Le film documentaire de Corro Sanchez (fils de Paco) n’a jamais
pu être terminé.
Le coeur de Paco de Lucia a lâché face à la mer avant
la fin du reportage.
Longtemps une fin fût cherchée....
Très beau reportage que le Toboggan nous offrit en cette fin d’année, un
dimanche en fin d’après midi, quelle belle idée.
Fils de guitariste
flamenco, Paco le fils de Lucia (sa mère) nous raconte sa jeunesse
pauvre à Algésiras. Très tôt il doit gagner sa vie avec son frère,
simplement pour manger, jouant dans les bars.
Il n’a pas 15 ans quand il
rejoint son frère guitariste alors en tournée aux USA en tant
accompagnateur du danseur José Greco. Sa carrière végète jusqu’au jour
où il comprend qu’il doit jouer sa musique et donc composer.
Il devient
alors un génial guitariste de Flamenco travaillant sans relâche. Mais
la célébrité ne viendra que lorsqu’il comprendra une deuxième chose, sa
musique doit s’ouvrir, quitte à trahir les puristes du flamenco, vers
d’autres musiques et le Jazz notamment.
Cette transition est
particulièrement émouvante et douloureuse pour Paco coincé entre deux
cultures, le flamenco populaire et le jazz élitiste. Il ne sait pas
improviser et John MacLauglin le rassure " tu n’as pas besoin de savoir
joues ! " Aldi Meola lui explique et alors sa carrière devint
exceptionnelle, enchaînant les concerts et festivals à travers le monde
entier.
Nous avions rencontré "l’âme de l’Espagne" aux Nuits de Fourvière
en 2006 et ce fut évidemment un moment inoubliable.
On le retrouve dans sa maison face à la mer en fin de reportage, seul,
il avoue avoir passer 80% de sa vie seul, est-il heureux ? On se pose la
question, il lâche au détour d’une phrase « la pauvreté aide à rendre
heureux » car elle force au partage, à l’échange…
Je recommande vivement ce reportage sorti en octobre 2015 en pensant
particulièrement à notre rédac chef JazzMarc,
il sait pourquoi.
Longtemps une fin fût cherchée...puis l’évidence s’imposa, Paco est
immortel.
JC JazzBof
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