Sans la musique, la vie serait une erreur. (F. Nietzsche)


lundi 8 septembre 2025

Hugh Coltman à Jazz au sommet


 Le 5 septembre à Saint Genest Malifaux.

Après les talents émergents du groupe Moustik Haterz en première partie, le festival accueille ce soir un artiste largement confirmé en la présence de Hugh Coltman, ce concert représentant le point d'orgue du 19 ème festival de Jazz au sommet.

Hugh Coltman est certainement le plus américain des chanteurs anglais vivant en France.
En effet il est Anglais,  il vit en France depuis plus de vingt ans mais sa musique est très influencée par celle des États Unis d'Amérique .   

Il présente ce soir son dernier projet "Good grief"  sorti en 2024 avec une équipe de musiciens de choc.
Laurent Vernerey à la contrebasse et Raphael Chassin Batterie ont accompagné tout les deux les plus grands artistes de l'hexagone : Johnny Hallyday, Claude Nougaro et j'en passe. Je garde un souvenir ému de la collaboration de Laurent Vernerey avec Didier Lockwood au sein de son groupe DLG.   

A la guitare Matthis Pascaud était annoncé c'est lui qui cosigne les compositions du dernier album,  mais c'est Julien Omé qui assure ce soir, la casquette vissée sur la tête comme un vrai américain. C'est exactement l'homme de la situation pour le répertoire du soir et il va faire plus qu'assurer le diable.

Les chansons du derniers album sont déroulées, ça commence par " Take away" une balade teintée de folk américain. Hugh Coltman à une belle voix un peu nasillarde qui sied parfaitement à ce répertoire. Entre blues et country comme pour rejouer à lui seul la confrontation historique du blues jouer par les noirs et la country préférées par les cowboy blancs.
Ici le blues est un peu loin des champs de coton c'est un blues moins root, et la country n'est pas en jean et blouson à frange mais en complet et chemise blanche.
Plutôt une musique de club donc qui fait penser à Tom Wait, et quand il a repris pendant son set un des succès du maître " Hold on" la filiation a été évidente.

 Les compositions sont efficaces tantôt langoureuses  comme "Man up" ou  "Mountain", à la recherche de l'inspiration en montagne; tantôt très enlevées comme  "Midlife Crisis" où le public est mis à contribution avec beaucoup d'entrain.  

Hugh Coltman est un artiste complet, il joue de la guitare et de l’harmonica tel un homme orchestre mais c'est un compteur aussi il partage dans ces textes des destins et des émotions;  hélas mon niveau d'anglais ne m'a pas permis d'en apprécier les subtilités et je le regrette. 

Le concert se termine par la reprise d'une chanson de Hank Williams de 1949  "I'm So Lonesome I Could Cry"  uniquement guitare et voix dans le pur esprit de la country d'antan. 

Il faut rendre hommage aux organisateurs du festival qui savent allier professionnalisme et convivialité, avec un coup de chapeau à l'ingénieur du son Olivier Bifaud qui a encore fait des merveilles ce soir. 

JazzMarc
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   Jazzmarc

Hugh Coltman  Voix Guitare /Julien Omé Guitare/ Laurent Vernerey Contrebasse/ Raphael Chassin Batterie

  

Jazz au sommet 2025 : Moustik Haterz


 Le 5 septembre à Saint Genest Malifaux.

 C'est la 19 ème édition de cet attachant festival au cœur du parc régional du Pilat, proche des sommets naturels et ceux du jazz pour quelques jours.

Pour cette deuxième journée le festival accueille en première partie de soirée les lauréats du tremplin organisé en février le groupe Moustik Haterz.

Ils viennent de Grenoble, se sont rencontrés au conservatoire, 3 filles et 2 garçons ce qui n'est pas banal. Ils sont en un mot : enthousiasmants. 

Ça démarre avec une mélodie venue des Balkans, le synthé planant de Tristan Maurin nous enveloppe, mais très vite le rythme et les ambiances changent. On passe de mélopées traditionnelles à du rock ou de l’électro en passant par du rhythm 'n' blues voir du reggae.

Un jazz fusion donc qui n'a pas de frontière ni de dogme. 

Malgré ces différents styles et des compositions assurées par chaque membre du groupe la cohérence de l'ensemble est solide.   

La rythmique est résolument rock, avec Tevy Pigeon à la guitare basse et Lalie Michalon à la batterie elles font bien plus qu'appuyer leurs partenaires.

Les deux saxophonistes,  Béryl Benveniste au Sax Soprano et Esteban Virot–Galera au SaxAlto, ont chacun leur moment de gloire. J'ai particulièrement apprécié la composition de Béryl tout en montée crescendo vers la transe, mâtinée d'improvisation. 

Jazz fusion : mon amour ! 

La scène émergente nous enchante, son jazz est bien vivant, fier de son glorieux passé mais bien ancré dans le présent. 

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 Jazzmarc

Béryl Benveniste, Saxophone Soprano /Esteban Virot–Galera, Saxophone Alto/Tristan Maurin, Claviers, Chant/Tevy Pigeon, Basse/ Lalie Michalon, Batterie