sont à l'aise aussi dans un jazz plus classique au côté d'Eric Prost invité au saxophone pour ce morceau
Ce qui fait cependant leur singularité c'est un attachement spontané aux styles Jazz fusion et Rock Progressif nés dans les années 70.
Même s'ils écoutent Snarky Puppy ou Robert Glasper" ils citent volontiers des groupes comme "Gentle Giant" ou " Camel" comme influences.
Et c'est vrai que, lorsque j'ai écouté la première fois "Dodécaphunk" , je l'ai écouté assez vite une 2 ème fois et puis une troisième...
Bref là on sent bien l'ambition des morceaux fleuves du rock Progressif avec des changements de rythmes, des thèmes qui s'entrecroisent, une guitare aérienne, des envolées épiques...
On peu se le remettre ? a non il y a "Black Hole" ensuite qui enfonce le clou...
bon alors on va le réécouter en entier!
Le groupe a pris son temps pour soigner la production de son album,
alors même s'ils se considèrent davantage comme un groupe de studio (c'est arrivé aux meilleurs, aux Beatles par exemple ) on aimerait bien les écouter plus souvent sur scène dans la région.
Si vous voulez les voir ils ont quelques dates à Paris et seront à Villefanche le 22 octobre en Showcase à Cultura puis au Gwada Lounge à Anse en attendant d'autres dates on l'espère en fin d'année.
L'album "Dispatch Work" ,lui, est très bien distribué il est disponible notamment sur les plate-formes comme Deezer ou Qobuz, avec un simple abonnement on peut l'écouter dans de bonnes conditions ...tout de suite !
Trop facile !
Antonin Néel: Claviers / Julien Fromont: Guitares / David Depassiot: Basse / Emmanuel Pastor: Batterie
JaZZmarc
Sur jazz-rhone-alpes.com ce billet et les autres chroniques de la semaine
lundi 19 septembre 2016
mercredi 14 septembre 2016
Jesus Volt aux Grosses Guitares de Vaugneray
Le samedi 10 septembre aux Grosses Guitares
Certes,ce n'était qu'un quart du programme de cette soirée blues-rock à Vaugneray qui ouvre la rentrée musicale. En outre,la sono approximative ne rendait pas justice à la voix magnifique de Lord Tracy.
Mais l'essentiel était pour moi de revoir Jesus Volt,groupe dont la prestation il y a une dizaine d'années dans un club rock de Vaise m'avait époustouflé.
Et je n'ai pas été déçu.
Le guitariste, Mister Tao, n'utilise plus son "electrofretless acoustic guitar", mais il est encore meilleur qu'avant. Je lui ai avoué d'ailleurs mon admiration à la sortie de la salle de concert, Vaugneray étant un de ces lieux où le fan peut côtoyer ses idoles autour de la buvette bière-frites toujours bondée à la fin de chaque set.
Jesus Volt a renouvelé son répertoire depuis qu'il enregistre avec Marc Opitz.
J'ai particulièrement apprécié les titres suivants: "666 Devil woman","Sons of Rome","Bullseye","All aboard" et "Vaya con dildo", dans lesquels le charisme du chanteur se conjugue à la sûreté de la rythmique et aux soli du guitariste. Le public,d'ailleurs, était conquis et les applaudissements nourris.
Ensuite,il y eut le set d'un "guitar hero" de 27 ans, Ben Poole, techniquement parfait.
Mais pour ce qui est du coeur,le dinosaure que je suis continuera à préférer les vieux briscards de Jesus Volt.
Hardblues bôf
lundi 5 septembre 2016
Nora Kamm, au coeur du jazz au Péristyle
Le lundi 29 Août au Péristyle
L'emplacement :telle est la clé du plaisir pour le jazzophile, je l'ai constaté une fois de plus hier soir.
Assis devant la scène, aux pieds de la saxophoniste Nora Kamm, l'ombre de mon corps se projetait sur la scène.
La jeune prodige jouait de son instrument devant moi: je la voyais en contre-plongée. Ongles de pieds vernis,sandalettes à talon,leggin noir et bolero rouge,elle s'exprimait autant par le soprano que par le corps.
Elle était entourée par trois musiciens d'exception,qui lui fournissaient leur soutien et leurs compositions: Patrik Maradan à la contrebasse, Andy Barron à la batterie et Joachim Expert aux claviers. En tournant la tête à gauche,je voyais les doigts du pianiste.
En me penchant en arrière,ceux du bassiste. Et en me penchant en avant,les baguettes et les mimiques du batteur .Ce n'était plus un quartet,mais un quintet dont j'étais devenu le cinquième partenaire tant j'étais proche des musiciens.
C'était la première fois que je baignais à ce point dans la musique. Et disons le tout net:ce fut magique. Plus de rangées de spectateurs, d'écrans interposés,de silhouettes de musiciens incertaines. Non ! La confrontation au(x) talent(s) à l'état pur.
Des musicos complices, des auditeurs attentifs et la fraîcheur d'une soliste que j'entendais pour la seconde fois et qui dédia le dernier morceau du second set à Zaza Desiderio (que vous connaissez tous).
Un beau moment de jazz,vraiment !
François Jazzbôf
L'emplacement :telle est la clé du plaisir pour le jazzophile, je l'ai constaté une fois de plus hier soir.
Assis devant la scène, aux pieds de la saxophoniste Nora Kamm, l'ombre de mon corps se projetait sur la scène.
La jeune prodige jouait de son instrument devant moi: je la voyais en contre-plongée. Ongles de pieds vernis,sandalettes à talon,leggin noir et bolero rouge,elle s'exprimait autant par le soprano que par le corps.
