dimanche 2 septembre 2012

Films Noirs Jazz Poems à l’Atelier de Marciac


Le 7 Août 2012 A l'Atelier de Marciac
Nous avions découvert l’Atelier en 2006, c’était alors une boite de Jazz  sympa où régnait une joyeuse ambiance, on s’y disputait les chaises et les tables pour boire une bière ou un verre de vin en écoutant au hasard Donald Kontomanou ou le Jazz délocalisé de Pulcinella.
 Les serveurs portaient un T-shirt noir avec un demi visage ressemblant à Miles.
 En 2009 nous y sommes retourné, mais il était fermé, à notre grand désespoir, pour cause de déménagement…
2012 fut donc l’année des retrouvailles tant attendues. Le lieu est magnifique, à 50 m de la place, deux belles salles, une pour la restauration et un caveau  pour le Jazz.
Mais les proprios semblent avoir hélas oublié de déménager l’âme qui habitait l’ancien local (peut-être été elle absente seulement ce soir là…), notre souvenir était peut-être aussi trop intense…
Le serveur est devenu un peu snob et ne porte plus le T-shirt et il fallut parlementer pour obtenir une chaise alors que la salle était vide (mais nous n’avions pas mangé sur place…)
Bref qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse. Nous venions aussi pour le spectacle « Films Noirs » qui bien sûr avait attiré les chroniqueurs de ce blog toujours prêts à associer le Jazz  avec quelque chose et en particulier avec le polar (voir articles du blog). Ce spectacle a donc été monté en 2011 par Enzo Cormann (texte) et JM Padovani (musique).
Le projet est courageux car c’est toujours difficile de marier harmonieusement les mots et la musique Jazz. Courageux aussi car l’ambiance légère et estivale de Marciac ne pousse pas vraiment à l’effort d’attention, il faut donc un peu de temps pour entrer dans le propos. Certains n’ont d’ailleurs même pas essayé comme cette pétasse (faut se mettre dans l’ambiance) qui raconta sa vie durant  tout le spectacle.
Enzo lui aussi met un peu de temps, puis sa voix s’anime et les mots deviennent plus forts. Il s’agit de ses propres textes mêlés à des répliques de films noirs (Truffaut…) ou de polars (David Goodis…). On l’a compris l’ambiance est noire (meurtres, prostituées, flics, boites de nuit, amour et désespoir…), un quartet Jazz souligne et ponctue parfaitement la tension des mots (JM Padovani au sax, Philippe Léogé piano et une jeune rythmique Maxime Delporte contrebasse et Pierre Pollet batterie) pendant qu’un film, en noir et blanc bien sûr, est projeté contre un mur de l’Atelier,  avec Burt Lancaster  et la belle Ava Gardner… (The Killers, je crois ).Très belle soirée originale.

J’ai échangé quelques mots avec Enzo Cormann à la fin du spectacle, celui-ci devrait être repris cet hiver à Lyon (Auditorium peut-être) avec projection de 2 films simultanément. Enzo Cormann est  professeur d’art dramatique à l’ENSATT de Lyon. On peut retrouver les textes et les références de ce spectacle sur son site : www.cormann.net
 , JM Padovani a également son site www.jeanmarcpadovani.fr
Quant à l’atelier nous lui laissons une deuxième chance, nous reviendrons….

 JC JazzBoF
 J’ai bien aimé : « on devrait toujours faire des films comme on cuisine pour des amis, verre à la main, musique et pensée vagabonde… »

Un petit aperçu du spectacle :

1 commentaire:

  1. Sa diction et son rythme de parole m'ont fait penser moi à Nougaro forcément et un peu à lavilliers pour la puissance sous contrôle.

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