Le Samedi 2 juillet Jazz à Vienne Scène de Cybèle
Samedi 16 heures, Il fait beau, ya pas foot, le site de Cybèle est toujours aussi agréable, le plateau est alléchant et pourtant les spectateurs sont clairsemés à l'entame du set d' Illya Amar et Joachim Expert: Va comprendre Miles !
C'est un duo original qui nous est proposé: Joachim Expert au piano, bien connu de la scène régionale et Illya Amar expert lui aussi au vibraphone.
Sous le prétexte de reprendre l'univers musical du fameux duo Chick Corea et Gary Burton ces deux là se sont bien trouvés, leur complicité et le plaisir qu'ils ont a jouer ensemble est palpable.
Le vibraphoniste est un musicien qui me subjugue, l'utilisation qu'il fait de ces deux baguettes à chaque mains me ramène certainement à ma perplexité dans un restaurant chinois, et à l'écoute de la rapidité d’exécution et à la précision du vibraphoniste j'en reste baba.
Le duo nous propose des reprises de Chick Corea mais aussi de Thelonious Monk et quelques unes de leurs compositions.
Ce sont ces dernières que j'ai le plus retenues avec notamment "petites notes" visiblement déjà bien rodé par les deux musiciens et très spectaculaire de virtuosité.
Une composition d'Illya Amar nous a fait aussi beaucoup d'effet: "Diedouchka" composée pour son grand père; aérienne, pleine de volupté de légèreté et de mélancolie. C'est encore une illustration sur le fait que les plus belles créations des artistes sont consécutives à des blessures de l'âme.
Il y a des moments où les mots sont vains, la musique nous aide à surmonter nos épreuves voir à survivre devant l'impossible.
Le public était largement plus nombreux à la fin du set et a largement montré son enthousiasme devant ces deux superbes musiciens tellement généreux.
JaZZmarc ( aux côtés de Daniel)
Sur jazz-rhone-alpes.com ce billet et les autres chroniques de la semaine
lundi 4 juillet 2016
vendredi 1 juillet 2016
Roberto Negro et Théo Ceccaldi :Babies à Jazz à Vienne
Le vendredi 1er au théâtre de minuit à Jazz à Vienne
Un concert qui commence à minuit, il faut déjà être super motivé pour y aller,
c'est terrible avec Jazz à Vienne certains soirs ce n'est pas au grand théâtre antique à une heure raisonnable que l'on écoute du jazz mais au théâtre municipale gratuitement et à minuit.
Ce soir Roberto Negro au piano et Théo Ceccaldi au violon nous ont mis en apnée pendant 1 heure,
ils ont commencé un morceau à minuit et l'on achevé 1 heure plus tard!
Pendant ce temps nous sommes restés paralysés, abasourdis ...enchantés.
Le prétexte de ce duo : Mozart!
peut être y a t'il eu quelques notes de Mozart dans ce tourbillon de thèmes où virtuosité s'associait à fantaisie mais ce n'était pas là l'essentiel.
Tous les deux sont des fous furieux !
lancés à fond de cale dans un cheminement qui paraît complètement dingue à suivre tant les thèmes sont enchevêtrés avec des séquences d'improvisation...
facile !
Roberto Negro avait déjà invité Théo Ceccaldi en 2012 dans sont projet déjà très fantaisiste le fabuleux " Loving suite pour Birdy So" avec Elise Caron au chant .
Pour "babies" la folie et la prise de risque sont au max... et nous voilà baba de babies.
JaZZmarc
( La superbe photo est de Christophe Charpenel)
Un concert qui commence à minuit, il faut déjà être super motivé pour y aller,
c'est terrible avec Jazz à Vienne certains soirs ce n'est pas au grand théâtre antique à une heure raisonnable que l'on écoute du jazz mais au théâtre municipale gratuitement et à minuit.
Ce soir Roberto Negro au piano et Théo Ceccaldi au violon nous ont mis en apnée pendant 1 heure,
ils ont commencé un morceau à minuit et l'on achevé 1 heure plus tard!
