Sans la musique, la vie serait une erreur. (F. Nietzsche)


mardi 27 octobre 2015

Antiloops au festival Un doua de jazz

Le vendredi 23 octobre au CCO de Villeurbanne

Un festival bon enfant où on fait des crêpes à l’accueil et où les organisateurs très jeunes et très  impliqués ne se prennent pas la tête mais nous dénichent tous les ans quelques belles perles  : C'est le formidable festival Un doua de jazz. 
C'est déjà la soirée de clôture de l'édition 2015 et c'est un finish explosif qu'ils nous ont concocté avec  une programmation très électro Jazz.

Le premier groupe Antiloops nous a cueillis à froid pour nous mettre une bonne claque d'entrée avec un morceau hyper pêchu  " YEP".
Antiloops c'est d'abord Ludivine Issambourg à la flute traversière et aux compositions qui s'est entourée d'un band au service d'une musique au carrefour de plusieurs univers du Jazz au hip-hop en passant par le rock. Pour le côté hip hop Mr Gib est au scratch il complète le groove que les 3 autres musiciens nous délivrent, à la basse délicieusement Jazz Rock Timothée Robert , au claviers Nicolas Derand   et à la batterie le remplaçant du soir Martin Wangermée qui s'en sort plutôt bien pour une doublure de Maxime Zampier annoncé jusqu'à lors.

Chacun a ses références, moi immédiatement j'ai pensé à Ian Anderson le flutiste du groupe de Rock progressif des années 70 Jethro Tull  et au projet plus récent Buckshot Le Fonque de Brandford Marsalis saxophoniste de jazz.
Plus tard Ludivine nous confiera que les artistes qui l'ont certainement influencé sont en vrac et sans être  exhaustif:  chez les français Malik Mezzadri flûtiste de jazz (Magic Malik); Julien Lourau saxophoniste ou encore Laurent De Wilde dans sa période electro mais aussi, ailleurs dans le monde, des groupes comme The Cinematic Orchestra.
 Ludivine est percutante dans son jeu à la flute, elle recherche à varier les sonorités en mélangeant le son de sa voix et celui de la flûte. Elle ne recherche pas un son lisse mais un son sincère même si il est un peu "crade"; c'est elle qui  le dit.

Le groupe Antiloops tourne seulement depuis deux ans et même si on a senti un petit manque d'assurance surtout en début de concert et une sonorisation "perfectible" le groupe envoie du lourd et pour moi les frissons de plaisirs dès le début du concert sont le parfait symptôme que le groupe a touché sa cible.

Un CD est disponible, leur premier, sorti au début de l'année  "Electrochock" alors vous pouvez vous encore vous rattraper  si vous n'étiez pas là; et un deuxième est en préparation nous dit on. 

Le jazz se renouvèle sans cesse et Il se passe plein de choses rafraichissantes sur la scène jazz française : que de bonnes nouvelles alors ! YEP !

DJ JazzMarc

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Ludivine Issambourg (flûte), Martin Wangermée (batterie), Mr Gib (scratch), Nicolas Derand (clavier), Timothée Robert (basse)


Panam Panic au festival Un doua de jazz

Le vendredi 23 octobre au CCO de Villeurbanne

Pour la deuxième partie de la soirée de clôture du festival "Un doua de Jazz" pas de panique on reste dans l'electro jazz avec un autre groupe de Paname : Panam Panic.

Cette fois c'est l'artillerie lourde, un groupe formé en 2007 de musiciens très expérimentés et une sono qui est maintenant irréprochable (s'était possible alors !)

Nous voilà partis en très bonne compagnie,
le  groove est pulsé par les 2 soufflants, l'élégant Julien Allour à la trompette et l’énergique Max Pinto au saxophone ils ne sont que deux mais à certains moments on a l'impression d'être en face d'une section cuivre d'un big band.
Arnaud Renaville est à la batterie c'est le co-fondateur d'un autre groupe d'electro jazz plus ancien et plus connu  Electro Deluxe; pour les avoir vu la semaine précédente j'ai l'impression qu'il s'éclate désormais bien plus avec Panam Panic et je le comprends.

L'improvisation est dans l'ADN du groupe, aussi outre les soufflants,  Robin Notte au Fender Rhodes est particulièrement à son aise et nous ravi dans ses chorus, une séquence avec seulement la basse de Julien Herné, la batterie et le fender Rhodes nous à laissé sur le cul.  

Le répertoire est essentiellement tiré de leur deuxième album fraichement sorti: "The Black Monk", les morceaux semblent cependant parfaitement maitrisés par le groupe qui a du produire un gros travail de répétition pour afficher une telle fluidité et une cohésion aussi solide.

Pour les 3 derniers morceaux, avant le rappel, le groupe a invité le Rappeur français Mattic, bon je ne suis pas fan de rap mais dans ce cadre avec une machine de guerre comme le Panam Panic son intervention est carrément jouissive. L'ambiance déjà bouillante est encore montée d'un cran,.. oui 3 morceaux s'est bien :-)

Au rappel, le très bon "Funky cop" un morceau du premier album funky à souhait avec un magnifique solo de Julien Alour.

