Sans la musique, la vie serait une erreur. (F. Nietzsche)


lundi 23 mars 2015

Le collectif imuZZic et le projet Over the hills

Le mercredi 18 mars A Vaulx Jazz

Au bord du printemps c'est toujours un grand plaisir de revenir au festival A Vaulx Jazz, la programmation y est un savant dosage de découvertes et de pointures confirmées avec un large éventail de genres musicaux 

Ce soir en début de soirée c'est un projet ambitieux que nous  propose le collectif ImuZZic Grand(s) Ensemble, celui de revisiter l'opéra psychédélique que la compositrice Carla Bley a créer au début des années 70 sur un livret du poète Paul Haines: "Escalator over the hill" .  A l'époque déjà cette œuvre était considérée comme inclassable entre Free Jazz, Musique contemporaine et rock.
         
Ils sont neuf sur scène, tous de très bons musiciens au service de ce projet qui tient du véritable défi.

C'est une musique contestataire, une musique d'opposition contre toutes les conventions établies dans tous les genres musicaux; ça sent la révolte soixante-huitarde
Le refus de la mélodie est ostensible, ont dit que le jazz est une musique qui refuse le beau en surface pour décupler le plaisir avec une écoute en profondeur;
dans le "cas"  de cette opéra je n'ai pas du aller assez profond, pourtant je me suis accroché au moindre petit bout de séquence harmonieuse,pour me faire éjecté aussi sec.
Alors quand on en est à se poser la question, pendant le concert, si l'art doit être forcément beau, c'est qu'on est en train de gamberger et ce n'est pas bon pour le lâché prise.

La relecture de l’œuvre par le collectif ImuZZic est cependant très intéressante, car ils ont fait preuve de beaucoup d'inventivité notamment dans la recherche de sons;  on entend du Pink Floyd,  du David Bowie voir des ambiances à la Tim Burton.
Antoine Lang aux chants fait preuve d'une grande présence sur scène et de beaucoup d'audace.

Je ne sais si c'est volontaire de la part des programmateurs mais cette musique déstructurée est en complète opposition avec le  projet "Liberetto" présenté par  Lars Danielsson  en deuxième partie de soirée : Une musique élégante, limpide, comme une évidence de beauté céleste;
Le choc est vivifiant.

JaZZmarc
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