Sans la musique, la vie serait une erreur. (F. Nietzsche)


mardi 22 septembre 2015

Hundred Seventy Split - Les Grosses guitares: Several years after

Le 19 Septembre  15e édition des grosses guitares a Vaugneray.

En vedette, Hundred Seventy Split, les héritiers de Ten Years After. Il n'en reste que Leo Lyons, qui aura 72 ans en novembre, mais mouille encore la chemise avec sa crinière blanche au vent. Un enfant prodige de la guitare, Joe Gooch (38 ans) assure la relève d'Alvin Lee, aux cordes en tout cas (parce que au niveau voix et charisme, c'est moins convaincant).

Et le batteur, Damon Sawyer, frappe juste et fort. Le répertoire aligné mélange à 50/50 des titres de TYA et ceux de HSS ( exemple des seconds: "Gonna dance on your tombstone").
Bien sûr, je n'ai reconnu que les premiers: 50000 miles beneath my brain, Love like a man, Good morning little schoolgirl et l'inoxydable I'm going home.


Mais la chanson que j'ai préféré réentendre date de 1971 et figurait sur l'album Space in time. Elle s'appelle "I'd love to change the world".
Et je vous en livre les dernières paroles :"Worldpollution, there's no solution /Institution,electrocution /Just black and white,rich or poor /Them and us, stop the war / I'd love to change the world ..."

A noter que HSS avait été précédé par un excellent combo, N'ando & the Snashville blues, qui nous livra entre autres une superbe version de Damn Right, I've got the blues de Buddy Guy."     


 François Rockbôf

I'd love to change the world
But i don't know what to do
So i'll leave it up to you

mardi 15 septembre 2015

Sons of Kemet au Periscope

Le mercredi  9 septembre au Périscope

C'est la première soirée de la saison pour le Périscope et elle débute en fanfare et à plus d'un titre.

La salle, dans la configuration "tout le monde debout", est pleine et la terrasse extérieure affichera également complet ...même pendant le concert :-)?
Il se trouve que le tout nouveau ( et très beau) campus de l'Université Catholique, à quelques pas de la salle, est maintenant opérationnel avec les logements étudiants qui l'accompagne. Aussi il y a désormais un nouveau public de proximité friands de bons concerts  et de convivialité.
Ce soir ils sont servis avec dans la famille Kemet : Les fils
Sons of Kemet c' est d'abord une formation improbable constituée de 2 batteurs d'un Saxophoniste et d'un ...tubiste oui monsieur un tubiste ( un type qui joue du Tuba quoi !) venue de la scène Londonienne. Avec un tel ensemble sur le papier on se demande bien quel type de musique ils vont bien pouvoir produire???
Si je voulais faire intéressant je dirais que c'est un afrobeat des caraïbes, ou alors un mélange très percussif de musique traditionnelle africaine, de jazz, de funk à tendance Vaudou.
Le côté Vaudou c'est pour les effets hypnotique de leur musique.
Le public a du mal d'ailleurs à résister aux effet secondaires de l'expérience qui sont des mouvements lascifs du bassin et erratiques des bras.  
Malgré l’attitude flegmatique du très talentueux batteur Seb Rochford  à la chevelure invraisemblable  ils mettent le feu à la salle les bougres.
Au sax Shabaka Hutchings dégage une énergie affolante, ses dialogues avec le tuba  de Theon Cross sont surprenants de vivacité pour un instrument qui pourrait sembler "limité", et le tout est soutenu par une section "batterie"  hyper tonique.


Cette musique de transe des îles nous a tous envoutés,
mais au fait comment ça c'est fini tout ça ? je ne m'en rappelle plus
Je crois qu'à un moment nous suivions un enterrement à Haïti accompagner par une fanfare déjantée.

... c'est certainement un autre effet secondaire.

Par contre en cas de nouveaux symptômes liés au manque le groupe sort un CD le 25 septembre: "Lest We Forget What We Came Here To Do"

JazzMarc
  
 Saxophone : Shabaka Hutchings / Battrerie : Seb Rochford Batterie :Tom Skinner/ Tuba: Theon Cross

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mercredi 9 septembre 2015

Je suis l'autre

L'enthousiasme de "je suis Charlie" est bien retombé,
cet élan qui nous a réunis autour d'un esprit à nouveau collectif, moins individualiste,
cette utopie d'une prise de conscience pour un mieux vivre ensemble
... tout ça semble bien loin.

