Sans la musique, la vie serait une erreur. (F. Nietzsche)


dimanche 10 janvier 2016

Paco di Lucia, légende du Flamenco

Le film documentaire de Corro Sanchez (fils de Paco) n’a jamais pu être terminé.
 Le coeur de Paco de Lucia a lâché face à la mer avant la fin du reportage.
Longtemps une fin fût cherchée.... Très beau reportage que le Toboggan nous offrit en cette fin d’année, un dimanche en fin d’après midi, quelle belle idée.

Fils de guitariste flamenco, Paco le fils de Lucia (sa mère) nous raconte sa jeunesse pauvre à Algésiras. Très tôt il doit gagner sa vie avec son frère, simplement pour manger, jouant dans les bars.
Il n’a pas 15 ans quand il rejoint son frère guitariste alors en tournée aux USA en tant accompagnateur du danseur José Greco. Sa carrière végète jusqu’au jour où il comprend qu’il doit jouer sa musique et donc composer.
Il devient alors un génial guitariste de Flamenco travaillant sans relâche. Mais la célébrité ne viendra que lorsqu’il comprendra une deuxième chose, sa musique doit s’ouvrir, quitte à trahir les puristes du flamenco, vers d’autres musiques et le Jazz notamment.
Cette transition est particulièrement émouvante et douloureuse pour Paco coincé entre deux cultures, le flamenco populaire et le jazz élitiste. Il ne sait pas improviser et John MacLauglin le rassure " tu n’as pas besoin de savoir joues ! " Aldi Meola lui explique et alors sa carrière devint exceptionnelle, enchaînant les concerts et festivals à travers le monde entier.
Nous avions rencontré "l’âme de l’Espagne" aux Nuits de Fourvière en 2006 et ce fut évidemment un moment inoubliable. On le retrouve dans sa maison face à la mer en fin de reportage, seul, il avoue avoir passer 80% de sa vie seul, est-il heureux ? On se pose la question, il lâche au détour d’une phrase « la pauvreté aide à rendre heureux » car elle force au partage, à l’échange… Je recommande vivement ce reportage sorti en octobre 2015 en pensant particulièrement à notre rédac chef JazzMarc,
 il sait pourquoi.

Longtemps une fin fût cherchée...puis l’évidence s’imposa, Paco est immortel.

JC JazzBof

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire