Sans la musique, la vie serait une erreur. (F. Nietzsche)


dimanche 19 mars 2017

Julien Bertrand à la clef de voute

Samedi  18 mars.
Samedi soir à la Clef de Voûte Julien Bertrand nous a présenté sa « nouvelle mouche »  "New flight" fraîchement sortie du pavillon de sa trompette, et  ce n’est pas une Tsé Tsé ! c’est une mouche, comme illustrée sur la belle pochette, aux deux réacteurs bien chargés au Hard Bop et Funk , et nous avons volés très haut  avec elle.

Julien Bertrand est un musicien généreux et sympa et il nous a tout donné ce samedi soir avec son nouveau groupe New Fly : Thibaud Saby au piano /Rhodes à la fluidité remarquable, son intro sur "Uncle Chesnut II" nous a littéralement embarqué.
Uncle Chesnut  est le surnom donné par le fils de Julien au contrebassiste Ardéchois  François Gallix, de retour au pays, l’album a été enregistré à Alboussière. Il s’est bien amusé  avec son compère Arthur Declercq à la batterie offrant une rythmique dynamique parfaite à la trompette éclatante (mon oreille droite bourdonne encore) et au bugle bien chaud de Julien Bertrand.

Julien Bertrand écrit pour les gens qu’il aime, « a lilltle one for a little one » pour son fils (dans la salle), « Blues sister »  pour sa sœur. A part un titre du trompettiste Russel Gunn qu’il nous invite à découvrir et qui semble l’inspirer, tous les titres joués sont ses compos et déjà ça c’est remarquable.
A la mi-temps le temps d’une bière ou d’un St Joseph (soirée Ardéchoise oblige) nous retrouvons les musiciens pour échanger quelques mots,  Julien nous confie toute la difficulté qu’ont les artistes comme lui, sans producteur, à vendre leur musique (sans vendre leur âme). Pas encore un festival à l’horizon pour eux cet été, quel dommage. Quand je pense au bonheur et à la fraîcheur qu’apporte cette musique, les nombreux jeunes présents samedi en témoignent ainsi que tous les festivals qui nous accompagnent toute l’année et de partout dans le pays, je ne suis hélas pas étonné de ce constat mais plutôt du désert culturel où nous entraine les programmes de la plupart de nos candidats politiques.

La deuxième mi-temps sera plus Funky et se terminera avec la visite surprise de l’excellent Vincent Perrier au sax tenor (un habitué lui aussi de la Clef de Voûte) sur une compo de Julien Bertrand encore. Quelle belle soirée.
Dans le Chapeau des artistes chacun glisse une pièce ou un billet selon ses moyens, seule rémunération des musiciens. On peut donner un revenu universel ou préférer offrir des costards. C'est selon.
François Gallix  nous rattrape sur les marches au moment de quitter la place Chardonnet pour nous demander notre adresse email afin de nous envoyer ses dates de concerts  dans la région cet été, l’œil plein d’étoiles. C’est aussi  ça le Jazz.
Salut Julien et bon vent.



JCJazzBof

Enregistrement au Domaine "Le Trouillet "

mardi 14 mars 2017

Christophe Monniot Quintet à l'amphi Jazz

Le vendredi 10 mars à L'amphiJazz de Lyon.

Aujourd'hui Pierre Bouteiller est mort, animateur sur France Inter, il a pendant des années partagé avec gourmandise et enthousiasme son amour pour le Jazz.

"Quoi qu'il en soit" aller écouter le quintet de Christophe Moniot ce soir c'est un peu démontrer que "Jazz must go on".

