Le 2 octobre 2020 au Périscope.
On aimerai bien que la vie ait repris son court normal et aller au concert le cœur léger,
bonne nouvelle c'est bien soirée concert au Périscope aujourd'hui, après tant de temps de disette, mais la distanciation physique et le port du masque obligatoire tempèrent un peu notre enthousiasme.
Chic Polymorphie présente sur scène son 3eme album "Claire vénus" le jour de sa sortie.
Moi qui l'ai beaucoup écouté en avant première ( voir l'article déjà publié le concernant) j'avais hâte de sentir en vrai l'énergie dégagée sur l'album.
De l'énergie et du talent il y en a revendre sur scène ce soir, avec 30 spectateurs au plus en face, j'ai toujours un sentiment de gêne dans ces cas là: Tant d'effort et tant de qualité sur scène pour seulement quelques happy few :-).
La contrainte pour présenter un album "concept" sur scène c'est de respecter la chronologie du dit album. Ainsi le concert commence par "Louise" sur un poème de Louise L'abbé "Claire vénus" et fini par "Jean" sur un poème de Jean de Sponde "Il est vrai que mon amour..." tout comme l'album. Le groupe déroule alors tout l'album et que l'album mais la scène amplifie tout: les énergies, les émotions, la créativité ...heureusement.
Ce qui frappe en les découvrant sur scène c'est la "Rock Attitude".
Pour Damien Cluzel à la guitare c'est plus naturel encore qu'il reste, lui, plutôt discret.
Le plus étonnant c'est pour le duo Trombone et Saxophone baryton respectivement pilotés par Simon Girard et Romain Dugelay ( également le compositeur) qui s'éclatent et déploient leur folle énergie.
Léo Dumont à la batterie fait, avec beaucoup de créativité, feu de tout bois pour enflammer le tout et encourager ses camarades.
Et puis Marine Pelligrini au chant et aux textes (certains textes ne sont pas chantés) apporte la poésie et l’émotion voulus pour ce projet.
L'album concept à pour thème l'amour, aussi telle Aphrodite, la déesse de l'amour, elle nous fait vivre toutes les émotions du parcours d'un amour passionnel.
Tantôt elle est Henri (Miller) tantôt Anaïs (Nin) quand elle lit leur correspondance amoureuse et tumultueuse, et puis elle est Pablo, Anna, Louis, Paul...
Au delà de la chanteuse elle nous dévoile ses talents d'actrice. Je l'ai trouvé particulière émouvante dans l'interprétation qu'elle a fait du magnifique poème de Paul Eluard " Ma morte vivante" ( "Paul" sur le disque), en quasi transe, c'est sa propre rupture qu'elle revis. Çà doit être ça le talent d'actrice.
" ...Mes yeux se sont séparés de tes yeux
Ils perdent leur confiance ils perdent leur lumière
Ma bouche s'est séparée de ta bouche
Ma bouche s'est séparée du plaisir
Et du sens de l'amour et du sens de la vie
Mes mains se sont séparées de tes mains
Mes mains laissent tout échapper
Mes pieds se sont séparés de tes pieds
Ils n'avanceront plus il n'y a plus de route..."
Il est presque 22 heures, l'heure du couvre feu pour les bars approche, on redescend sur terre, réajuste son masque, la parenthèse enchantée est trop vite passée.
L'album est disponible désormais sur les plateformes de streaming : Foncez!
Jazz-Marc
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Polymorphie: Cellule
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