Le Jeudi 25 à l'épicerie Moderne de Feyzin.
L'Orchestre National de Jazz qui se présente en deuxième partie de soirée, fête ses trente ans et paradoxalement c'est un orchestre éphémère , puisqu'il se renouvelle tous les 3 ou 4 ans.
Olivier Benoit en a pris la tête en 2014 avec un projet d'ouverture à l'international. Le nouveau groupe va pendant les 4 ans rendre hommage à quelques grandes villes Européennes; à l'issue de chaque résidence des compositions auront été écrites et un album viendra rendre compte de leur travail.
En 2014 sortait l'album "Europa Paris" et c'est "Europa Berlin" publié en 2015 que le groupe présente ce soir en soirée d'ouverture d' "A Vaulx Jazz 2016"
Tout de suite l'ambition du projet s'impose à nous:
ils sont 11 sur scène, les compostions sont amples, les arrangements audacieux et quand ils envoient ça touche juste!
L'album et le concert commencent par "L’effacement des traces" et finit par "Persistance de l'oubli" ça pourrait ressembler à un plaidoyer pour l’éphémère, et pourtant même si une soirée de jazz est par définition unique ce projet gagnerait à être connu et à rester dans les mémoires .
Le son de la guitare distordue ouvre le premier morceau, inquiétante, elle invitera tous les musiciens à rentrer progressivement dans cette composition qui monte crescendo.
" Métonymie" le deuxième morceau est une marche funèbre dans un matin brumeux, le violon de Théo Ceccaldi lutte contre les éléments de son son plaintif, c'est une progression vers quelques chose inéluctablement tragique et puis c'est l'enchainement vers une composition jubilatoire : " Révolution" C'était donc ça qui couvait : une révolution capable de faire tomber les murs.
Une boucle s'installe d'abord au synthé, puis au piano; la batterie, elle, est toujours présente, puis la trompette de Fabrice Martinez se lance dans un solo qui nous amènera dans un paroxysme sauvage, puis tout le monde entre dans ce morceau qui se révèle hyper jouissif.
La batterie ronde est lourde d'Eric Echampard, très efficace, participe grandement à la cohérence de l'ensemble me semble t'il.
Ce n'était peut être pas l'intention d'Olivier Benoit quand il l'a composé mais ce "Berlin" de l'ONJ me fait penser à la période Berlinoise de David Bowie une des périodes les plus créatives de l'artiste.
Résolument moderne, loin des académismes, l'ONJ n'est pas le musée du
jazz français mais un vrai laboratoire artistique, il est à l'avant
garde du jazz et donc complètement adaptée à une soirée d'ouverture
JaZZmarc
Sur jazz-rhone-alpes.com ce billet les autres chroniques de la semaine
Composition, guitare : Olivier Benoit / Clarinettes : Jean Dousteyssier /
Saxophones : Alexandra Grimal, Hugues Mayot / Trombone : Fidel
Fourneyron / Trompette : Fabrice Martinez / Violon : Théo Ceccaldi /
Piano : Sophie Agnel / Fender rhodes, synthétiseur basse : Paul
Brousseau / Basse : Sylvain Daniel / Batterie : Eric Echampard
Révolution
Concert en entier
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