Sans la musique, la vie serait une erreur. (F. Nietzsche)


dimanche 7 février 2016

Ange : L’Ode à Emile au Karavan de Chassieu

Le vendredi 5 Fevrier 2016 au Karavan de Chassieu

Mai 1977, Ange au Palais des Sports de Lyon, je m’en souviens comme si c’était hier, 10.000 personnes, Ange au sommet, disques d’or etc… et Christian Descamps qui pestait contre le son (échos, larsens etc…)

Un ange est immortel, Février 2016, Ange au Karavan de Chassieu, nous fait « Emile Jacotey Résurrection » et avec PhilBlues  nous sommes venus à la messe, retrouver un peu de notre jeunesse.
Ange aujourd’hui c’est Christian Descamps qui peste toujours, le physique imposant à la Orson Welles, il ressemble désormais carrément ou plutôt rondement à son nain Stanilas qu’il a tellement chanté. Gros bide, longs cheveux blancs et barbe assorti. La voix puissante et le geste toujours aussi théâtral.
C’est aussi le petit Tristan, fils de Christian, qui aux claviers à la place de Francis donne aussi de la voix très belle et puissante comme celle du papa. Mais c'est aussi trois autres musiciens remarquables : Benoit Cazzulini à la batterie, une grande envergure dans le geste, il n’a pas fait le déplacement pour rien, le travail abattu est colossal. A son flanc droit Thierry Sudhoum, un bassiste qui n’est pas sur la réserve comme souvent, il alterne son jeu et fait le spectacle. Hassai Hadji à la guitare, nourri au biberon Jimi Hendrix, nous gratifie de quelques envolées de belles factures. Sur une belle intro de Tristan Descamps à la Rick Wright il sait aussi amusé à nous servir du Gilmour pur jus.

 Nous avons donc eu droit à un Emile Jacotey bien péchu et revisité avec bonheur. Rien à redire si ce n’est le break du milieu qui présente deux ou trois morceaux actuels ou extensions ( ?) dont une compo de Tristan qui ne restera pas dans les annales malgré sa voix magnifique. Heureusement Ego et Deus nous replonge rapidement dans l’album, et c’est là qu’on réalise ce qu’est un grand album. Un univers, un son,  des textes…uniques, on s’y sent bien, on a envie d’y rester.

Le rappel se fait sur Fils de Lumières, nous sommes alors dans l’Au-delà du Délire, résurrection prochaine ?

Descamps est un péquenot, un bouseux, il a de la terre sur les godasses et se mouche dans un mouchoir en tissus à carreaux, mais il est vivant, énorme, on irait bien boire un pot avec lui, il nous remercie d’être venu au spectacle vivant et de ne pas être resté devant la « lucarne à blaireaux » puis on entend une dernière fois avec bonheur Emile le maréchal-ferrant Franc-Comtois nous dire à l’oreille : « Maint'nant à c’tâge … qu’est-ce vous v'lez….  On se r'pose…. »

Un Ange passe.

JC RockBof



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