Le 21 Mars A Vaulx Jazz
Un saxophone et un accordéon sur scène... Seulement ?
C'est un duo rare que Vincent Peirani à l'accordéon et Emile Parisien au saxophone soprano ont décidé de mettre au point.
Ce sont deux virtuoses maintes fois reconnus par leur pairs qui ont mis déjà leur talent respectif au service de nombreuses personnalités du Jazz international.
Parmi leur nombreux projets personnels ils en ont un en commun celui du quartet de Daniel Humair. Aussi ils se connaissent fort bien et même si ce duo était encore inédit sur scène à ce jour leur conversation fusionnelle est impressionnante.
Vincent Peirani a joué avec Michel Portal notamment, et nous aurions pu l'applaudir au récent concert de Youn Sun Nah puisque c'est lui qui donne sa pulsation vitale dans le dernier album de la chanteuse : Lento (voir ici)
A son talent de musicien s'ajoute une esthétique de l'accordéoniste sur scène; les deux musiciens ont une gestuelle très esthétisante, mais ce soufflet qui s'ouvre et se referme tel la roue du paon : c'est particulièrement beau. Incontestablement Vincent Peirani représente un des renouveaux de l'accordéon jazz . Quel vitalité ce jazz français !
Emile Parisien Lauréat du Prix Django Reinhardt 2012 a été récemment aux côtés de pianistes comme Yaron Hermann ou Jacky Terrasson, sa virtuosité associée a un entêtement du respect de la mélodie et de l'harmonie en fait un partenaire hors pair.
Au menu ce soir des compositions des deux artistes, propices aux voyages. C'est comme s'ils nous proposaient les bandes originales de films inédits; une ritournelle qui aurait pu accompagner Amélie Poulain dans ses péripéties; une valse qui aurait pu faire danser les invités d'un mariage champêtre pendant un "été meurtrier"; une musique aux accents tzigane qu'Emir Kusturica n'aurait pas renié pour bercer "le temps des gitans".
Deux instruments seulement sur scène, mais des tonnes de possibilités, le saxophone peut percuter, l'accordéon peut assurer la rythmique ou la participation d'un séquenceur; et tous les deux nous entrainent vers des voyages enchantés avec leur solos enivrants.
Deux instruments seulement mais un monde offert à nos oreilles.
En fin de concert nous entendrons une reprise de Thelonious Monk " I mean you" et une pièce classique de Robert Schumann - Un monde je vous dis !
JaZZmarc
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lundi 25 mars 2013
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