Elle était entourée par trois musiciens d'exception,qui lui fournissaient leur soutien et leurs compositions: Patrik Maradan à la contrebasse, Andy Barron à la batterie et Joachim Expert aux claviers. En tournant la tête à gauche,je voyais les doigts du pianiste.
En me penchant en arrière,ceux du bassiste. Et en me penchant en avant,les baguettes et les mimiques du batteur .Ce n'était plus un quartet,mais un quintet dont j'étais devenu le cinquième partenaire tant j'étais proche des musiciens.
C'était la première fois que je baignais à ce point dans la musique. Et disons le tout net:ce fut magique. Plus de rangées de spectateurs, d'écrans interposés,de silhouettes de musiciens incertaines. Non ! La confrontation au(x) talent(s) à l'état pur.
Des musicos complices, des auditeurs attentifs et la fraîcheur d'une soliste que j'entendais pour la seconde fois et qui dédia le dernier morceau du second set à Zaza Desiderio (que vous connaissez tous).
Un beau moment de jazz,vraiment !
François Jazzbôf
samedi 3 septembre 2016
Une semaine à Marciac 2016
Jazz in Marciac du 30 juillet au 6 aout
Cette nouvelle édition du festival mythique de Marciac restera marquée par le contexte très particulier de la menace terroriste sur l'hexagone, qui plaça des patrouilles de militaires et de gendarmes aux points stratégiques de la bastide et parmi la foule de la place, et diminua l'afflux de festivaliers .
Ce qui n'empêcha pas ceux qui étaient venus de revoir le trompettiste Julien Alour (omniprésent) et de faire des découvertes sur la scène du off. Parmi les plus jeunes musiciens, citons le Clément Daldosso trio qui incluait un régional de Rhône-Alpes en la personne du pianiste Bastien Brison, ainsi qu'Oggy & the Phonics dont le premier Cd ,"Atlas" n'est sorti qu'en 2014.
Excellentes prestations aussi de musiciens confirmés comme ceux du Pierre Christophe Quartet ou encore ceux du Benoît Berthe Quartet dont le leader est lui-même un ancien élève du collège de Marciac et le pianiste discret l'excellentissime Jean Kapsa. (que nous connaissons bien à Lyon).
Si l'on peut déplorer dans le festival "In" l'hermétisme du dernier opus des frères Moutin qui en firent la présentation à l'Astrada ou la tendance à sombrer dans le grand spectacle de Yaron Herman avec M, voire d'Ibrahim Maalouf, la simplicité et l'efficacité d'un Nicolas Folmer ou d'un Avishaï Cohen font encore une fois mouche.
En résumé un très bon cru que nous fêtâmes dignement par une inoubliable dégustation d'Armagnac.
JAZZBOF FROM X ROUSSE
Et puis à l'angle d'une rue une chanteuse et ses deux acolytes nous gardent scotchés sur le bord d'un
trottoir cette année c'est Vanina De Franco qui nous à séduit et que nous aurons l'opportunité de revoir à Lyon ...normalement.
Un festival c'est toujours un mélange de confirmations de déceptions et de découvertes. Du cru 2016 de Marciac je garderai: Nicolas Folmer dans sa formule "Horny Tonky" Benoit Berthe Quartet et Vanina bien sûr.
JaZZmarc
Nicolas Folmer : Marciac 2016 le In
Benoit Berthe Quartet : Marciac 2016 Le Off
Vanina De Franco : Marciac 2016 Le Off du Off
Cette nouvelle édition du festival mythique de Marciac restera marquée par le contexte très particulier de la menace terroriste sur l'hexagone, qui plaça des patrouilles de militaires et de gendarmes aux points stratégiques de la bastide et parmi la foule de la place, et diminua l'afflux de festivaliers .
Ce qui n'empêcha pas ceux qui étaient venus de revoir le trompettiste Julien Alour (omniprésent) et de faire des découvertes sur la scène du off. Parmi les plus jeunes musiciens, citons le Clément Daldosso trio qui incluait un régional de Rhône-Alpes en la personne du pianiste Bastien Brison, ainsi qu'Oggy & the Phonics dont le premier Cd ,"Atlas" n'est sorti qu'en 2014.
Excellentes prestations aussi de musiciens confirmés comme ceux du Pierre Christophe Quartet ou encore ceux du Benoît Berthe Quartet dont le leader est lui-même un ancien élève du collège de Marciac et le pianiste discret l'excellentissime Jean Kapsa. (que nous connaissons bien à Lyon).
Si l'on peut déplorer dans le festival "In" l'hermétisme du dernier opus des frères Moutin qui en firent la présentation à l'Astrada ou la tendance à sombrer dans le grand spectacle de Yaron Herman avec M, voire d'Ibrahim Maalouf, la simplicité et l'efficacité d'un Nicolas Folmer ou d'un Avishaï Cohen font encore une fois mouche.
En résumé un très bon cru que nous fêtâmes dignement par une inoubliable dégustation d'Armagnac.
JAZZBOF FROM X ROUSSE
Et puis à l'angle d'une rue une chanteuse et ses deux acolytes nous gardent scotchés sur le bord d'un
trottoir cette année c'est Vanina De Franco qui nous à séduit et que nous aurons l'opportunité de revoir à Lyon ...normalement.
Un festival c'est toujours un mélange de confirmations de déceptions et de découvertes. Du cru 2016 de Marciac je garderai: Nicolas Folmer dans sa formule "Horny Tonky" Benoit Berthe Quartet et Vanina bien sûr.
JaZZmarc
Nicolas Folmer : Marciac 2016 le In
Benoit Berthe Quartet : Marciac 2016 Le Off
Vanina De Franco : Marciac 2016 Le Off du Off
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