Les réflexes ego-centrés sont revenus au galop dans la classe politique,
et selon un récent sondage 56% des français seraient contre le fait que la France prenne sa part dans l'accueil des réfugiés politiques.   
 
"Je suis Charlie" Bleu Blanc Rouge me semble dans tous les cas étriqué,
je fais partie d'un quartier, d'une collectivité locale, d'un pays, d'une communauté de pays, de la planète et à chaque étage il me semble important que nous réfléchissions et agissions ensemble pour notre bien commun.

Sans tomber dans l'angélisme ou la pensée philosophique bisounours, ne pourrait on pas retrouver ce qui fait juste la spécificité de l'homme face à la bête ? : son humanité. 

Je suis le père de cet enfant échoué sur une plage Grecque,
Je suis le frère de ces collégiennes transformées en esclave au Nigéria
Je suis l'autre ... ou je pourrais l'être
 
Alors je reprends le slogan qu'a utilisé Olivier Py le directeur du festival d'Avignon lors de la dernière édition, et il précisait  : "Je suis l'autre, c'est la base de l'éducation".
Désormais l'illustration de ce blog en haut à gauche change.

JE SUIS L'AUTRE

JMlautre
Ce blog est destiné à promouvoir la musique qui est le langage commun de l'humanité et pourtant je ne trouve pas d'illustration musicale à associer ici ...tant pis ( NRV)

je suis l'autre aussi, alors "come together" ? (une belle reprises de Marcus avec Kezhia Jones )
JC JazzBof


samedi 5 septembre 2015

Isn’t it a pity now Isn’t it a shame ?

Isn't it a pity Now, isn't it a shame How we break each other's hearts
And cause each other pain

How we take each other's love
Without thinking anymore
Forgetting to give back
Isn't it a pity

Some things take so long
But how do I explain
When not too many people
Can see we're all the same

And because of all their tears
Their eyes can't hope to see
The beauty that surrounds them
Isn't it a pity

Isn't it a pity
Isn't is a shame
How we break each other's hearts
And cause each other pain

How we take each other's love
Without thinking anymore
Forgetting to give back
Isn't it a pity

Forgetting to give back
Isn't it a pity
Forgetting to give back
Now, isn't it a pity


JC Harrisonien JazzBof



Article de Télérama: Il faut montrer la photo de l'enfant syrien noyé.

mardi 1 septembre 2015

le trio Kapsa / Reininger / Fleau : La ligne de Kármán

En 2011 sortait "Pharelie" le premier album du groupe et bénéficiait d'un très bon accueil de la critique; avec "La ligne de Kàrmàn" paru en avril dernier ce premier album sera à classer dans la série  "Les origines" tant  le groupe a marqué d'une personnalité forte ce deuxième opus.

La ligne de Kàrmàn élève littéralement le débat;
pour les curieux elle se situe  à 100 km au-dessus de la surface de la Terre et définit la limite entre la Terre et l'espace ! et effectivement avec ce coup gagnant le trio nous fait décoller sévère.

Il règne dans cette album comme une atmosphère d'urgence absolue qui nous prend au début avec  "l'alliance", un morceau captivant,  au niveau de la mer et nous lâchera haletant avec le "Typographe" 10 000 Km plus haut, on aura alors explosé la ligne de Kàrmàn. 

Un trio sans nom de leader, c'est un gage de cohésion d'équipe et d'enrichissement de projet.
Selon un proverbe africain, que j'affectionne particulièrement  "Seul, on va plus vite; Ensemble, on va plus loin !"
Alors même, si ici Jean Kapsa le pianiste de la bande, avait de la matière et de l'expérience à revendre, c'est bien en s'ouvrant à ses 2 complices et se "fritant" à eux que son travail se révèle et c'est en intégrant la somme des créativités qu'une œuvre telle que "La ligne de Karman" peut exister.   

En effet Jean Kapsa s'était astreint en 2013 a publier sur son site web pendant 100 jours des miniatures improvisées, ce qui a certainement développé sa capacité d'improvisation et lui a donné un stock de thèmes dans lesquels il a pioché pour cet album. Il avait ensuite tourné sur scène un solo avec ce matériau qu'il avait baptisé "Clouded mind" titre que l'on retrouve dans l'album.

On pense avec ces trois là,  au trio de  Brad Mheldau pour l'évidence des mélodies, mais aussi à ceux d'Avishai Cohen  pour la cohésion rythmique dans les séquences plus rock ou encore au vénéré E.S.T, feu Esbjörn Svensson Trio pour la fusion créatrice entre jazz et musiques actuelles.
Mais  K.R.F.T ( entendez Kapsa Reminger Fléau Trio) marque encore une fois avec cet album une véritable singularité :  des compositions "haletantes", une économie de notes au service de l'émotion, une cohésion percussive du trio.

Beaucoup de chemin parcouru par ces trois anciens élèves du CMDL en 2007 (Centre des Musiques Didier Lockwood); ils travaillent ensembles depuis lors en trio mais aussi en Quartet avec le groupe Festen. Cette complicité tourne, avec cet album, à la symbiose. 
Un vrai trio, pas uniquement un trio de circonstance, c'est 3 individualités indispensables à la création d'une quatrième entité : KRFT en l’occurrence. 
Antoine Reininger contre-bassiste de son état  assure à tous les étages, aux compositions et à la création des différentes ambiances rythmiques avec ou sans archet.   
La pulsation bienfaisante de Maxime Fleau  à la batterie est déterminante dans la mise en son de ce caractère d'urgence dans lequel baigne l'album, mais ce sont ses délires electro-syncopés qui concrétisent la fusion décomplexée du Jazz avec les musiques modernes.
Si je ne devais évoquer qu'un morceau je choisirais "Gamma" une composition super vitaminée avec des changements de rythmes ébouriffants, qui illustre magnifiquement la cohésion du groupe.

Cette album révélation vient de loin, il s'est muri d'expériences et de beaucoup de travail; les morceaux ont été longuement peaufinés avant de rentrer en studio sous l'impulsion du quatrième homme du trio Edouard Ferlet à la direction artistique.
  
Le groupe n'annonce pas encore de concert dans la région, nous espérons les voir rapidement sur nos scènes locales présenter cet album où les espaces de folie improvisée sont nombreux, ils pourront alors les étendre à souhait pour notre plus grand plaisir.

JaZZmarc

Jean Kapsa piano / Antoine Reininger contrebasse/ Maxime Fleau batterie

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Don't Speak Too Soon (live) from Kapsa Reininger Fleau on Vimeo.

dimanche 23 août 2015

Esbjorn Svenson Trio : 301

Des Enregistrements réalisés au studio 301 à Sydney en 2007, le groupe avait sortie le fameux "Leucocyte", album posthume après la mort accidentel de son Leader et pianiste Esbjorn Svenson.
 Album qui figure dans mon panthéon ( oui moi aussi j'ai un panthéon : NA!) .

L' album "301" avait été annoncé comme un ensemble de chutes de prises de son parmi les 9 heures d'enregistrement captées pendant cette session, et pauvre crédule que je suis je n'avais accordé aucun intérêt à ce nouveau CD posthume publié en 2012, que je pensais n'être qu'un simple objet commercial de plus.
Jeff Buckley n'a sorti qu'un album durant sa courte carrière mais 8 ont suivi après sa mort à l'initiative de ses  ayants droit, mus certainement, uniquement  par la beauté du geste : 1 autre enregistrement studio, 5 live et 2 compilations; ça calme ! et ça rend méfiant.
Le matériau de "301" est, lui, aussi riche que celui de "Leucocyte" voir plus !
L'étonnement n'est plus d'actualité, l'ambiance de fusion électronique et de liberté totale est la même que celle qui nous avait scotchée à l'écoute de Leucocyte, mais c'est quand même une grande baffe qui rappelle que ce génie de Esbjorn Svenson a laissé un énorme vide même 8 ans après sa mort.

Les deux orphelins, ici rendent compte de leur leur travail et la matière est d'une infinie richesse.

Ça commence tranquillement par un morceau court " Behind the star", qui nous replonge tranquillement dans une de ces atmosphères feutrées comme si on revenait à la maison, et puis c'est "Inner City, City Light" une longue plage d’improvisation de 13 minutes sur une nappe d’électronique et de rythmique savoureuse: C'est GRAND ça pourrait durer encore et encore et le reste de l'album est tout aussi enthousiasmant.

Quelle claque!      

Je sais désormais que je ne pourrais plus vivre sans cette musique, le CD toujours à proximité de ma chaîne HiFi dans mon salon, et la copie MP3 sur  mon PC, sur la clef USB dans ma voiture et sur mon smartphone et puis tient elle sera aussi ici sur ce blog juste là en dessous.
 Là je suis paré elle ne me fera plus défaut et mon panthéon immatériel est complètement extensible, il y a encore de la place, ils pourront même encore exhumer quelques heures d'enregistrements délicieuses...sait on jamais.

