Les billets sur des chanteurs français sont rares sur ce blog, cependant le dernier disque de Raphael m'a fait tendre l'oreille et plus que ça. Avec ce nouvel opus nous sommes loin du chanteur romantique, mais plus près de l'artiste torturé à fleur de peau. Cette album est noir comme sa pochette. "je hais les dimanches", "ce doit être l'amour" et "je détruits tout" sont des titres particulièrement sombres. On sent clairement l'influence d'Alain Baschung dans les arrangements, la façon de chanter et les thèmes. J'adore le coup de sabot à Renaud qui désormais aime tout le monde: "Mon pote Renaud tu nous manques tant putain Réveille toi car la France C’est devenu salement déprimant Depuis qu’t’es parti en vacances" Et terminal 2B qui ouvre l'album est magnifique "Je t'envoie une carte d'anniversaire car je n'ai plus 20 ans..." A l'écoute en entier ici JM
Faire sa rentrée-concerts le 25 août, c'est rare ! Et commencer par un concert au Kao,encore plus rare ! Mais le comble, c'est d'y voir une icône du mouvement punk, le leader du célébrissime groupe de San Francisco les Dead Kennedys, je parle bien sûr de l'inénarrable Jello Biafra. Je tiens à la disposition des Béotiens qui auraient laissé passer cette comète sans la voir le fameux CD "Live at the deaf club" paru chez Manifesto Records, L.A., en 2004. Moi, j'écoutais les Dead Kennedys à la fin des années 70, quand Jello éructait "California über alles" contre Ronald Reagan, gouverneur de Californie, qui allait devenir ce que vous savez en 1980. Bref !Pas un jeunot, le type, mais toujours aussi engagé ("I won't give up !" chante-t-il en rappel).Une énergie débordante, des grimaces à faire pâlir le mime Marceau, Jello Biafra balance ses pamphlets contre le racisme, la société informatisée, les prisons privées, la guerre en Irak , soutenu par un mur sonore de guitares et un batteur loin d'être un manchot.Dans la salle,ça pogote un max, ça s'enflamme sur "California über ...", sur"Straight A's", sur "Holiday in Cambodia".Y'a même des soli de gratte pas dégueus.Bref ! Un grand soir pour le rock.Mon seul regret a la sortie, c'est de n'avoir pu voir ce type trente ans plus tôt ... California Uber Alles Francois PunkBof
A la recherche d'une citation pour afficher à l'entête de ce blog, j'ai retenu celle de Nietzsche qui claque bien, mais j'en ai trouvées d'autres, voici celles que j'ai retenues. Si vous en avez d'autres en tête, partageons les! > L'amour de la musique mène toujours à la musique de l'amour... [Jacques Prévert] > Il y a trois choses que j'ai beaucoup aimées sans rien y comprendre : la musique, la peinture et les femmes.[Bernard Fontenelle] > La bonne musique ne se trompe pas, et va droit au fond de l'âme chercher le chagrin qui nous dévore.[Stendhal] > La véritable musique est le silence et toutes les notes ne font qu'encadrer ce silence. [Miles Davis] > La musique la plus extrême est le silence de la bouche aimée. [Gerardo Diego] > La musique. C'est un cadeau de la vie. Ça existe pour consoler. Pour récompenser. Ça aide à vivre. [Michel Tremblay] > La musique commence là où s'arrête le pouvoir des mots. [Richard Wagner] > Nous nous cachons dans la musique afin de nous dévoiler. [Jim Morrison] JaZZMal
Le concert de Mark Knopfler était excellent, même si le "guitar hero" semble un peu fatigué : il joue assis, a la voix qui flanche parfois et aligne ses notes un peu moins vite qu'avant . Musicalement très bon : pas un larsen, une balance hyperrèglée, 7 musiciens complices . Une musique proche du folklore celtique : violon, flute, accordéon, mandolines sont sollicités .Et ce son de guitare unique qui ponctue les mélodies.Après trois quarts d'heure,la foule chante spontanément un "ohé ohé ohé oho" plus proche de Gerland que de Fourvière. Le maestro reprend le chant des supporters à la guitare ,puis il attaque "Sultans of swing" : le public s'emballe.Une demi-heure plus tard, en point d'orgue, un "Telegraf road" émouvant. Après le long solo, la foule est en délire. Les musiciens saluent; rappel frénétique. Ils reviennent pour une petite demi-heure, nous interprète entre autres un extrait de Sultans of swing "So far away".Les coussins volent.Le public est debout.Il est presque minuit et il n'a pas plu. Détail étonnant :on pouvait se procurer à la sortie une clé USB retraçant le concert à condition de l'avoir réservée par un bon avant le concert. Je l'ai réalisé ce matin, en déchiffrant un des flyers distribué à l'entrée que j'avais empoché machinalement.Une nouvelle façon de vendre la musique ? Allez ! Bonnes vacances. En 2005 au Royal Albert Hall "télégraph road": il était debout
"Ce parfum de nos années mortes Ceux qui peuvent frapper à ta porte Infinité de destins On en pose un, qu'est-ce qu'on en retient? Le vent l'emportera
Pendant que la marée monte Et que chacun refait ses comptes J'emmène au creux de mon ombre Des poussières de toi Le vent les portera Tout disparaîtra mais Le vent nous portera "
JaZZMal
L'anniversaire: Parade du 4 juillet
Vienne est une ville magnifique, en juillet, pendant le festival de Jazzzzz c'est encore mieux.Ce dimanche à l'occasion du 30ème anniversaire les personnages des affiches du festival défilaient dans la rue Grenouilles, lapins , négresses avec une guitares sur la têtes etc.. Tout ce petit monde dansaient et déambulaient sur des rythmes endiablés. Moi ce qui m'a plu le plus ce sont ces Femmes Fantasmatiques perchées sur des échasses qui ponctuaient chaque nouveau tableau. Plus de photos ici Soirée du 5 juillet Michel Portal Un petit jeune de 75 ans nous a donné une leçon d'enthousiasme, et de jazz inventif.Il est arrivé, grave, on le sent attentif, à son age il semble inquiet de bien faire. Nous nous avons été vite rassuré,tous les musicos sont du tonnerre. Deux d'entre eux m'ont particulièrement impressionné : à la trompette Ambrose Akinmusire, "sors de ce corps Miles!", et Nasheet Waits à la batterie qui plus d'une fois maintient la cohésion du morceau de bout en bout. Ce batteur à un son proche d'un percussionniste sud américain.Michel à la fin était rassuré, il affichait un grand sourire d'adolescent. Soirée du 5 juillet Manu Katche Bon OK nous étions venu, avec JC, voir en priorité Manu Katché à la perspective d'écouter sur scène son dernier Album "Third Round" qui est superbe. La soirée était vraiment à la hauteur de nos espérances. Il n'a joué que 3 morceaux de son album mais La totalité de sa prestation était super. Le son scandinave du sax,Tore Brunborg nous a ravis,et Sylvain Luc à la guitare est venu compléter le dispositif sur un des morceaux phare de l'album. Magnifique.