Bonne pioche pour cette soirée les soucis du moment se sont évaporés pour un temps, le temps d'un voyage en nirvana uniquement avec des substances licites vendus aussi sur toutes les plate-formes de téléchargements légales...
moi j'en reprendrais bien un Doua.

DJ JaZZmarc

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Robin Notte (Fender Rhodes), Max Pinto (Saxophone), Julien Alour (Trompette), Arnaud Renaville (Batterie), Julien Herné (Basse), Mattic ( voix)



mardi 13 octobre 2015

Electro Deluxe au Jack Jack de Bron

Le Jeudi 9 octobre au Jack Jack de Bron ( MJC Louis Aragon)

Le Jack Jack un bien belle salle salle au cœur de la MJC de Bron, elle fonctionne depuis un peu plus d'un an et propose des concerts plutôt pop/rock, mais ce soir l'affiche c'est Electro Deluxe et donc du Jazz Funk en prévision. Alors votre serviteur se dévoue une fois de plus pour défricher ces nouveaux espaces.

En guise de nouveauté Electro Deluxe est quand même un groupe français qui est né en 2001 et qui à déjà à son actif  5 albums dont 1 live.
Je les avais pour ma part perdu de vue depuis quelques années et gardais en têtes de fabuleux musiciens à l’énergie décapante, dénicheurs de talents qu'ils intégraient avec gourmandise a leur univers : Rappeurs, chanteurs de soul...

Le concert démarre en trombe;  l'énergie est bien intacte, et ça groove de folie.
James Copley le chanteur d'origine américaine, qui a intégré le groupe il y a 5 ans, emporte le morceau dès les premères mesures de "Devil"  avec son charisme son humour et la qualité de sa technique vocale.

Cependant rapidement je sens le malaise...
d'Electro Deluxe il ne reste que peu d'electro; et le luxe  est certainement illustré désormais par le nœud papillon du chanteur.
Mais plus gênant le groupe a changé de nature, il semble qu'une OPA  (amicale certainement), ait eu lieu; on assiste à un show à l'américaine ou le chanteur hâbleur fait monter la mayonnaise, fait trémousser et hurler les foules sentimentales. Quand j'entends "faite du bruit" dans un concert je me demande pourquoi je suis venu : Ah oui pour écouter de la musique.

Electro Deluxe propose donc maintenant des chansons à la sauce funk.
Adieu la French Touch!  bonjour le Mainstream !

Pour être juste Il y a eu quelques vrai moments d'extase musicale, quand les musiciens ont repris leur territoire et qu'ils sont partis dans des chorus délirants ...mais ça n'a pas duré hélas.

Quand j'en faisais la remarque à un ami, il m'a rétorqué qu'il en fallait pour tout le monde ! ... euh comme pour les musiques de mariage ? :-)

Je hais les musiques de mariage !

JaZZmarc Ronchon

Thomas Faure (saxophone & programmation) / Vincent Payen (trompette)/ Bertrand Luzignant (Trombone) / Jérémie Coke (basse) /Arnaud Renaville (batterie) /Gaël Cadoux (claviers) / James Copley (Chant )

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Là j'y étais, mais ça c'était avant.


dimanche 11 octobre 2015

Stacey Kent la douce au Karavan

Le Vendredi 2 octobre 2015 Stacey Kent au Karavan de Chassieu

Bon d'accord je me suis endormi sur mon fauteuil à la première chanson. Oui elle nous gonfle avec Jim son petit mari qui joue du sax et qu'elle adore... Oui elle est shooté aux Bisounours MAIS, putain quelle voix.

Je me suis réveillé à la troisième sur un air de bossa et je n'ai plus fermé l’œil... Elle était toute petite à Marciac en 2012 la dernière fois que nous l'avons vu, perdue sous cet immense chapiteau vraiment pas fait pour ses frêles épaules. Godiche dans sa robe rouge.
Le Karavan de Chassieu lui sied beaucoup mieux, on aimerait même encore plus petit, à l'amphi Jazz par exemple, et puis après dans notre salon pourquoi pas ?

Son nouvel album The Changing Lights est un hommage à la musique brésilienne (Joao Gilberto, Carlos Jobim...) qu'elle affectionne depuis toujours nous dit-elle. Jim y joue du sax ténor à la Stan Getz ou de la flûte. Stacey a besoin de lancer sa voix sur un silence ou un accord de piano qui s'éteint. Le quatuor qui l'entoure (celui de la video ci-joint) le sait et joue le jeu.

Trois rappels plus tard Stacey s'est prêtée avec un plaisir non feint à la séance des dédicaces et nous l'avons même trouvé belle. Le charme nous a vaincu c'est certain.
Dans un article récent elle dit ne pas chanter tout ce qu'elle aime et par exemple dit admirer Steeve Tyler (Aerosmith...) et si Stacey Kent n'était pas celle qu'on croit ?

JC JazzBof