mardi 2 avril 2019
Encore à l'Amphi jazz grâce au polar : Musique de film
Dimanche 31 mars, 14 heures au Quai du polar
Nous n'avons pas fait la queue pour rien. Six musiciens de l'O.N.F, vont nous interpréter des musiques de films policiers.
Du Bernard Herrmann bien sûr (le musicien fétiche d'Alfred Hitchcock ), mais aussi du Michel Legrand, du Moricone, du Rota, du Schifrin.
Avec ceux-ci, on connait tous la mélodie. Le premier violon nous fait pleurer sur "Les moulins de mon coeur" et le sextet ravive nos souvenirs d'enfance quand il reprend l'indicatif de "Mannix" (difficile de faire du jazz avec une majorité d'instruments à cordes, mais quand on a du talent,ce n'est pas une mission impossible ).
Mais le groupe, dirigé de main de maître par Didier Benetti (qui a arrangé tous les morceaux) reprend des airs plus rarement joués (comme la musique de "Basic Instinct", ou celles de Jason Bourne, étonnante sous cette forme, de Maigret ou de Sherlock Holmes). La clarinettiste dispose de deux instruments, une clarinette courante et une basse, dont elle use toujours à bon escient. Et cette heure de concert s'avère un grand moment de plaisir, salué par des salves d'applaudissements et même un court rappel ( car le temps est limité par un débat sur le "Rural noir" au même endroit à 15h30 ).
Résultat final:a l'heure qu'il est (19h00) , nous avons toujours dans les oreilles ces musiques de film. Expérience plus que concluante . Diable !
Ce retour à l'Amphi fut vraiment un bonheur ...
François Jazzbôf
Bertrand Cervera : violon 1
Stephan Henoch : violon 2
Ingrid Lormand : alto
Raphael Perraud : violoncelle
Christelle Pochet : clarinette
Didier Benetti : piano et arrangements
Melanie di Biasio à A Vaulx Jazz : à minima
Le Samedi 30 mars à A Vaulx Jazz.
Soirée de clôture pour le festival A Vaulx Jazz: il va falloir attendre deux ans maintenant pour en parler à nouveau snif snif!
Pour clôturer ce millésime le festival à inviter les extra terrestres suisses de Nik Bartsch Ronin qui nous ont retourné la tête, puis le frisson belge: Mélanie Di Biaso.
J'avais beaucoup aimé son premier album "No deal" et le concert qu'elle en avait donné à l'époque sur la scène des Nuits de Fourvière, J'ai eu plus de mal avec son dernier album "Lilies" et j'étais curieux de retrouver la diva sombre sur scène.
Elle pose rapidement son ambiance, lumière minimum, musique minimaliste, de mélopées lentes et lugubres, des chuchotements.
Pas de bonjour, pas de sourire ?
Il semble qu'elle ait encore épuré son art, mais avec l'épure de l'épure il ne reste plus grand chose.
Peut être que dans une salle plus petite son univers intimiste et fragile passerait mieux ?
Je vais faire pour ma part avec cette chronique le service minimum moi aussi, quelques mots, je vais laisser un peu d'espace vide ici et là pour faire intelligent.
et basta.
JaZZmarc.
Sur Jazzrhonealpes.com cette chronique et les autres news de la semaine
Soirée de clôture pour le festival A Vaulx Jazz: il va falloir attendre deux ans maintenant pour en parler à nouveau snif snif!
Pour clôturer ce millésime le festival à inviter les extra terrestres suisses de Nik Bartsch Ronin qui nous ont retourné la tête, puis le frisson belge: Mélanie Di Biaso.
J'avais beaucoup aimé son premier album "No deal" et le concert qu'elle en avait donné à l'époque sur la scène des Nuits de Fourvière, J'ai eu plus de mal avec son dernier album "Lilies" et j'étais curieux de retrouver la diva sombre sur scène.
Elle pose rapidement son ambiance, lumière minimum, musique minimaliste, de mélopées lentes et lugubres, des chuchotements.
Pas de bonjour, pas de sourire ?
Il semble qu'elle ait encore épuré son art, mais avec l'épure de l'épure il ne reste plus grand chose.
