Le mardi 6 Février au Transbordeur
Steven Wilson, le guitariste britannique aux pieds nus, le leader du
groupe Porcupine Tree, c'est d'abord le son, puissant mais maîtrisé,
truffé de mélodies familières et de déluges rythmiques crimsoniens type
"Red", un son qui capte l'attention et ne la lâche plus.
Mais c'est aussi une mise en scène parfaite: un rideau de tulle
transparent tendu devant les musiciens permet de projeter des images en
premier plan comme cette choriste (Ninet Tayeb ?)ou cette danseuse
démultipliée. Un autre écran en fond de scène prend le relais: y
défilent des images surréalistes, ou des explosions de couleurs
psychédéliques, ou encore des films de famille en super-8 quand ce ne
sont pas des courts métrages d'animation.
Le spectacle est total.
Steven Wilson, c'est aussi un citoyen du monde, qui n'hésite pas à
vilipender le terrorisme religieux et à déplorer la mort des migrants
(ah! La délicatesse de ces images d'une mer agitée et d'une plage
jonchée d'objets familiers, une photo, un manteau,une paire de
lunettes,etc).
C'est un être humain qui s'interroge sur la société où il vit, la solitude des citadins, l'angoisse de la mort.
Tous les musiciens sont à la hauteur du projet de leur leader. Il ne
cite leur nom qu'une seule et unique fois, ce qui m'a empêché de les
retenir. Les deux morceau du rappel sont magnifiques: "Harmony Korine"
(le premier titre d'Insurgentes ) et "The Raven that refused to
sing"(titre phare du CD eponyme).
On se retrouve sur le trottoir, ivre de musique et de lumière malgré la nuit.
François Progbôf
Une intro à la Radiohead à la limite du plagia...mais c'est bien beau
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