Pendant ce temps nous sommes restés paralysés, abasourdis ...enchantés.
Le prétexte de ce duo : Mozart!
peut être y a t'il eu quelques notes de Mozart dans ce tourbillon de thèmes où virtuosité s'associait à fantaisie mais ce n'était pas là l'essentiel.
Tous les deux sont des fous furieux !
lancés à fond de cale dans un cheminement qui paraît complètement dingue à suivre tant les thèmes sont enchevêtrés avec des séquences d'improvisation...
facile !
Roberto Negro avait déjà invité Théo Ceccaldi en 2012 dans sont projet déjà très fantaisiste le fabuleux " Loving suite pour Birdy So" avec Elise Caron au chant .
Pour "babies" la folie et la prise de risque sont au max... et nous voilà baba de babies.
JaZZmarc
( La superbe photo est de Christophe Charpenel)
mercredi 29 juin 2016
Autour de Chet à Jazz à Vienne
Mercredi 29 Juillet 2016 à JaZZ à Vienne
Je n'arrive pas à être blasé, cette scène me fait toujours autant d'effet, la vue est splendide soleil couchant, le son est bon ...putain qu'est ce que c'est bon ( "putain" ce n'était pas obligatoire mais c'est trop bon et ce billet n'est pas destiné à Jazz.Rhone.Alpes.com alors je me lâche...)
Bon c'est l'été, hélas la période de jazz à Vienne arrive en même temps que les orages, et à l'entame du concert ce soir le ciel est indécis le soleil nous ébloui mais les premières gouttes tombent déjà.
Comme la vie de Chet Baker entre éblouissement et dépression, bravo l'organisation là vous avez fait fort.
C'est la première représentation du projet "Autour de Chet" hommage rendu au fabuleux trompettiste et chanteur par la nouvelle génération de trompettistes et de chanteurs réunis par l'arrangeur Clément Ducol qui avait déjà mis au point " Autour de Nina".
L'écoute du disque m'avait laissé sur ma faim malgré la qualité des artistes retenus sur le projet, trop pop, trop olé olé, trop racoleur à mon goût.
Sauf, sauf , sauf ... bien sûr la pure perle qu'est la reprise de "The Thrill is gone" par Camilla Jordana et Erik Truffaz une petite gourmandise à savourer sans modération .
Sur scène ce fut une fantastique soirée de jazz !
Les tableaux se sont succédés trop vite avec les différents duos : Trompettistes et Chanteurs tout à fait en accord avec l'esprit de Chet voir simplement avec l'image qu'il nous a laissé : Un artiste romantique dont les blessures étaient magnifiées dans sa musique.
Tout était bon ou presque sur cette scène et la liste des artistes est longue;
Stéphane Belmondo (il a du bachoter son Chet il est irrésistible), Airelle Besson , Truffaz, pour les soufflants;
Piers Faccinia, Hugh Coltman, Sandra Nkaké, Yael Naim et bien sûr Camilla Jordana qui chante 3 chansons sur scène; elle est très convaincante en chanteuse de jazz elle devrait y revenir.
Riccardo Delfra qui a joué un temps avec Chet est venu raconter quelques anecdotes de tournée et a apporté cette intimité qui aurait fait défaut sans lui car les artistes ne parlent pas du tout pendant le spectacle et ne se présentent même pas.
Parmi les autres musiciens on remarque Bojan Z au clavier comme un poisson dans l'eau, qui assure la cohérence générale et la qualité des enchainements : Quel plateau !
La pluie à vraiment décidé de s'inviter à la fête, mais n'arrivera pas à la gâcher, sous mon parapluie c'est le bonheur et visiblement le public de Vienne semblait être dans le même esprit.
... merci Chet.