Peut être que dans une salle plus petite son univers intimiste et fragile passerait mieux ?
Je vais faire pour ma part avec cette chronique le service minimum moi aussi, quelques mots, je vais laisser un peu d'espace vide ici et là pour faire intelligent.
et basta.
JaZZmarc.
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Michael Connely : Jazz et polar
Samedi 30 mars au Quai du polar
Grand jour que ce samedi 30 mars 2019 qui nous permet de retrouver deux auteurs majeurs de romans policiers, Michael Connelly et James Sallis, autour d'un jeune groupe de jazz issu du Conservatoire de Lyon (le HH Quartet), composé de Xavière Breillet (chant),Dorian Janin (contrebasse),Milan Ollier (guitare) et l'excellent Elie Goulème (batterie).
Le modérateur, belge (Michel Dufranne ?), nous prévient que pour des raisons de "pré-guerre civile" dans l'hexagone (comprenez "gilets jaunes"), Connelly devra partir plus tôt pour rejoindre son prochain lieu d'intervention mais que nous pourrons finir dans lui, Sallis étant réputé pour ses écrits sur le jazz.
Sinon, cette rencontre est conçue comme l'alternance d'un débat littéraire et de morceaux de musique. Première remarque sur l'inextricable proximité et complémentarité d'un genre littéraire ,le polar, et d'un style musical, le jazz. Pourquoi ? Les auteurs expliquent l'analogie de construction d'un polar et d'un air de jazz, avec un thème (musical ou intrigue) dont on s'éloigne pour mieux y revenir par des chemin de traverse et avancer dans l'oeuvre. La précision du texte n'est d'ailleurs nullement l'ennemie de l'improvisation de l'auteur au cours de la rédaction du roman.
Seconde remarque sur les citations de titres de jazz qu'écoutent les protagonistes du roman. Dans quel but ? Le mot émotion est prononcé, aussi bien celle de l'auteur qui écrit (et se met en condition) que celle du lecteur ainsi sollicité .Alors, demande le modérateur, peut-on utiliser une musique qu'on n'aime pas pour faire jaillir un personnage antipathique ou créer une situation insupportable? Pas vraiment, répond Michael,car si on l'écoute, on en vient à reconnaitre les qualités ,par exemple, d'un morceau de rap, et à en intégrer le texte dans le roman, jusqu'à ce qu'on vous réclame des droits d'auteur exorbitants!
A quatre reprises, le quartet invité ponctue le débat d'un morceau de jazz. Le premier sera de Kenny Garrett, le second une composition personnelle du jeune combo, le troisième une œuvre de Christian Mac Bride. Les écrivains prouvent leur respect des musiciens en refusant de rester le dos tourné à l'orchestre. Et Connelly , qui part le premier, ira serrer la main de chacun des musicos dans les coulisses. Sallis, quant à lui, a fait un aparté sur la qualité de la rythmique. Dommage que le modérateur avoue ne pas être jazzophile !Le quatrième morceau achève ce moment musico-littéraire par une reprise de la contrebassiste et chanteuse Esperanza Spalding dans laquelle Xavière, qui a fait beaucoup de scat, chante davantage et Milan produit un solo de guitare plus fourni. Felicitations au HH Quartet qui salue son public sous les applaudissements ( James Sallis n'est pas en reste pour la claque).
François Jazzbôf
Grand jour que ce samedi 30 mars 2019 qui nous permet de retrouver deux auteurs majeurs de romans policiers, Michael Connelly et James Sallis, autour d'un jeune groupe de jazz issu du Conservatoire de Lyon (le HH Quartet), composé de Xavière Breillet (chant),Dorian Janin (contrebasse),Milan Ollier (guitare) et l'excellent Elie Goulème (batterie).
Le modérateur, belge (Michel Dufranne ?), nous prévient que pour des raisons de "pré-guerre civile" dans l'hexagone (comprenez "gilets jaunes"), Connelly devra partir plus tôt pour rejoindre son prochain lieu d'intervention mais que nous pourrons finir dans lui, Sallis étant réputé pour ses écrits sur le jazz.
