Sans la musique, la vie serait une erreur. (F. Nietzsche)


samedi 10 novembre 2018

Robben Ford au Ninkao


Le dimanche 4 novembre au Ninkao.

Le lendemain de Nashville Pussy, me voilà propulsé au Ninkao à 18 heures trente. Et c'est la veille à l'envers. La première partie, assurée par un guitariste acoustique seul en scène , entre Neil Young et Cat Stevens, un certain Logar, mérite l'estime du public tant il est concentré sur son sujet.

 Puis la vedette du jour entre en scène.
Line up de Robben Ford :
- Robben Ford : chant, guitare, en jean et chemise claire;
- Casey Wasner : guitare, chant,un peu en retrait, lunettes,cheveux en bataille;
- Ryan Madora :  petit bout de bonne femme avec une énorme basse bleu-électrique;
- Derrek Phillips : batterie qui vient de terminer une tournée avec Robert Cray.

  Le son est plus propre que ma salle de bain après un nettoyage de ma femme (infirmière). Le répertoire puise aux meilleures sonorités du blues, du jazz et du rock. On pense à BB King, à Stevie( Ray Vaughan), à Kenny (Wayne Shepherd), à Larry (Carlton). L'ensemble est précis, harmonieux, inventif.
Seul reproche: que le guitariste rythmique ne joue que le rôle du bourdon. Le temps passe à toute vitesse. Aucun larsen, un nombre de décibels mesuré, nul besoin de bouchons d'oreille. Robben s'efforce même de parler en français à son public (qui compte de nombreux musiciens amateurs).

Deux mots pourraient caractériser ce concert: technique et sérénité.
Ce qui n'empêche pas qu'il y ait du rythme et de l'émotion jusqu'au bout !
  Il est 21 heures .La salle se vide.
Décidément les soirées se suivent et ne se ressemblent pas, sauf sur un point: j'ai encore pris mon pied.

                          François Jazz & Blues Bôf



Nashville Pussy au CCO : Not yet dead

 Samedi 3 novembre 2018, C.C.O. de Villeurbanne,

retour des fous furieux de Nashville Pussy.
Le public est comme d'habitude haut en couleur, même si certains cheveux longs ont blanchi et les silhouettes sont moins sveltes qu'avant.
Le merchandising est en place (T.shirts, CD, peaux de batterie dédicacées), le vendeur nous interroge sur nos groupes préférés (il nous parle même de P.F.M., rendez-vous compte) et la bière coule à flots.


  Je ne m'étendrai pas sur le groupe métal de la première partie, Y Blues, qui m'a saoulé.
Passons au plat de résistance: Nashville Pussy (je ne traduis pas). Sur la musique de "Stranglehold" de Ted Nugent, les quatre membres du groupe se pointent.
Ben Thomas, tout en muscle et cheveux, le dernier batteur en date, donne une image de puissance. Bonnie Buitrago, toute en cuir noir tendu sur ses rondeurs, qui officie depuis cinq ans à la guitare basse,reste campée sur la gauche de la scène.
 Et le couple infernal,Blaine Cartwright et sa moustache à la Lemmy, sa casquette à visière ou son chapeau à la Ronnie Van Zandt d'un côté , et Ruyters Suys, sa tignasse blonde, son décolleté de barmaid, son short en jeans et ses bas résille, de l'autre. Question look, on m'avait prévenu que je ne serais pas déçu.
  Mais là où ça se corse, c'est question musique. J'étais arrivé plein de préjugés: ouais c'est fun mais, bon, c'est plus du cirque que du vrai concert. Erreur sur toute la ligne! D'un coup de cymbales, Ben coupe la chique à Ted et le quatuor attaque "Kicked in the teeth" d'AC/DC canal historique. Putain que ça dépote et que ça fait du bien, cette voix éraillée et ces envolées de guitare sur rythmique d'enfer. Le groupe est bien en place,les éclairages rouge et or et d'emblée, le public est dedans.

  Pendant une heure et demie,les Nashville Pussy vont aligner les rocks (à un blues près).Ceux de leur composition (entre autres le fameux "Go motherfucker go !") et ceux d'autres champions :quel plaisir d'écouter "First I look at the purse" plus fort encore que celui du J.Geils Band sur leur fameux disque live !.Pas de strip-tease, quelques rasades de bourbon (du Jack, bien sûr) suivies de projections buccales, mais avant tout des guitares chauffées à blanc et des futs qui résonnent. Du vrai rock quoi ! Le public en raffole et en redemande. Bien sûr il y aura un rappel, bien entendu ils enchaîneront au moins trois morceaux et comme prévu joueront les prolongations (un peu à la Status Quo ).Ruyters y cassera même ses cordes de guitare, à l'ancienne.

 Alors ! Qui a dit que le rock'n roll était mort ?

                                                   François Southernrock Bôf

PS: le samedi 22 décembre, rebelote avec Molly Hatchet qui fêtera son quarantième anniversaire !