Sans la musique, la vie serait une erreur. (F. Nietzsche)


lundi 25 juillet 2011

Jamie Cullum : Les fantômes du théatre antique

Ce dimanche 10 juillet à Vienne le vent de la jeunesse a balayé les orages et les fantômes du théâtre antique. Cécile Mac Lorin a donné un premier coup de chiffon du haut de ses 22 ans et même si le Jazz vocal tendance Cole Porter n’est pas ma tasse de bière, nous avons écouté religieusement cette belle voix dont les graves sont proches de la grande Ella.

Jamie Cullum est arrivé ensuite aspirant les dernières poussières dans ses tourbillons. On pourra toujours discuter du style : Jazz-pop ou pop Jazzy, c’est en tout cas un musicien hors du commun, unique dans sa catégorie. Les cinq jeunes garçons dans le vent nous ont offert un spectacle décrassant sans doute jamais vu à Jazz à Vienne. A la fois crooner et rock star, il passe de l’un à l’autre sans essoufflement et en toute simplicité. Au premier morceau il tombe la veste, au deuxième il monte sur le piano (bonjour l’accordeur) pour plonger sur la scène et rouler en boule la chemise, et au troisième en Tshirt I’m all over it le spectacle peut commencer il se terminera 2 heures plus tard dans la nuit sur le très beau Gran Torino (BO du film de Clint Eastwood qui connaît la musique), sans second rappel, Jamie Cullum est exténué, respect ! Entre-temps une bonne vingtaine de titres notamment du dernier album Pursuit, il saute plus haut que Townshend (référence) sur Don’t stop the music, on chante avec lui sur High and Dry (Radiohead) et un Come together (il a eut du Mac Cartney dans le biberon) digne de figurer au coté de la version de Marcus Miller (pensée pour JaZZMarc qui étudie le Jazz délocalisé ), on danse sur Mixtape, on reste étonné de son interprétation de Caravan sans micro les mains en porte-voix et de ses musiciens unplugged , et puis je me suis perdu sur What a difference a day made quand le bugle a retenti dans la nuit, je me suis souvenu d’une trompette de Marsalis ici même, long time ago, tous les fantômes n’étaient pas chassés.


JC JazzBof

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