Sans la musique, la vie serait une erreur. (F. Nietzsche)


mardi 25 février 2014

No name Jazz Band à Ozon Jazzer

Jeudi  20 Février à Ozon Jazzer.
"Ozon Jazzer" est une initiative associative menée par des amoureux du Jazz à Serezin sur Rhône dans la vallée de l'Ozon au sud de Lyon. "Si tu ne va pas au jazz, le jazz viendra à toi" telle pourrait être la devise de Jean-Bernard Anglade l'animateur du projet qui organise tous les 3 ème jeudis du mois un concert dans la belle maison des associations "le moulin" avec le soutien de la municipalité.
Des concerts sans chichi pour simplement découvrir ou plus si on vient avec son instrument pour participer au "boeuf" en deuxième partie de soirée. Et tout ça finira immanquablement par un verre de sangria dans la convivialité et la simplicité. Encore une vertu du jazz: Il crée du lien social

Au programme  ce soir "No name Jazz Band" un Big Band avec chanteuse, ensemble formé au sein du conservatoire de Villefrance il y a 3 ans.
Au répertoire, des standards joyeux et deux compostions du pianiste français Franck Avitabile, le tout arrangé et interprété avec conviction.
Juliette au chant ose, elle ose le scat, les vocalises pour rivaliser avec les instrumentistes et les chants dans la langue de Shakespeare et d'Aretha Franklin. C'est la clef du succès : Osons.
Le dernier morceau, "Lonnie's lament" composition de John Coltrane reprise par le groupe dans la version qu'en avait fait Marcus Miller est tout à fait convaincante.   

Et si j'osais je dirais bien : Vive le Jazz dans l'Ozon !

 Juliette Bain (chant), Franck Malloggi (saxophone ténor), Florian Bozonnet (trompette), Yves Desjardins (piano), Matthieu Chevalet (guitare), Thomas Seyssel (basse) et Tom Bain (batterie). Christophe Métra (direction).

JaZZmarc

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samedi 8 février 2014

Bienveillant et optimiste : Happy !

Au secours la pensée négative nous envahit,
pour les médias "les trains qui arrivent à l'heure" ce n'est pas de l'information,
alors les gros titres bien plombant dans les magazines fleurissent:
- Où va la France ?
- Y a t'il un pilote dans l'avion ?
- Ces cerveaux qui quittent la France !
...

Serions nous tous masochistes ?
Les mauvaises nouvelles ou leurs perspectives hypothétiques seraient plus mobilisatrices que les bonnes ?

 Il faut croire que la nature humaine a réellement ce penchant malsain, et que les manipulateurs cupides de tous poils profitent de nos instincts les plus primaires et de nos peurs.

Et ils jouent les oiseaux de mauvaise augure pour vendre du papier, faire de l'audience ou juste démonter le pouvoir en place, quel qu'il soit d'ailleurs, dans la perspective de prendre sa place, et tout ça en se moquant royalement de l'intérêt général.
 
Ce climat nous baigne dans une morosité quotidienne, freine nos initiatives, nous referme sur nous même, et modère nos moments simples de bonheur.

Alors on fait quoi ? Voici mes conseils
D'abord on peut écouter ça :
Pharrell Williams - Happy


Et puis on peut visiter ce site qui a pour objet de nous donner des nouvelles positives
http://www.viedebonheur.fr/

Pour le quotidien:
- Une seule édition d'information par jour seulement.
- Soyons adeptes de la pensée positive
- Profitons de la nature, elle est partout
- Soyons curieux avec les artistes
- et écoutons du jazz !
...
 Et si vous avez des recettes pour compléter cette liste arbitraire et partielle n'hésitez pas.

 Par contre avec un titre comme  "Bienveillant et optimiste : Happy" ce billet risque de ne pas être beaucoup lu,. J'aurais pu écrire: "Ces manipulateurs qui nous pourrissent la vie !" mais je résiste!
  
Because I’m happy
Clap along if you feel like happiness is the truth


Le titre de Pharelle Williams me fait penser à Steely dan et  Donald Fagen alors voici pour rester en joie.: "TeaHouse on the tracks"


JaZZMarc

mardi 4 février 2014

Tigran Hamasyan et Erik Truffaz assassinés par l'auditorium de Lyon

Le 31 Janvier 2014
Quelle belle affiche que voilà ! le jeune pianiste arménien Tigran Hamasyan qui du haut de ses 26 ans a déjà  conquis la planète jazz , se présente avec son quintet à l’auditorium de Lyon  et invite le trompettiste Erik Truffaz et des musiciens de l'orchestre National de Lyon.


C'est une superbe initiative de "Jazz à Vienne" et "Saint Fons Jazz Festival" que de s'associer à l'auditorium  pour proposer un tel plateau.
Et le public ne s'y est pas trompé, cette salle de 2100 places est comble.

Pour ma part cette scène réunissait à peu près tout ce que j'aime: un jeune artiste surdoué toujours à la recherche d'expériences musicales nouvelles et ouvert à des ambiances multiples.
On pourrait définir l'univers de Tigran comme étant du  Jazz, Rock, Ethnique, symphonique, électronique ... et bien plus encore.  Oui c'est ça en fait:  il est inclassable.

Il démarre son concert en quintet et là tout de suite c'est la grosse déception quand à la qualité du son. Pour avoir déjà vu sur scène ce Quintet plusieurs fois je pense que nous n'avons entendu ici qu'un échantillon lointain du plaisir qu'il peut engendrer. C'est assez frustrant d'avoir réunis autant de talents, d'avoir travaillé autant sur ce concert,  et d'être assassiné par la qualité acoustique de cet "auditorium".
Pour rappel voici la définition du dictionnaire
auditorium:  salle conçue pour offrir une très bonne acoustique
Où est l'erreur ?
Au troisième morceau nous avons un élément de réponse:
Tigran fait entrer ses invités, l'orchestre à cordes et Erik Truffaz; le bassiste, le guitariste et le batteur s'éclipsent eux. Et nous voilà partie pour une version acoustique de  "Lament" un morceau tiré du dernier album du groupe "Shadow Theater" et là c'est le bonheur retrouvé. Le son de l'orchestre est très clair, la voix d'ange de la madone Areni Agbadian s'envole et la trompette aérienne d'Erik Truffaz en économie de note finit de nous combler.
...ça y est on est arrivé ? ....c'est bien ici le paradis ?

Bon ce moment de grâce passé trop vite confirme que cette salle semble être plus adaptée à des concerts acoustiques.  (Ce que j'ai du mal à croire quand dans des stades ou des anciens abattoirs les ingénieurs du son arrivent à faire des miracles)
Eric Tuffaz et l'orchestre n'interviendront hélas que sur seulement 2 morceaux.
En fin de concert Tigran démontre encore une fois sa boulimie pour aborder plein d'autres univers musicaux, et le voilà qui s'éclate à jouer les super DJ sur un morceau essentiellement électro et voix.
C'est une démarche tout à fait louable pour un vrai artiste, même si toutes les pistes n'aboutissent pas à des pépites d'or.
Au dernier rappel Tigran revient  seul au piano pour un long morceau aux senteurs orientales, nous rappelant le fabuleux album solo qui l'a fait vraiment découvrir: "Fable".

Le petit prince a encore plein de choses à dire; alors qu'il revienne vite... dans une autre salle.

Tigran Hamasyan - Piano, voix /Areni Agbabian - voix / Charles Altura - guitare / Sam Minaie - basse / Arthur Hnatek - batterie / Erik Truffaz : Trompette/ Quentin Hindley, direction des musiciens de l'Orchestre de Lyon

 JaZZmarc
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Un film sur Tigran Hamasyan est en projet  vous pouvez participer à son financement http://www.kisskissbankbank.com/fr/projects/tigran?ref=similar

Voici un extrait c'est très rigolo de voir Tigran enfant jouant déjà LedZep


Le groupe EAR à la Clef de voûte


Le vendredi  31 Janvier à la clef de voute

 EAR est un quartet de la génération jazz-rock. Leur musique y ressemble, à ceci près que les morceaux sont courts. Toutes les compositions qu'ils jouent sont de leur pianiste, Bernard Otternaud, sauf une qui n'est autre qu'une adaptation de "Blue train".
Les mélodies rappellent parfois Satie, quand elles ne tirent pas vers la Bossa ou le Mambo. A la guitare solo, Philippe Gabert fait le job avec un certain brio tandis qu'à la basse électrique, Laurent Paret fait des moues de plaisir. Mais celui qui  surprend le plus est le batteur-percussionniste, Henry-Charles Caget, qui lui aussi semble s'éclater à étonner le public avec une palette de sons très étendue. Imaginez: à la place de la grosse caisse, un tambour du Béarn couché ( il a conservé la pédale pour en cogner la peau) ; à la place des toms,des tambours d'Afrique du Nord. Certes, il reste la caisse claire et la charleston, mais le reste est composé de derboukas et de pas moins de sept cymbales, sans oublier la cloche.
Notre frappeur en chef fait flèche de tout bois,utilisant des baguettes, des balais, des maracas et d'autres instruments improbables dont je ne connais pas le nom exact, quand il ne recourt pas tout simplement à la paume de ses mains.Bref ! Un véritable homme-orchestre.

Le simple fait de l'observer a fait passer cette soirée à toute allure ...
                                    François S.P. Jazzbôf