mardi 16 février 2016

Andy Emler et les tubistes à l'amphi Jazz

Le Jeudi 11 février à l'Amphi Jazz
Andy Emler compositeur, chef d'orchestre et pianiste est un gros gourmand... de musiques et de créations.

 En résidence à l'amphi jazz pendant quatre jours il nous propose chaque soir 2 trios différents ce qui est une vrai performance et une première.
Il annonce qu'il s'agit d'un hommage qu'il se fait à lui même, mais malgré ses propos on sait que ce n'est nullement son égo qui le motive mais la passion pour son art et la volonté de mettre en avant d'autres artistes avec qui il aime travailler; il n'a en effet plus grand chose à prouver tant il a déjà été reconnu par ses pairs et son public.

Pour le premier set de cette première soirée, Andy Emler nous invite à découvrir un trio original constitué du piano du maître de cérémonie  et de deux tubas celui François Thuiller et celui d'Anthony Caillet ce dernier étant un tuba ténor ou Euphonium.
En voyant ces deux instruments au physique de pachyderme on se dit que la musique pourrait être, elle aussi, lourdingue, c'est sans compter l'agilité de ses deux experts et la richesse des compositions d' Andy Emler.
La grande difficulté  du chroniqueur à ce stade est de vouloir catégoriser le style de musique proposée par notre héros du soir; elle est a ranger, si vraiment il faut s'y résoudre, parmi les musiques improvisées sans nul doute, mais au delà de cette formulation il y a tant de références à des univers sonores différents qu'il vaut mieux s'en tenir là: Andy Emler est un gourmand... insatiable.

Les projets proposés ce soir sont uniques, ils n'ont jamais étaient présentés sur scène avant, c'est de la création "in vivo", pleine de fantaisie, d'humour et de prise de risque.
L'humour est partout, dans les titres " 2 toubibs pour un pianiste",  dans les intros délirantes aussi, voir dans les parenthèses musicales où on entend "le boléro" de Ravel, "ne me quitte pas" et j'en passe.

Un morceau est annoncé entre Folk et musique de la Renaissance ce qui semble à priori être  vraiment un grand écart cependant à l'écoute on se dit qu'après tout s'était bien vu, on a même entendu du heavy métal avec deux Tubas ça fait rêver quand même.

 La musique est tout de même très écrite mais quand Andy Emler part en impro tout seul le spectateur bienveillant le sent bien passé : virtuosité mais aussi énergie, créativité et lâcher prise. 

Mais ça c'était avant, c'était seulement le premier set...

JaZZmarc

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François Thuillier, tuba / Anthony Caillet, euphonium / Andy Emler, piano

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