Sans la musique, la vie serait une erreur. (F. Nietzsche)


mardi 9 juillet 2013

Nuit du Jazz Agde 2013


Un grand merci à cette 12ème Nuit du Jazz d’Agde qui dans son parc du château de Laurens, en mauvais état, a encore démontré que l’on peut rencontrer de grands artistes en toute convivialité et simplicité. Ici on mange la paella pendant l’apéro-concert, le vin Richemer coule à flot et le ciel est bleu au-dessus des magnolias. Il y a de petites tables derrière la scène au bord de l’Hérault où les musiciens viennent se restaurer avant de monter sur scène. On peut s’approcher tout près et même prendre des photos !

En première partie : Cécile Mc Lorin (oui celle qui était à Vienne il y a quelques jours). Franchement je trouve son dernier album Woman Girl  un peu  ennuyeux et démonstratif (sans âme ?) Et bien son âme  est là, sur scène, comme j’aime souvent le répéter, « le Jazz c’est comme les bananes ça se déguste sur place » (JP Sartre). Que rajouter à tout ce que l’on écrit sur elle en ce moment, sinon qu’elle s’amuse de sa voix sublime comme un chat d’une souris, qu’elle sourit quand passe un train et suspend sa voix,  qu’elle sait prendre un fou rire avec son pianiste (l’excellent Aaron Diehl) quand celui-ci rate la dernière touche du clavier. Et si c’était ça le bonheur. On oublierait qu'elle n'a pas encore 25 ans. Pendant le set je vais prendre quelques photos du batteur Rodney GREEN qui se cache derrière ses fûts, il me lance un regard noir, puis un large sourire. Cool, t’es à Agde mec !

Les fûts de bière quant à eux sont vides pour la deuxième partie. Quel malheur ! Heureusement Richemer est toujours là….pendant qu’on démonte le piano.

Le grand Sylvain Bœuf arrive alors et aux  premières notes le parc se vide un peu hélas, toutes les oreilles ne sont pas prêtes au Jazz électrique de son sax rageur. Même sur place les bananes peuvent parfois être encore un peu vertes… Sylvain Bœuf nous présente son dernier album « Electric excentric », il en a plein à vendre et ça pulse de façon flamboyante. Je ne peux m’empêcher de penser à l’album de Guillaume Perret et son Electric Epic (les saxs français ont la pêche), il faut dire qu’il y a une  pièce commune aux deux albums et non la moindre avec la présence impressionnante de Philippe Bussonet à la basse. Calme et facile comme John Entwistle (ma référence rock). Même quand il ne joue pas il reste dans le tempo et attend un signe de la tête de son leader pour débouler. Il forme une sacrée paire avec Julien Charlet à la batterie qui n’est pas là pour rigoler. Alex Tassel au bugle vient dialoguer sur quelques morceaux  avec Sylvain Bœuf , sans oublier Olivier Louvel à la guitare, que nous avons découvert en remplaçant de dernière minute de Manu Codja (qui va être papa), alors chapeau à lui car il nous a un peu inquiété, on peut le dire, au départ, avec ses lunettes et ses partitions en perdition, sous l’œil parfois étonné ( ?) du boss. Bravo les gars. A l’année prochaine pour la 13ème…

JC JazzBof Délocalisé
 Cécile McLorin Salvant - I Didn't Know What Time it Was


 Concert Sylvain Beuf Electric Quartet


3 commentaires:

  1. Bonjour,
    L'article est sympa, et plein d'humour. J'aime beaucoup cette façon d'écrire les chroniques musicales. Comme tous les gouts sont dans la nature, moi j'ai beaucoup aimé le nouveau CD de Cécile. Mais il est vrai qu'il est plutôt dans le genre intimiste. Et vous avez raison, il est incontestable que cette chanteuse a une voix magnifique et une présence sur scène digne d'une diva!
    Petite rectification: Le batteur de Cécile était Rodney GREEN, (l'ex-batteur de Diana KRALL).
    Bonne soirée et bonne saison.

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  2. Merci pour la rectification. Mea culpa.
    JC JazzBof

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  3. Pas de soucis JC...Herlin Riley avait été en fait prévu au départ pour ce festival, c'est ce qui vous a trompé.

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