Au début j'ai eu peur de m'être trompé de type de film: bande annonce
diffusée en boucle dans le métro, public d'ado- et d'adu-lescents, début
de film ultra-classique (le chauffeur qui attend les braqueurs dans sa
voiture garée devant la banque ). Et puis ... Je me rends compte que
l'action se déroule sur un air de rythm'n blues,sans paroles.
Car le
héros du film,"Baby"(Ansel Elgort, remarquable), est un garçon d'une
vingtaine d'années affligé d'un acouphène permanent suite à un accident
automobile dans lequel ses parents ont perdu la vie. Et pour le
supporter, il écoute en permanence ses morceaux préférés.C'est là qu'est
tout l'intérêt du film: Baby a besoin de la musique pour vivre. Il fait
tout en rythme:conduire,mettre la table,préparer le breakfast, aller au
fast food. Je vous laisse imaginer toute la musique qu'on peut entendre
dans le film.D'autant que le tuteur de Baby est muet et parle avec lui
la langue des signes.Or c'est un vieux noir qui possède une discothèque
d'enfer que l'on entend partiellement dans le film.
La trame du film est simple: Baby est exploité par un sinistre chef de
bande (l'excellent Kevin Spacey) mais trouve l'amour( Debora, alias Lily
James) et veut décrocher. Ce qui s'avère impossible.Il se trouve alors
confronté à la brutalité de ses acolytes et obligé de protéger sa petite
amie.Rien de bien nouveau,si ce n'est la BANDE SON: Dave Brubeck
("Unsquare dance"), les Damned ("Neat,Neat,Neat"), T.Rex ("Debora",
prénom de la jeune fille dont s'est emmouraché le héros), Alexis Korner
("Early in the morning"), Martha & the Vandellas etc.
Avec une mention spéciale pour le groupe Focus ("Hocus Pocus"), pour
Queen et son "Brighton rock" et pour Simon et Garfunkel dont le
titre"Baby driver" a inspiré celui du film.Bref ! On se régale au niveau
musical. Notre héros enregistre aussi des conversations sur son
dictaphone dont il tire des raps qui jouent un rôle important dans le
film.Si l'on ajoute les belles bagnoles,les courses infernales, les
caricatures de gangsters incarnées par Jamie Foxx et Jon Bernthal, on ne
s'ennuie pas !
Une bonne surprise en fait,et qui a l'air de marcher: ayant acquis la
B.O. du film à la FNAC, je me suis fait hêler par des jeunes à une
terrasse de café qui pointaient le ciel de l'index en criant "Baby
driver"!
François Jazzbôf
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