Le vendredi 19 Avril Au Grand Angle à Voiron Jazz Festival
Le nouveau Bireli Lagrene est arrivé ! qu'on se le dise !
Il a laissé de côté sa guitare acoustique et tout le répertoire manouche avec lequel il a magnifiquement porté l'héritage de Django Reinhart pour reprendre une sorte de nouvelle liberté à la guitare électrique et un quartet de course.
Il est parmi les meilleurs guitaristes français, et n'a plus rien à prouver à quiconque dans le domaine, et c'est bien comme ça qu'on reconnait un vrai artiste qui refuse de se reposer sur ses lauriers et se remet sans cesse en question avec de nouveaux projets.
Il rentre sur scène les bras en croix dans cette magnifique salle du Grand Angle, en signe de bienvenue à tous et c'est partie pour un show impeccable et peu bavard.
Le concert démarre sur une ambiance aérienne et des sonorités dissonantes, le son de la guitare rappelant celui d'Alan Holdsworth, ce n'est pas vraiment dans ce registre que nous l'attendions, le quartet est parfaitement en place et c'est une bonne claque pour commencer.
Le groupe va ensuite dérouler principalement les morceaux de l'album de rupture, tout électrique sorti en 2012 "Mouvement".
La grande qualité du concert repose sur la grande variété des rhyhmes, des sonorités et des ambiances Blues, Rock, Funk voir musique Classique.
Bireli varie avec gourmandise le son de son instrument et la façon d'en jouer, j'ai entendu:
- le son langoureux de Carlos Santana
- les riffes ravageurs de Keith Richard
- et les solos tourmentés de Jimi Hendrix.
Il prend même un certain plaisir à utiliser des sons saturés un rien "crasseux" c'est dire.
Un nouveau guitare Héro est né, en toute simplicité avec application et modestie !
Notre héro, s'est aussi parfaitement bien entouré; les pulsations de l'orgue Hammond de Jean-Yves Jung participent avec brio à une rythmique tonique et nerveuse animée par Jean-Marc Robin à la batterie.
Franck Wolf au saxophone tenor et soprano m'a fait forte impression, sur scène c'est en co-leader qu'il se positionne tout naturellement. Ses chorus sont inspirés et sa complémentarité avec Bireli Lagrene est passionnante, à l'unisson notamment ils sont impressionnants, comme sur un fil en équilibre précaire,
Aux rappels ils reprendrons "Is'nt she lovely" de Stevie Wonder et pour finir un morceau de Eddie Harris "Freedom jazz dance"propice aux échanges déjantés improvisés.
Le changement pour Bireli Lagrene c'est maintenant et nous sommes tout excités par la fraicheur de ce nouveau projet.
C'était une soirée phare pour Voiron Jazz Festival ! Bravo et longue vie.
JazzMarc
Sur Jazz-rhone-alpes.com cette chronique et les autres billets de la semaine
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Et si c'était plutôt un retour aux sources...Il faut re-écouter le Live en Italie (1986) de Jaco Pastorius, il y avait à la guitare électrique un certain... Bireli Lagrene
RépondreSupprimerJC JazzBof