Le vendredi 9 janvier à l'esplanade Saint-Vincent de Vienne.
Partagé entre le plaisir d'aller écouter du jazz et la sensation qu'il allait être difficile de se lâcher complètement tant l'atmosphère du moment était tendue;
c'est avec abnégation que je n'ai finalement écouté que ma détermination à résister face aux obscurantistes qui haïssent le jazz et me suis rendu à l'esplanade Saint Vincent de Vienne qui accueillait ce soir le Trio David Bressat.
L épreuve fut redoutable.
Imaginez plutôt un diner concert organisé un vendredi sur deux dans un cadre chaleureux, ou les participants sont accueillis avec décontraction et professionnalisme par Joelle et François et où la qualité du contenu des assiettes et du jazz proposé à nos oreilles également aimables* est toujours d'un très bon niveau:
C'est dur la résistance !
François Robin est intraitable: Ici on respecte profondément la gastronomie et le Jazz aussi c'est tantôt des moments où l'on mange, boit et converse et tantôt des moments où l'espace sonore est réservé à la musique et aux musiciens avec le plus grand respect
C'est dur quand même François !
Alors quand on sait que l'acoustique y est très bonne, et quand un piano Bösendorfer 3/4 de queue est mis à disposition, et réglé par Yves Dugas ( Lyon Music), pour la maestria de David Bressat
Non décidément ...c'est trop dur ... je reste.
Le pianiste David Bressat et son trio sont bien connu dans la région, Charles Clayette est à la batterie et ce soir c'est Benjamin Guyot qui est la contrebasse.
Une des spécialités du groupe est de partir d'une chanson française et de
la réinventer pour le trio jazz. On retrouve ces constructions dans le premier album du trio " french connexion". Au menu de nos oreilles ce soir on trouve "L'orage" de Brassens ou "La pluie
fait des claquettes" de Nougaro. Les arrangements pour "le
petit jardin" de Jacques Dutronc sont particulièrement spectaculaires, le petit jardin devient rapidement une forêt luxuriante où on s'y perd délicieusement puis par un petit chemin on repousse le portillon qui nous ramène au petit jardin de banlieue.
Ces morceaux type "Frenche touche" alternent avec des compositions du magnifique dernier album du groupe " Soleil caché" dont nous avons déjà dit tout le bien que nous en pensions ici, et qui mérite d'être plus largement connu.
Pour finir le groupe a arrangé superbement, le morceau de Daft Punk "Get luky" la vrai French touch cette fois, le rythme y est syncopé l’ambiance est electrojazz, je préfère définitivement cette version.
L'épreuve de résistance de soir a été éprouvante à souhait, et en plus ce n'est vraiment pas très cher aussi je reviendrais bien vite...résister
* Formule de Philippe Meyer sur France Inter
CharlieJazzMarc
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lundi 12 janvier 2015
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