Voilà quelques temps que je papillonne sur les albums jazz 2013, mais
ça y est cette fois je le tiens, celui sur lequel on se pose et que
l’on fait tourner en boucle. Et qui vous tourne la tête, comme le
petit vin blanc qu’on boit sous les tonnelles…. car c’est l’accordéon
de Vincent Peirani qui nous l’offre (il a déjà été chroniqué ici ).
Ouvrir cette Thrill Box c’est partir en voyage avec un trio peu commun
: accordéon (piano du pauvre) et piano (du riche ?) qui jouent pourtant
d’ordinaire le même rôle, et contrebasse.
Mais le jeune pianiste, Mickael Wollny, et un Michel Benita omniprésent
à la basse, ouvrent en grand les espaces pour ce bel instrument qu’est
l’accordéon (la relève de Galliano est assurée) : du folk auvergnat
(Bailero) au blues du Mississipi (Goodnight Irene) en passant par les
Balkans (Balkanski Cocek), les images défilent sur grand écran. Dans ma
voiture le matin, je traverse les Grandes Plaines d’Amérique pour me
rendre au boulot… Des standards de Jazz (Waltz for JB de Brad Meldhau,
ou I mean you de Monk) au bal musette de notre enfance, on se laisse
surprendre à esquisser quelques pas (pas dans la voiture) d’une valse à
3 temps … pour Michel P. (P comme Portal, qui en guest star, joue du
bandonéon sur ce titre et donne un coup de clarinette basse sur un
autre, si ça c’est pas une reconnaissance des pairs….). Emile Parisien
rajoute lui aussi une touche de couleur sax au petit Air song et
Vincent Peirani en solo clôture l’album d’un Choral très prenant et
sans doute prometteur pour la suite, il à l’air et c’est le cas de le
dire, de vouloir pousser l’instrument dans ses derniers retranchements.
Un rayon de soleil en ce printemps pourri, que du bonheur !
JC JazzBof
A écouter ici : http://www.vincent-peirani.com/medias/audio
Avec Youn sun Nah
Interview très interessant
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