Sans la musique, la vie serait une erreur. (F. Nietzsche)


lundi 8 juillet 2013

Sixto Rodriguez à Jazz à Vienne

Le vendredi 5 Juillet à Jazz à Vienne
Nous sommes venus pour participer à un conte de fée, celui de Sixto Rodriguez musicien maudit oublié pendant 40 ans et qu'un documentaire phénomène "Sugar man" (Oscar 2013 du Meilleur film documentaire) a réhabilité et poussé à nouveau au devant de la scène.

Mais le prince charmant a maintenant 70 ans, et il est presque aveugle ( il faut 2 personnes pour l'accompagner devant le micro). Il n'est plus que l'ombre de ce qu'il aurait pu être.
Des articles relatant les 3 récents concerts à Paris qui furent calamiteux nous avaient alertés, je n'aurais pas du les lire ! "un regard neuf " m'avait on dit.
Rodriguez est d'abord entouré par un trés bon groupe, et en particulier par un guitariste brillant Edward Coonagh  dont les interventions sont décisives pour la cohésion de l'ensemble.
Les chansons sont courtes, comme on n'en fait plus, mais le résultat est là, l'émotion passe et c'est bien l'essentiel. Il y a certainement beaucoup d'affectif dans cette adhésion inconditionnel du public qui l'ovationne, car il ne chante pas toujours juste et son jeu de guitare est approximatif.
Mais quand même, quand il lance "I wonder"  ou "Sugar man" on est ému, ça l'fait quoi !
Il reprend quelques standards des années 50/60 notamment le cultisime "Unchained Melody" (BO du film ghost), ou encore "Lucille" de Little Richard qui devient un rock désespéré.

Voilà donc notre "hibernatus" à la gueule d'indien qui réussi son affaire avec sa séquence nostalgie, et réalise un show tout a fait digne qui restera dans les mémoires.

Nous avons assisté à la dernière page du documentaire : Sixto au théatre de Vienne devant 8 000 personnes (Oui il vaut peut être mieux que ce soit la dernière)

Rodriguez : Looser magnifique ou coup marketing ? peut être les deux.

 JaZZmarc
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2 commentaires:

  1. Très bon article qui reflète bien la réalité de la chose, pas d'ânerie débitées, comme on peut le lire sur certains commentaires relatifs à Sixto Rodriguez. Deux petites parenthèses à présent, selon moi, plus looser magnifique que coup marketing, en tout cas son retour lui aura assuré ses vieux jours, il le mérite bien, quant on connaît la vie qu'il a eue, alors, que d'autres, avec infiniment moins de talent, on gagné vraiment beaucoup d'argent en étant en pleine jeunesse. Deuxième parenthèse, il peut encore continuer à tourner, puisque d'ailleurs il aime ça, cela, même si la vieillesse l'a rattrappé puisqu'il est un très grand, et, que les très grands sont capables de réussir des prestations tout à fait réussies, cela, même s'ils ne sont pas en forme. On pourra aussi réécouter ses deux albums, ( cold fact and coming from reality ), 2 chefs d'oeuvres, le qualificatif n'est pas trop fort, quelle belle musique avec la voix qui va bien, jetant en pâture à l'auditeur ses textes incisifs, 2 albums "master pieces", passés inaperçus à l'époquue de leur sortie, cela, jusqu'en 1979 où cela a recommencé / commencé ? à démarrer pour lui en Australie, cela, 3 ou 4 ans avant l'Afrique du sud où à l'époque là bas on le pensait, ( vu les bruits qui y circulait ), décédé de mort violente. Bonne route pour le futur Monsieur Rodriguez, et, je vous souhaite encore une longue vie, avec ou sans troisième album.

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  2. Claire F. Aix en Provence21 juillet 2013 à 19:56

    Oui l'émotion est passée, et comment ! même sur ceux qui ne connaissaient pas son histoire (des amis venus voir Ben Harper. L'émotion est là, partagée, flagrante. Sa voix chaude à des intonations vibrantes qui révèlent ses interrogations et sa désespérante. Rien n'est calculé chez cet homme, c'est évident. Non ce n'était pas parfait, oui la voix hésite parfois mais elle est belle et profonde et oui il a un peu massacré quelques chansons (surtout celles des autres) mais quelle importance ! il était là, pour nous et nous pour lui. Ce qui est passé de soir là, demeurera, c'est tout aussi évident.
    Merci Monsieur Rodriguez d'exister encore et d'être revenu à nous ...

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