JazzMArc
"The thrill is gone "....This is the end
Je n'arrive pas à être blasé, cette scène me fait toujours autant d'effet, la vue est splendide soleil couchant, le son est bon ...putain qu'est ce que c'est bon ( "putain" ce n'était pas obligatoire mais c'est trop bon et ce billet n'est pas destiné à Jazz.Rhone.Alpes.com alors je me lâche...)
Bon c'est l'été, hélas la période de jazz à Vienne arrive en même temps que les orages, et à l'entame du concert ce soir le ciel est indécis le soleil nous ébloui mais les premières gouttes tombent déjà.
Comme la vie de Chet Baker entre éblouissement et dépression, bravo l'organisation là vous avez fait fort.
C'est la première représentation du projet "Autour de Chet" hommage rendu au fabuleux trompettiste et chanteur par la nouvelle génération de trompettistes et de chanteurs réunis par l'arrangeur Clément Ducol qui avait déjà mis au point " Autour de Nina".
L'écoute du disque m'avait laissé sur ma faim malgré la qualité des artistes retenus sur le projet, trop pop, trop olé olé, trop racoleur à mon goût.
Sauf, sauf , sauf ... bien sûr la pure perle qu'est la reprise de "The Thrill is gone" par Camilla Jordana et Erik Truffaz une petite gourmandise à savourer sans modération .
Sur scène ce fut une fantastique soirée de jazz !
Les tableaux se sont succédés trop vite avec les différents duos : Trompettistes et Chanteurs tout à fait en accord avec l'esprit de Chet voir simplement avec l'image qu'il nous a laissé : Un artiste romantique dont les blessures étaient magnifiées dans sa musique.
Tout était bon ou presque sur cette scène et la liste des artistes est longue;
Stéphane Belmondo (il a du bachoter son Chet il est irrésistible), Airelle Besson , Truffaz, pour les soufflants;
Piers Faccinia, Hugh Coltman, Sandra Nkaké, Yael Naim et bien sûr Camilla Jordana qui chante 3 chansons sur scène; elle est très convaincante en chanteuse de jazz elle devrait y revenir.
Riccardo Delfra qui a joué un temps avec Chet est venu raconter quelques anecdotes de tournée et a apporté cette intimité qui aurait fait défaut sans lui car les artistes ne parlent pas du tout pendant le spectacle et ne se présentent même pas.
Parmi les autres musiciens on remarque Bojan Z au clavier comme un poisson dans l'eau, qui assure la cohérence générale et la qualité des enchainements : Quel plateau !
La pluie à vraiment décidé de s'inviter à la fête, mais n'arrivera pas à la gâcher, sous mon parapluie c'est le bonheur et visiblement le public de Vienne semblait être dans le même esprit.
... merci Chet.
JazzMArc
"The thrill is gone "....This is the end
Stracho Temelkovski Trio au Peristyle
Le Jeudi 23 au Peristyle de Lyon
Au cœur de la ville dans une ambiance enfin estivale, le Peristyle résonne d'une musique traditionnelle venu d'un pays qui n'existe pas !
Stracho Temelkovski présente pour trois soir son trio et ses compositions qui sont le résultat de ses voyages et de ses rencontres.
On croit entendre des mélopées orientales anciennes ou venues des Balkans elles sortent en fait de l'imagination du compositeurs qui prend plaisir à mélanger les différents fondamentaux des musiques du monde pour en faire un langage singulier qui touche les âmes ouvertes aux voyages et à leurs prochains.
Lui préfère parler d'alchimie plutôt que de métissage.
Originaire de Macédoine ce passionné de musique est devenu au fil des années multi-instrumentiste pour partager sa passion et les sonorités du monde avec son public surtout quand il est seul sur scène.
A lui tout seul il joue de la guitare, de la basse de la viola et des percussions, il en rajoute avec des sonorités à la voix et tout ça en acoustique.
Il est accompagné dans la formation trio de Jean-François Baez à l'accordéon et Jean-Pierre Sarzier, à la clarinette basse deux autres passionnés qui ne sont pas avares de solos envoutants.
