Sans la musique, la vie serait une erreur. (F. Nietzsche)


lundi 12 novembre 2012

Autobiographie Neil Young : Happy Birthday Neil !


Neil Percival Young est né le 12 novembre 1945 à Toronto, voilà donc 67 ans jour pour jour.

 « Donc oui, il y a eu beaucoup de pertes à déplorer. Il faut garder en mémoire les moments où la vie a brillé de tout son éclat. Ce sont ces moments qui nous donnent la force d’avancer dans l’obscurité, quand elle tombe »


Je viens de terminer l’Autobiographie de mon grand frère, elle est fidèle à son image. Simple, fragile et forte. Noire et lumineuse. Acoustique et électrique.
 


Neil Young qui vient d’arrêter de fumer pour écrire ce livre, coupe l’herbe sous le pied de ceux qui seraient tenter d’écrire sa légende. Ici pas de chronologie savante et documentée, les souvenirs s’échappent simplement de façon aléatoire de ce cerveau qui « recèle bien des choses qu’une IRM ne peut pas détecter. C’est quoi cette matière vaporeuse dans mon cerveau ? Je préférerai ne jamais avoir vu cette image de merde ! »  


Cette obscurité est souvent tombée  dans sa vie. Deux fils lourdement handicapés (Ben et Zéké), ses problèmes de santé à répétition (polio à 6 ans, épilepsie, anévrisme), la disparition par overdose des ses proches dont Bruce Berry (he was a working man…) et Danny Whitten co-guitariste du Crazy Horse qu’il inhuma dans Tonight’s the night ou plus récemment Ben Keith (c’est lui qui joue de la steel guitar sur tous les enregistrements depuis Harvest). Mais le Loner assume ses choix et ses responsabilités. Même si sans l’avouer il ne s’en est jamais vraiment remis.

La vie a brillé et c’est là l’essentiel. D’abord grâce à  l’amour qu’il porte à ses enfants et à Pegi sa femme, son port d’attache quand il revient de ses traversées « Je serai comme une île sans océan si nos cœurs n’étaient pas unis ». Grâce à la nature, indispensable à son existence « pour moi marcher en forêt c’est comme aller à la messe, la forêt est ma cathédrale. De toutes mes activités, marcher en forêt est l’une de celles qui m’élèvent le plus l’âme » Comme certains de nos vignerons qui attendent les nuits de pleine lune pour mettre en bouteilles leur vin, Neil Young programmait les séances d’enregistrements, avec le Crazy Horse notamment, ces mêmes nuits de pleine lune…
Grâce à sa passion pour les voitures (les spécialistes apprécieront) et sa recherche pour un moteur hybride écolo. Sa passion pour les trains électriques, « une expérience zen  pour mettre de l’ordre dans le chaos, les chansons, les gens, les souvenirs d’enfance »… et pour donner des ailes à Ben (tétraplégique) 
Grâce à Old Black bien sûr, sa légendaire guitare (Gibson Les Paul 52) qu’il chevauche depuis toujours pour les enregistrements de Crazy Horse (Like a Hurricane est sans doute le meilleur exemple du son d’Old Black ), ce groupe de crétins tel que le décrivent certains musiciens (jaloux) de leur entourage. Ce ne sont sans doute pas des virtuoses, mais c’est avec eux néanmoins que Neil à fidèlement construit une œuvre immense, une légende et une amitié éternelles.

Et puis le son, toujours le son, son obsession, depuis toujours. La musique n’est pas qu’un fichier informatique, c’est une tempête pour les sens, un orage pour l’âme, plus profond que la profondeur, plus immense que l’immensité. C’est plus que ce que l’on entend, c’est ce que l’on ressent. C’est la dimension qui manque à la technologie de la diffusion musicale de nos jours »
Que l’on ne s’y méprenne pas, Neil Young n’a rien contre le MP3 comme on peut le lire ça et là.  « iTunes et les autres marchands de MP3 en ligne ainsi que les services de streaming aident à la création musicale en mettant la musique à la disposition du public » (et notamment des jeunes) Il travaille donc à la sortie de son  appareil portable Pono (2013 ?) utilisable partout à la maison, en balade et en voiture évidemment…  Grâce à la conversion numérique-analogique qui est le cœur de cette technologie, l’interface utilisateur permettra de comparer l’écoute par rapport au format MP3…

Neil tu es fou et je t’aime. Tu écris depuis toujours la bande son de mon existence, je ne peux que te souhaiter  l’éternité.

Neil Young will never die.
JC RockBof


Un peu plus vieux

 
On peut revoir cette petite douceur aussi

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire