Le Samedi 29 Albertville Jazz Festival
Vous êtes en vacances ? le jazz vous suit !
Après une bonne journée de randonnée dans le Beaufortain le AlbertVille Jazz Festival nous donne l’opportunité de passer la soirée en compagnie de quelques pointures du jazz international.
Ce festival existe depuis 3 ans, il est passé de 3 à 5 jours cette année, et le programmateur et jazzman Nicolas Folmer nous a bien gâté pour cette édition.
La soirée du samedi commence sur la scène gratuite du jardin , excusez du peu, avec une de nos chouchous Macha Gharibian qui se présente ici dans une formule en duo avec seulement son contrebassiste Matyas Szandai.
La jeune pianiste et chanteuse d'origine arménienne a sorti son deuxième très bel album "Trans Extended" fin 2016; en studio elle est particulièrement entourée en quintet ou sextet.
Ce soir elle nous livre la version épurée de quelques uns des morceaux de l'album, où ne garde que l'essentiel de sa singularité: son histoire bercée par le folklore arménien, une voix ample propice aux mélopées, et un touché de piano percussif dont les notes sont autant de perles cristallines aux senteurs orientales. Les compositions chantées comme "I Who Have Nothing" gagnent en ampleur sur scène, les instrumentaux eux sont centrés sur le piano pendant lesquels l'artiste laisse aller sa créativité.
Cette musique plutôt intimiste se prêterait plus volontiers à l'ambiance feutrée des club, pour autant le silence de la ville d'Albertville est de qualité, Macha en a pris certainement possession pour quelques instants.
On entendra aussi des chansons traditionnelles arméniennes en version personnalisées comme "Saskatchewan" on s'y croirait alors que nous sommes au pied des massifs alpins.
J'ai retenu aussi le très beau "Byzance" extrait de son premier album "Mars".
Elles sera le 3 novembre à Annecy avant le New Morning de Paris alors foncez!
JazzMarc
Sur jazz-rhone-Alpes.com ce billet et les autres chroniques de la semaine
mardi 1 août 2017
Erik Truffaz au Albertville Jazz Festival
Sous le chapiteau de 1200 places c'est Erik Truffaz qui intervient en voisin à l'entame de la programmation de prestige.
Il est un peu chez lui ici, d'ailleurs il nous présente ses parents qui sont au premiers rangs.
Concernant le volet artistique de sa prestation, il est ce soir avec son quartet habituel Marcello Giuliani à la basse et Benoît Corboz aux claviers, Yoann Serra ayant lui rejoint le groupe à la batterie.
N'ayant pas d'actualité de sorti d'album récent mais disposant d'un énorme répertoire, le trompettiste va picorer dans sa discographie pour établir sa setlist du soir. "African Mist" et "Istambul Tango" de l'album "el tiempo de la revolucion", "mechanic cosmetic" de l'album "in Between" et même
"the walk of the giant turtle" titre et album de 2003.
Ce vagabondage discographique fait un bien fou aux aficionados, les autres diront que cette musiques inclassable entre jazz, rock et musique atmosphérique manquait d'émotion et de chaleur.
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JaZZmarc
Roberto Fonseca au AlbertVille Jazz Festival
Avec Roberto Fonseca c'est le choc des
cultures, après la musique un tantinet froide d'Erik Trufazz le
bouillonnant pianiste cubain affiche la température : Calienté,
Calienté.
C'est une armada de 7 musiciens qui l'accompagne qu'il dirige avec maestria,
tous en costumes trois pièces et nœuds pap on les croirait directement sortie de l'école hôtelière, mais ce qu'ils nous servent mama mia ça chaloupe et ça danse.
Les percussions et les cuivres qui définissent le jazz latin sont et bien là, et Roberto sait parfaitement bien faire monter la mayonnaise vers de grands moments d'emphase.
J'ai pour ma part préféré la première partie du spectacle pendant laquelle les compositions de Fonseca sont plus mises en valeurs, des morceaux même plus lents nous ont fait chavirer.
La deuxième partie est elle destinée à faire danser tout le monde en mélangeant les chansons traditionnelles et les compositions: Mambo, salsa, Cha-cha-cha
et ça fonctionne furieusement.
C'est ça aussi les vacances !
JazzMarc
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C'est une armada de 7 musiciens qui l'accompagne qu'il dirige avec maestria,
tous en costumes trois pièces et nœuds pap on les croirait directement sortie de l'école hôtelière, mais ce qu'ils nous servent mama mia ça chaloupe et ça danse.
Les percussions et les cuivres qui définissent le jazz latin sont et bien là, et Roberto sait parfaitement bien faire monter la mayonnaise vers de grands moments d'emphase.
J'ai pour ma part préféré la première partie du spectacle pendant laquelle les compositions de Fonseca sont plus mises en valeurs, des morceaux même plus lents nous ont fait chavirer.
La deuxième partie est elle destinée à faire danser tout le monde en mélangeant les chansons traditionnelles et les compositions: Mambo, salsa, Cha-cha-cha
et ça fonctionne furieusement.
C'est ça aussi les vacances !
JazzMarc
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La bande-son du film "Baby driver"
Au début j'ai eu peur de m'être trompé de type de film: bande annonce
diffusée en boucle dans le métro, public d'ado- et d'adu-lescents, début
de film ultra-classique (le chauffeur qui attend les braqueurs dans sa
voiture garée devant la banque ). Et puis ... Je me rends compte que
l'action se déroule sur un air de rythm'n blues,sans paroles.
Car le héros du film,"Baby"(Ansel Elgort, remarquable), est un garçon d'une vingtaine d'années affligé d'un acouphène permanent suite à un accident automobile dans lequel ses parents ont perdu la vie. Et pour le supporter, il écoute en permanence ses morceaux préférés.C'est là qu'est tout l'intérêt du film: Baby a besoin de la musique pour vivre. Il fait tout en rythme:conduire,mettre la table,préparer le breakfast, aller au fast food. Je vous laisse imaginer toute la musique qu'on peut entendre dans le film.D'autant que le tuteur de Baby est muet et parle avec lui la langue des signes.Or c'est un vieux noir qui possède une discothèque d'enfer que l'on entend partiellement dans le film.
La trame du film est simple: Baby est exploité par un sinistre chef de bande (l'excellent Kevin Spacey) mais trouve l'amour( Debora, alias Lily James) et veut décrocher. Ce qui s'avère impossible.Il se trouve alors confronté à la brutalité de ses acolytes et obligé de protéger sa petite amie.Rien de bien nouveau,si ce n'est la BANDE SON: Dave Brubeck ("Unsquare dance"), les Damned ("Neat,Neat,Neat"), T.Rex ("Debora", prénom de la jeune fille dont s'est emmouraché le héros), Alexis Korner ("Early in the morning"), Martha & the Vandellas etc.
Avec une mention spéciale pour le groupe Focus ("Hocus Pocus"), pour Queen et son "Brighton rock" et pour Simon et Garfunkel dont le titre"Baby driver" a inspiré celui du film.Bref ! On se régale au niveau musical. Notre héros enregistre aussi des conversations sur son dictaphone dont il tire des raps qui jouent un rôle important dans le film.Si l'on ajoute les belles bagnoles,les courses infernales, les caricatures de gangsters incarnées par Jamie Foxx et Jon Bernthal, on ne s'ennuie pas !
Une bonne surprise en fait,et qui a l'air de marcher: ayant acquis la B.O. du film à la FNAC, je me suis fait hêler par des jeunes à une terrasse de café qui pointaient le ciel de l'index en criant "Baby driver"!
François Jazzbôf
Car le héros du film,"Baby"(Ansel Elgort, remarquable), est un garçon d'une vingtaine d'années affligé d'un acouphène permanent suite à un accident automobile dans lequel ses parents ont perdu la vie. Et pour le supporter, il écoute en permanence ses morceaux préférés.C'est là qu'est tout l'intérêt du film: Baby a besoin de la musique pour vivre. Il fait tout en rythme:conduire,mettre la table,préparer le breakfast, aller au fast food. Je vous laisse imaginer toute la musique qu'on peut entendre dans le film.D'autant que le tuteur de Baby est muet et parle avec lui la langue des signes.Or c'est un vieux noir qui possède une discothèque d'enfer que l'on entend partiellement dans le film.
La trame du film est simple: Baby est exploité par un sinistre chef de bande (l'excellent Kevin Spacey) mais trouve l'amour( Debora, alias Lily James) et veut décrocher. Ce qui s'avère impossible.Il se trouve alors confronté à la brutalité de ses acolytes et obligé de protéger sa petite amie.Rien de bien nouveau,si ce n'est la BANDE SON: Dave Brubeck ("Unsquare dance"), les Damned ("Neat,Neat,Neat"), T.Rex ("Debora", prénom de la jeune fille dont s'est emmouraché le héros), Alexis Korner ("Early in the morning"), Martha & the Vandellas etc.
Avec une mention spéciale pour le groupe Focus ("Hocus Pocus"), pour Queen et son "Brighton rock" et pour Simon et Garfunkel dont le titre"Baby driver" a inspiré celui du film.Bref ! On se régale au niveau musical. Notre héros enregistre aussi des conversations sur son dictaphone dont il tire des raps qui jouent un rôle important dans le film.Si l'on ajoute les belles bagnoles,les courses infernales, les caricatures de gangsters incarnées par Jamie Foxx et Jon Bernthal, on ne s'ennuie pas !
Une bonne surprise en fait,et qui a l'air de marcher: ayant acquis la B.O. du film à la FNAC, je me suis fait hêler par des jeunes à une terrasse de café qui pointaient le ciel de l'index en criant "Baby driver"!
François Jazzbôf
Festival des enfants du jazz à Barcelonnette
Quelle bonne surprise de découvrir sur la scène du festival des enfants
du jazz à Barcelonnette un directeur artistique que nous avions
rencontré à Marciac à l'époque où il faisait tourner Jazz à Vienne ! Je
veux parler bien sûr de Stéphane Kochoyan, nous présentant trois soirs
de suite un programme éclectique (c'est le moins qu'on puisse dire): De
Luxe , Yuri Buenaventura et Zucchero.
Sûr que c'est pas du jazz pour les amateurs de la Moutin Factory ! Peut-être même pas du jazz du tout pour certains. Et pourtant ...
Le festival de Barcelonnette, qui en est cette année à sa 23e édition, renouvelle intelligemment le concept de festival musical, en offrant à des jeunes venus de la France entière deux semaines de stage. Ils ont entre 12 et 18 ans et consacrent leurs matinées à la pratique de l'instrument qu'ils ont choisi et leurs après-midi à des répétitions par groupes de standards du jazz. Régulièrement, ils viennent se produire sur la scène baptisée Marcus Miller montée sur la place principale de la petite ville de Haute-Provence.
Et le stage se termine les 3 derniers jours par des master classes avec les artistes invités, qui vont même jusqu'à inviter les plus doués à jouer avec eux sur la grande scène du parc de la Sapinière.
Le visiteur a donc l'occasion de croiser ces jeunes en ville et de les écouter jouer. C'est ainsi qu'on découvre de jeunes talents dont la dextérité peut surprendre. Bien entendu, tout n'est pas parfait: les fausses notes ou les voix mal posées, ça existe aussi. Mais il est rassurant de voir ces jeunes générations interprétant toute sorte de jazz, de Count Basie à Stevie Wonder, avec autant de conviction et si peu de moyens (pas de table de mixage, pas de retours). Et quand ils se présentent, c'est uniquement par leurs prénoms. C'est ainsi qu'on remarque le petit Timothée et sa trompette , le grand Enzo et son trombone, l'habile Gabriel à la guitare et la belle voix de Rose (entre autres).Mais je n'ai pas la place de vous donner tous les musiciens en herbe de ce cru 2017.
L'apothéose du stage, c'est en première partie des 3 spectacles vedettes: nos jazzchildren forment alors soit un brass band qui chauffe le public, soit un big band capable d'avoir un swing d'enfer. Yuri Buenaventura l'a dit lui-même ce vendredi 28 juillet 2017 : ces jeunes,c'est l'avenir de la musique, un espoir de paix dans ce monde si compliqué.
Jazzbôf from Red Cross
PS: Et je ne parle pas du plaisir d'écouter du jazz au milieu des magnifiques montagnes qui entourent Barcelonnette ...
Sûr que c'est pas du jazz pour les amateurs de la Moutin Factory ! Peut-être même pas du jazz du tout pour certains. Et pourtant ...
Le festival de Barcelonnette, qui en est cette année à sa 23e édition, renouvelle intelligemment le concept de festival musical, en offrant à des jeunes venus de la France entière deux semaines de stage. Ils ont entre 12 et 18 ans et consacrent leurs matinées à la pratique de l'instrument qu'ils ont choisi et leurs après-midi à des répétitions par groupes de standards du jazz. Régulièrement, ils viennent se produire sur la scène baptisée Marcus Miller montée sur la place principale de la petite ville de Haute-Provence.
Et le stage se termine les 3 derniers jours par des master classes avec les artistes invités, qui vont même jusqu'à inviter les plus doués à jouer avec eux sur la grande scène du parc de la Sapinière.
Le visiteur a donc l'occasion de croiser ces jeunes en ville et de les écouter jouer. C'est ainsi qu'on découvre de jeunes talents dont la dextérité peut surprendre. Bien entendu, tout n'est pas parfait: les fausses notes ou les voix mal posées, ça existe aussi. Mais il est rassurant de voir ces jeunes générations interprétant toute sorte de jazz, de Count Basie à Stevie Wonder, avec autant de conviction et si peu de moyens (pas de table de mixage, pas de retours). Et quand ils se présentent, c'est uniquement par leurs prénoms. C'est ainsi qu'on remarque le petit Timothée et sa trompette , le grand Enzo et son trombone, l'habile Gabriel à la guitare et la belle voix de Rose (entre autres).Mais je n'ai pas la place de vous donner tous les musiciens en herbe de ce cru 2017.
L'apothéose du stage, c'est en première partie des 3 spectacles vedettes: nos jazzchildren forment alors soit un brass band qui chauffe le public, soit un big band capable d'avoir un swing d'enfer. Yuri Buenaventura l'a dit lui-même ce vendredi 28 juillet 2017 : ces jeunes,c'est l'avenir de la musique, un espoir de paix dans ce monde si compliqué.
Jazzbôf from Red Cross
PS: Et je ne parle pas du plaisir d'écouter du jazz au milieu des magnifiques montagnes qui entourent Barcelonnette ...
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