De l'Afrique à Cuba, de l'Andalousie aux Balkans le voyage immobile et imaginaire est particulièrement délicieux. Il nous aura fait oublié l'espace d'un moment : les jours de grève, le Brexit, les houligans tous ces tracas qui n'existe pas dans le pays de Stracho Temelkovski, enfin celui qui est dans sa tête.
JaZZmarc
Sur jazz-rhone-alpes.com ce billet et les autres chroniques de la semaine
Stracho Temelkovski, guitariste / basse / viola / mandole / percussions
Jean-François Baez, accordéon
Jean-Pierre Sarzier, clarinette basse
Au cœur de la ville dans une ambiance enfin estivale, le Peristyle résonne d'une musique traditionnelle venu d'un pays qui n'existe pas !
Stracho Temelkovski présente pour trois soir son trio et ses compositions qui sont le résultat de ses voyages et de ses rencontres.
On croit entendre des mélopées orientales anciennes ou venues des Balkans elles sortent en fait de l'imagination du compositeurs qui prend plaisir à mélanger les différents fondamentaux des musiques du monde pour en faire un langage singulier qui touche les âmes ouvertes aux voyages et à leurs prochains.
Lui préfère parler d'alchimie plutôt que de métissage.
Originaire de Macédoine ce passionné de musique est devenu au fil des années multi-instrumentiste pour partager sa passion et les sonorités du monde avec son public surtout quand il est seul sur scène.
A lui tout seul il joue de la guitare, de la basse de la viola et des percussions, il en rajoute avec des sonorités à la voix et tout ça en acoustique.
Il est accompagné dans la formation trio de Jean-François Baez à l'accordéon et Jean-Pierre Sarzier, à la clarinette basse deux autres passionnés qui ne sont pas avares de solos envoutants.
De l'Afrique à Cuba, de l'Andalousie aux Balkans le voyage immobile et imaginaire est particulièrement délicieux. Il nous aura fait oublié l'espace d'un moment : les jours de grève, le Brexit, les houligans tous ces tracas qui n'existe pas dans le pays de Stracho Temelkovski, enfin celui qui est dans sa tête.
JaZZmarc
Sur jazz-rhone-alpes.com ce billet et les autres chroniques de la semaine
Stracho Temelkovski, guitariste / basse / viola / mandole / percussions
Jean-François Baez, accordéon
Jean-Pierre Sarzier, clarinette basse
mardi 7 juin 2016
Gwyn Ashton, l'homme-orchestre à Sathonay
Samedi 4 juin à Sathonay
Sathonay blues festival, son parc, sa monnaie de Monopoly, son blues.
Samedi soir 4 juin 2016, c'est l'Australien Gwyn Ashton qui a la vedette. Aidé d'un ratelier de sept guitares, de deux micros et d'une grosse caisse, il nous sert des standards ("I just wanna make love to you, baby"), des reprises ("Secret Agent" de Rory Gallagher par exemple) et des compositions personnelles.
Et ça distord, ça ronfle, ça vibre. Bref, c'est bon. Enfin, j'dis ça,mais le rédac'chef ne sera peut-être pas d'accord.
Alors, j'insiste pas !
Allez,bye !
A l'année prochaine !
Bluesbôf (pour l'occasion)
JazzMarc: Je ne suis pas fan quand ça sent trop les racines et la bouse de vache mais ça tient à mon histoire avec la musique : surtout partage !
Sathonay blues festival, son parc, sa monnaie de Monopoly, son blues.
Samedi soir 4 juin 2016, c'est l'Australien Gwyn Ashton qui a la vedette. Aidé d'un ratelier de sept guitares, de deux micros et d'une grosse caisse, il nous sert des standards ("I just wanna make love to you, baby"), des reprises ("Secret Agent" de Rory Gallagher par exemple) et des compositions personnelles.
Et ça distord, ça ronfle, ça vibre. Bref, c'est bon. Enfin, j'dis ça,mais le rédac'chef ne sera peut-être pas d'accord.
