Sans la musique, la vie serait une erreur. (F. Nietzsche)


mardi 15 décembre 2009

Jazz&Polar toujours : Åke Edwardson

« Il monta le son, la musique tourbillonna en griffant l’air de l’appartement. Il marchait en cercles, réfléchissait, ses pensées déchiquetées par la musique se libéraient, se recomposaient en partie, parfois en totalité.
John Coltrane, the Father and the Son and the Holy Ghost. Les émotions et les pensées refusent de se laisser peaufiner, échappent à la symétrie, à quelque chose qui serait beau en surface. Quand les sax tenor de Coltrane et de Pharoah Sanders errent chacun sur son chemin de folie, ce n’est qu’un bout de chemin en route vers la totalité. C’est comme la mer, pensa-t-il, comme les vagues qui cassent en surface, mais la mer est toujours une, toujours en mouvement. Si je veux résoudre cette affaire, je dois penser dans la dissonance, l’asymétrie »


Åke Edwardson, né le 10 mars 1953 à Vrigstad au sud de Jönköping (Småland), est un journaliste et un écrivain suédois de romans policiers. Il est considéré comme le successeur de Henning Mankell, ses livres ont été traduits dans plus de vingt langues. Il habite à Göteborg sur la côte occidentale de la Suède.
Je viens de lire son premier polar Danse avec l’Ange et commence Un cri si lointain, et c’est une très belle découverte (pour moi).
Son personnage principal, Erik Winter, est commissaire (sans illusion) à Göteborg , il écoute beaucoup de Jazz (Coltrane en particulier) et fume des cigarillos. Son écriture est poétique et nous décrit à travers des enquêtes très bien construites (fausses pistes, indices…), un modèle social suédois assez loin de ce dont on nous rebat les oreilles. ..
Il y a 9 titres dispos chez 10-18, le dixième et dernier de la série est prévue en 2010.
JCJazzBof

mercredi 2 décembre 2009

Mon dernier Concert de Yes le 1er décembre à la bourse


ça faisait une éternité que je n'avais pas mis les pied à la bourse du travail, la salle est toujours très désuète, avec des personnes qui nous placent et les chaises rondes et rouges style rétro...j'ai un mauvais pressentiment. Je repense au concert de 1977 au palais des sport de Gerland, un de mes meilleurs souvenir de concert

Bon, retour 32 ans plus tard, et ça fait mal. Le début du concert est catastrophique la sono est mal réglée, ils ne sont pas vraiment synchro. Steve Howe à la guitare est un peu engourdi, au clavier Christopher Wakeman est transparent, Chris Squire à la basse fait du gros son style c'est moi le boss. Le chanteur Benoît David nous la joue gentil saltimbanque qui sautille. Je m'enfonce dans mon siège Serait ce le concert de trop ? Ils ont même saboté Onward extrait de Tormato
Et puis Steve Howe fait le break avec son traditionnel moment de solo à la gratte sèche c'est très bon, et le groupe revient avec un morceau de Fragile "south side of the sky" putain ça le refait ! et ça devient meilleur, on entend clairement le clavier, Steve commence à être chaud ... la nuit est à nous.
Le répertoire que du très vieux ;The Yes Album, Fragile, Close to the edge, Drama, et bien sur "Owner of lonely heart".

Manu m'a demandé d'être objectif, et qui aime bien châtie bien, c'est quand même mon groupe culte des années 70, mais visiblement le public est complément acquis et les fans sont sans réserve : l'amour rend sourd aussi.
Il fallait y être c'était mon dernier concert de Yes ..en date à quand le prochain avec le magicien Jon Anderson ?
A la fin du concert un type me tape à l'épaule, Jean-Marc? c'est moi Eric F. on était au lycée ensemble, ça fait plus de 30 ans que nous ne nous étions vu et étions ensemble au concert de Yes en 77,.. super soirée à Bientôt Eric.
JeanMarocK

Porcupine Tree et Tony Levin au Transbo le 26 novembre


TONY LEVIN m'a serré la main ! Sans dec ! C'était hier soir, au Transbo. Quelle ne fut pas ma surprise, arrivé en retard, de réaliser que le type rasé et moustachu qui assurait la 1ère partie de Porcupine Tree, c'était Tony Levin himself, avec son nouveau groupe "Stickmen" (Michaël Bernier Chapman, stick and vocals / Pat Mastelotto , drums).A l'issue du dernier morceau ("Elephant's talk"), Tony annonce qu'il va dédicacer après le concert.
Je salue mon ami Michel (qui m'annonce que j'ai raté une reprise de "Red" de
King Crimson) et cours à la dédicace. Tony, décontracté, au milieu de 5-6
pékins. J'achète son dernier opus (10 euros)et m'avance vers lui. Dans mon
meilleur anglais, je dis : "I'm so sorry. I was late and I just heard your two
last tunes".Puis j'embraye, je lui explique que je l'ai vu plusieurs fois jouer
avec Peter Gabriel et même King Crimson. Que j'ai un disque live de lui avec son groupe enregistré à Woodstock (U.S.A.). Il me répond qu'il ne voit pas lequel. J'explique, celui où il reprend du Crimson, du Peter Gab et des morceaux persos. Là ,il a l'air de mieux situer.
Puis je conclus en lui disant : "I will tell a friend who is music player I
met you ( je pensais au bassiste qui enseigne la musique dans mon bahut). He
will be very astonished ! (j'avais mobilisé toutes mes connaissances en anglais)".ET là, il me tend la main en ajoutant "you're very kind ! Thank you !". Mon taux d'adrénaline a explosé. A l'heure qu'il est, je ne me suis pas encore remis.Je suis Levinement heureux
Et puis PORCUPINE TREE
C'était fort. Dans tous les sens du terme : la technique musicale, les décibels, l'illustration visuelle du concert.Sur scène, en plus de Steven Wilson (mince, cheveux longs, l'air grand étudiant), officient quatre autres musicos (basse,
guitare, claviers- Richard Barbieri- et batterie - Gavin Harrison).
En première partie, ils jouent tout le premier CD du dernier opus , "The incident", donc le morceau eponyme (environ une heure), avec une alternance de pièces mélodiques et d'autres très noisy.
Puis, après un entracte minuté de dix minutes (compte à rebours affiché sur l'écran scénique), ils reprennent avec un florilège de morceaux de leur abondante discographie (entre autres, "Fear of a blank planet" et "In absentia"): là, ça tape plus fort encore (métalprog comme dit Michel),ça flashe un max. Je ne connais que deux ou trois titres , donc je suis moins dedans.
Apothéose du rappel (un truc d'In absentia, encore).La seconde partie a duré une heure.On sort lentement (la salle était pleine comme un oeuf). C'est bon de respirer l'air frais après celui saturé de sueur et de respiration du Transbo.

Francois HQSMTL (L'homme qui serra la main de Tony Levin)
Découvrez la playlist porcupine tree avec Porcupine Tree