Sans la musique, la vie serait une erreur. (F. Nietzsche)


lundi 11 février 2013

Céline Bonacina un soir au club à l'amphi jazz

Samedi 9 février 20h30 à l'amphi jazz,
Troisième et dernier jour de résidence à l'amphi jazz de Lyon pour Céline Bonacina,
comme à l'accoutumé l'artiste en résidence invite des musiciens avec qui il a des affinités pour un projet d'un soir ou plus si la magie opère.
Et alors on pourra dire : j'y étais !

J'étais, moi, très enthousiaste a l'idée de voir à nouveau sur scène Céline Bonacina après avoir écouté son dernier album très bien produit "Open heart", très enthousiaste aussi de venir écouter un grand monsieur de la Contrebasse en France, Michel Bénita; mais mais mais  la surprise est venue d'ailleurs, Gwilym Simcock jeune pianiste anglais venu compléter le dispositif nous a cueillis par la qualité de sa prestation.  

La soirée n'a pas repris les climats africains qu'affectionnent la saxophoniste, ni les ambiances électros que Michel Bénita intègre à sa musique avec talent, nous étions plus dans l'atmosphère ouaté d'"un soir au club", en référence au très bon film de Jean Achache dont Michel Bénita a assuré la Bande originale.( voir ici) 


Chacun des trois musiciens propose ses compositions pour ce projet, sélectionnées pour l'occasion.
Pour Céline nous avons entendu notamment " Free Visa" et " Bar emergence" tiré de son album "Vue d'en haut". "Bar" pour Barython, saxophone qu'elle pratique avec génie telle une dompteuse tant l'instrument paraît imposant et lourd à côté de ce petit bout de femme. Sans ostentation elle démontre pendant le concert ses capacités de femme orchestre avec quelques boucles électroniques: le sax percute pour la rythmique, puis met en place un thème et enfin chemine en improvisation. 
Le son rond et clair de la contrebasse de Michel Bénita tapisse l'atmosphère comme une marque de fabrique, c'est un artiste facétieux qui semble aimer la prise de risque dans des projets ambitieux.

Et enfin Gwilym Simcock (Un nom décidément difficile pour nous, mais il va falloir si faire) fut la révélation de la soirée pour moi, un pianiste fluide au son limpide étonnant de dextérité et d'assurance. Ces compositions, qu'il présente avec un humour tout britannique se sont révélées plus qu’efficaces. Avec  "Antics" la composition qu'il présente à la fin du premier set il a mis toute la salle dans sa poche, un morceau brillant dans lequel on aimerait se vautrer quelques heures si c'était possible,... ah ce n'est pas possible, alors tant pis!

Il m'a semblé qu'à partir de ce moment le centre de gravité du concert a basculé, tant cet artiste semble complet;  à l'écoute télépathique des autres et volontiers à leurs services mais aussi très créatif, virtuose" l'air de rien". Son dernier album "lighthouse" fait référence à des influences tel que : Chick Corea, Bill Bruford, Yellowjackets et John Coltrane : ça pourrait être pire.        

La magie a bien opérée ce soir là, quelques dates sont prévues pour ce trio et je l'espère un enregistrement.
Laissons nous nous faire surprendre par le jazz, and "let's get lost" comme nous le conseillait Chet Baker.
JaZZmarc

Céline Bonacina, saxophones / Gwilym Simcock, piano / Michel Benita, contrebasse
Sur Jazz-rhone-alpes.com ce billet et les autres chroniques de la semaine.
Photos: Christophe Chapenel 


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