dimanche 7 avril 2013

Sugar Man – Sixto Rodriguez

Il parait que mieux vaut tard que jamais.
Pour Rodriguez je ne sais pas, mais pour cette chronique c’est certain. Car on a bel et bien oublié de parler de cette petite pépite de film sur ce blog et pour le coup c’est une belle erreur. Ce documentaire musical captivant de Malik Bendjelloul (suédois) a d’ailleurs  reçu de nombreux prix en 2013 (dont un Oscar).
 Détroit 1968, Rodriguez chante dans les clubs et signe à la Motown, le jour il est à moitié SDF et ouvrier dans le bâtiment. Sa famille est venue du Mexique pour l’industrie automobile alors florissante.
C’est le poète des quartiers pauvres, et aurait pu (ou dû) être Dylan mais c’est un échec incompréhensible. Son nom sonne hispanique, est-ce la raison ?
Afrique du Sud, Le Cap dans les années 70, en plein apartheid Rodriguez devient l’icône rebelle, anti-establishment. La censure raye certaines plages de son vinyle Cold Fact. Mais il vendra finalement 500 000 disques (10 disques d’or, plus que les Stones) dans les chaumières. Il figure dans le top 3 des vinyles avec Abbey Road, Bridge over trouble water et Cold Fact.
 Personne ne le sait aux US et surtout pas lui. On relate son suicide sur scène, le plus grotesque suicide de l’histoire du Rock. Oui mais voilà il existe un détective en musicologie, un fan du Cap qui part à la recherche de Rodriguez. Une silhouette noire et voûtée  marche dans la neige de Détroit, on dirait un vieil Indien. Est-ce bien lui ? 
Vous le saurez en vous précipitant voir ce film ou en guettant le DVD (car je crois bien avoir assisté à la dernière séance sur Lyon, et la salle était pleine, un dimanche à 11h...).

Oubli réparé.

JC JazzBof


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