Sans la musique, la vie serait une erreur. (F. Nietzsche)


dimanche 18 mars 2012

Ambrose Akinmusire Soirée New York à AvaulxJazz

Vendredi 16 mars à Avaulxjazz
New York est le Cap Canaveral des souffleurs. Toutes les décennies une trompette est mise sur orbite. Une industrie, un business ? Winton Marsalis nous a envoyé Roy Hargrove, c’est au tour de Terence Blanchard avec Ambrose Akinmusire (californien d’origine nigériane). A peine 30 ans, nous l’attendions donc, l’oreille goguenarde , sur la scène d’Avaulx Jazz.

Il se présente à la tête de son quintet : Walter smith III au sax avec qui il va dialoguer une bonne partie de la soirée, Sam Harris au piano, Harish Raghavan à la basse et Justin Brown à la batterie. Ambrose se tient très droit, les jambes serrées qu’il fléchit brusquement lorsqu’il a besoin d’appuyer son souffle, les doigts en position très académique sur les pistons (on sent le prof Terence qui veille). De loin on aperçoit ses yeux blancs attentifs à ses partenaires, on pense aux yeux de Miles avant qu’ils les cachent derrière des grosses lunettes. Il attaque avec le premier titre de son dernier album « when the heart emerges glistering » (meilleur disque 2012 de l’académie du Jazz). La virtuosité et la technique sont là d’accord, on attend un peu plus de ce concert bien sûr, même si le très bon sax à son côté enflamme les échanges. Mais au troisième morceau, il s’est réellement passé quelque chose, seul face à la salle, avec seulement le piano pour souligner son jeu, Ambrose nous a calmement sorti de sa trompette des sons et des émotions inconnus , comment décrire avec des mots ces tremblements, sanglots, couinements…(sans effets électroniques) ? C’était beau, voilà.

Et ce ne fut ensuite plus le même concert. L’écoute avait changé. Il est annoncé parait-il à Vienne cette année….?

En deuxième partie Jason Moran et son Big Bandwagon, rendait un hommage à Monk, avec un projet alléchantl. Nous avons seulement assisté au début où sur une bande originale de Monk de 59, Jason Moran, un casque sur les oreilles, jouait sa propre partition improvisée. C’était assez troublant. Des photos d’époque en noir et blanc de Monk étaient projetées sur un écran. L’octet qui l’accompagnait a fait ensuite une longue démonstration de force, laissant peu de place au pianiste, dommage il a certainement dû en avoir après mais nous n’étions plus là….

JC Jazz Bof and Zaza

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