Sinon, cette rencontre est conçue comme l'alternance d'un débat littéraire et de morceaux de musique. Première remarque sur l'inextricable proximité et complémentarité d'un genre littéraire ,le polar, et d'un style musical, le jazz. Pourquoi ? Les auteurs expliquent l'analogie de construction d'un polar et d'un air de jazz, avec un thème (musical ou intrigue) dont on s'éloigne pour mieux y revenir par des chemin de traverse et avancer dans l'oeuvre. La précision du texte n'est d'ailleurs nullement l'ennemie de l'improvisation de l'auteur au cours de la rédaction du roman.
Seconde remarque sur les citations de titres de jazz qu'écoutent les protagonistes du roman. Dans quel but ? Le mot émotion est prononcé, aussi bien celle de l'auteur qui écrit (et se met en condition) que celle du lecteur ainsi sollicité .Alors, demande le modérateur, peut-on utiliser une musique qu'on n'aime pas pour faire jaillir un personnage antipathique ou créer une situation insupportable? Pas vraiment, répond Michael,car si on l'écoute, on en vient à reconnaitre les qualités ,par exemple, d'un morceau de rap, et à en intégrer le texte dans le roman, jusqu'à ce qu'on vous réclame des droits d'auteur exorbitants!
A quatre reprises, le quartet invité ponctue le débat d'un morceau de jazz. Le premier sera de Kenny Garrett, le second une composition personnelle du jeune combo, le troisième une œuvre de Christian Mac Bride. Les écrivains prouvent leur respect des musiciens en refusant de rester le dos tourné à l'orchestre. Et Connelly , qui part le premier, ira serrer la main de chacun des musicos dans les coulisses. Sallis, quant à lui, a fait un aparté sur la qualité de la rythmique. Dommage que le modérateur avoue ne pas être jazzophile !Le quatrième morceau achève ce moment musico-littéraire par une reprise de la contrebassiste et chanteuse Esperanza Spalding dans laquelle Xavière, qui a fait beaucoup de scat, chante davantage et Milan produit un solo de guitare plus fourni. Felicitations au HH Quartet qui salue son public sous les applaudissements ( James Sallis n'est pas en reste pour la claque).
François Jazzbôf
King Crimson Projekt à A vaulx Jazz
Le jeudi 28 mars à A Vaulx Jazz.
Point de jazz ce soir au festival A Vaulx ...Jazz,
mais un gros kiff nostalgique rock progressif, musique emblématique des années 70/80.
Le King Crimson Projekt porté par 4 conservatoires de musique celui Saint-Priest, Villeurbanne, le Puy en Velay et Vaulx en Velin s'attaque à un répertoire plutôt complexe d'un groupe qui a secoué en son temps le monde rock en l’empêchant de roller en rond.
En effet des pionniers du "Prog" comme Robert Fripp fondateur du groupe King Crimson introduisaient des harmonies complexes et laisser de larges espaces instrumentaux.
Voir cette jeunesse s'emparer ce soir avec aplomb d'une partie de la notre de jeunesse au travers de cette musique si caractéristique est un vrai plaisir vertigineux.
Les équipes enseignantes méritent un grand coup de chapeau pour avoir entrainer et encadrer avec enthousiasme les élèves dans ce projet très ambitieux et peu fou, loin des chemins habituels bien balisés.
4 plateaux se sont succéder avec une organisation enseignants/élèves différentes,
Pour Vaulx en Velin le groupe principal est composé de musiciens expérimentés, des élèves même très jeunes sont invités à intervenir aux violons ou aux percussions.
Au final nous avons eu droit à de très belles versions de "Starless" et de "21 St Century Schizoid Man"
Pour les autres structures musicales, les groupes sont composés de jeunes musiciens et chanteurs d'une vingtaines d'années reprenant à leur compte avec beaucoup d'originalité le répertoire: des guitares électriques, beaucoup d'énergie et de belles voix sans complexe.
L'ensemble de Villeurbanne clôture le concert avec une grande décontraction et un déploiement d'énergie très démonstratif tout en démontrant une belle maitrise dans la cohésion entre les guitares électriques lourdes et un ensemble de cordes classiques, et une belle créativité
Nous avons entendus des morceaux d'album moins connus comme "discipline" et de bons vieux standards du groupe comme "In the court of the Crimson king" ou "red"
Ce soir ce n'était pas le cas mais de nombreux projets de reprises du répertoire du King en jazz existent avec de belle réussites pour certains comme celui du Crimson Jazz Trio et son "King Crimson Sound Book" dans les années 2000 à découvrir pour les amateurs.
