Sans la musique, la vie serait une erreur. (F. Nietzsche)


lundi 22 juillet 2013

Neil Young au théâtre antique de Vienne le 15 juillet 2013

 Le Lundi 15 juillet Théâtre antique de Vienne

HEY HEY MY MY : Neil Young "Blowing in the Wind" par JC RockBôf
Jazz à Vienne est fini, la pierre est encore chaude et ce n’est pas ce soir qu’elle va refroidir. L’emblème du Crazy Horse flotte sur  la scène si caractéristique des concerts de Neil Young avec son bric à brac de vieilles et bonnes enceintes et un vieux piano dans un coin, sorti d’on ne sait où.

Out of the blue, into the dark, Neil apparaît de noir vêtu, stetson noir sur la tête et Tshirt CBC radio-canada, déjà il saisit comme pour se rassurer sa vieille compagne  Old Black et son vibrato légendaire (depuis 68). L’attaque est lourde, rien de tel qu’une bonne vieillerie  pour prendre ses repères acoustiques, « Love and only love », NY jette des regards dans l’amphi mais le regard est ailleurs, qui écoute, le son est bon, « Powderfingers », c’est parti. Le concert est filmé et c’est bien pour ceux d’en haut, surtout que c’est remarquablement bien fait,  mais c’est plus dur pour les chairs, les biceps de Poncho Sampedro sont flasques et ce n’est pas son T shirt de Jimmy Hendrix qui arrange son look…le menton de Neil  a pris du bide, Ralphie fait le jeune sous sa casquette à l’envers, et Billy Talbot  à la vue basse. Qu’importe ça le fait !   Ils enchaînent avec le nouvel album, « Psychedelic pills » et « Walk like a giant » que j’aime beaucoup et qui se termine ici dans un long délire électrique tel que les affectionne NY, mais c’est dans l’esprit de la chanson, un vent apocalyptique souffle sur la lande. Billy se fait botter le train et ça repart sur « Hole in the sky ».
C’est déjà l’heure du quart d’heure Harvestien, avec l’inévitable « Heart of gold », NY marche sur scène l’harmonica aux lèvres, on ferme les yeux et rien n’a changé. La surprise vient d’une reprise émouvante de Dylan « Blowin’ in the wind » et si Dylan a perdu sa voix, celle de NY est toujours là. Ne rouille pas. Enfin le loner se dirige vers le piano bastringue et nous offre ce moment magique et poétique en interprétant « Singer without a song » de ses doigts un peu boudinés, la silhouette plus épaisse que jadis mais la voix toujours aussi limpide et fragile.
Bon on n’est pas là pour rêvasser et ceux qui sont venus avec la pochette d’Harvest sous le bras peuvent repartir. Quelle idée d’ailleurs, le meilleur est à venir.
Le deuxième set redémarre avec le dernier album « Ramada Inn » puis les premiers rangs s’excitent, enfin, sur un « Sedan delivery » bien pêchu. Enchaînement  « Mr Soul »  et l’inévitable « My My Hey Hey », la version électrique, sans le fameux "it’s better to burnt out than to fade away" car c’est la fête ce soir, la fête au Crazy Horse. Alors pour le rappel on termine la soirée avec un étonnant et délirant « Fuckin’ up ». Poncho s’éclate, doigts d’honneur aux filles du premier rang, NY se marre. J’aurai bien aimé un petit mot d’adieu de mon grand frère, mais le loner est reparti nonchalamment, en présentant des équipiers qu’on ne présente plus…

Reverrons nous NY et son Crazy Horse sur scène ? J’ai ma petite idée mais je crois que " the answer, my friend, is blowin’ in the wind
 JC RockBôf
Allez, petit retour en arrière….



 MY MY HEY HEY : Neil Young "Out of the blue" par JeanMaRock
En fin de programme de "Jazz à Vienne" l'organisation a eu la bonne idée d'inviter  Neil Young. J'aime à penser que cette légende sur pied est à sa place partout, tant il a visité de mouvements musicaux avec bonheur, preuve de sa curiosité et de son obsession à se renouveler.
The Loner est de retour, pour quelques dates en France qu'on se le dise. Il était déjà sur cette scène de Vienne en 1996 avec en première partie une Alanis Morissette, encore peu connue à l'époque, qui avait mis le feu, tant bien qu'on se faisait du soucis pour la performance de notre héros, et il avait déjà assuré et haut la main.
17 ans plus tard, le sujet ne se pose pas, un groupe français de rock primitif, les "backstage rodéo" auront certainement beaucoup de mal  a réaliser qu'ils étaient  en première partie de Neil Young devant 7000 personnes en 2013.
Lecteur, cette chronique ne sera pas objective.  Neil Young fait partie de ma carte génétique musicale. Comme beaucoup j'ai transpirer, adolescent, en gratouillant "The needle and the damage done" à la guitare, et j'écoutais " love in mind" quand j'avais une peine de cœur. I Love NY voilà.
Alors évacuons tout de suite les aspects négatifs de ce concert: avec des places entre 67,50 € et 122,50 € on n"est loin du poète et du "flower power", Neil Young est aussi un homme d'affaire averti.

Et après ça on peut dire que c'était un excellent concert, cette tournée 2013 est un très bon cru. Le spectacle est parfaitement articulé en piochant dans la discographie foisonnante de l'artiste; du tout neuf avec des extraits de son dernier album " Psychedelic Pill" sortie en 2012 (un double album très bien accueilli par les spécialistes) et du très vieux avec par exemple le fameux "Heart of gold" extrait du non moins fameux album "Harvest". Malgré sa discographie impressionnante il trouve le moyen de reprendre une chanson de Bob Dylan "Blowing in the wind" : Un grand moment !
La voix du champion est intacte, sa créativité enthousiaste aussi. Ce qui m'a frappé ce soir  c'est la cohésion inaltérable du groupe,  "Crazy Horse" ce ne sont pas seulement des musiciens qui accompagnent Neil Young, c'est un vrai groupe, leur complicité et leur complémentarité est évidente, tous chantent  et ensemble ils produisent un gros son de  guitares saturées magnifiquement maitrisé.
Pour le dernier morceau ils entament le morceau légendaire : Hey Hey My My ( into the black) et ça donne: ..."Out of the blue and into the black...Rock and roll can never die"
C'est l'apothéose dans le théâtre antique. Gros succès pour un immortel.
Neil Young can never die!  

JeanMaRock
Sur Jazz-rhone-alpes.com ce billet et les autres chroniques de la semaine 



 
        

4 commentaires:

  1. JeanMarock, c'est vrai on peut trouver mieux (je parle du prix) par exemple Celine Dion à Bercy entre 135 et 238 € ou Michel Sardou 193.50 mais à Monaco, sinon t'as David Guetta à Zurich pour 153€. Bon concert cet été et sans rancune. JC JazzBof (je suis viré ?)

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  2. Je ne me souviens pas de ceux-là en baba cool chantant des protest songs dans les années 70 ! Peace & Love & Dollars my friend.

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  3. Et toi t'as payé combien déjà pour ce concert ? Peace and Love. JC RockBof
    Parole de Walk like a giant:

    Me and some of my friends
    We were gonna save the world
    We were trying to make it better
    We were ready to save the world
    Then the weather changed
    And the white got stained
    And it fell apart
    And it breaks my heart
    To think about how close we came
    I wanna walk like a giant on the land

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  4. quand reverrons nous NY et son Crazy Horse sur scène ? oui, moi aussi, j'ai ma petite idée, hélàs...

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