Je vous avais déjà parlé de ce Belge rencontré aux Quais du Polar à
Lyon et chose promise, chose due, j’ai lu Back Up. Et pas déçu,
l’intrigue est bien ficelée, l’humour jamais très loin. Ce polar est
pour vous lecteurs rockers de ce blog, pas de sax dans des caves
enfumées ici, du rock et du dur, avec une rythmique d’enfer, Jack Bruce à
la basse et Keith Moon aux drums. Paul Colize aime la musique et ça se
lit.
« Quand les guitares se son tues, j’ai attaqué mon solo
sobrement, en cross sticking sur la caisse claire et le charleston.
Progressivement j’ai commencé à me lâcher. Double stroke roll. Je
perdais la notion du temps et de l’espace, j’étais ailleurs, dans un
état second. Buzz roll. Je me suis mis à taper de plus en plus fort, de
plus en plus vite. Flam rolls. Mon corps vibrait sous les coups que
j’assénais. L’alcool me montait à la tête, j’étais transporté, hors de
moi-même en communication directe avec les dieux du rock. Cross stick,
paradiddle five stroke roll, single stroke, rimshots, sticks on sticks,
l’ensemble des techniques que j’avais apprises dans ma cave y passait »
Pour l’intrigue, deux histoires parallèles qui bien sûr défieront les
mathématiques pour se croiser. D’un côté un SDF renversé par une
voiture dans Bruxelles se retrouve sur un lit d’hôpital, il ne peut plus
communiquer mais nous reconstituons avec lui sa vie en morceaux. De
l’autre un groupe de rock, Pearl Harbor, dont l’avenir des musiciens
n’est pas vraiment radieux... On y croise Eric Clapton dans une cave qui
vient faire le bœuf, on passe une soirée au Marquee au cœur de Soho où
les Stones font leur début et où les Who jouent tous les mardis. Paul
Colize emprunte pleins d’anecdotes liées à l’histoire du rock comme ce
batteur, qui suite à un pari, avale un cocktail de pilules avant de
monter sur scène dont un somnifère d’ordinaire prescrit par les
vétérinaires …
La documentation est poussée (parfois un peu trop pour le jargon
médical), de Bruxelles à Londres en passant par Paris, on refait
l’histoire des Beatniks, des Mods et des Rockers. Jusqu’au Vietnam
(Coppola n’est pas loin) où l’on y conditionne des soldats en diffusant
de la musique par des HP fixés sur des hélicos….And this the end.
La bande son des romans de Paul Colize est très inspirée de la
programmation de la radio belge Classic 21 (comme il nous l’avait dit
lors sa conférence à l’amphi Jazz). Il se trouve que le hasard de la vie
m’a conduit à Bruxelles la semaine dernière, je venais de terminer Back
Up, dans ma voiture sous la pluie en tournant sur le Ring, je me suis
branché sur Classic 21. It’s only rockn’roll et le soleil s’est levé.
JC RockBof
La bande son ça pourrait être çà ?
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