Sinon King Crimson le vrai passe le 2 juillet aux Nuits de fournières avec une moyenne d'age revue légèrement à la hausse,
pour la version jeunes pousses "Projekt" vous avez encore 2 chances le 8 juin au Puy en Velay ou le 15 à Saint-Priest.
En voilà une musique qui définitivement n'est pas éphémère! NA !
JazzProgMarc
Sur Jazzrhonealpes.com cette chronique et les autres news de la semaine
Coordination:
Romain Gayral à la coordination générale et pour le conservatoire de Vaulx en Velin
Alwin Eburdery pour le conservatoire de Saint Priest
Guillaume Fenoy pour l'ENM de Villeurbanne
et Guillaume Fontaine pour Les Ateliers des Arts / CRD du Puy-en-Velay
Point de jazz ce soir au festival A Vaulx ...Jazz,
mais un gros kiff nostalgique rock progressif, musique emblématique des années 70/80.
Le King Crimson Projekt porté par 4 conservatoires de musique celui Saint-Priest, Villeurbanne, le Puy en Velay et Vaulx en Velin s'attaque à un répertoire plutôt complexe d'un groupe qui a secoué en son temps le monde rock en l’empêchant de roller en rond.
En effet des pionniers du "Prog" comme Robert Fripp fondateur du groupe King Crimson introduisaient des harmonies complexes et laisser de larges espaces instrumentaux.
Voir cette jeunesse s'emparer ce soir avec aplomb d'une partie de la notre de jeunesse au travers de cette musique si caractéristique est un vrai plaisir vertigineux.
Les équipes enseignantes méritent un grand coup de chapeau pour avoir entrainer et encadrer avec enthousiasme les élèves dans ce projet très ambitieux et peu fou, loin des chemins habituels bien balisés.
4 plateaux se sont succéder avec une organisation enseignants/élèves différentes,
Pour Vaulx en Velin le groupe principal est composé de musiciens expérimentés, des élèves même très jeunes sont invités à intervenir aux violons ou aux percussions.
Au final nous avons eu droit à de très belles versions de "Starless" et de "21 St Century Schizoid Man"
Pour les autres structures musicales, les groupes sont composés de jeunes musiciens et chanteurs d'une vingtaines d'années reprenant à leur compte avec beaucoup d'originalité le répertoire: des guitares électriques, beaucoup d'énergie et de belles voix sans complexe.
L'ensemble de Villeurbanne clôture le concert avec une grande décontraction et un déploiement d'énergie très démonstratif tout en démontrant une belle maitrise dans la cohésion entre les guitares électriques lourdes et un ensemble de cordes classiques, et une belle créativité
Nous avons entendus des morceaux d'album moins connus comme "discipline" et de bons vieux standards du groupe comme "In the court of the Crimson king" ou "red"
Ce soir ce n'était pas le cas mais de nombreux projets de reprises du répertoire du King en jazz existent avec de belle réussites pour certains comme celui du Crimson Jazz Trio et son "King Crimson Sound Book" dans les années 2000 à découvrir pour les amateurs.
Sinon King Crimson le vrai passe le 2 juillet aux Nuits de fournières avec une moyenne d'age revue légèrement à la hausse,
pour la version jeunes pousses "Projekt" vous avez encore 2 chances le 8 juin au Puy en Velay ou le 15 à Saint-Priest.
En voilà une musique qui définitivement n'est pas éphémère! NA !
JazzProgMarc
Sur Jazzrhonealpes.com cette chronique et les autres news de la semaine
Coordination:
Romain Gayral à la coordination générale et pour le conservatoire de Vaulx en Velin
Alwin Eburdery pour le conservatoire de Saint Priest
Guillaume Fenoy pour l'ENM de Villeurbanne
et Guillaume Fontaine pour Les Ateliers des Arts / CRD du Puy-en-Velay