Alors, j'insiste pas !
Allez,bye !
A l'année prochaine !
Bluesbôf (pour l'occasion)
JazzMarc: Je ne suis pas fan quand ça sent trop les racines et la bouse de vache mais ça tient à mon histoire avec la musique : surtout partage !
mardi 31 mai 2016
Airelle Besson: Radio One
Coup de cœur du moment !
Tout le bien que l'on pensait de la Trompettiste Airelle Besson se confirme avec ce formidable projet: "Radio One" album sortie le 13 mai.
Airelle Besson fait visiblement l’unanimité de la profession cette année avec le prix Django Reinhardt (Meilleur musicien français de l’année) de l’Académie du Jazz et la Victoire du Jazz, catégorie révélation : Tout va bien pour elle.
Et pour nous aussi: Créativité, prise de risques, sensibilité, sens de la mélodie...
c'est à toutes ces qualités auxquelles on pense en écoutant ces neuf compositions.
Et cette voix, une fois de plus ici nous n'avons pas à faire à une chanteuse avec Isabel Sorling mais à une VOIX. Tel un instrument de haute précision elle établi une conversation d'égal à égal avec les autres musiciens avec un avantage décisif cependant: la voix est bien l'instrument le plus sensuel!
Les paroles n'ont que peu de place dans ces compositions, elles sont juste propice a des vocalises, des chuchotements, des mélopées, des envolées mystiques.
Isabelle Sorling est le frissons nordique du projet, artiste suédoise elle participe à de nombreux projet dans son pays notamment avec le pianiste Paul Lay ( Que le monde du jazz est petit finalement) elle est aussi très présente en France.
Après le morceau titre "Radio One" qui ouvre l'album, très nerveux et saccadé, "All I want" est une invitation à un voyage onirique, on s'envole avec les vocalises et les déambulations très inspirées de la trompette d'Airelle Besson. A partir de là l'auditeur est conquis il peut dérouler sans risque sauf celui de rester scotché à cette musique.
Ce projet me fait penser notamment à celui du clarinettiste Matthieu Donarier accompagné de Poline Renou à la voix dans l'album "Kindergarten"en 2010.
Dommage Airelle Besson ne présente pas ces compositions sur les scènes de la région, elle sera quand même à Vienne le 29 juin à la soirée consacré au projet "Autour de Chet"
Tout va bien.
JazzMarc
Sur jazz-rhone-alpes.com ce billet et les autres chroniques de la semaine
Isabel Sorling: voice, Benjamin Moussay: piano, keyboards, Fender Rhodes, Fabrice Moreau: drums
Airelle Besson : trumpet
et si vous doutez encore écoutez "All I want" après ça la cause sera perdue...
http://www.deezer.com/track/121917566
Tout le bien que l'on pensait de la Trompettiste Airelle Besson se confirme avec ce formidable projet: "Radio One" album sortie le 13 mai.
Airelle Besson fait visiblement l’unanimité de la profession cette année avec le prix Django Reinhardt (Meilleur musicien français de l’année) de l’Académie du Jazz et la Victoire du Jazz, catégorie révélation : Tout va bien pour elle.
Et pour nous aussi: Créativité, prise de risques, sensibilité, sens de la mélodie...
c'est à toutes ces qualités auxquelles on pense en écoutant ces neuf compositions.
Et cette voix, une fois de plus ici nous n'avons pas à faire à une chanteuse avec Isabel Sorling mais à une VOIX. Tel un instrument de haute précision elle établi une conversation d'égal à égal avec les autres musiciens avec un avantage décisif cependant: la voix est bien l'instrument le plus sensuel!
Les paroles n'ont que peu de place dans ces compositions, elles sont juste propice a des vocalises, des chuchotements, des mélopées, des envolées mystiques.
Isabelle Sorling est le frissons nordique du projet, artiste suédoise elle participe à de nombreux projet dans son pays notamment avec le pianiste Paul Lay ( Que le monde du jazz est petit finalement) elle est aussi très présente en France.
