Sans la musique, la vie serait une erreur. (F. Nietzsche)


mardi 13 février 2018

L'album Freaks de Théo Ceccaldi


Pour vous inciter à aller les voir en concert, plutôt que de faire une chronique post concert qui j'en suis sûr va vous  donner des regrets, voici quelques mots de l'album "Freaks" que le groupe présentera le 9 mars au périscope.

Freaks c'est le projet mené par Théo Ceccaldi violoniste et compositeur, qui a déjà pas mal sévi sur la scène jazz, il fait parti notamment de l'actuel ONJ (Orchestre National de Jazz), nous l'avons écouté par ailleurs récemment avec son alter ego au piano Roberto Negro.

Pour le projet Freaks Théo Ceccaldi s'est entouré de joyeux doux dingues pour une musique qui pourrait être du Rock progressif, Jazz déstructuré: ça donne envie! non?

Alors de continue ;
Voici le jazz Frit, c'est gars là sont effectivement complètement frits, leur musique fait penser forcément à celle de Franck Zappa, pensant du coq à l'âne sans somation mais avec une grande rigueur : d'un air Hawaïen à du Heavy métal par exemple.

C'est la confrontation cette folie furieuse associée à une grosse maitrise technique qui fait de ce projet une franche réussite.

Encore des empêcheurs de jazzer en rond qui participent à donner un coup de neuf à notre musique préférée.

Le dernier argument il ne peut être que musical, aller écouter "Coquette Rocket" sur les plate-formes de streaming et prenez votre billet.

JazzMarc

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Pierrick Pédron en résidence à l'amphi de Lyon

Le  Jeudi 8 Février l'Amphi.

Des standards de Thelonious Monk repris par des musiciens de jazz en concert c'est plus qu'habituel,
il doit exister autant de versions de " 'Round Midnight" que de musiciens de jazz dans le monde; le standard des standards du grand Monk.

Pianiste et compositeur considéré comme le fondateur du Bebop, Monk compte une pléthore d'adorateurs qui triturent ses thèmes et improvisent jusqu'à satiété.

Ce soir pour sa première soirée de résidence à l'amphi Pierrick Pédron, saxophoniste alto très exposé de la scène française, propose un hommage à Monk.
Comme il lui a consacré un album en 2012 "Kubic's Monk" il déroule une partie des morceaux qu'il avait réarrangés pour l'occasion.

C'est un trio peu commun qui nous est proposé , Contrebasse, batterie et Sax Alto;  mais l'équipée est d'un sacré calibre Thomas Bramerie complice de longue date à la contrebasse et le jeune Elie Martin-Charrière à la batterie qui démontre un sacré tempérament dès qu'on lui lâche la bride.

Pour Pierrick Pédron se confronter au maître c'est comme un retour aux bases, retour aux fondamentaux.
Cet exercice se révèle parfois ardu, surtout en début du set, pour le gentil spectateur qui après sa journée de labeur n'est pas tout à fait concentré, et se surprend à rêvasser alors qu'il a complètement perdu le fil du petit argument de départ, mélodique ou rythmique, après les multiples digressions de l'artiste.
 Pour moi ça c'est arrangé au fur et à mesure du concert, les ballades plus accessibles m'ont préparées à vivre une fin de concert mémorable.
Tout d'abord avec une interprétation de " 'round midnight" remarquable de Pierrick Pédron seul au sax, complètement inspiré sur une relecture tout à fait originale qui a fait vibrer le public.
 Il avait fait l'impasse de ce morceau dans l'album; jugé certainement trop connu,  il nous l'offre sur scène pour notre plus grand plaisir et pour le sien aussi visiblement.
Et puis il y a eu  "We See" le dernier morceau avant le rappel où là ils se sont lâchés les bandits, une rythmique d'enfer une énergie fabuleuse, le batteur sur un volcan... là ça pouvait durer!
Hélas après un dernier thème très connu "Who Knows" c'était bien fini alors que étions à peine chauds.

Nous nous sommes retrouvés aux portes de l'opéra déjà en Monk.

JazzMarc

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Très belle reprise de Depeche Mode mais ça c'était le lendemain à l'Amphi 


  

mercredi 7 février 2018

Steven Wilson au Transbordeur

 Le mardi 6 Février au Transbordeur

Steven Wilson, le guitariste britannique aux pieds nus, le leader du groupe Porcupine Tree, c'est d'abord le son, puissant mais maîtrisé, truffé de mélodies familières et de déluges rythmiques crimsoniens type "Red", un son qui capte l'attention et ne la lâche plus.




Mais c'est aussi une mise en scène parfaite: un rideau de tulle transparent tendu devant les musiciens permet de projeter des images en premier plan comme cette choriste (Ninet Tayeb ?)ou cette danseuse démultipliée. Un autre écran en fond de scène prend le relais: y défilent des images surréalistes, ou des explosions de couleurs psychédéliques, ou encore des films de famille en super-8 quand ce ne sont pas des courts métrages d'animation.
Le spectacle est total.

  Steven Wilson, c'est aussi un citoyen du monde, qui n'hésite pas à vilipender le terrorisme religieux et à déplorer la mort des migrants (ah! La délicatesse de ces images d'une mer agitée et d'une plage jonchée d'objets familiers, une photo, un manteau,une paire de lunettes,etc).
C'est un être humain qui s'interroge sur la société où il vit, la solitude des citadins, l'angoisse de la mort.
  
Tous les musiciens sont à la hauteur du projet de leur leader. Il ne cite leur nom qu'une seule et unique fois, ce qui m'a empêché de les retenir. Les deux morceau du rappel sont magnifiques: "Harmony Korine" (le premier titre d'Insurgentes ) et "The Raven that refused to sing"(titre phare du CD eponyme).

On se retrouve sur le trottoir, ivre de musique et de lumière malgré la nuit.
                            François Progbôf