samedi 3 mars 2018
Didier Lockwood :L'âme d'un violon s'est brisée
L'âme d'un violon s'est brisée.
Sol Ré La Mi quatre cordes ont lâché.
Dans l'indifférence médiatique générale, Didier Lockwood, un de nos plus grands musiciens s'en est allé rejoindre Petrucciani et Grappelli. De lui on ne parlera pas de son héritage... pourtant si grand.
Nous avions échangé quelques mots à la sortie d'un concert, Il m'avait dédicacé Storyboard, nous étions de la même année.
Il s'est endormi sur sa pédale Loop et son violon tourne en boucle dans ma tête à tout jamais.
JC JazzBof
Il n'en restait qu'un exemplaire à la FNAC République en ce début d'après-midi. Je l'ai acheté. Quoi ? Le dernier CD de Didier Lockwood, enregistré avec Antonio Farao (piano), Darryl Hall (basse) et Dédé Cerarelli (batterie).
Nous l'avions écouté pour la dernière fois en live le 13 janvier 2017 à l'AmphiOpéra de Lyon. Une sacrée soirée ! Et je le retrouve,là, sur ma chaîne alors qu'il est au Paradis. Certes il jamme avec du beau monde (je ne vous rappellerai pas tous ces musicos qui nous ont quitté l'an passé, et avant).
Mais j'ai quand même du mal à imaginer que nous ne le reverrons jamais "en live".Il était si "vivant", plein d'humour et d'énergie ce soir-là,en totale connivence avec le reste du groupe et avec son public.
On l'avait vu à Chassieu en 2000 et à Vienne pour ses trente ans de scène en 2004. Il faisait partie de notre panthéon.On l'avait écouté avec Magma et Surya. J'avais acheté des vinyles de lui dans les années quatre-vingt.Et je concluerai en reprenant le titre du 11e morceau de son dernier album: "now, I really got the blues".
François Jazzbôf
Comment ça parti ?
Il m'a accompagné sur le chemin du jazz depuis quasiment le début,
la première fois sur scène c'était à Jazz à Vienne fin des années 80 avec Uzeb, je me faisais une fête de les voir réunis en live et quand ils sont rentrés sur scène un déluge de pluie s'est abattu sur le théâtre antique m'obligeant à battre retraite. Je me suis rattrapé depuis à Vienne et ailleurs avec à chaque fois le même plaisir de se laisser charmer par ses improvisations.
J'ai adoré la période du DLG Didier Lockwood Group dans les années 90 très jazz Rock et puis il a abordé avec son violon voyageur des tas de paysages sonores que nous suivions avec bonheur.
Partis ? surement pas ! il m'accompagnera encore... avec un brin de jazz nostalgie désormais
JazzMarc
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