 C'est la deuxième soirée de sa résidence à l'amphi et le saxophoniste a réuni ce soir autour de lui une espèce d'équipe de rêve du jazz moderne français.
Franck Vaillant à la batterie prend la direction des opérations dès le début du concert, c'est lui qui va structurer le premier mouvement du premier morceau, et il fait feu de tout bois depuis son poste de pilotage: casserole, feuilles en plastique, clochettes et j'en passe; pendant ce temps ses acolytes ont tout loisir de vagabonder sur un thème mener tambour battant ( plutôt batterie battante et vaillante même)
Ouff, le morceau va durer 20 minutes et il donne le ton de la soirée : de la haute voltige
La composition de Christophe Moniot "serait" un détournement du "Quatuor pour la fin du Temps" d’Olivier Messiaen.
 Nous avons à faire à une machine de haute précision bourrée de fantaisie; un vrai défi relevé haut la main.
Tous les musiciens participent aux compositions elles sont interprétées toujours avec beaucoup de recherche de sons, Christophe Moniot n'hésite pas à utiliser l’électronique pour triturer le son de son saxophone ou en utilisant un clavier numérique.
Aussi l'ensemble est résolument moderne.
Merci Pierre
 Marc Ducret à la guitare varie ses interventions, alternant les séquences planantes avec des riffs rocks distordus. Bruno Chevillon à la contrebasse est d'une implacable solidité, proposant un son proche de la perfection ( si jamais elle existe)
Je m'étonne tout au long de la soirée de tant de liberté apparente pour une telle cohérence 
La composition du pianiste Stéphan Oliva est une magnifique ballade qui sera tournée en dérision par la fantaisie de Marc Ducret et Franck Vaillant : une vrai réussite.

Le morceau de rappel sera de Franck Vaillant  "C'est cool d'être ami" une composition jouissive se terminant en une montée en apothéose.

Le  voyage proposé par ces techniciens de haut niveau, improvisateurs, poètes, rêveurs, pour la seule beauté éphémère d'une soirée, nous aura paru bien court.

 Liberté, impertinence, humour et finesse : tout Bouteiller quoi !

JazzMarc
Sur jazz-rhone-Alpes.com ce billet et les autres chroniques de la semaine   


Christophe Monniot :saxophones, Marc Ducret: guitare, Stéphan Oliva: piano, Bruno Chevillon: contrebasse, Franck Vaillant : batterie


  

lundi 13 mars 2017

Stéphane Vincenza Quintet :la Clef de voûte

Vendredi soir 10 mars 2017, la Clef de voûte

On a l'impression de se retrouver à la maison en arrivant à la Clef de voûte. Stéphane Vincenza nous serre la main avec un grand sourire.
Ce soir, il accompagne avec Cédric Perrot (batterie) et  fils (contrebasse) une section cuivres composée de Michel Buathois (sax) et Aurélien Joly (trompette).




Standards à l'honneur avec "Bernie's tune", "Night in Tunisia", "What's new" et autres.

Bon son, beaucoup de swing et une salle comble et éclectique (des jeunes,des moins jeunes,des musicos,de simples mélomanes).
La douceur printanière a sans doute incité les jazzophiles à sortir.
Le jeune contrebassiste est concentré sur son sujet et n'hésite pas à faire sa part de soli, y compris à l'archet. Chacun des soufflants nous offre sa ballade.

Mais sur "Move", c'est Cédric qui assure avec brio. Stéphane s'éclate sur son clavier et nous remercie, avant d'entamer le dernier morceau, de faire vivre la musique en venant l'écouter en club.
 Nous laissons les musiciens finir entre eux par une jam dont ils se réjouissent à l'avance.
La semaine prochaine, nous essaierons le Saint-Georges.

Mais ,si vous passez par la Clef de voûte, c'est l'excellent Julien Bertrand qui sera là (en quartet).

                                           François Jazzbôf

vendredi 3 mars 2017

LA LA LAND : la comédie musicale à voir !


Ne serait-ce que parce que le héros incarné par Ryan Gosling, Seb , est un pianiste puriste qui rêve de réouvrir un club de jazz où jouèrent les plus grands, ce film mérite notre attention.

La musique du film, composée par Justin Hurwitz (et qui lui a valu un oscar), est d'ailleurs fondamentalement jazzy.

Mais rien que la scène où Seb explique à Mia, qui lui a avoué détester le jazz, tout ce qu'il faut comprendre dans le morceau que joue sous leurs yeux un quartet au fond d'un club appelé "Ligthouse", rien que ça vous dis-je, mérite le déplacement.

D'ailleurs Mia est convaincue et commence à apprécier cette musique en voie d'extinction aux States d'après Keith (incarné par le chanteur de soul John Legend),le tentateur pop qui dévie Seb de sa route initiale et lui fait
trahir son rêve.

Car ce film parle aussi de rêves, de confiance en soi, d'amour et des différents chemins que peut suivre une vie.

Le tout filmé avec une maestria confondante (regardez les couleurs,les éclairages,les cadrages,le montage,les références à Fred Astaire ou Jacques Demy).




 Bref ! J'aime. Et j'espère que vous aimerez aussi.

                            François Jazz'n Dance bôf