JaZZmarc
 



vendredi 14 août 2015

Le Trio Oleum Camino au Peristyle

Vendredi 14 Août au Peristyle

Un bon groove pour finir la semaine;
un qui nous mets bien la tête en l'air avec des sons qui nous surprennent et des rythmes syncopés qui nous emportent.

Gagné : le trio Oleum Camino impulsé par le batteur Stéphane Ranaldi est au Péristyle

Avec le guitariste Yanni Balmelle c'est d'abord un bon duo, les sonorités de son instrument sont bien diversifiées  et l'inspiration ne fait pas défaut.
Et puis il y a l'euphonium, en voilà un instrument original, une sorte de tuba avec un son tantôt de cor qui donne la ligne de basse, tantôt celui d'un trombone avec toute la latitude des soli et avec les effets la palette des possibilités s’agrandit encore, une vrai chance d'avoir Rémi Gaché dans son équipe alors.
Et puis un trio sans piano, ça nous change,
Au programme des ballades bien cool en montées progressives ou des morceaux aux rythmes entêtants qui  tournent à l'envoutement.
Vendredi soir lors du set auquel j'ai assisté le groupe nous a proposé uniquement des compositions personnelles de Stephane Ranaldi mais pas que,  tout le monde a mis la main à la patte avec pas mal de réussite.
Ce jeune groupe a sorti récemment un EP qu'on se le dise. 

Que de talents "Jazz" dans notre région !
Il ne nous reste qu'a venir les rencontrer, en plein centre de Lyon, tout l'été en sirotant un verre.
La Vie est dure!

JaZZmarc
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Rémi Gaché:  euphonium/effets,  Yanni Balmelle:  guitare, Stéphane Ranaldi, batterie

jeudi 6 août 2015

Sur la route de Marciac : Le joueur d'echecs qui perd la vue

Les rencontres sont les évènements les plus marquants de notre vie,
certaines peuvent nous laisser indifférents, il y en a en revanche qui sont des pierres blanches, elles nous donnent à réfléchir et qu'on le veuille ou non participent à faire ce que nous sommes.


Sur la route de Marciac, en vacances, un brin plus détendus, on se trouve plus ouvert plus disponible à l'autre et à la rencontre ?

le Joueur d’échecs:
Son histoire pourrait être la toile de fond d'un polar américain ou d'un roman de John Irving.
Dans un restaurant aux abords de Marciac, nous nous trouvons à la même table qu'un couple d'environ soixante dix ans.
 
Il est né en Roumanie, accordeur de Piano de métier,
Elle est d'origine Française, et était infirmière
Ils ont vécu 25 ans aux États-Unis, à New York et sont revenus qen France vivre leur retraite.

Il est féru d’échecs, a gagné pas mal de concours, et ils se retrouvent dans la région pour une rencontre entre spécialistes des Échecs.
Il a entrainé sa femme dans cette passion, pour partager, mais aussi pour qu'elle l'assiste. Car depuis plusieurs années ils perd progressivement la vue. Il a consulté des spécialistes de tous poils mais aucun n'a de diagnostic à poser sur son mal insidieux.
Et puis il parle de l’Amérique, de  New York, comme un bon patriote d'un pays que la France ne comprend pas tout à fait. Et nous, quand même, on a envie de savoir s'ils y étaient ce maudit 11 septembre.

Elle était ce jour là dans son hôpital dans le Queens, et d'où elle était elle voyait à la fenêtre les tours jumelles qui s’effondraient en même temps que la télévision montrait les images: Le monde, ce jardin.

Il entrait juste dans Manathan en voiture pour un rendez-vous, quand l'alerte fut donnée. Ce que j'ai appris c'est que à un moment donné dans la matinée les autorités ont donné un quart d'heure aux véhicules pour sortir avant de boucler l'île. Ce qu'il a fait.
Il a des trémolos dans la voix quand il raconte, son émotion est palpable, il avoue tout de même que ça lui fait du bien d'en parler.
Pour lui cette poussière, nauséabonde et macabre partout dans la ville, et ceci pendant quelques jours, doit être pour quelque chose dans le mal qui le ronge aujourd'hui.
Et si cette journée avait eu sur lui des effets psychosomatiques ? A l'évocation de cette thèse il admet que c'est une hypothèse plausible.

Un amoureux de la vie qui ne voudrait plus voir la cruauté du monde et la bêtise des hommes;
 un accordeur de piano qui deviendrait aveugle pour rejoindre la situation de beaucoup de ses confrères et s'approcher d'encore plus près la musique comme d'un échappatoire.

Nous devions nous retrouver plus tard sur un stand à Marciac pendant le festival et nous nous sommes manqués alors que nous n'avions pas beaucoup parlé musique ensemble: Pour un nouveau contact n'hésitez pas à laisser un commentaire ici (c'était en 2012 mais on peut rêver)

Une rencontre comme une pierre blanche.
JaZZmarc

Et si on écoutez Esbjorn Svensson?

mercredi 5 août 2015

Sophie Hunger aux Nuits de Fourvière

Le jeudi 30 juillet au Théâtre romain de Fourvière.

Le plus difficile c'est d'arriver; il faut se hisser au sommet de Lyon un soir de semaine, jouer des coudes pour atteindre sa place et ouf c'est bon on y est ... Dieu que ce site est beau, la lune est posée sur le toit de la scène comme pour nous souhaiter la bienvenue.

Ce soir ce sont des retrouvailles très attendues avec Sophie Hunger,
elle nous avez enthousiasmés lors de son passage à l'épicerie moderne en janvier 2013 (voir ici).
La voilà sur une scène à sa dimension qu'elle retrouve après son premier passage il y a 5 ans.
Ce soir elle nous présente son dernier opus: Supermoon et il est accueilli pour l'occasion par une super pleine lune.
Une première écoute distraite du CD n'avait pas retenu complètement mon attention mais sur scène tout se joue et c'est un grand moment.

Les musiciens, multi-instrumentistes nous en mettent plein la vue, et la championne de la soirée est toujours aussi enthousiaste et entière; à fleur de peau.

Les nouvelles chansons, en allemand ou en anglais ont quelques choses en plus; un côté décalé, déjanté. Tantôt c'est le guitariste qui sort un son complètement distordu, tantôt c'est la mélodie qui déraille comme si on été tout près du bord, proche de la rupture ou de la folie.

Les espaces de liberté musical existent aussi dans ce show, (la collaboration de Sophie Hunger avec Eric Truffaz est encore fraiche dans nos esprits) de là à ce qu'un jour elle vienne promener sa fantaisie dans le jazz...
En tout cas elle nous laisse à la fin du morceau "Heicho" avec ses musiciens qui partent sur un délire qu'on aimerait infini; le batteur tient sa locomotive lancer à toute berzingue et les autres le suivent fous qu'ils sont et dingues qu'ils nous rendent. A bon c'est fini!!!  
  
Et puis un pur moment de poésie en apesanteur  avec "le vent nous portera", cette magnifique reprise de Noir Désir , frissons et pincement au cœur garantis.

Sophie Hunger, décidément là plus que jamais.

Marcus



"Pendant que la marée monte et que chacun refait ses comptes
J'emmène au creux de mon ombre des poussières de toi
Le vent les portera Tout disparaîtra mais
Le vent nous portera"


lundi 3 août 2015

Le jazz d' Edimbourg: Sunjuice au JAZZ BAR et la musique en Ecosse

 Le Vendredi 10 Juillet
A la découverte du Jazz ailleurs, la mission de l'été me porte à Edinbourgh !
Edinbourgh : une ville musée et en même temps une métropole complètement imprégnée de culture mondialisée.

Côté jazz ça donne 4 ou 5 lieux possibles pour en écouter lors d'une soirée estivale et parmi eux le Jazzbar qui propose ce soir " Sun Juice".

C'est un groupe qui déroule un jazz tantôt Funk, tantôt emprunt de folklore local.( Notion floue peut être liée aux caractères touristiques des oreilles qui l'accueillent)
Le tout est servi avec beaucoup d'énergie. Le leader plutôt convainquant est au Sax; Doug Diplady.

Mais la musique en Écosse on la découvre dans bien autres lieux;  oublions tous les lieux touristiques où on nous impose un joueur de cornemuse pour la carte postale, c'est bien dans les pubs que l'on écoute la musique qui nous étonne le plus, nous pauvres étrangers que nous sommes ignorants des traditions locales.
Nous avons été bluffé par la qualité et la puissance de l'encrage de la musique traditionnelle dans ce pays.

Un pub plein à craqué, un vacarme de  tout les diable et pourtant un groupe dans le coin de l'établissement qui avec conviction et passion anime la soirée avec une musique et des chants que tout le monde connait ( euh tout le monde sauf nous). Les instruments sont indigènes les voix aussi elles sont parfaitement maitrisées malgré le tumulte, nourries certainement au whisky Single Malt : Un soir au pub à Plockton avec The Inn Crowd

JaZZmackenzie

Paysage des Highlands avec les vrais Highlander