Voici le morceau
Soirée du 7 juillet Diana et Elvis Krall Costello A oublier
Soirée à oublier, heureusement j'étais invité, mais là les amoureux du jazz n'étaient pas à la fête. Les arènes étaient pourtant en surbooking, La belle Diana est passée étonnamment en première partie. Pas très bavarde, elle a bien marmonné quelques phrases destinées à être sympa. Sur scène c'était "Quiet Night" mais par contre en ville on entendait les autres orchestres qui beuglaient pendant les morceaux calmes, ceux que je préfère de la diva. C'était gâché, voir grotesque.
Elvis Costello nous à fait de la musique de Cowboy celle des bouseux de l'Amérique profonde, et ça m'a gonflé assez vite. C'est un touche à tout alors pourquoi pas une prochaine fois avec de la vrai musique. C'est lui qui a écris "Almost blues" merde. Oublions
JaZZMaL
Cette semaine, nous avons vu et entendu Richard Galliano à Fourvière : formidable ! Au début, les 5 premiers morceaux, il joue Bach, accompagné par un quintet à cordes ( 2 violons, 1 alto, 1 violoncelle, une contrebasse). Il a retranscrit les partitions de clavecin ou de hautbois sur son accordéon.C'est simplement beau. Puis il enchaîne sur ses compositions ou d'autres d'Astor Piazolla (qui, explique-t-il, a été convaincu de devenir musicien pro en entendant des airs de Bach au piano dans une cour d'un ghetto de New-York où il vivait enfant).Nous sommes assis dans l'odéon, c'est convivial,l'acoustique est excellente.Le public est conquis (trois rappels, pas moins !).Dans le dernier rappel, il joue la mer et le vent, et une mélodie poignante de nostalgie.Les coussins volent? Il se retire. Un grand monsieur nous a honoré de sa présence, qui a joué avec Greco, Nougaro, Marsalys et consorts. Florence est enthousiaste. Moi aussi.
A l'occasion de la coupe du monde ?... ça m'a fait du bien de réécouter cette version de Cake la meilleure selon moi, rock'n roll décontracté, un rien désinvolte.... I Will survive JeanMalrock
J'aime bien cet endroit, peuplé uniquement d'amoureux de la musique: à la billetterie, au bar ...
Ce soir j'avais envie de découvrir, à 5€ la place et 2,5€ la bière pourquoi s'en priver.
Bonne pioche pour cette soirée!
Matthieu Donarier à la clarinette et Poline Renou au chant et au clavier présentaient leur projet commun: Kindergarten
Nous étions une vingtaine de privilégiés dans la salle, et les 2 compères étaient eux aussi au milieu des spectateurs. Si bien que cette musique déjà intimiste en était presque impudique. La voix de Poline, surtout, une mélopée la plupart du temps, des soupirs, des expressions de joie, de plaisir ou de tristesse: envoutante
Je n'avais, par ailleurs, pas entendu jusqu'à là de tel sons sortis d'une clarinette.Une clarinette qui percute par exemple ou qui sample comme un synthé: Grosse maitrise
La voix est utilisée souvent comme un instrument à part entière qui part en solo ou reprend le thème du clarinettiste pour que ce dernier s'enflamme pour son propre solo. Bref un projet très original et prometteur.Un petit aperçu
JazzMarc
Le nouvel album de Brad Mehldau, Higway Rider est un monument. Peut être suis je bon public en ce moment mais je trouve que que Brad Mehldau suit des projets ambitieux très excitant.
Avec ce disque je me réconcilie avec l'industrie du disque 2 CD de cette qualité pour 14E ça va.
Le son est très bon, la recherche de sons et d'ambiances est toujours présente, pas de facilité: Orchestre symphonique, ou ambiance intimiste, rythme flamenco...
Brad a retrouvé la ligne artistique de Largo (2002) avec le batteur d'exception Matt Chamberlain le même producteur Jon Brion et le même style de mélodie.
Et pour mettre tout le monde d'accord c'est Joshua Redman qui assure au sax.
Toutes les compostions sont originales, pas de reprises.
Et cerise sur le déjà gros gâteau un morceau divin dédié à Elliott Smith un de mes songwriter préféré que j'ai présenté avec la sélection "album posthume"; car Eliott Smith a été une étoile filante mort en 2003 à 34 ans après avoir trouvé un couteau planté dans son ventre.
JaZZmarc