Après le morceau titre "Radio One" qui ouvre l'album, très nerveux et saccadé, "All I want" est une invitation à un voyage onirique, on s'envole avec les vocalises et les déambulations très inspirées de la trompette d'Airelle Besson. A partir de là l'auditeur est conquis il peut dérouler sans risque sauf celui de rester scotché à cette musique.
Ce projet me fait penser notamment à celui du clarinettiste Matthieu Donarier accompagné de Poline Renou à la voix dans l'album "Kindergarten"en 2010.
Dommage Airelle Besson ne présente pas ces compositions sur les scènes de la région, elle sera quand même à Vienne le 29 juin à la soirée consacré au projet "Autour de Chet"
Tout va bien.
JazzMarc
Sur jazz-rhone-alpes.com ce billet et les autres chroniques de la semaine
Isabel Sorling: voice, Benjamin Moussay: piano, keyboards, Fender Rhodes, Fabrice Moreau: drums
Airelle Besson : trumpet
et si vous doutez encore écoutez "All I want" après ça la cause sera perdue...
http://www.deezer.com/track/121917566
samedi 28 mai 2016
Paul Lay Trio à l'Amphi de l'opéra de Lyon
Avis aux amateurs de Thelonius Monk et de jazz nordique (E.S.T., Gustavsen et consorts), le pianiste Paul Lay, primé en 2014 et 2015, reprend le flambeau de la création.
Associé au bassiste Clemens Van Der Feen, dont le talent à l'archet est plus qu'évident, et du batteur Dré Pallemaerts, dont le jeu est à la fois tout en finesse et rond comme un vieux Saint-Emilion, le jeune prodige nous a offert hier soir, vendredi 28 mai 2016, un de ces concerts pour lesquels l'Amphi est réputé.
Un feu d'artifice de compositions personnelles (Letter for all,Cosas part 1 & 2,Fantasy, Promenade, Point ligne, Dance for 3) émaillé de standards revisités (comme How deep is the ocean).
Certes il ne faut pas être dérouté par l'art de la dissonance, les ruptures de rythme, les instruments indiens comme le (ou la) kenjera (sur lequel est bâti un morceau entier). Mais si on aime la créativité, les mélodies romantiques, les effets de crescendo musical suivi d'un silence ou d'une note résiliente, il faut aller écouter ce trio.
Un seul regret: le manque d'enthousiasme du public, certes attentif, applaudissant à la fin de chaque pièce, rappelant poliment le trio,mais n'encourageant pas assez les musiciens après chaque solo,ne poussant aucun cri et partant trop vite après la fin du concert.Finalement, si la qualité acoustique reste le point fort de
l'Amphi, l'ambiance ,elle, est dans les petits clubs nichés dans les caves ou les salles improbables.
JAZZBOF FROM X ROUSSE
samedi 14 mai 2016
Fred Nardin-Jon Boutellier quartet à la Clef de Voûte
Le vendredi 13 mai à la clef de voute
Vendredi 13 (mai), jour de chance : ce soir, nous allons vivre une grande expérience. Sous les yeux de son père et d'une salle pleine, le saxophoniste Jon Boutellier nous présente son album commis avec son fidèle complice le pianiste Fred Nardin.
Le premier morceau sert à se chauffer, et à vérifier la connivence avec Patrick Maradan (basse) et Romain Saron (batterie). J'en ai oublié le titre.
Mais dès le deuxième,"Round Twenty Blues", le groupe s'envole. Chabada rapide aux balais de Romain, vélocité et précision de Jon, rythme métronomique de Patrick.
Fred enchaîne un long solo au piano,bougeant les lèvres autant que les doigts.
Break aux drums, reprise au clavier, puis au sax. La machine est bien rôdée et nous sommes déjà à 3000 pieds.
Welcome to Heaven, guys !!
Au troisième titre,"Born to be blue",un trompettiste (Thierry), un tromboniste (Thibaud) et une chanteuse (Celia Kameni) rejoignent le quartet.
