Le 31 Janvier 2014
Quelle belle affiche que voilà ! le jeune pianiste arménien Tigran Hamasyan qui du haut de ses 26 ans a déjà conquis la planète jazz , se présente avec son quintet à l’auditorium de Lyon et invite le trompettiste Erik Truffaz et des musiciens de l'orchestre National de Lyon.
C'est une superbe initiative de "Jazz à Vienne" et "Saint Fons Jazz Festival" que de s'associer à l'auditorium pour proposer un tel plateau.
Et le public ne s'y est pas trompé, cette salle de 2100 places est comble.
Pour ma part cette scène réunissait à peu près tout ce que j'aime: un jeune artiste surdoué toujours à la recherche d'expériences musicales nouvelles et ouvert à des ambiances multiples.
On pourrait définir l'univers de Tigran comme étant du Jazz, Rock, Ethnique, symphonique, électronique ... et bien plus encore. Oui c'est ça en fait: il est inclassable.
Il démarre son concert en quintet et là tout de suite c'est la grosse déception quand à la qualité du son. Pour avoir déjà vu sur scène ce Quintet plusieurs fois je pense que nous n'avons entendu ici qu'un échantillon lointain du plaisir qu'il peut engendrer. C'est assez frustrant d'avoir réunis autant de talents, d'avoir travaillé autant sur ce concert, et d'être assassiné par la qualité acoustique de cet "auditorium".
Pour rappel voici la définition du dictionnaire
auditorium: salle conçue pour offrir une très bonne acoustique
Où est l'erreur ?
Au troisième morceau nous avons un élément de réponse:
Tigran fait entrer ses invités, l'orchestre à cordes et Erik Truffaz; le bassiste, le guitariste et le batteur s'éclipsent eux. Et nous voilà partie pour une version acoustique de "Lament" un morceau tiré du dernier album du groupe "Shadow Theater" et là c'est le bonheur retrouvé. Le son de l'orchestre est très clair, la voix d'ange de la madone Areni Agbadian s'envole et la trompette aérienne d'Erik Truffaz en économie de note finit de nous combler.
...ça y est on est arrivé ? ....c'est bien ici le paradis ?
Bon ce moment de grâce passé trop vite confirme que cette salle semble être plus adaptée à des concerts acoustiques. (Ce que j'ai du mal à croire quand dans des stades ou des anciens abattoirs les ingénieurs du son arrivent à faire des miracles)
Eric Tuffaz et l'orchestre n'interviendront hélas que sur seulement 2 morceaux.
En fin de concert Tigran démontre encore une fois sa boulimie pour aborder plein d'autres univers musicaux, et le voilà qui s'éclate à jouer les super DJ sur un morceau essentiellement électro et voix.
C'est une démarche tout à fait louable pour un vrai artiste, même si toutes les pistes n'aboutissent pas à des pépites d'or.
Au dernier rappel Tigran revient seul au piano pour un long morceau aux senteurs orientales, nous rappelant le fabuleux album solo qui l'a fait vraiment découvrir: "Fable".
Le petit prince a encore plein de choses à dire; alors qu'il revienne vite... dans une autre salle.
Tigran Hamasyan - Piano, voix /Areni Agbabian - voix / Charles Altura - guitare / Sam Minaie - basse / Arthur Hnatek - batterie / Erik Truffaz : Trompette/ Quentin Hindley, direction des musiciens de l'Orchestre de Lyon
JaZZmarc
Sur Jazz-rhone-alpes.com ce billet et les autres chroniques de la semaine
Un film sur Tigran Hamasyan est en projet vous pouvez participer à son financement http://www.kisskissbankbank.com/fr/projects/tigran?ref=similar
Voici un extrait c'est très rigolo de voir Tigran enfant jouant déjà LedZep
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire