Sans la musique, la vie serait une erreur. (F. Nietzsche)


dimanche 31 juillet 2011

Sugar Coat Jazz Trio : Au second soufle

Le 30 juillet au Second Souffle
Le parcours idéal pour une soirée jazz, après le péristyle aller diner au second souffle ( 5 rue neuve) y faire une découverte et ce soir bonne pioche: Sugar Coat Jazz trio.
D'abord: la voix. Scothé sur le trottoir j'entends Madeleine Peyroux " I'm all rigth" -so am I- j'ai envie de dire.
Marion Amirault a une voix entre Madeleine Peyroux et Ricky Lee Jones, cotonneuse, chaleureuse, enfantine, propice à une ambiance club de jazz "just around midnitgt"
Elle est accompagné d'un contrebassiste, John Zidi avec qui on sent une grande complicité et la maîtrise total de l'exercice, et un guitariste Oriol Martinez qui participe grandement à la mise en place de cette ambiance Smooth jazz. Le répertoire: des standards du jazz vocal que Marion a apprivoisés pour qu'ils intègrent son propre univers. Dans ces références elle cite volontiers : Abbey Lincoln, Elliot Smith, on sent chez elle un plaisir immense à chanter ... et alors le public en redemande évidement. Le dernier set se termine par "Bye bye Blackbird" (décidément) façon Sugar Coat : Superbe.
Mais dans ce restaurant tout est possible, la soirée se poursuit en bœuf où la sympathique serveuse, Julia Kat, qui est chanteuse aussi, monte sur scène et s'en tire plus que bien, 2 pianistes se relaient (dont Jean-Batiste Hadrot), un autre chanteur parmi les convives... Cet endroit est décidément unique et on y mange bien. Pourvu que ça dure et qu'on puisse y trouver toujours de la place.

JaZZmarc

Sur jazz-rhone-alpes.com ce billet et les autres chroniques sur les concerts de la semaine.
Pour écouter leur page Myspace c'est ici

lundi 25 juillet 2011

Jazz en Vacances : La fusion occitane

Dans le cadre d'un festival de musique intitulé Embrun Trad'in (why ?), nous avons écouté et applaudi un groupe marseillais de jazz fusion occitan (sic!) composé de :
-Ahmad Compaoré : batterie, percussions
-Sam Karpienia : chant, mandole
-Sylvain Terminiello : basse électrique, contrebasse
-Fred Pichot : saxophones, flûte, samplers
Une musique très rythmée (batteur infatigable, bassiste à la hauteur), une voix de blues égrenant des paroles en occitan ( incompréhensibles pour le commun des mortels mais très en phase avec la musique), parfois même dans d'autres langues( j'ai reconnu du chinois)et des impros de saxo, soprano le plus souvent,qui ne demandent qu'à évoluer encore. Bref, une bonne pioche tout à fait par hasard ... Dommage qu'une bonne partie du public ait privilégié le bar à l'écoute, mais l'éclairage était fait de telle façon que le groupe ne vît point le public.
Mention spéciale aux deux derniers morceaux avant le rappel.


François JazzBof

Jamie Cullum : Les fantômes du théatre antique

Ce dimanche 10 juillet à Vienne le vent de la jeunesse a balayé les orages et les fantômes du théâtre antique. Cécile Mac Lorin a donné un premier coup de chiffon du haut de ses 22 ans et même si le Jazz vocal tendance Cole Porter n’est pas ma tasse de bière, nous avons écouté religieusement cette belle voix dont les graves sont proches de la grande Ella.

Jamie Cullum est arrivé ensuite aspirant les dernières poussières dans ses tourbillons. On pourra toujours discuter du style : Jazz-pop ou pop Jazzy, c’est en tout cas un musicien hors du commun, unique dans sa catégorie. Les cinq jeunes garçons dans le vent nous ont offert un spectacle décrassant sans doute jamais vu à Jazz à Vienne. A la fois crooner et rock star, il passe de l’un à l’autre sans essoufflement et en toute simplicité. Au premier morceau il tombe la veste, au deuxième il monte sur le piano (bonjour l’accordeur) pour plonger sur la scène et rouler en boule la chemise, et au troisième en Tshirt I’m all over it le spectacle peut commencer il se terminera 2 heures plus tard dans la nuit sur le très beau Gran Torino (BO du film de Clint Eastwood qui connaît la musique), sans second rappel, Jamie Cullum est exténué, respect ! Entre-temps une bonne vingtaine de titres notamment du dernier album Pursuit, il saute plus haut que Townshend (référence) sur Don’t stop the music, on chante avec lui sur High and Dry (Radiohead) et un Come together (il a eut du Mac Cartney dans le biberon) digne de figurer au coté de la version de Marcus Miller (pensée pour JaZZMarc qui étudie le Jazz délocalisé ), on danse sur Mixtape, on reste étonné de son interprétation de Caravan sans micro les mains en porte-voix et de ses musiciens unplugged , et puis je me suis perdu sur What a difference a day made quand le bugle a retenti dans la nuit, je me suis souvenu d’une trompette de Marsalis ici même, long time ago, tous les fantômes n’étaient pas chassés.