Elle, black,fuselée,sensuelle avec ses dreads, son short de cuir et son corsage éclatant de couleurs, possède une voix riche et complexe, entre Billie et Ella.
Elle enchainera sur "East of the sun", un standard : Fred est virtuose, Thierry fait un excellent solo de bugle.
Puis c'est "Hope" , méditatif, dédié à Joe Temperley, un musicien du grand Duke mort tout récemment. Le premier set s'achève sur "Invitation",tempo rapide, attaque franche du sax.Et le second sera à la hauteur du premier.Le public est jeune, enthousiaste, à l'image de Thibaud qui nous gratifiera de deux excellents soli. Le jazz a de l'avenir !
Jzbx+
Vendredi 13 (mai), jour de chance : ce soir, nous allons vivre une grande expérience. Sous les yeux de son père et d'une salle pleine, le saxophoniste Jon Boutellier nous présente son album commis avec son fidèle complice le pianiste Fred Nardin.
Le premier morceau sert à se chauffer, et à vérifier la connivence avec Patrick Maradan (basse) et Romain Saron (batterie). J'en ai oublié le titre.
Mais dès le deuxième,"Round Twenty Blues", le groupe s'envole. Chabada rapide aux balais de Romain, vélocité et précision de Jon, rythme métronomique de Patrick.
Fred enchaîne un long solo au piano,bougeant les lèvres autant que les doigts.
Break aux drums, reprise au clavier, puis au sax. La machine est bien rôdée et nous sommes déjà à 3000 pieds.
Welcome to Heaven, guys !!
Au troisième titre,"Born to be blue",un trompettiste (Thierry), un tromboniste (Thibaud) et une chanteuse (Celia Kameni) rejoignent le quartet.
Elle, black,fuselée,sensuelle avec ses dreads, son short de cuir et son corsage éclatant de couleurs, possède une voix riche et complexe, entre Billie et Ella.
Elle enchainera sur "East of the sun", un standard : Fred est virtuose, Thierry fait un excellent solo de bugle.
Puis c'est "Hope" , méditatif, dédié à Joe Temperley, un musicien du grand Duke mort tout récemment. Le premier set s'achève sur "Invitation",tempo rapide, attaque franche du sax.Et le second sera à la hauteur du premier.Le public est jeune, enthousiaste, à l'image de Thibaud qui nous gratifiera de deux excellents soli. Le jazz a de l'avenir !
Jzbx+
lundi 2 mai 2016
Dead again: Hubert Mounier
"La nuit / Elle ne reviendra pas /Des larmes sur un air de rumba Car
jamais elle ne mentira /La nuit /Il est trop tard c'est la nuit"
De qui sont ces paroles ? D'un groupe qui fit danser nos soirées dans les années quatre-vingt, un de ces groupes lyonnais qui agitait la scène française dans les années Mitterrand, avec un leader qui crayonnait aussi des bandes dessinées comme celui de Starshooter.
Ce combo magique,c'était l'Affaire Louis'Trio. Et le disparu d'aujourd'hui s'appelait Hubert Mounier, alias Cleet Boris.
Il connut le succès avec une victoire de la musique et un Olympia, la rupture aussi avec le deuxième membre du groupe,son propre frère, et même la mort il y a huit ans du troisième de l'Affaire,François Lebleu, alias Bronco Junior. A l'énoncé de cette triste nouvelle m'est revenu le refrain de l'un de ses succès : "non, non, tout mais pas ça!"
François le Roc Français
Amis terriens! Amies terriennes ANH ANH
J'adorais ce mec mais "succès de larmes" c'est la perle que je préfère
oui c'est triste
Et celle ci " Loin"
j'aime bien les chanson triste en fait.
