Sans la musique, la vie serait une erreur. (F. Nietzsche)


lundi 29 avril 2013

Buika y Chucho Valdes : El ultimo trago

Certes ce disque est sorti en octobre 2009, aussi nous pourrions inscrire ce billet dans la série "il n'est jamais trop tard pour bien faire".
Cependant une information ravive son actualité: Chucho Valdes est annoncé à Jazz à Vienne le 10 Juillet et il a invité Buika. 
Alors si ça peut vous donner envie!!

La France a découvert la chanteuse espagnole Buika en 2006 avec son album "mi niña Lola", autant dire que j'avais déjà beaucoup aimé cet album, pas très jazz pour tout dire, mais la voix de Concha Buika m'avais emballé par sa force, et son ancrage dans le réel. On est loin des petites filles BCBG qui susurrent plus qu'elles ne chantent, Buika porte, elle, tout les excès de l’Espagne, et son art est chargé des ses débuts difficiles dans la vie .

Alors cette collaboration avec le pianiste jazz cubain Chucho Valdes c'est du pur bonheur pour moi
 "El ultimo trago" ( la dernière gorgée) est un cri de douleur pendant 12 chansons, la déchirure de la rupture ou de l'amour impossible. Buika chante "l'absence" la plaie encore béante.
Dans un pays ou une fille peut s’appeler Dolores c'est à dire "Douleur" on comprend que la souffrance soit intégrée à cette tradition  Judéo-chrétiennes portée à son extrêmes : il faut souffrir sur cette terre, c'est notre destin. Il faut savoir aussi que Concha est le diminutif de Maria Conception ( Il faut assumer après) 
Au début on se dit : bon c'est peut être un peut trop larmoyant pour nos esprits pas très habitués à tant d'épanchement, et puis, très vite  on se délecte dans cette poésie exubérante.


Cette chanteuse magnifique est accompagnée ici par un ensemble qui ne l'est pas moins, celui du maître Chucho Valdes ( le fils de feu Bebo, celui "Chico et Rita").L'album baigne dans des ambiances jazz latinos, aux percussions omniprésentes. Le piano nous accompagne avec beaucoup de fantaisie sur toutes les plages, et outres ses envolées improvisées on trouve celles du trompettiste Carlos Sarduy et celle de la guitare Flamenco de Javier Limon. C'est ce dernier, fidèle de Buika, qui produit l'album, et qui laisse ici largement  la vedette à Chucho Valdes.

 
Pedro Almodovar témoigne de son admiration pour cette artiste sur la pochette du disque, et c'est incontestable que leurs univers sont proches.

"Les plus désespérés sont les chants les plus beaux" disait Musset qui n'avait pas entendu Buika, lui, et je suis bien d'accord avec lui.
JaZZmarc
Sur Jazz-rhone-alpes.com ce billet et les autres chroniques de la semaine 

Voici deux extraits "Vamonos" et "Somos"
( j'ai l'impression que si on traduit les mots perdent de leur force)

"Y vámonos
donde nadie nos juzgue
donde nadie nos diga que hacemos mal
y vámonos
alejados del mundo
donde no haya justicia, ni leyes, ni nada, nomas nuestro amo "




Somos un sueño imposible que busca la noche 

J'avais déjà posté un billet avec un duo superbe avec Luz Casal d'un autre extrait de cet album Sombra a voir ici

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire