Le mardi 18 juillet à l'Odéon des Nuits de Fourvière.
Les nuits de Fourvière programme comme chaque année quelques soirées jazz, aussi nous sautons de Vienne à Lyon avec le même enthousiasme Romain.
Ce soir la soirée "italienne" se rabat sur le petit amphithéâtre de l’Odéon adjacent au grand qui peut accueillir quand même jusqu'à 1200 places contre 4400 pour le grand Théâtre; Stephano Bollani et Richard Galiano n'ayant pas attirés assez de spectateurs.
On s'en réjouirait presque en constatant la vue plongeante que nous offre cet endroit, une perspective sur Lyon avec au premier plan Stephano Bollani seul au piano qui ouvre cette douce soirée d'été.
Quel ambition et quelle prétention faut il avoir pour imaginer pouvoir captiver l'attention du public pendant une heure et demi seul au piano sur sa seule capacité à refaire vivre la musique qu'il a dans sa tête ou a l'inventer en temps réel le moment venu !
Lui c'est avec beaucoup d'assurance et de décontraction qu'il entre en scène, et à chaque fois que je le vois sur scène je pense a un professeur espiègle qui nous donne la leçon du maestro au piano.
Il commence son set par deux morceaux aux climats très différents mais qui nous transportent tous les deux dans un imaginaire cinématique grand format.
Ces morceaux n'ont pas de titre, le compositeur un certain Bollani n'en a pas trouvé nous dit l'interprète avec un humour ravageur.
Maintenant qu'il a démontré son professionnalisme de compositeur et d'interprète, l'artiste peut alors dérouler avec sa fantaisie habituelle d'autres répertoire du swing à la musique classique en passant par des grand standards du jazz.
Il nous sert notamment un somptueux "Tico Tico No Fuba" un standard de la musique Brésilienne,
qu'il triture dans tous les sens et ravi le public.
Tel un grand show-man qu'il est le voilà qu'il emballe tout le monde en démontrant comment supprimer quelques notes ça et là dans quelques mélodies bien connues.
Le voilà aussi chanteur, plutôt convaincant en italien, ce n'est pas grave si vous ne comprenez pas les paroles nous dit il: vous comprendrez le sens quand même.
Richard Galiano le rejoindra pour deux morceaux bien connus de son répertoire : "Waltz for nicky " et "Tango pour claude " : un grand moment !
En fin de concert Stephano Bollani se livre à son exercice préféré et dans lequel il excelle, où il demande au public 10 titres de chansons qu'il va ensuite mélanger avec un brio et un humour toujours déconcertant combinant pour l'occasion "Bella Ciao" à "Stairway to heaven".
Un artiste complet et sans esbroufe .
JazzMarc
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