Le mercredi 16 octobre au Hot Club.
Le flair ! Je n'ai pas regretté d'en avoir eu mercredi soir en assistant
à la prestation d'un saxophoniste alto remarquable, l'Italien Luigi
Grasso. Il était accompagné ce soir-là d'Olivier Truchot au piano, de
Marc Michel à la batterie et de Christophe Lincontang à la contrebasse,
qui lui donnaient excellemment la réplique.
Le répertoire est classique mais de haute tenue: Johnny Hodges (le
sax alto de Duke Ellington à partir de 1928, Jackie Mac Lean (le
prolifique) et son maître, Charlie Parker.La soirée est patronnée par la
célèbre marque d'instruments à vent Buffet Crampon, ce qui fait que
l'entrée est gratuite. Ce fait, conjugué avec la virtuosité de
l'Italien, a attiré nombre de musiciens , jeunes ou un peu moins
(Stéphane Vincenza est dans la salle), impatients de se mesurer avec
lui.
Mais auparavant, Luigi, très classieux avec sa veste bleu marine,sa
barbichette et ses cheveux bouclés, assure un set d'une heure et quart
où il reprend sans aucune partition des standards endiablés.L'ambiance
est comparable à celle des jam sessions de Kansas City, ce qui nous vaut
un cutting contest piano/sax mémorable.Les musiciens prennent autant
leur pied sur la scène que dans la salle.C'est chaud bouillant, la salle
étant à son comble .
Quand le set s'achève à 22 heures,le bar se remplit. On entend parler
toutes les langues autour de la tireuse de bière. Les instruments
sortent de leur sac.Ce soir, la jam session promet d'être animée. Luigi
nous dédicace son CD "The Greenwich Session - Invitation au voyage",
fait de compositions personnelles et enregistré à Paris en mars 2017 (à
l'écoute, on songe à Charlie Mingus).Puis il retourne en salle assouvir
son besoin de partager cette musique qui nous fait vibrer, LE JAZZ !
François Jazzbôf
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