"Au fil des nuits où j'ai refait le monde
En m'éloignant du tien
J'ai oublié qu'on était bien"
Marcus
De qui sont ces paroles ? D'un groupe qui fit danser nos soirées dans les années quatre-vingt, un de ces groupes lyonnais qui agitait la scène française dans les années Mitterrand, avec un leader qui crayonnait aussi des bandes dessinées comme celui de Starshooter.
Ce combo magique,c'était l'Affaire Louis'Trio. Et le disparu d'aujourd'hui s'appelait Hubert Mounier, alias Cleet Boris.
Il connut le succès avec une victoire de la musique et un Olympia, la rupture aussi avec le deuxième membre du groupe,son propre frère, et même la mort il y a huit ans du troisième de l'Affaire,François Lebleu, alias Bronco Junior. A l'énoncé de cette triste nouvelle m'est revenu le refrain de l'un de ses succès : "non, non, tout mais pas ça!"
François le Roc Français
Amis terriens! Amies terriennes ANH ANH
J'adorais ce mec mais "succès de larmes" c'est la perle que je préfère
oui c'est triste
Et celle ci " Loin"
j'aime bien les chanson triste en fait.
"Au fil des nuits où j'ai refait le monde
En m'éloignant du tien
J'ai oublié qu'on était bien"
Marcus
dimanche 1 mai 2016
Ulrich Drechsler Quartet with Tord Gustavsen: Humans & Places
Comment une musique aussi triste peut elle procurer autant de joie ?
L'album Humans & Places m'accompagne depuis quelques semaines et c'est un véritable plaisir de baigner dans cette atmosphère mélancolique et ouatée.
La mélancolie c'est le plaisir d'être triste disait Victor Hugo, alors en plus ce n'est pas la peine de culpabiliser.
C'est en suivant Tord Gustavsen que j'ai découvert cette album, où mon pianiste scandinave chouchou a rencontré Ulrich Drechsler un saxophoniste allemand qui ici excelle à la clarinette basse. C'était en 2006; depuis les deux compères ont menés bien des projets très différents.
Mais pour ce projet, qui m'avait échappé jusqu'alors: je sens comme un état de grâce.
La lenteur mélancolique de Tord Gustavsen est omniprésente, son influence est très forte sur cet album,
cependant Ulrich Drechsler est incontestablement le leader de ce projet,
ses compositions et ses arrangements sont d'une simplicité et d'une efficacité déconcertantes.
L'attaque de la note est un aspect remarquable de ce musicien, la note n'existait pas et puis elle est là , évidente, comme si elle elle l'avait toujours était.
Cette musique est un pansement de l'âme,
... un coup de mou, une période difficile a passer appuyer sur Play :
"wombat's love song" "two boys" "First Step" ... se seront vos amis fidèles.
JaZZmarc
L'album Humans & Places m'accompagne depuis quelques semaines et c'est un véritable plaisir de baigner dans cette atmosphère mélancolique et ouatée.
La mélancolie c'est le plaisir d'être triste disait Victor Hugo, alors en plus ce n'est pas la peine de culpabiliser.
C'est en suivant Tord Gustavsen que j'ai découvert cette album, où mon pianiste scandinave chouchou a rencontré Ulrich Drechsler un saxophoniste allemand qui ici excelle à la clarinette basse. C'était en 2006; depuis les deux compères ont menés bien des projets très différents.
Mais pour ce projet, qui m'avait échappé jusqu'alors: je sens comme un état de grâce.
La lenteur mélancolique de Tord Gustavsen est omniprésente, son influence est très forte sur cet album,
cependant Ulrich Drechsler est incontestablement le leader de ce projet,
ses compositions et ses arrangements sont d'une simplicité et d'une efficacité déconcertantes.
L'attaque de la note est un aspect remarquable de ce musicien, la note n'existait pas et puis elle est là , évidente, comme si elle elle l'avait toujours était.
Cette musique est un pansement de l'âme,
... un coup de mou, une période difficile a passer appuyer sur Play :
"wombat's love song" "two boys" "First Step" ... se seront vos amis fidèles.
JaZZmarc
Inscription à :
Articles (Atom)