Samedi 3 novembre 2018, C.C.O. de Villeurbanne,
retour des fous furieux
de Nashville Pussy.
Le public est comme d'habitude haut en couleur, même
si certains cheveux longs ont blanchi et les silhouettes sont moins
sveltes qu'avant.
Le merchandising est en place (T.shirts, CD, peaux de
batterie dédicacées), le vendeur nous interroge sur nos groupes préférés
(il nous parle même de P.F.M., rendez-vous compte) et la bière coule à
flots.
Je ne m'étendrai pas sur le groupe métal de la première partie, Y
Blues, qui m'a saoulé.
Passons au plat de résistance: Nashville Pussy
(je ne traduis pas). Sur la musique de "Stranglehold" de Ted Nugent, les
quatre membres du groupe se pointent.
Ben Thomas, tout en muscle et
cheveux, le dernier batteur en date, donne une image de puissance. Bonnie
Buitrago, toute en cuir noir tendu sur ses rondeurs, qui officie depuis
cinq ans à la guitare basse,reste campée sur la gauche de la scène.
Et
le couple infernal,Blaine Cartwright et sa moustache à la Lemmy, sa
casquette à visière ou son chapeau à la Ronnie Van Zandt d'un côté , et
Ruyters Suys, sa tignasse blonde, son décolleté de barmaid, son short en
jeans et ses bas résille, de l'autre. Question look, on m'avait prévenu
que je ne serais pas déçu.
Mais là où ça se corse, c'est question musique. J'étais arrivé plein
de préjugés: ouais c'est fun mais, bon, c'est plus du cirque que du vrai
concert. Erreur sur toute la ligne! D'un coup de cymbales, Ben coupe la
chique à Ted et le quatuor attaque "Kicked in the teeth" d'AC/DC canal
historique. Putain que ça dépote et que ça fait du bien, cette voix
éraillée et ces envolées de guitare sur rythmique d'enfer. Le groupe est
bien en place,les éclairages rouge et or et d'emblée, le public est
dedans.
Pendant une heure et demie,les Nashville Pussy vont aligner les rocks
(à un blues près).Ceux de leur composition (entre autres le fameux "Go
motherfucker go !") et ceux d'autres champions :quel plaisir d'écouter
"First I look at the purse" plus fort encore que celui du J.Geils Band
sur leur fameux disque live !.Pas de strip-tease, quelques rasades de
bourbon (du Jack, bien sûr) suivies de projections buccales, mais avant
tout des guitares chauffées à blanc et des futs qui résonnent. Du vrai
rock quoi ! Le public en raffole et en redemande. Bien sûr il y aura un
rappel, bien entendu ils enchaîneront au moins trois morceaux et comme
prévu joueront les prolongations (un peu à la Status Quo ).Ruyters y
cassera même ses cordes de guitare, à l'ancienne.
Alors ! Qui a dit que le rock'n roll était mort ?
François Southernrock Bôf
PS: le samedi 22 décembre, rebelote avec Molly Hatchet qui fêtera son quarantième anniversaire !
samedi 10 novembre 2018
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