JC JazzBof

Return to forever à Jazz à Vienne : Du tonnerre

Jazz à Vienne le vendredi 8 juillet
Nous étions bien parti pour un "retour à jamais", mais le ciel de Vienne déjà menaçait. En début de soirée Dave Holland, célébrissime bassiste présentait son quintet et c'était de très bonne tenue et sec. J'ai beaucoup aimé la présence d'un vibraphoniste Steve Nelson, qui se font rare dans les ensembles de jazz. J'ai lu, cependant, que Dave Holland défendait, depuis les années 80 que la contrebasse pouvait être le pivot d'un groupe de jazz en l'absence de piano; aussi peut être a t'il remplacé le piano par un vibraphone. Pour autant il n'était pas le pilier du groupe ce soir, le duo Trombone et saxophone était, lui, vraiment à la fête (Robin Eubanks & Chris Potter) leur bavardage jazzistique était assez jouissif, quand l'un part en liberté et que l'autre en fait de même dans un équilibre qui tient du surnaturel. Beaux moments de jazz, le son me faisait penser à certains enregistrements de Billy Cobham.
... et puis ça c'est gâté, le retour vers un passé indémodable du jazz fusion des années 70 s'est fait attendre car la pluie voulait elle aussi faire entendre son tempo, avec quelques coups de tonnerre aussi.
Protégé sous mon Kway, je me disais: bon ce ne sont que quelques goutes, ça va passer... ça s'est renforcé plutôt: la douche totale. J'étais stoïque, trempé jusqu'au os en me disant " soit fort JM" ça va passer, c'est comme une épreuves difficile dans la vie, ça va passer...Mais ça n'a pas passé le Stoïcisme ne fonctionne pas, merde! Je suis allé me protéger jusqu'à une légère accalmie, pendant laquelle Return to Forever a débuté son concert: des pointures comme on les attendait, mais le plaisir était gâché. Stanley Clarck; Jean-Luc Ponty, Lenny Whyte , Chick Corea , n'en jetait plus c'était trop et le ciel nous en a voulu.
Je reviendrais les écouter/voir , si jamais ils reviennent : Promis ...à jamais.
JaZZmarc

dimanche 3 juillet 2011

Mike Stern & Didier Lockwood: Jazz a Vienne

Jazz à Vienne le samedi 2 juillet,
Jazz à Vienne est revenu avec l'été, et c'est déjà une ambiance de vacances. Partout dans la ville de la musique, Brésil, Mexique, Rock... ; Un vrai patchwork musical.
Mais on vient d'abord pour le Jazz et ce soir c'est une soirée en hommage à Miles Davis.
En ouverture un quartet autour du guitariste Mike Stern avec en invité d'honneur Didier Lockwood.
Et donc c'est Jazz Rock à gogo, et du très bon. Didier Lockwood aime à se frotter à tous les genres musicaux avec son violon, il avait quitté les formations Jazz Rock il a quelques années où il avait pourtant excellé en compagnie notamment du groupe Uzeb et de son propre groupe D.L.G. Quand il revient à ce genre, aujourd'hui, c'est avec une formation d'élite.
Mike Stern est le leader, il affiche un sourire radieux pendant tout le concert, il est content et nous aussi, car ça envoie du lourd. Mike Stern et Didier Lockwood se stimulent l'un l'autre dans les solos, et la rythmique de haut vol avec Dave Weckl à la Batterie et Tom Kennedy à la basse s'en donne à cœur joie. Un bémol sur les compositions, celles de Mike, qui n'étaient pas toutes complètement inspirées mais avec une telle équipe le répertoire est secondaire. J'ai retenu tout de même quelques belles ballades qui permettent d'apprécier le jeu de Mike Stern qui peut être tout en retenue.
La deuxième partie proposait la reconstitution d'un album mythique de Miles Davis 40 ans après "Bitches Brew Beyond". Seuls les connaisseurs de cet album ont eu accès aux clefs de ce spectacle. Les autres ont vu des musiciens vieillissants jouer une partition qui était expérimentale il y 40 ans. Le théâtre s'est vidé prématurément,et je n'y ai pas résisté moi non plus: le Kebab et la bière étaient bonnes merci.
JaZZmarc